Cinéma égyptien et arabe

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

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LE VOLEUR ET LES CHIENS (EL LESS WAL KILAB) -EGYPTE -1964
De Kamal El Sheick
Avec Shukri Sarhan, Shadia
Honnête adaptation d’un très bon roman de Naguib Mahfouz, l’un des romanciers les plus prestigieux d’Egypte. On retrouve ses thèmes de prédilection dans ce polar tragique : la fatalité et les déceptions d’un homme incapable d’échapper à sa destinée. L’auteur y dénonce également la trahison tant idéologique que sentimentale :
Après avoir passé plusieurs années en prison suite à la trahison d’un ami (qui en a profité pour lui ravir sa femme), un voyou ne songe qu’à la vengeance. Cependant, ses plans ne tournent pas comme il l’aurait souhaité : deux innocents sont tués. Traqué par la police, il trouve refuge chez une prostituée gravement malade…une autre prison.
La photographie en noir et blanc est fort belle (et l’image impeccablement restaurée). Une oeuvre pessimiste et réaliste peuplée des personnages chers à Mahfouz : la prostituée au grand cœur, le sage mystique…, filmée avec sobriété, et vraiment très bien jouée par Shukri Sarhan, ahuri et dépassé par les événements (Shadia est moins à l’aise).
J’ai cependant nettement préféré le passage des miracles à cette oeuvre très noire parfois assez terne. En effet, si la toute première scène du film (le vol) est impeccablement filmée comme dans un bon polar américain, il y a des temps morts par la suite.
Music Man
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Message par Music Man »

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LE PASSAGE DES MIRACLES (Al Madak Alley) EGYPTE de Hassan Al Iman
Avec Shadia, Hussein Riad, Samia Gamal 1963

Belle adaptation d’un roman du grand Naguib Mahfouz.
Le film décrit la vie misérable d’un quartier malfamé du Caire pendant la seconde guerre mondiale. Les plus ambitieux et les plus hardis tenteront bien d’échapper à leur condition et à ce « passage des miracles » sordide, sans jamais parvenir à s’en détacher.
Shadia campe une jeune fille insouciante et ambitieuse qui renonce à l’amour d’un brave type courageux pour un proxénète enjôleur qui va l’entraîner sur le trottoir de son cabaret. Elle sera tuée lors d’une échauffourée, et ramenée mourante dans son quartier sordide auquel finalement son sort reste irrémédiablement enchaîné. En s’éteignant, son regard se perd sur les recoins de sa fameuse rue.
Outre une chanson interprétée par Shadia dans le cabaret, on note un très bon numéro de la reine des danseuses du ventre, la mythique Samia Gamal, émouvante dans un rôle dramatique mais secondaire, qui nous change des lookooms qu’elle a tourné avec son compagnon Farid el Atrache.
Au final, un très beau film, à voir.

Un extrait avec les légendaires Shadia et Samia Gamal :
Dernière modification par Music Man le 20 avr. 08, 18:13, modifié 1 fois.
Music Man
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Message par Music Man »

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ILLUSIONS D’AMOUR (Alwisada El Khalia)- Egypte – de Helmi Rafleh 1957
Avec Abdel Halim Hafez, Lubna Abdel Aziz


Un jeune homme tombe fou amoureux d’une fille plus riche que lui. Les parents de celle-ci la marient à un autre. Pendant des années, le jeune homme ne parvient pas à effacer son premier amour de sa vie et de ses rêves (son image apparaît chaque nuit sur son oreiller). Devenu un homme d’affaires fortuné, après de brillantes études, il tente de reprendre contact avec son ancien flirt.
Voila bien un film moralisateur, à la propagande insidieuse qui a du recevoir un bel accueil dans les pays du moyen orient dans les années 50. Le message est clair : ne vous fiez pas jeunes gens à votre cœur et au premier amour qui n’est qu’une illusion, rien ne vaut un mariage arrangé par vos parents. Autant dire que je ne partage pas du tout ce point de vue, et que cela m’a gêné pendant tout le film. Sinon, c’est plutôt bien joué. Abdel Halim Hafez est un acteur tout à fait correct, surtout si on le compare avec son concurrent le mythique Farid El Atrache, exécrable comédien. Lubna Abdel Aziz (devenue depuis une journaliste très en vue, qui a d’ailleurs traité plusieurs chroniques cinématographiques dans le quotidien égyptien El Ahram) est ravissante. Les chansons sont excellentes et l’une d’elles figure sans doute parmi les plus mémorables réussites d’Abel Halim, le rossignol brun, dont la réputation de meilleur chanteur du moyen-orient n’était pas usurpée.
Sous-titres français impeccables. Images très bien restaurées. Beau noir et blanc.
Dernière modification par Music Man le 20 avr. 08, 18:13, modifié 1 fois.
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Le seul film égyptien que je connaisse est celui avec Dalida (et encore ! Je ne l'ai jamais vu) ! :mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
:oops:
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Alphonse Tram
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Message par Alphonse Tram »

