Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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G.T.O
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par G.T.O »

Revu hier soir en HD.
Quelques remarques pêle-mêle :
-d'un point de vue visuel, c'est une merveille, l'association image/musique est très réussie. En revanche, j'ai trouvé le montage abrupt,les liaisons pas toujours subtiles. On est plus proche de la juxtaposition que d'une articulation organique entre toutes les thématiques. Tout cela confère au film un aspect brut de décoffrage, pas désagréable mais relativement superficiel vis-à-vis de l'exploration des thèmes, à l'intérieur du réseau psychotique de Travis Bickle.
- la peinture de la névrose urbaine, l'élan "sociopathique" de Bickle, prête un peu à sourire. J'ai trouvé le tableau schématique, rudimentaire et pour tout dire manichéen. L'intolérance de Bickle aboutissant à sa misanthropie meurtrière légitimée in fine en justice puritaine et populiste, n'est pas suffisamment creusée.
- la musique d'Herman est magnifique, probablement une de ses meilleurs partitions.

Intéressant mais bancal.
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Watkinssien
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Watkinssien »

G.T.O a écrit :Revu hier soir en HD.
Quelques remarques pêle-mêle :
-d'un point de vue visuel, c'est une merveille, l'association image/musique est très réussie. En revanche, j'ai trouvé le montage abrupt,les liaisons pas toujours subtiles. On est plus proche de la juxtaposition que d'une articulation organique entre toutes les thématiques. Tout cela confère au film un aspect brut de décoffrage, pas désagréable mais relativement superficiel vis-à-vis de l'exploration des thèmes, à l'intérieur du réseau psychotique de Travis Bickle.
- la peinture de la névrose urbaine, l'élan "sociopathique" de Bickle, prête un peu à sourire. J'ai trouvé le tableau schématique, rudimentaire et pour tout dire manichéen. L'intolérance de Bickle aboutissant à sa misanthropie meurtrière légitimée in fine en justice puritaine et populiste, n'est pas suffisamment creusée.
- la musique d'Herman est magnifique, probablement une de ses meilleurs partitions.

Intéressant mais bancal.
Ces remarques m'interpellent...

Tout d'abord, le montage du film, ainsi que la structure du récit, se basent sur l'accumulation ou juxtaposition des situations, effectivement. Cependant, les enchaînements de séquence montrent une volonté de lenteur sans cesse menacée par la rapidité de l'agissement. Agissement dans son sens propre, celui de la concrétisation d'une violence retenue quasiment sans cesse. Du coup, je ne conçois pas cet aspect "brut de décoffrage" évoqué... Dans la cohérence du parcours de Bickle réside beaucoup de situations qui semblent incohérentes entre elles mais qui désignent inévitablement le résultat d'une addition singulière, rendue plus tangible par la totale subjectivité de cet antihéros tellement connecté par les maux d'une ville tentaculaire. Le film devient réellement organique dans son utilisation de la lumière (qu'elle soit nocturne ou diurne), dans ses décors glauques d'appartement, de couloirs, de chambres proxénètes, mais pas nécessairement dans son montage... Les liaisons entre les séquences sont travaillées pour que l'on ressente, je pense, un sentiment déconcertant, navigant entre plusieurs rencontres proposant chacunes une des failles de l'être humain. Tout ceci rendant vastes les péripéties plus ou moins psychologiques que contient la voie de Travis... Mais le caractère du carnage final témoigne que tout ceci forme irrémédiablement un tout, et le fait que cela se traduit autant par un mari trompé, une prostituée, une déception amoureuse ou le traumatisme vietnamien rendent le film beaucoup plus fort, intéressant et toujours complexe...

