Ikebukuro a écrit : ↑20 nov. 20, 12:48
Ceci étant dit, pour ceux qui aiment VRAIMENT Guitry, on est d'accord, ses pièces ne se trouvent plus en livres de poche mais seulement en intégrale Bouquins? C'est malheureusement le signe que l'écrivain s'oublie alors que le cinéaste résiste au temps qui passe.
J'en ai un chez moi, honnêtement on sent le talent mais mal exploité (SI SI SI!) : tout niveau mis de côté, ses pièces me font penser à Beigbeder, un premier roman éblouissant puis un gros gâchis sur des ouvrages faits à la va vite;.du moins c'est l'impression donné par les pièces que j'ai lues.
MAIS ses films, pardon, quand on voit "la Poison"... hé bien on regrette qu'il n'ait pas mis autant d'ardeur dans ses pièces car certaines ont quand même mal vieilli... ou alors c'était le goût de l'époque...
Je termine en disant que pour moi, Guitry était un génie, du niveau de Cocteau, un touche à tout fantastique dont on parle encore aujourd'hui à la télé, du moins parmi les personnes bien cultivées
Nombre de ses films sont des adaptations de ses propres pièces.
Celà revient à dire qu'il n'y aurait qu'une seule de ses adaptations qui soit réussie ?
Dis moi laquelle c'est intéressant, et je pense que ta science insondable comblera d'aise les exégètes de Guitry.
Comparer Guitry à Beigbeider...rassures moi, t'as déjà éclusé tes 5 bouteilles de gnole ou tu viens de te réveiller ?
ed a écrit : ↑19 nov. 20, 16:26
C'est une "mise en conserve" d'une de ses pièces les plus célèbres, c'est vrai, mais ça ne fait pas du film du "théâtre filmé", et c'est justement aussi dans son appropriation du regard spécifique au cinéma que le film est passionnant.
D'une manière générale, ce qu'il y a de spécifiquement cinématographique chez Guitry, et que cela émane ou non d'un parti-pris plus ou moins conscient, est sa portée documentaire. Guitry , et c'est sa plus grande qualité de cinéaste pour moi, savait filmer la spontanéité et la joie de jouer. On sent dans un nombre incalculable de ses films que les gens sont heureux d'en être, qu'ils se marrent, qu'ils s'éclatent. C'est cela que j'appelle "documentaire" (on a l'impression et de voir le film, et d'assister au tournage) et c'est cela que je trouve cinématographique. Il y a un effet de proximité qui fait que l'on oublie qu'on a devant les yeux un film ancien, qui nous donne le sentiment que quelque chose est saisi à la volée. Ça respire, ça vit autour de la caméra. Le contraire d'une mise en boîte figée...
Il y a une scène fameuse de "La Poison" avec Michel SIMON où son avocat, Jean Debucourt, est à deux doigts d'éclater de rire; c'est très rafraîchissant
Ikebukuro a écrit : ↑21 nov. 20, 16:51
Ses livres se trouvent difficilement, je ne sais même pas s'ils sont traduits en anglais... ah, un petit tour sur amazon.com me montre que non... SHAME ON YOU!!!!!
Tape-toi du Katherine Pancol bordel ! elle au moins tu le trouveras en poche et tu pourras la lire dans 29 langues différentes.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Jean-Pierre Festina a écrit : ↑21 nov. 20, 19:18Tape-toi du Katherine Pancol bordel ! elle au moins tu le trouveras en poche et tu pourras la lire dans 29 langues différentes.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Ikebukuro a écrit : ↑19 nov. 20, 16:46
Pas d'accord, quand il n'y a aucune scène en extérieur, quand la caméra ne se déplace pas ou quasiment pas, que les scènes ont un cadre fixe, moi j'appelle ça du théâtre filmé.
Non ça n'en fait pas du théâtre filmé, et d'ailleurs la caméra n'est pas tellement statique chez Guitry (et des films filmés uniquement en plan fixe qui n'ont pourtant rien de théâtral on doit pouvoir en cité pas mal).Si tu regarde du vrai théâtre filmé tu verra bien que ça ne ressemble absolument pas a ça ne serait-ce déjà que parce que le film regorge de moment impossible au théâtre et qui ne peuvent exister que pour la caméra (tout le travail sur les miroirs, les reflets de Jacqueline Delubac), tous les angles de prise de vue impossible (les rêves en surimpression, des contreplongée zénithales, bref les exemples rappelé par ED) témoigne aussi vraiment d'un vrai tempérament visuel. Qu'il y a de la théâtralité chez Guitry personne ne va le nier (c'est même l'un des éléments fondamentaux de son originalité ce qui lui permet justement de jouer avec les conventions du théâtre et du cinéma) mais ça n'est pas pour autant du théâtre, la mise en scène est toujours pensé en fonction de la caméra (alors que dans le vrai théâtre filmé c'est le contraire)
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
"La seule chose qui m'embête dans le fait d'être cocu, c'est que maintenant tout le monde va savoir de quoi je me contentais".
Bravo Sacha; Cohen peut aller s'habiller