Je ne connais pas le cinéma Egyptien, mais j'ai eu la chance de voir au cinéma Le destin (Al massir, 1997) de Youssef Chahine.

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L'affiche montre des livres qu'on brûle. C'est aussi l'ouverture du film, avec un homme sur le bûcher. C'est l'histoire d'un philosophe arabe, commentateur d'Aristote, victime du fanatisme religieux.
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Message par franzgehl »

Fatmah, 1947 de Ahmed Badrakhan, avec Oum Kalsoum

Comédie musicale à l'eau de rose avec histoire d'amour entre une infirmière et un riche sultan. Patrick Brion avait diffusé ce film en décembre 2000 il me semble. L'ensemble se laisse voir sans déplaisir. On a parfois l'impression d'être chez Pagnol avec une savoureuse description de personnages secondaires typiques. La voix hypnotique d'Oum Kalsoum fait le reste...
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Message par NotBillyTheKid »

Alphonse Tram a écrit :Je ne connais pas le cinéma Egyptien, mais j'ai eu la chance de voir au cinéma Le destin (Al massir, 1997) de Youssef Chahine.

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L'affiche montre des livres qu'on brûle. C'est aussi l'ouverture du film, avec un homme sur le bûcher. C'est l'histoire d'un philosophe arabe, commentateur d'Aristote, victime du fanatisme religieux.
... +1. Seul film egyptien vu. Mais quel film ! C'est flamboyant et d'une rare intelligence, avec un propos sur le fanatisme absolument remarquable. Je m'étais pris une sacré claque... :D
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Truffaut Chocolat
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Message par Truffaut Chocolat »

Quand j'allais en vacances au Liban, on regardait parfois les films qui passaient à la télé... la plupart du temps, c'étaient des prod égyptiennes en n&b dont le sujet était souvent le même: un garçon tombe amoureux d'une fille mais la famille est pas d'accord, heureusement tout fini bien etc. Je comprenais pas tout mais dans l'ensemble ça se laissait regarder.

Voilà pour l'anecdotique, car s'il y a bien un film de la région qui se hisse au niveau des superproductions occidentales, c'est Le Message. Une grande épopée de 3h qui raconte la naissance de l'Islam, avec une flopée d'acteurs européens & américains (dont Anthony Quinn !)...
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Mon père sur l'arbre

Message par Music Man »

Je reposte ici l’avis de Jordan White sur le plus grand succès de l’histoire du film musical égyptien, qui a battu tous les records d’entrée :
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Abi Foq al-Shagara (Mon père sur l'arbre) - 1969 de Hussein KAMAL - EGYPTE -1969
Avec Abdel HALIM HAFEZ, Nadia LUFTI et Mervat AMIN.


On est en 1969, en pleine révolution sexuelle, et l'on sent que le film se veut un témoignage d'une époque où toutes les expériences sont bonnes à tenter, avec en ligne de mire la tradition portée par les "anciens" et la modernité voulue par les jeunes, qui veulent bouger.

C'est étonnant de voir Abdel Halim Hafez dans le rôle d'un étudiant car il fait plus âgé que les autres (1). L'acteur est limité (2), en revanche le chanteur a un sacré coffre (3) et parvient à transcender son registre d'expression peu varié grâce à ses mouvements corporels. A ce sujet, sais-tu Music Man si les acteurs chantaient tous eux-mêmes au playback ? (EDIT : tu as répondu à cette question) Ce n'est pas toujours très élastique mais ça suffit à emporter l'adhésion. Les filles qui l'entourent arrivent elles aussi à dégager une sensualité typiquement orientale, que ce soit Nadia comme Mervat, cette dernière étant magnifique en héroïne amoureuse transie (4), tandis que la première apparaît comme la femme libérée, qui initie le "jeune" homme aux plaisirs de la chair.