Et puis, il ne faut pas oublier que le tableau que tu trouves manichéen est surtout le point de vue déformé par la psychose d'un personnage tout sauf net, quasiment fascisant, raciste, asocial, pas très intelligent, insomniaque et expéditif. Le "manichéisme" est relatif car il se définit que par ce que le personnage voie ou ressent. Or le spectateur peut se détacher de ce personnage pour comprendre ses faits, ses gestes et ce qu'il pense des autres gens qu'il croise. Ainsi la notion du Bien et du Mal est ce qui fait la moelle de Travis Bickle...
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Stygma2
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Stygma2 »

Voilà :D
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Demi-Lune
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Demi-Lune »

La clé pour comprendre l'essence du montage de Taxi Driver, c'est ce monologue de De Niro qui se tourne lentement vers la caméra, avec sa voix-off qui déclame quelques lignes et s'arrête brutalement pour recommencer en changeant la teneur de son discours. Il y a un "saut" de montage juste à cet endroit comme un disque qui se raye. De Niro recommence alors exactement le même mouvement latéral.
Cet exemple est l'illustration visuelle d'un train de pensée que le spectateur suit spontanément. Vu l'état psychologique pour le moins nerveux et angoissé du personnage, ces éclatements prennent tout leur sens et la forme du film se nourrit de ces soubresauts continus et inconfortables, comme un esprit paranoïaque qui passe d'une idée à une autre en permanence. Scorsese et sa monteuse Marcia Lucas ont souvent recours dans le film à ces découpages affutés, comme des lacérations désagréables, à l'instar par exemple dans cette séquence de course de nuit où le compteur, les clients et les feux de signalisation se succèdent de manière de plus en plus étouffante dans une mécanisation répétitive et quasi infernale. On est dans un processus classique de pénétration d'un point de vue subjectif et tourmenté et en cela, un montage plus fluide dans ses transitions aurait à mon avis particulièrement nui à la puissance d'implication émotionnelle du film. Au contraire, cette abrupteté accentue l'oppression que dégage le cadre métropolitain et que vit intensément notre chauffeur de taxi solitaire. Cela rend l'expérience du film, en tout cas me concernant, assez asphyxiante et donc franchement fascinante. A partir de là, ce "magma en fusion" (pour reprendre l'affiche de Redacted) n'a rien de schématique, j'y vois au contraire un portrait d'une complexité permanente, bouleversante et dérangeante et si manichéisme il y a, c'est uniquement dans la représentation mentale qu'a Travis de la société, lui contre les autres.
Taxi Driver est un immense chef-d’œuvre à la force intacte parce que son regard sans concession sur le malaise d'une société grouillante et isolante est, je le crois malheureusement, intemporel. Ce portrait d'un homme chutant dans les vertiges de son propre enfer de solitude m'éprouve à chaque fois et j'avoue avoir bien du mal à trouver ce qui dans ce tableau peut prêter à sourire.
Cela dit, pour quelqu'un ayant rejeté Shutter Island qui procède de la même démarche, qui s'amuse apparemment de la représentation de la folie chez un Polanski, ou qui reste perplexe quant à la simplicité du message de Shame sur la solitude et l'aliénation des êtres urbains, ces reproches ne m'étonnent qu'à moitié. :mrgreen: :mrgreen: :arrow:
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G.T.O
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par G.T.O »

