Raimu (1883-1946)

[Supfiction]

On comprend que la Nouvelle Vague ait préféré s'inspirer des cousins américains. 1/5

Truffaut, Godard, Resnais admiraient par exemple Sacha Guitry qui lui avait confié son premier rôle important à Raimu dans Faisons un rêve ..

[Supfiction]

CES MESSIEURS DE LA SANTE, de Pierre Colombier (1933)

Un financier véreux, emprisonné pour escroquerie, s'évade de la prison de la Santé, prend un faux nom et entre comme homme à tout faire dans un magasin de corsets. Faisant bien fructifier les affaires de sa patronne, il se retrouve rapidement à la tête d'un empire économique...

Quel plaisir de voir et revoir encore ce fleuron du cinéma français

Une critique acerbe du monde financier et judiciaire du début des années 30, vue sous l'angle de la comédie. Mais un niveau de comédie qui, au final, arrive à rendre compte avec beaucoup de savoir-faire et d'intelligence d'un sujet très sérieux, sans tomber dans un comique facile et plutôt fastidieux.

Raimu porte, bien évidemment, le film sur ses épaules. Mais il serait injuste de ne pas signaler les « seconds couteaux », si magnifiquement employés : Edwige Feuillère, Lucien Baroux, et surtout l’immense Pauline Carton. Très souvent cantonnée aux rôles de bonnes, elle a ici un rôle totalement opposé, celui d’une bourgeoise quinquagénaire aux habitudes de vie et aux principes surannés … C’est toujours un plaisir de la retrouver^^

Ta bonne appréciation du film me réjouît. Le film passe ce soir à 20h50 sur Ciné + Classic.

[John Holden]

Et c'est du tout bon en effet.

[Ikebukuro]

MONSIEUR LA SOURIS de Georges Lacombe (1942)

Monsieur La Souris est un clochard aimable, discret, avec de bonnes manières, qui ouvre les portières devant un cabaret de nuit. Un beau soir, une voiture renferme un cadavre dont La Souris ramasse le portefeuille. La police entre dans le jeu, car le mort est un opulent banquier. Tous les proches sont soupçonnés…

Adapté du roman éponyme de Georges Simenon (1937), le film est un mélange subtil de policier et de comédie, "assaisonné" de dialogues extrêmement savoureux (merci Marcel Achard).
Raimu est, comme souvent, excellent. On l'a affublé d'un zézaiement et là, je me suis dis "aïe, ça ne va pas le faire"... Je n'en vois pas l'intérêt, mais, au final, ça ne m'a pas empêché d'adhérer totalement à son personnage.
Le film permet de croiser du beau monde : l'excellent Sinoël/Cupidon (ses échanges avec Raimu sont vraiment savoureux), Aimé Clariond (toujours très bon) et Micheline Francey (la femme du Dr. Vorzet dans LE CORBEAU de Clouzot).

Bref, un excellent film, très agréable, qui arrive a tenir le spectateur (du moins moi ) en haleine jusqu'au bout. Du tout bon cinéma français, un peu oublié malheureusement (la société "les films du jeudi" ferait bien de commencer à éditer son très beau catalogue en DVD car elle possède quand même pas mal de raretés).

Quand je regarde la filmographie du réalisateur, ce film m'apparaît comme une de ses meilleures réalisations avec (pour ceux que j'ai vus et appréciés) LE PAYS SANS ETOILES (1946) ou LE DERNIER DES SIX (1941).

Houla, on a pas vu le même film... Raimu qui zozote, teint en blond, avec un nez de poivrot et un manteau clair à carreaux... désolé mais j'ai trouvé cela horrible!
Si tu disais que le film était plus ou moins oublié, ce n'est pas par hasard.

[Supfiction]

Vous n'avez rien à déclarer? Léo Joannon, 1937 - 6,5/10

Très long à démarrer, mon enthousiasme s'est mis à grandir au fur et à mesure que le personnage de Raimu prenait l'importance qui lui est due. Cet acteur est immense. Même le jeune Pierre Brasseur semble encore trop frêle pour lui donner la réplique.
La comédie est légère. Une sorte de vaste déconnade (de 1937 tout de même) dans laquelles mari et cocu se croisent dans les coulisses d'une boite de strip (de 1937 tout de même).
Certaines scènes m'ont fait franchement rire. Toutes incluent le ton Raimu, la face Raimu, le coffre Raimu. Son jeu incroyabement moderne, même dans une comédie vaudevillesque de 1937, ne cesse de m'époustoufler. Ce type est un génie tout bêtement. Et pas seulement en 1937!

Je n’ai pas accroché pour ma part. C’est vrai que Brasseur n’a pas l’occasion de montrer grand chose, Raimu prenant toute la place. Dommage que les allusions sexuelles soient très limitées, il y avait matière à faire quelque-chose d’intéressant à la Lubitsch. Mais les scénaristes ne vont pas au bout de leur sujet et préfèrent s’appuyer sur le surjeu excessif de Raimu.

[jhudson]

On comprend que la Nouvelle Vague ait préféré s'inspirer des cousins américains. 1/5

Truffaut, Godard, Resnais admiraient par exemple Sacha Guitry qui lui avait confié son premier rôle important à Raimu dans Faisons un rêve ..

