Il était une fois la révolution (Sergio Leone - 1971)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

J'oubliais :

Giu la testa

Nooooooon !!!

J'ai pas autant adoré que prévu. Du moins sur le coup, j'ai regardé ma montre, ce qui est la pire chose qui peut m'arriver quand je suis devant un film de Leone ! Mais bien sûr que j'ai trouvé un grand nombre de moment plus jubilatoire que tout ce que j'ai pu voir (la très longue scène du train, Rod Steiger qui fait un bras d'honneur à Coburn lorsqu'il est érigé en héros, le coup du "je te fait péter un pneu, je t'explose ta caravane", suivis de Coburn qui demande à Steiger : c'est par où ?,...), bien sûr que le fin m'a donné envie de chialer et que d'autres scènes sont très très forte. En fait c'est un mélange de mes 2 films favoris du maître (bon la brute..., et l'amérique) sans que je sois toujours captivé par l'histoire. Certaines scènes sont très virulentes et assez choquantes (tout le début presque, jusqu'au viol), mais j'ai toujours une résèrve ou deux. Je trouve notamment la réalisation parfois plus lourde que dans ces autres films (notamment certains zoom qui pour la première fois chez lui, me semble de trops).

Mais il FAUT que je le revois parce que je me remémore un certains nombre de scènes, et je frétille !
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Max Schreck
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Il était une fois la révolution (Sergio Leone - 1971)

Message par Max Schreck »

Il était une fois la révolution, Sergio Leone

A la revoyure de ce grand film, c'est sur la composition savante du cadre et sur la science du montage de Leone que je me suis surtout arrêté. Il y a notamment une utilisation de la profondeur de champ assez étonnante, ainsi qu'une mise en scène de l'espace incroyablement précise et inspirée.

Le couple Rod Steiger/James Coburn est quand même un des plus beaux couples de bandits que le cinéma nous ait donné, l'un et l'autre très opposés, puis complémentaires, se toisant et s'encourageant alternativement tout au long du film, traçant le portrait d'une amitié naissante, virile, touchante. Steiger, est promu du rang de péon mexicain à celui de héros de la révolution, sans l'avoir cherché. Coburn, habité par un passé tragique, cherche à expier sa culpabilité et explose tout sur son passage. L'ironie est constante, à la fois cinématographiquement (le western rend l'âme ici) et politiquement (les théories et les idéaux sont finalement peu de choses face aux faiblesses humaines et aux hasards de nos destinées). Leone sait comme personne faire durer des scènes et les rendre passionnantes. Qui d'autre que lui sait à ce point faire en sorte que la musique fasse corps avec le film (Morricone à son sommet) ? Un véritable chef-d'oeuvre que je ne me lasserai jamais de voir (en attendant une version enfin intégrale et respectueuse du film d'origine).
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Kurtz

Message par Kurtz »

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Il était une fois...la révolution (Sergio Leone, 1971)

Les périgrinations d'un bandit mexicain, Juan et d'un ex-membre de l'IRA, Sean, hanté par un douloureux passé dans un Mexique en pleine révolution...

Il est évident qu'Il était une fois...la révolution souffre de sa production chaotique (manipulation de Leone par les producteurs, réécritures du scénario au jour le jour, conflits avec la vedette, scènes coupées dans les différents montages...). Ce qui déconcerte à la première vision, ce sont les surprenantes ellipses narratives. Il se passe parfois plusieurs semaine sentre deux plans successifs sans que le spectateur ne soit informé de quoi que ce soit. Ainsi, si la première heure est quasiment parfaite, ces raccords pour le moins audacieux gâtent le film par la suite. En effet, on sent bien qu'il manque plusieurs scènes. Ainsi, l'histoire d'amitié entre Juan et John reste suggérée. Certes Leone n'a jamais souligné (par des mots par exemple) les sentiments de ses héros mais le film est assez bancal et contient un nombre impressionant de thèmes (amitié, fin des illusions, remords...) qui ne sont sans doute pas tous développés comme ils auraient dû l'être.