Demi-Lune a écrit :La clé pour comprendre l'essence du montage de Taxi Driver, c'est ce monologue de De Niro qui se tourne lentement vers la caméra, avec sa voix-off qui déclame quelques lignes et s'arrête brutalement pour recommencer en changeant la teneur de son discours. Il y a un "saut" de montage juste à cet endroit comme un disque qui se raye. De Niro recommence alors exactement le même mouvement latéral.
Cet exemple est l'illustration visuelle d'un train de pensée que le spectateur suit spontanément. Vu l'état psychologique pour le moins nerveux et angoissé du personnage, ces éclatements prennent tout leur sens et la forme du film se nourrit de ces soubresauts continus et inconfortables, comme un esprit paranoïaque qui passe d'une idée à une autre en permanence. Scorsese et sa monteuse Marcia Lucas ont souvent recours dans le film à ces découpages affutés, comme des lacérations désagréables, à l'instar par exemple dans cette séquence de course de nuit où le compteur, les clients et les feux de signalisation se succèdent de manière de plus en plus étouffante dans une mécanisation répétitive et quasi infernale. On est dans un processus classique de pénétration d'un point de vue subjectif et tourmenté et en cela, un montage plus fluide dans ses transitions aurait à mon avis particulièrement nui à la puissance d'implication émotionnelle du film. Au contraire, cette abrupteté accentue l'oppression que dégage le cadre métropolitain et que vit intensément notre chauffeur de taxi solitaire. Cela rend l'expérience du film, en tout cas me concernant, assez asphyxiante et donc franchement fascinante.
Que le film cherche à représenter fidèlement les tourments agitant Travis Bickle, cela ne fait aucun doute. C'est assez évident et tes exemples le montrent très bien : les "sauts" et autres coupures sont clairement délibérés par le réalisateur. Pourtant, à mes yeux, le problème reste entier. Que le film donne à "ressentir" l'intériorité de Travis ou disons chemine au gré des fixations de Bickle ( femme, sénateur, environnement décadent, spectacle du mal et blabla....), il n'en demeure pas moins que le film, lui, tient un discours sur la folie; d'où l'écart heureusement constitutif permettant au spectateur pas trop con de distinguer le film du délire du bonhomme. C'est la raison pour laquelle le film n'est pas un film tendancieux. Ce que je reproche au film, c'est que la peinture des effets de la psychose et de la solitude de Bickle qui est le projet cinématographique de Scorsese, ne soit rien d'autre qu'une accumulation de motifs. Tout cela sonne faux. A aucun moment, ces motifs sur lequel fixe l'esprit de Bickle ne se transforment, varient, se mélangent. C'est l'effet de trop-plein qui a raison de Bickle. C'est l'accumulation de tous ces petites choses mises bout à bout, comme des perles sur un fil, qui conduit à l'irréparable. Le passage à l'acte est forcément appréhendé, pour l'ex-pretre Scorsese et le calviniste Schrader, comme une catharsis régulatrice ( après le meurtre, l'étrange plénitude) coïncidant, au niveau de la construction, à un paroxysme dramatique. C'est la dynamique ou plutôt l'absence de dynamique de l'enfermement mental de Bickle , que je trouve mécanique et superficiel.
Demi-Lune a écrit : Taxi Driver est un immense chef-d’œuvre à la force intacte parce que son regard sans concession sur le malaise d'une société grouillante et isolante est, je le crois malheureusement, intemporel...Ce portrait d'un homme chutant dans les vertiges de son propre enfer de solitude m'éprouve à chaque fois et j'avoue avoir bien du mal à trouver ce qui dans ce tableau peut prêter à sourire.
Cela dit, pour quelqu'un ayant rejeté Shutter Island qui procède de la même démarche, qui s'amuse apparemment de la représentation de la folie chez un Polanski, ou qui reste perplexe quant à la simplicité du message de Shame sur la solitude et l'aliénation des êtres urbains, ces reproches ne m'étonnent qu'à moitié. :mrgreen: :mrgreen: :arrow:
Immense chef-d'oeuvre, mouais... :? Les films sont faits pour être revu et jugé en permanence.
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Demi-Lune
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Demi-Lune »

G.T.O a écrit :Le passage à l'acte est forcément appréhendé, pour l'ex-prêtre Scorsese et le calviniste Schrader, comme une catharsis régulatrice ( après le meurtre, l'étrange plénitude) coïncidant, au niveau de la construction, à un paroxysme dramatique.
C'est marrant que tu parles de catharsis, parce que Scorsese racontait qu'il avait été affligé et épouvanté que certains spectateurs face à son film, lors de cette séquence, aient eu des réactions déchaînées encourageant la violence de De Niro. "Vas-y, tue-les, ouais !!"
Considérer cette séquence comme cathartique, il me semble que c'est estimer que quelque chose de bon va en sortir, non ? Or c'est là que nos perceptions du film sont différentes puisque si je te suis, tu vois une dynamique d'accumulation superficielle conduisant à l'explosion salvifique, alors que je vois un enfermement progressif dans une haine et un ras-le-bol sans issue qui s'auto-alimente, avec une étincelle qui fait définitivement basculer le personnage dans un non-retour.
Mais admettons. Si la fusillade est cathartique (en tout cas elle constitue le point de basculement irréversible), l'après n'a à mes yeux rien d'une régulation. Le dernier regard de Bickle dans son rétroviseur avec le motif musical au xylophone de Herrmann passé en arrière closent le film sur une note dérangeante puisque l'ultime attitude de De Niro est celle d'un fauve à nouveau aux aguets, une bombe à nouveau prête à être amorcée. En ce sens, la perte du personnage, déjà signifiée par son passage à l'acte meurtrier, est définitivement manifeste. Il n'y a pas de rédemption possible pour ce personnage scorsésien, même si la presse et les parents du personnage de Foster le considèrent comme un héros. Et encore faut-il croire en la réalité de cette scène qui pourrait très bien être la divagation d'un mourant baignant dans son sang.
Quant à l'accumulation de motifs conduisant au repli et à l'aliénation (si je comprends bien, tu reproches en gros une représentation trop extérieure), il faut quand même remarquer qu'à plusieurs reprises, les images de Scorsese font mentir les affirmations de la voix-off de De Niro. Là, cash, je n'aurai pas d'exemple à te fournir, mais il me semble bien qu'il y a parfois un décalage entre le visuel et le sonore, ce qui tendrait à montrer que le mental du personnage évolue et s'embrouille progressivement.
Dernière modification par Demi-Lune le 8 janv. 12, 18:27, modifié 2 fois.
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Watkinssien
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Watkinssien »

