La Clé de verre (Stuart Heisler - 1942)
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La Clé de verre (Stuart Heisler - 1942)
Poursuite du cycle film noir Carlotta, avec aujourd'hui une petite perle signée Stuart Heisler.
C'est toujours l'ami Ed qui s'y colle (même si môssieur pourrait dire un peu plus de bien de l'étourdissante Veronica Lake...)
La Clé de verre
C'est toujours l'ami Ed qui s'y colle (même si môssieur pourrait dire un peu plus de bien de l'étourdissante Veronica Lake...)
La Clé de verre
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Re: La Clé de verre
et aussi d'Alan Ladd, que j'avais trouvé au contraire inquiétant sous des allures de joli garçon bien propre sur lui !Roy Neary a écrit :(même si môssieur pourrait dire un peu plus de bien de l'étourdissante Veronica Lake...)
Bon, on va être gentil et dire : merci Ed !
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
- ed
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Ah, mais attention, je ne dis pas de mal de Veronica Lake (enfin, pas dans cette chronique, hein... Roy, ça devait rester entre nous) et encore moins d'Alan Ladd, en effet inquiétant, mais aussi dont la sensualité offre au film ses meilleurs moments (et il en compte un certain nombre, ce joli film).
C'est juste que, par nécessité de production on va dire, le héros hammetien est un peu édulcoré par rapport au roman. Mais, et j'espère que la lecture de mon texte ne sous-entend pas le contraire, le film n'est pas une trahison, loin de là...
C'est juste que, par nécessité de production on va dire, le héros hammetien est un peu édulcoré par rapport au roman. Mais, et j'espère que la lecture de mon texte ne sous-entend pas le contraire, le film n'est pas une trahison, loin de là...
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La Clé de Verre est dit détestable dans le 50 ans de cinéma américain de Tavernier et Coursodon.
C'est à mon avis faux, si ce film noir n'est pas transcendant il demeure extrêmement agréable et bien supérieur à d'autres films basés sur le couple Ladd/Lake dont Le Dahlia Bleu qui pour le coup est nullissime.
Belle analyse, j'avoue être intrigué par l'histoire homosexuel entre Bendix et Ladd, mais pourquoi pas, c'est possible.
C'est à mon avis faux, si ce film noir n'est pas transcendant il demeure extrêmement agréable et bien supérieur à d'autres films basés sur le couple Ladd/Lake dont Le Dahlia Bleu qui pour le coup est nullissime.
Belle analyse, j'avoue être intrigué par l'histoire homosexuel entre Bendix et Ladd, mais pourquoi pas, c'est possible.
- Kevin95
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Si je n'ai pas (encore) vu le film dont on parle, je me permets de rebondir sur cette affirmation, car sans être un chef d’œuvre, The Blue Dahlia est, tout de même, un film noir intéressant notamment, sur sa vision des vétérans de guerre (le retour de Ladd chez lui, est à ce titre sacrement surprenant de noirceur), et un scénario assez ingénieux (même s'il tombe parfois dans la facilité)... dommage que la mise en scène de Marshall ne suive pas.Fhacha a écrit : Le Dahlia Bleu qui pour le coup est nullissime.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Exact le retour du vétéran et sa psychose est le seul thème à mon avis intéressant du film. Le scénario écrit au jour le jour est extrêmement classique et la mise en scène de Marshall assez catastrophique. Le Dahlia Bleu manque cruellement de ryhtme, Heisler ancien monteur a un style plus sec, nerveux qui offre à La Clé de Verre un rythme soutenu.
- ed
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Merci ... en fait, je n'ai lu nulle part une quelconque évocation de cette relation, mais elle m'a tellement sauté aux yeux que je me suis senti obligé de la mentionnerFhacha a écrit :Belle analyse, j'avoue être intrigué par l'histoire homosexuel entre Bendix et Ladd, mais pourquoi pas, c'est possible.
En tout cas, le film est loin d'être "détestable" (je suis d'ailleurs assez surpris du mot) : il est suffisamment fidèle à Hammett pour contenter ses fans tout en assurant un style propre à même de contenter les profanes... et tu fais bien de mentionner le passé de monteur d'Heisler (je ne sais même plus si je l'évoque) car le film bénéficie beaucoup de cette efficacité dans le rythme.
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Pour ma part, s'il y en a un où j'ai du mal c'est This Gun For Hire (1942) avec Veronica Lake et Robert Preston, mais aussi Alan Ladd dans le rôle de Raven. J'aime beaucoup le roman de Graham Greene, mais l'adaptation qu'en a tirée Frank Tuttle ne me plait pas du tout...bogart a écrit :La Clé de verre est pour moi le plus faible des trois films que j'aie vus à ce jour du couple V. Lake & A. Ladd.
Pour faire une parenthèse (et sortir du sujet) :
L'affiche d'origine avec Alan Ladd en second rôle:
La jaquette DVD avec Alan Ladd en bonne position...