Et pourtant ce film raté reste un grand film. Parce que Leone filme mieux que personne la fin des illusions . Il était une fois...la révolution est un film profondément marqué par le pessimisme de son créateur. Avant l'histoire d'amitié, c'est l'histoire de Sean Mallory, le révolutionnaire traumatisé qui m'a marqué. Outre l'interprétation superbe de James Coburn, la figure de style léonienne du flashback développé au fur et à mesure du film retranscrit parfaitement les douloureuses réminiscences d'un ancien idéaliste à jamais hanté par son passé. Ainsi, le film est plein de fulgurances géniales. Il faut au moins citer ce passage où dans une scène montrant Sean assistant à l'éxécution de Mexicains trahis par l'un des leurs, Leone introduit un flasback dans un pub irlandais montrant le même Sean plus jeune faisant face à deux policiers accompagnés par un de ses anciens camarades. Le tout sans fondu noir, constamment accompagné d'un des thèmes musicaux les plus poignants qu'Ennio Morricone ait jamais composé. En une scène, sans parole, Leone nous montre la vanité des révolutions qui se répètent à jamais selon le même schéma douloureux.

Bref, malgré ses lacunes indéniables, Il était une fois...la révolution reste un film magnifique, un de mes dix films favoris de cette fastueuse décennie que sont les années 70, grâce à des fulgurances incroyablement lyriques dues à une alchimie parfaite entre deux génies: Sergio Leone et Ennio Morricone.
Stalker
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Message par Stalker »

Il était une fois la révolution, Sergio Leone, 1971
Je ne l'avais encore jamais vu. C'est presque devenu instantanément mon Leone préféré avec Il était une fois dans l'Ouest.
A la maestria de la mise en scène que l'on connaissait déjà s'ajoute une grande richesse thématique et des personnages avec une vraie profondeur qui s'influencent mutuellement et évoluent jusqu'à la fin, portés par deux fortes gueules, parfaits dans leurs rôles (même si Coburn n'a pas vraiment une tête d'rlandais...). Et la musique de Morricone est à son top (le thême de Sean et celui de Juan, ainsi que leur multiples variations sont inoubliables). Je ferai quand même un petit reproche : les flash-back irlandais n'ont pas trop marché avec moi. Trop distendus, peut-être. Malheureusement, le plus long flash back étant à la fin, j'ai fini le film sur une note un peu moins bonne.
Mais mis à part ça, c'est beau, c'est fort, ça donne à penser, que demander de plus ?
D'ailleurs le film à peine fini je suis reparti pour 2h30 de commentaire audio. Très intéressant. En revanche, vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent dans le DVD de bonus. Je retiens simplement le court docu sur les scènes coupées et les différentes versions qui permet de mieux comprendre certains passages (notamment la scène nocturne de l'église, le seul passage qui pose un peu problème au niveau scénaristique).
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Stalker a écrit :Il était une fois la révolution, Sergio Lone, 1971
Je ne l'avais encore jamais vu. C'est presque devenu instantanément mon Leone préféré avec Il était une fois dans l'Ouest.
A la maestria de la mise en scène que l'on connaissait déjà s'ajoute une grande richesse thématique et des personnages avec une vraie profondeur qui s'influencent mutuellement et évoluent jusqu'à la fin, portés par deux fortes gueules, parfaits dans leurs rôles (même si Coburn n'a pas vraiment une tête d'rlandais...). Et la musique de Morricone est à son top (le thême de Sean et celui de Juan, ainsi que leur multiples variations sont inoubliables). Je ferai quand même un petit reproche : les flash-back irlandais n'ont pas trop marché avec moi. Trop distendus, peut-être. Malheureusement, le plus long flash back étant à la fin, j'ai fini le film sur une note un peu moins bonne.
Mais mis à part ça, c'est beau, c'est fort, ça donne à penser, que demander de plus ?
D'ailleurs le film à peine fini je suis reparti pour 2h30 de commentaire audio. Très intéressant. En revanche, vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent dans le CD de bonus. Je retiens simplement le court docu sur les scènes coupées et les différentes versions qui permet de mieux comprendre certains passages (notamment la scène nocturne de l'église, le seul passage qui pose un peu problème au niveau scénaristique).
Un film qui me laisse à chaque fois complétement anéanti par sa puissance émotive et sa réussite cinématographique. Et je trouve ces flash-backs tout simplement sublimes, d'une pureté et d'une simplicité rare (tout passe par la musique et l'image). Un de mes films-fétiches.
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Message par George Bailey »