G.T.O a écrit :il n'en demeure pas moins que le film, lui, tient un discours sur la folie; d'où l'écart heureusement constitutif permettant au spectateur pas trop con de distinguer le film du délire du bonhomme.

Hmmm, pas simplement et seulement un discours sur la folie, mais sur les maux de l'Amérique influençant des êtres aux contours ambigus, à la recherche de rédemption ou étalant une sorte de parcours de martyr et/ou christique, même si Travis est à la fois martyr et bourreau.
C'est la raison pour laquelle le film n'est pas un film tendancieux. Ce que je reproche au film, c'est que la peinture des effets de la psychose et de la solitude de Bickle qui est le projet cinématographique de Scorsese, ne soit rien d'autre qu'une accumulation de motifs. Tout cela sonne faux. A aucun moment, ces motifs sur lequel fixe l'esprit de Bickle ne se transforment, varient, se mélangent. C'est l'effet de trop-plein qui a raison de Bickle. C'est l'accumulation de tous ces petites choses mises bout à bout, comme des perles sur un fil, qui conduit à l'irréparable. Le passage à l'acte est forcément appréhendé, pour l'ex-pretre Scorsese et le calviniste Schrader, comme une catharsis régulatrice ( après le meurtre, l'étrange plénitude) coïncidant, au niveau de la construction, à un paroxysme dramatique. C'est la dynamique même de l'enfermement mental de Bickle que le film essaie de peindre et à faire ressentir, que je trouve mécanique et superficiel.
La peinture des affres du protagoniste ne se réduit pas, à mon humble avis, qu'à une accumulation... C'est aussi la peinture d'un être solitaire, où la thématique antonionienne (une influence indéniable de Scorsese) de l'incommunicabilité trouve une sorte de modèle de caractérisation et que chaque tranche de vie montrée de Bickle montrée dans le film est aussi une vision kaléidoscopique d'une certaine culture, mais constamment "décalée" par les yeux du Taxi Driver... Dans les accumulations, il y a des choix de mise en scène qui n'appartiennent plus à la subjectivité du héros. Je prends comme exemple la séquence où Bickle téléphone à Betsy pour s'excuser et tenter de la revoir : dans la subjectivité du héros, on prend un des "motifs", pour reprendre ton terme, qui consiste à voir la frustration directe du personnage (la déception amoureuse se construit concrètement), la mise en scène de Scorsese est focalisée assez souvent sur son personnage, sur ce qu'il voit, ce qu'il ressent. Or, pendant cet appel, la caméra décide de se déplacer dans un intrigant travelling latéral gauche-droite qui se finit dans un couloir pendant de longues secondes. Non seulement, la mise en scène s'éloigne, comme par pudeur, à ce moment de pathétique pour montrer visuellement l'aire de solitude dans lequel se trouve Bickle, mais elle anticipe le parcours du héros dans ce volume spatial pour montrer son fourvoiement...