Les chorégraphies sont réalisées avec un soin évident. La caméra est très mobile et suit les danseurs qui se déhanchent avec grâce sur des airs très mélodieux. C'est de la musique arabe, il faut donc aimer, auquel cas on risque de ne pas accrocher et de trouver le tout très vite lassant. Je comprends qu'on y soit insensible ou que l'on trouve la langue peu agréable à écouter, surtout quand il s'agit du chant, mais ça vaut l'écoute (5). La chanson d'ouverture qui dure longtemps est à ce titre un bon essai : ça relève de la description de l'amour naissant, avec toutes les intonations nécessaires, et l'on ne se prive pas pour détourner les règles de la comédie musicale classique qui voudrait que ce ne soit que chanté, et non pas parlé. Or c'est le cas, et les personnages parlent, évoquent leur problème, tout en chantant qu'ils s'aiment dans une sorte de grand jeu.
Et cela pendant huit bonnes minutes. Il est drôle de constater que les figurants à l'arrière-plan, semble-t-il au courant du tournage se délectent à apparaître à l'image en encourageant les acteurs. On en voit se manifester, sourire souvent, et saluer.

C'est là que le film m'a surpris, car au sein même d'une chanson, la tonalité et l'air changent pour aller complètement ailleurs, puis retomber sur ses pattes en revenant à la mélodie originale. Dans le cinéma hindi et même tamoul, c'est différent, car la chanson possède le même air, majoritairement chanté et chorégraphié. C'est une liberté qui a son intérêt et son importance.

Mon père sur l'arbre évoque la vie d'un homme indécis et d'une femme qui sait ce qu'elle veut. Un homme qui aime deux femmes à la fois, et se jette à corps perdu dans le luxe et le stupre, alors qu'il n'en a à la base ni les moyens, ni véritablement l'envie. J'imagine bien les remous au niveau sociologique et générationnel que ça a pu créer, nous n'étions même pas en 1970 et on a droit à un film dans lequel un homme tombe amoureux avant d'aller tromper la scène d'après sa "promise" avec une chanteuse qui est son aînée !

On a droit à quelques scènes imparables dans le genre folklore local comme la danse du ventre, la dualité père et fils culminant dans le final incroyablement moral, et à un acteur qui a des faux airs de Tony Curtis.
Une véritable curiosité en somme.
Le DVD (c'est d'ailleurs curieux de voir qu'est mise en avant la relation avec la danseuse de cabaret plutôt qu'avec Amal) est très bon, aussi bien du point de vue de l'image que du son.
(1) Tu as raison : il est plus âgé, et la maladie dont il souffre déjà depuis longtemps ne le rajeunit pas
(2) Perso, je trouve qu’il joue très correctement, sans l’outrance de certains interprètes du cinéma oriental.

(3) Abdel Halim Hafez est le plus mythique chanteur du moyen orient et demeure encore de nos jours, celui qui a vendu le plus de cassettes (support le plus écouté en extrême orient)

(4) Cette charmante actrice poursuit toujours une fructueuse carrière.

(5) Abdel Halim Hafez a beaucoup puisé dans des influences occidentales, ce qui rend ses chansons peut être plus perméables à certaines oreilles non habituées à la musique orientale. En tous les cas, l’émotion la plus vive n’a pas de mal à passer le barrage de la langue et de la musique.

Image
Abdel Halim Hafez et Mervat Amin dans Mon père sur l’arbre



le générique
Dernière modification par Music Man le 3 mai 08, 10:00, modifié 3 fois.
Music Man
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Message par Music Man »

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LE REPERE DE LA VOLUPTE (pleasures' den) -1957
De Hassan Eleman – EGYPTE –avec SABAH, Shukri SARHAN, Hussein RIAD