Max Schreck a écrit :
Stalker a écrit :Il était une fois la révolution, Sergio Lone, 1971
Je ne l'avais encore jamais vu. C'est presque devenu instantanément mon Leone préféré avec Il était une fois dans l'Ouest.
A la maestria de la mise en scène que l'on connaissait déjà s'ajoute une grande richesse thématique et des personnages avec une vraie profondeur qui s'influencent mutuellement et évoluent jusqu'à la fin, portés par deux fortes gueules, parfaits dans leurs rôles (même si Coburn n'a pas vraiment une tête d'rlandais...). Et la musique de Morricone est à son top (le thême de Sean et celui de Juan, ainsi que leur multiples variations sont inoubliables). Je ferai quand même un petit reproche : les flash-back irlandais n'ont pas trop marché avec moi. Trop distendus, peut-être. Malheureusement, le plus long flash back étant à la fin, j'ai fini le film sur une note un peu moins bonne.
Mais mis à part ça, c'est beau, c'est fort, ça donne à penser, que demander de plus ?
D'ailleurs le film à peine fini je suis reparti pour 2h30 de commentaire audio. Très intéressant. En revanche, vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent dans le CD de bonus. Je retiens simplement le court docu sur les scènes coupées et les différentes versions qui permet de mieux comprendre certains passages (notamment la scène nocturne de l'église, le seul passage qui pose un peu problème au niveau scénaristique).
Un film qui me laisse à chaque fois complétement anéanti par sa puissance émotive et sa réussite cinématographique. Et je trouve ces flash-backs tout simplement sublimes, d'une pureté et d'une simplicité rare (tout passe par la musique et l'image). Un de mes films-fétiches.
Vievement que je le revois car ma dernière vision remonte à une dizaine d'années.
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Message par George Bailey »

George Bailey a écrit :
Max Schreck a écrit : Un film qui me laisse à chaque fois complétement anéanti par sa puissance émotive et sa réussite cinématographique. Et je trouve ces flash-backs tout simplement sublimes, d'une pureté et d'une simplicité rare (tout passe par la musique et l'image). Un de mes films-fétiches.
Vievement que je le revois car ma dernière vision remonte à une dizaine d'années.
Voilà c'est revu et c'est grand.
Un Leone qui se détache de ses westerns précédents dans la mise ens scène.
Une belle histoire d'amitié.
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Message par takezo »

Stalker a écrit :Il était une fois la révolution, Sergio Lone, 1971
Je ne l'avais encore jamais vu. C'est presque devenu instantanément mon Leone préféré avec Il était une fois dans l'Ouest.
A la maestria de la mise en scène que l'on connaissait déjà s'ajoute une grande richesse thématique et des personnages avec une vraie profondeur qui s'influencent mutuellement et évoluent jusqu'à la fin, portés par deux fortes gueules, parfaits dans leurs rôles (même si Coburn n'a pas vraiment une tête d'rlandais...). Et la musique de Morricone est à son top (le thême de Sean et celui de Juan, ainsi que leur multiples variations sont inoubliables). Je ferai quand même un petit reproche : les flash-back irlandais n'ont pas trop marché avec moi. Trop distendus, peut-être. Malheureusement, le plus long flash back étant à la fin, j'ai fini le film sur une note un peu moins bonne.
Mais mis à part ça, c'est beau, c'est fort, ça donne à penser, que demander de plus ?
D'ailleurs le film à peine fini je suis reparti pour 2h30 de commentaire audio. Très intéressant.
Mon Leone préféré. Inventivité de la mise en scène, richesse des caractères, alternant la comédie de situation et l'humour potache avec le drame humain poignant au coeur de l'épopée historique. Rod Steiger est parfait, Coburn en impose un max (comme dit dans le commentaire, la classe de Clint avec le panache en plus). Et cette musique ! Un très grand film.
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Message par Best »