Avec des moments comme ce dernier, je ne vois pas très bien une simple accumulation de motifs. Il y a donc quelques variations dans ce film, à tel point qu'il se définit également par des sursauts visuels et/ou narratifs (la séquence de danse entre Sport et Iris, la séquence centrale de la "légitime défense" dans l'épicerie). C'est un récit quand même déstructuré qui fonctionne comme une mosaïque ou plutôt un puzzle tentaculaire et qui ne souffre pas, à mes yeux, d'une forme superficielle et mécanique, mais qui atteint son pouvoir d'évocation par l'ambiguïté d'identification que l'on éprouve pour Bickle, mais également par ses déviations soudaines et impromptues, qui s'ajoutent à l'addition de motifs amenant à la catharsis, dans laquelle se suit une fin qui a déjà donné de nombreuses interprétations totalement différentes...
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Dunn
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Dunn »

Piou :shock: eh ben :mrgreen:
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Stygma2 »

Dunn a écrit :Piou :shock: eh ben :mrgreen:
Bah oui :mrgreen: le film est un chef d'oeuvre, laissons ceux qui savent pourquoi en parler, je les en remercie pour ma part, n'ayant pas la patience de le faire, je les salue bien bas.
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Nomorereasons
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Nomorereasons »

Dunn a écrit :Piou :shock: eh ben :mrgreen:
+1. Comment je t'enverrais tout ce monde à la mine, moi.
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit :Et encore faut-il croire en la réalité de cette scène qui pourrait très bien être la divagation d'un mourant baignant dans son sang.
Alors ça, pour moi, ça a même toujours été évident. J'ai revu le film il y a 1 mois, et une nouvelle fois, les séquences finales ne me semblent pas réelles : Bickle le héros, pour qui la jolie fille craque enfin...bon effectivement, le regard dans le rétroviseur (avec son petit effet de montage dérangeant), auquel je n'avais jamais vraiment fait gaffe jusqu'à présent, tend à venir obscurcir de tableau idyllique.
En gros, je ne sais pas trop quoi penser de cette fin...toujours est-il que le film est un immense chef-d'oeuvre, je confirme.
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Truffaut Chocolat
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Truffaut Chocolat »

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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Tancrède »

Truffaut Chocolat a écrit :Image
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Tristana »

Ratatouille a écrit :
Demi-Lune a écrit :Et encore faut-il croire en la réalité de cette scène qui pourrait très bien être la divagation d'un mourant baignant dans son sang.
Alors ça, pour moi, ça a même toujours été évident. J'ai revu le film il y a 1 mois, et une nouvelle fois, les séquences finales ne me semblent pas réelles : Bickle le héros, pour qui la jolie fille craque enfin...bon effectivement, le regard dans le rétroviseur (avec son petit effet de montage dérangeant), auquel je n'avais jamais vraiment fait gaffe jusqu'à présent, tend à venir obscurcir de tableau idyllique.
En même temps, si on croit à ce que nous dit cet épilogue, Travis a été présenté comme un héros par les journaux. Il ne serait pas surprenant alors que cette jeune femme, qui l'avait rejeté parce qu'il ne se comportait pas de manière conforme aux hommes qu'elle a l'habitude de fréquenter, décide de changer d'avis et de retourner vers celui qui est devenu un héros. C'est probablement la bêtise et l'indigence de cette femme, voire peut-être même son intérêt pour Travis non pas en tant qu'être humain mais en tant que personnage quasi public, qui sont montrés du doigt dans cette fin. Et Travis ne semble pas dupe, puisqu'il aurait pu monter chez elle... et il s'en va, parce qu'il a compris qu'elle est comme les autres. Peut-être aussi parce qu'il se sait incapable de revenir de ce côté-là de la barrière.
Mais il est vrai que l'idée d'une fin fantasmée me plaît, également ; déjà parce que Travis a retrouvé exactement la même coupe de cheveux qu'avant, comme s'il ne s'était rien passé. Comme s'il rêvait au pouvoir qu'allait pouvoir lui donner ce "nettoyage" — pouvoir d'attirer les femmes qu'il peut se permettre de refuser... D'ailleurs, ce qui me chiffonne, c'est que logiquement un type qui fait un tel carnage va en taule, non ? Et Iris qui retourne à l'école, loin des macs et de la dope, c'est là encore trop beau pour être vrai.
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Re: Taxi Driver (Martin Scorsese - 1976)

Message par Federico »

Le roman de Richard Elman, novelisation du film qu'il aurait écrite pendant le casting et le tournage à partir du scénario de Schrader, a été récemment traduit chez le petit éditeur Inculte.
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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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