Voici une curieuse tentative (ratée) d’adaptation à la sauce orientale des mélodrames de (mauvaises) mœurs si populaires au Mexique au début des années 50. Le scénario s’inspire en grande partie de « Maison de rendez-vous » d’Alberto Gout avec Ninon Sevilla.
Poursuivie pour avoir tué un homme qui tentait d’abuser d’elle, Naïma se réfugie chez une dame qui la prend sous son aile et la « forme » pour un des cabarets qu’elle dirige. Un soir, elle rencontre un jeune physicien qui s’éprend d’elle. Alors qu’elle veut quitter le cabaret, son jeune fiancé lui présente sa mère…qui n’est autre que la tenancière du bordel ! Cette dernière la somme de sortir de la vie de son fils afin que celui –ci ne découvre jamais les activités peu glorieuses de sa maman….
Le film est mauvais et ne possède aucune qualité des mélos mexicains : la célèbre chanteuse libanaise Sabah n’a pas la sensualité froide de Ninon Sevilla, la plupart des acteurs (hormis Shukri Sarhan et l’actrice qui joue le rôle de la maman) jouent mal et c’est parfois risible. La sensualité et la critique sociale qui sous-tendent les films mexicains cèdent ici la place à une hypocrisie moralisatrice assez consternante : on a du mal à croire que Naïma se contente seulement de faire boire les clients et qu’elle reste « pure » jusqu’au bout, aspect sur lequel le film insiste, comme si c’était indispensable pour que l’héroïne garde la sympathie du public. A la fin, tout finit par un mariage, tandis que la vilaine maman meurt asphyxiée.
Sur un plan musical, seule une des 4 chansons interprétées par Sabah a retenu mon attention.
Le seul avantage : une belle qualité d’image, avec un beau travail de transfert, comme souvent pour les films égyptiens.
angel with dirty face
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Message par angel with dirty face »

Truffaut Chocolat a écrit :Voilà pour l'anecdotique, car s'il y a bien un film de la région qui se hisse au niveau des superproductions occidentales, c'est Le Message. Une grande épopée de 3h qui raconte la naissance de l'Islam, avec une flopée d'acteurs européens & américains (dont Anthony Quinn !)...
+ 1

Mais juste une petite nuance :

Concernant The Message (1976) de Moustapha Akkad. Il existe deux versions du même film, mais tournées en même temps:

- Une version avec des acteurs américains et européens (en anglais) avec Anthony Quinn et Irene Papas : C'est celle dont parle Truffaut Chocolat.

- Et une version en langue arabe (qui a plus sa place dans ce topic), connue sous le titre Ar-Risâlah (1976) avec Abdallah Gheith (qui joue le rôle de Hamza, tenu dans l'autre version par Anthony Quinn) et Mouna Wasef.

Le DVD vendu en France contient les deux versions.

Ma version préférée est certainement la version avec Abdallah Gheith, parce qu'il est vraiment sublime dans le rôle de Hamza. Anthony Quinn est bon mais Abdallah Gheith est supérieur.

La musique du film est magnifique, certainement ma préférée dans la carrière de Maurice Jarre. Elle existait en CD chez Silva Screen Records. C'est devenu un collector depuis...
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par santiago »

Le must absolu reste pour moi "Gare centrale" (1958) de Youssef Chahine. A la hauteur des meilleurs films néo réalistes italiens.
Une alimentation saine dirige l'énergie sexuelle dans les parties concernées
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par k-chan »

santiago a écrit :Le must absolu reste pour moi "Gare centrale" (1958) de Youssef Chahine. A la hauteur des meilleurs films néo réalistes italiens.
Excellent film, mais j'ose espérer qu'il y en a bien d'autres comme ça.
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

Tout à fait d'accord avec Santiago et KChan : Gare centrale est probablement le meilleur film égyptien de l'époque classique. Il n'a hélas remporté aucun succès dans son pays, tant il s'éloignait des poncifs de la production habituelle.
Un film magnifique dont j'espère un jour la sortie en DVD.
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

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LA REBELLE (el motamarreda) de Mahmoud ZULFIKAR –Egypte-1963
Avec SABAH, Ahmed MAZHAR

Sawsan hérite de l’usine de textile de son père. C’est une enfant gâtée, impulsive et manipulatrice. Elle est courtisée par un comédien qui convoite sa fortune. Cependant, elle se rend rapidement compte qu’il ne l’aime pas réellement alors que le peintre Samy, chargé de créer les motifs des tissus n’a d’yeux que pour elle.
Une comédie dramatique tout à fait insignifiante qui a des allures de roman photo. Si l’interprétation est à peu près correcte, on s’ennuie d’un bout à l’autre, dans ce film sans aucun intérêt artistique.
La chanteuse libanaise Sabah fredonne deux refrains tout à fait oubliables. On préfèrera les nombreux airs internationaux qu’on entend en fond sonore (la mer de Trenet, limelight de Chaplin )
La psychologie des personnages est plus que basique.
Un passage à méditer par les forumeuses : à un moment, Sawsan « la rebelle » console son amie qui a été giflée par son fiancé : « tu ne devrais pas pleurer,ce n’est qu’une gifle : il t’a giflée car il est jaloux et qu’il t’aime, alors que l’homme que j’aime ne s’intéresse pas à moi ; il pense que la restriction de la liberté de la femme n’est que folie »
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