Il était une fois la révolution

Enfin vu ce film et c'est encore un chef d'oeuvre pour ce génie qu'est Sergio Leone ! Réalisation impeccable, photo magnifiques, personnages atypiques, dialogues cru diablement efficaces, décors somptueux ... Et que dire de la puissance émotionnelle du film, vraiment très forte (j'ai trouvé les flash back très réussis :D)

La séquence ou la caméra survolle lentement la pile de cadavres, s'arrêtant sur les visages impassibles, m'a litteralement scotchée :shock:

Et l'attaque de la banque aussi, et ... :D
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harry callahan
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Message par harry callahan »

Enfin, après toutes ces années, Il était une fois la révolution trouve la reconnaissance qui lui est dûe. Dire qu'il a longtemps été considéré comme le vilain petit canard dans la filmo de Leone.
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Message par Kevin95 »

harry callahan a écrit :Enfin, après toutes ces années, Il était une fois la révolution trouve la reconnaissance qui lui est dûe. Dire qu'il a longtemps été considéré comme le vilain petit canard dans la filmo de Leone.
+1 :wink:
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Message par bruce randylan »

histoire de me faire ( encore ) des amis :

Et bien voilà une belle daube comme ça fait un moment que je n'en avais pas vu.
Le réalisateur ne semble conserné que sporadiquement, de plus ses tentatives de donner de la psychologie tombent toute à l'eau quand elles ne sont pas carrément ridicules et en total désacords avec les intentions du scénarios de critiquer la violence et ses conséquences.
C'est bien là que ce film est raté, il est pris le cul entre deux chaises. D'un coté, le réalisateur veut conserver son coté parodique et fun de ses précédents films mais d'un autre il a l'envie de passer au stade supérieur et de se révéler un auteur. Malheureusement pour lui et pour moi, ses deux éléments créatifs sont completement impérméables l'un à l'autre.
un exemple : le (anti)-héros voit son fils explosé par une dynamite, et hop, ça tourne à la bonne blague, il attaque une banque deux autres de ses enfants ( et son père il me semble ) tombe sous les balles, mais notre (anti)-héros est pas content parce qu'en place de l'argent, il a libéré des prisonniers politiques. Du coup quand plus tard, le reste de sa famille sont sauvagement assassinés ( les salauds ), je me demande bien pourquoi ça ne vire pas à la blague. Ah mais si bien sur parce que le réalisateur veut critiquer la cruauté de la violence ( quand ça l'arrange en fait ) et nous balance un (fort joli) travelling sur un véritable charnier qui - pour encore enfoncer le clou - finit sur le visage d'un enfant ( oh la la les méchants ! ) et dès fois qu'on est pas compris la musique se charge de nous dire que c'est vraiment triste. Bref c'est tellement stylisé à l'extrème que sa mise en scène en devient dérangeante de voyeurisme dans le mauvais sens du terme. Il nous refait d'ailleurs plus tard le même coup avec un long mouvement de grue devoilement des mexicains se faisant fusillier. La aussi, cette virtuosité revendiquée annhile tout possibilité d'un vrai discours politique et d'un regard sur la violence. Pour le coup, je rejoins Claude Lanzman : tout ne doit pas être montré et un cinéaste qui montre avec une telle complaisance de son génie filmique ce genre d'horreur pour le seul point de vue graphique ne mérite aucun éloge.
Comme si ça ne suffit pas, une autre scène dramatique avec le même acteur ( Rob Steiger, pourtant trés bon ) le montre abattu et desespéré. Son regard est douloureux, on sent le poids du regret, l'âme d'un simple homme qui vient d'être mise à nue. Et là le réalisateur a une nouvelle fois le génie de tourner ça la blague potache puisque la scène se termine sur un oiseau lui chiant sur la tête ( ? ) avec le bon mot rigolard qui contredit tout ce qui précede. La classe, la vraie quoi.
Et dire que ce personnage est le plus réussi du film me consterne.
Quand on voit le second (anti)-héros qui passe le film a sourire colgate à rendre jaloux ce benet de Ben Affleck, on se dit qu'on a touché le fond. Sa psychologie à lui : un flashback au ralenti floutté ( forcement c'est un flashback ) inter-minable qui m'a fait pensé au combat au ralentisseur de Mr Vampire 2. Non seulement, c'est ridicule mais il prend le public pour un idiot puisque le dernier flashback final se montre comme un rebondissement incroyable de chez dementiel : James Coburn et son meilleur ami aimait la même femme. Sacré rebondissement en effet ! Surtout que je l'avais compris dès le premier flashback. Bref ça tombe à plat, la musique ( qui se contente de reprendre les éléments à succès de ses derniers travaux avec le même réalisateur ) rabache à longeur de film un insuportable "sean, sean, sean" sensé donné un semblant d'ambiguité sur le passé du personnage. Mouais, pas convincu et vite enervant.

