J'aurais bien aimé être touché par le film, mais je dois répondre honnêtement : L'homme ne m'a pas beaucoup touché (le film insiste sur sa volonté de réussite mais ne s'étend guère sur le reste de son caractère qui n'a pas l'air très étendu), et ne m'ayant pas beaucoup touché, je n'ai pas pleuré sur sa déchéance et son sort. Il n'y a d'ailleurs pour moi pas de paradoxe entre une réussite extérieure croissante et une déchéance intérieure, mais parfois au contraire une accointance, puisque ce cas de figure se rencontre assez facilement dans la vraie vie (sauf que dans la vraie vie, moins simple que celle décrite dans Barry Lyndon, la déchéance intérieure n'emporte en général aucune déchéance matérielle ; il n'y a pas de sanction morale ou cinématographique comme dans Barry Lyndon).cinephage a écrit :Mais enfin, un homme qui se damne par arrivisme, ça ne te touche pas ?? Son parcours n'allie-t-il pas, justement, le paradoxe entre une réussite extérieure croissante, et une déchéance intérieure ? Cette cruelle ironie, n'est pas, sinon poignante, du moins édifiante ?
Il faudrait que je revoie ce film pour mieux le défendre, mais je trouve dommage de laisser une certaine froideur formelle masquer la richesse des émotions sous-tendues par le récit, et qui en sont, à mon point de vue également l'enjeu.
Mais je parle au présent alors que je devrais peut-être parler au passé, puisque je me fie à mes souvenirs de ce film, vu il y a maintenant assez longtemps. Si l'occasion se présente, je le reverrai. On verra bien si mon opinion s'en trouvera changée.