Donc il fallait les acheter en leur donnant un rôle, pour que la nouvelle vague dise du bien d'un réalisateur Français , belle mentalité !

On dirait qu'ils jalousaient les réalisateurs français, car la nouvelle vague avec des idées de réalisations et voulaient prendre leur place !

Truffaut qui porte aux nues Hitchcock pour la scène de la douche de Psycho , Hitch a bien sur oublié de mentionner qu'il avait embauché Saul Bass pour la concevoir , du moment qu'il a payé quelqu'un, le résultat lui revient de droit, genre Ghost Writer !

Après Psycho, Hitch n'a plus du tout embauché Bass devenu un peu trop encombrant !

Bass était un des précurseurs du montage cut, Hitch était tout le contraire avec les plans séquences de La corde .

Monsieur la souris est un petit film avec un Raimu qui cabotine pas mal , et comme souvent les seconds rôles sont bien interprétés.

Simenon oblige c'est une enquête policière parasitée par le personnage du clochard qui cache bien son jeu !

Bien plus amusant à voir (c'est passé en HD sur une chaine) que les comédies françaises qui polluent le cinéma actuel , on voit les coutures du scénario tellement c'est sans surprise et souvent je décroche avant la fin , car bien sur tout va s'arranger par miracle alors que pendant tout le film il n'y a eu que des problèmes, absolument pas crédible !

[Stromboli]

Euh tu déformes beaucoup sur la mise en scène d'Hitchcock.
"La corde" n'est pas du tout significative de son style, c'est un exercice de style unique dans son oeuvre.
Hitch' est un maître du découpage et un pionnier qui l'a développé depuis l'époque du muet. je ne nie pas l'apport possible de Bass pour la scène de la douche mais il y a mille exemples de ce type d'invention dans les mise en scène de Hitchcock, il n'avait pas besoin de Bass pour être l'un des plus grands créateurs de forme de l'histoire du cinéma.

A ce sujet le livre "Hitchcock-Truffaut" avec son analyse par photogramme de nombreuses séquences de films d'Hitchcock reste essentiel.

Quand à Raimu il a toujours été considéré y compris par les cinéastes de la Nouvelle Vague comme un acteur majeur du cinéma français.
Certes c'était un grand cabotin et "Monsieur la Souris" qui est un pur divertissement lui permet d'en faire des tonnes (et ça me parait aussi légitime de trouver ça démodé et ridicule que d'y prendre un plaisir certain) mais il a amplement prouvé qu'il était un grand acteur aussi bien chez Pagnol que chez Guitry.
Godard avait d'ailleurs déclaré qu'Angèle était l'un des plus beaux films qu'on ait jamais tournés.

[jhudson]

Euh tu déformes beaucoup sur la mise en scène d'Hitchcock.
"La corde" n'est pas du tout significative de son style, c'est un exercice de style unique dans son oeuvre.
Hitch' est un maître du découpage et un pionnier qui l'a développé depuis l'époque du muet. je ne nie pas l'apport possible de Bass pour la scène de la douche mais il y a mille exemples de ce type d'invention dans les mise en scène de Hitchcock, il n'avait pas besoin de Bass pour être l'un des plus grands créateurs de forme de l'histoire du cinéma.

A ce sujet le livre "Hitchcock-Truffaut" avec son analyse par photogramme de nombreuses séquences de films d'Hitchcock reste essentiel.

Quand à Raimu il a toujours été considéré y compris par les cinéastes de la Nouvelle Vague comme un acteur majeur du cinéma français.
Certes c'était un grand cabotin et "Monsieur la Souris" qui est un pur divertissement lui permet d'en faire des tonnes (et ça me parait aussi légitime de trouver ça démodé et ridicule que d'y prendre un plaisir certain) mais il a amplement prouvé qu'il était un grand acteur aussi bien chez Pagnol que chez Guitry.
Godard avait d'ailleurs déclaré qu'Angèle était l'un des plus beaux films qu'on ait jamais tournés.

J'ai lu pas mal de messages mettant doute l'apport de Bass sur Psycho c'est limite tabou de le penser, certains disent qu'il était la juste pour faire des story-boards, mais vu le salaire qu'il a eu il n'était pas là que pour cela !

Hitch avait prévu 2 scènes clés : celle de la douche et celle de l'escalier, donc il a embauché des gens pour lui apporté des idées !

C'est vrai que La corde n'est pas représentative du style de Hitchcock, mais les plans quasi subliminaux de la douche ce n'est pas son style.

Quand on veut montrer à quel point Hitchcock est un grand réalisateur c'est cette scène qu'on montre en exemple, c'est problématique car Hitch a inventé pas mal d'autres idées de réalisation.

Bass a fini par en avoir un peu assez de cela, il n'a parlé de sa participation que dans les années 70 .

https://journals.openedition.org/1895/4011

Truffaut aurait avoué bien par la suite qu'il avait pas mal exagéré dans ses critiques du cinéma Français.

Suivant ses rôles, Raimu ne cabotinait pas toujours, malgré cela il y a des scènes de Monsieur la souris ou il apporte de la nuance !