Bon, je pourrais continuer comme ça un moment ( un scène de viol pour le moins douteuse, un méchant nazi méchant sorti de je ne sais quel mauvais film sur la seconde guerre mondiale, un vengeance de Rob Steiger à gerber : le genre "ah quand on a pas le moral, rien ne vaut un bon meurtre, on retrouve de suite ses esprits"... ).
De tout de façon, le réalisateur lui-même méprise son film, quand le Anti-héros déclare à la fin un déchirant "and what about me now", le cinéaste lui balance à la gueule un gros "DUCK YOU SUCKER".
Mais ta gueule toi même Sergio Leone, ton film il était une fois la révolution est un belle merde qui se réfugie dans le cynisme parce que tu sais pas raconter et comment. Quand on sait pas quoi dire, on la ferme. Ta trilogie des il était une fois... aurait dû être un diptyque génial et profondement humain où les rapports des personnages étaient autrement plus creusés et émouvants.

Bon, je m'arrête là, je tombe dans ton propre jeu : la facilité ( le cynisme donc ) et je retourne me mater mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution, c'est peut être bourré de défaut, mais on moins, c'est film sincère qui ne ressemble pas à la grenouille se voulant plus grosse que la boeuf pour n'être au final qu'une baudruche dégouflé et donc sans souffle.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

J'ai mis un certain temps à comprendre de quel film tu parlais, Bruce. Je ne me sens pas capable d'y répondre quoi que ce soit, puisqu'apparemment rien, je dis bien : rien, ne semble avoir trouvé de résonnance en toi. C'est vraiment dommage, puisque pour ma part je trouve ce film magnifique. Toutes les figures que tu dénonces comme étant grotesques ou irresponsables ne sont-elles pas là pour exprimer justement tout le paradoxe de l'engagement révolutionnaire, entre idéal, nihilisme, désillusion et mensonge ? Le film est plein de ruptures de tons, et la bouffonerie est toujours un peu empreinte de quelque chose d'un peu dérangeant qui fait que le spectateur est complétement emporté (ou pas) dans le flux de l'histoire, avec ces personnages qui évoluent vraiment au cours du film.

Bon, mes développements sont particulièrement maladroits. C'était juste pour dire que personnellement, ce Leone me bouleverse. Tous simplement. :wink:
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Message par harry callahan »

Cette interminable diarrhée verbale est assez ahurissante, d'autant plus quand l'auteur de ces lignes taxe Leone de cynisme. L'hôpital qui se fout de la charité, rien de moins.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Max Schreck a écrit :J'ai mis un certain temps à comprendre de quel film tu parlais, Bruce. Je ne me sens pas capable d'y répondre quoi que ce soit, puisqu'apparemment rien, je dis bien : rien, ne semble avoir trouvé de résonnance en toi. C'est vraiment dommage, puisque pour ma part je trouve ce film magnifique. Toutes les figures que tu dénonces comme étant grotesques ou irresponsables ne sont-elles pas là pour exprimer justement tout le paradoxe de l'engagement révolutionnaire, entre idéal, nihilisme, désillusion et mensonge ? Le film est plein de ruptures de tons, et la bouffonerie est toujours un peu empreinte de quelque chose d'un peu dérangeant qui fait que le spectateur est complétement emporté (ou pas) dans le flux de l'histoire, avec ces personnages qui évoluent vraiment au cours du film.

Bon, mes développements sont particulièrement maladroits. C'était juste pour dire que personnellement, ce Leone me bouleverse. Tous simplement. :wink:
.
Pareil, ce Leone est en train de devenir mon préféré du cinéaste.
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