Mais Où est donc passé Robert Preston ? Tout simplement à la place de Alan Ladd ...
Autre comparaison :
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Re: Notez les films naphtas : Septembre 2010
The Glass Key (Stuart Heisler)
Très sympathique film noir, pas transcendantal mais plaisant qui a le mérite d'aborder des thèmes assez rares dans le genre et s'aventurer en premier sur des terrains qui par la suite seront réinvesties (avec plus de talent) par de grands cinéastes.
La principale qualité du film c'est son sujet qui s'accoquine avec la politique et (fait étonnant) annonce même certains films politiques contemporains qui traitent de la corruption et de la lâcheté des hommes d'état. D'ailleurs la morale de The Glass Key est assez particulière, car si les hommes de pouvoir politisés sont vu comme de parfais de ripoux, les hommes de confiances... bah ce sont les gangsters qui passent pour des hommes d'honneur, fidèles, drôles, amoureux bref américains. Pas sur que ce soit voulut mais c'est assez bizarre pour le noter. Pour le reste, rien de bien nouveaux mais Alan Ladd, acteur très très limité fait de son mieux et la fascinante Veronica Lake irradie l'intrigue de sa beauté vénéneuse. A noter des scènes d'actions bien foutues (comme l'évasion de Ladd) et une longue scène de face à face entre la star et William Bendix avec un sous-entendu homosexuel assez énorme (Bendix en fait des tonnes).
Mais une chose m'a fait tilter c'est la vision flagrante que le film à été tourner rapidement quitte à ne pas regarder les rushs. Ça en devient drôle mais il y a plein de petits ratés comme Ladd qui n'arrive pas à prendre une cigarette ou il jette des papiers à coté de la cheminé ! plein de détails qui montre que cette production Paramount était surtout destinée à remplir la commande et qu'Heisler était bel et bien un yes man de l'époque.
Bon en tout cas, très sympa et mérite le coup d'œil si on aime les chapeaux mous et les cigarettes au coin de la bouche.
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Re: La Clé de verre (Stuart Heisler, 1942)
La chronique - excellente - d'Antoine Royer restitue si bien ce que j'en pense que c'en est énervant.
Que rajouter ?
Peut-être une couche sur Miller's Crossing, car sur le dvd Carlotta si Philippe Labro vante l'adaptation du bouquin de Hammett qu'il juge difficilement exploitable, on peut dans ce cas louer le talent des frangins Coen à synthétiser aussi bien 2 romans en un film parfait.
Chez Heisler, l'essence du bouquin reste respectée - j'ai lu que Hammett aimait bcp ce film - la lecture homo présente (je rejoins complètement la chronique)
Et en effet, tous les passages avec William Bendix sont excellents & retranscrivent bien le bouquin. Beau moment de ciné : la descente de Beaumont dans l'antre du gros bourrin, cloaque qu'il quitte non sans dégâts.
Et Véronica Lake : CHAPITEAU ! Elle est magnifique, à croquer de partout
Que rajouter ?
Peut-être une couche sur Miller's Crossing, car sur le dvd Carlotta si Philippe Labro vante l'adaptation du bouquin de Hammett qu'il juge difficilement exploitable, on peut dans ce cas louer le talent des frangins Coen à synthétiser aussi bien 2 romans en un film parfait.
Chez Heisler, l'essence du bouquin reste respectée - j'ai lu que Hammett aimait bcp ce film - la lecture homo présente (je rejoins complètement la chronique)
Et en effet, tous les passages avec William Bendix sont excellents & retranscrivent bien le bouquin. Beau moment de ciné : la descente de Beaumont dans l'antre du gros bourrin, cloaque qu'il quitte non sans dégâts.
Et Véronica Lake : CHAPITEAU ! Elle est magnifique, à croquer de partout
Dernière modification par shubby le 2 avr. 16, 12:29, modifié 3 fois.
- Alexandre Angel
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Re: La Clé de verre (Stuart Heisler - 1942)
Tu nous en laisse un peu quand mêmeshubby a écrit : Véronica Lake : CHAPITEAU ! Elle est magnifique, à croquer de partout
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: La Clé de verre (Stuart Heisler - 1942)
Surtout qu'elle est petiteAlexandre Angel a écrit :Tu nous en laisse un peu quand mêmeshubby a écrit : Véronica Lake : CHAPITEAU ! Elle est magnifique, à croquer de partout
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: La Clé de verre (Stuart Heisler - 1942)
Nan.Alexandre Angel a écrit :Tu nous en laisse un peu quand mêmeshubby a écrit : Véronica Lake : CHAPITEAU ! Elle est magnifique, à croquer de partout
Tu peux reprendre ta bague, par contre ^^
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Re: La Clé de verre (Stuart Heisler - 1942)
égoïste
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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