Cinéma égyptien et arabe

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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NotBillyTheKid
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par NotBillyTheKid »

Je découvre par hasard dans le Tulard la critique du "monstre" de Salah Abouseif, et je me dis que je verrais bien ça (ou d'autres dfilms de ce gars). LE lien donné plus haut de fineart ne marche plus :( . Je fais comment ?

EDIT : je ne trouve rien, malgré des recherches. Excepté sur youtube, mais sans sous titres, bien sûr
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

NotBillyTheKid a écrit : LE lien donné plus haut de fineart ne marche plus :( . Je fais comment ?

EDIT : je ne trouve rien, malgré des recherches. Excepté sur youtube, mais sans sous titres, bien sûr
Eh oui, il semble que Fineart films ait fermé ses portes! c'est bien dommage, mais je comprend du coup pourquoi les DVDs faisaient l'objet de remises si importantes!
Le Monstre de Salah Abouh Seif n'avait de toute façon pas fait l'objet d'une sortie en DVD. Il a en revanche bénéficié d'une sortie VHS avec sous titres français il y a 25 ans (Scherzio vidéo). Il me semble qu'on pouvait le louer à Vidéosphère, mais je ne sais plus si le magasin propose encore des cassettes vidéos à la location.
Dernière modification par Music Man le 10 févr. 13, 20:40, modifié 1 fois.
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

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L’EPEE DE L’ISLAM/LA REINE DE L’ISLAM (Wa Islamah) de Enrico BOMBA et Andrew MARTON – EGYPTE/Italie – 1961
Avec Lubna ABDEL AZIZ, Ahmed MAZHAR, Tahia CARIOCA, Farid SHAWKI, Rushdy ABAZA et Emad HAMDI

En 1260, l'armée mongole, après avoir conquis l'Irak et la Syrie, menace l'ensemble du Moyen-Orient. Avant que les mamelouks ne parviennent à repousser les mongols lors de la bataille d’Aïn Djalout, nous suivons les malheurs de son altesse royale la princesse arabe Djihad, vendue comme esclave puis danseuse dans un harem, en attendant que sonne enfin l’heure de la victoire…

Une fresque historique italo-égyptienne à très gros budget supervisée par Andrew Marton (un pro du film à grand spectacle : il a réalisé des mines du roi Salomon et la fameuse course de chars de Ben Hur !) avec les principales stars du cinéma égyptien du moment, voilà qui a de quoi intriguer !
Le film fut en fait tourné en 2 versions : une pour le public européen avec Silvana Pampanini à la place de Tahia Carioca, et l’autre pour le marché arabe. Certains acteurs comme Lubna Abdel Aziz et Ahmed Mahzar jouaient dans les 2 versions. Financé partiellement par l’Etat égyptien, le film a pour but avoué de rétablir les termes de l’identité culturelle et politique et prône l’union des pays musulmans. Même si l’héroïne porte le nom de Jihad, le prosélytisme et le message nationaliste ont tendance à s’effacer devant une fresque à grand spectacle gentiment puérile, bariolée de couleurs criardes. Dans une ambiance digne des 1001 nuits on suit la trace de la princesse Jihad (qui se cache sous une fausse identité dans un harem), comme dans une bande dessinée ou un conte de Walt Disney. Les scènes de foule, de bataille ou de fête au palais sont impressionnantes, avec leurs centaines de figurants, dans un style hollywoodien à la Cecil B de Mille. Les décors (de Cinecitta?) sont somptueux. La réalisation est de qualité, avec un savoir- faire évident pour le spectaculaire mais l’historiette digne d’un conte de fée qui enrobe la réalité historique frôle le ridicule, et donne un agréable coté kitch à ce divertissement plaisant. La méchante reine (Tahia Carioca qui semble se délecter avec un second degré évident) ne va pas hésiter à faire assassiner son mari et son autre prétendant, avant d’être noyée par sa rivale. A la fin du film, on se raccroche à la réalité avec la célèbre bataille, fort bien mise en scène. Les tartares vont attaquer les arabes par surprise alors qu’ils sont en pleine prière mais ces derniers galvanisés par leur égérie la belle Jihad qui hurle « Jihad et Allah akbar ! » le drapeau à la main, au milieu du champ de bataille, vont vite reprendre le dessus, en pleine ferveur religieuse.
Un divertissement très agréable pour se distraire.
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bruce randylan
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par bruce randylan »

Quelques mots sur quelques découvertes de l'été dernier ( :fiou: )

Salama va bien (Niazi Mostafa - 1937)

Une petite comédie très sympathique sur un employé un peu simplet et naïf qui doit retrouver le propriétaire d'une valise pleine d'argent, oubliée dans l’hôtel où il travaille. Ca l’emmène dans de nombreuses péripéties/rencontres cocasse et amusantes à défaut de vraiment faire rire. Mais il y a un humour absurde qui n'est vraiment pas désagréable (les toilettes dans le bâtiment diplomatique :) ). Et puis l'acteur Naguib al-Rihani est assez attachant en grand benêt plein de bonne volonté mais qui est constamment largué par ce qui lui arrive.


Ma femme et PDG (Fatine Abdel Wahab - 1966)

Une autre comédie plus ambitieuse mais pas forcément tordante non plus.
Comme son nom l'indique on suit un couple dont l'employé de bureau découvre que sa femme vient d'être nommé PDG de sa boîte. Comme ses collègues n'ont jamais rencontré son épouse, il demande à sa compagne de faire comme s'il ne se connaissait pas pour ne pas subir de moqueries.
C'est très curieux de voir à l'heure actuelle une œuvre égyptienne et féministe datant de 1966 où la femme a des postes à fonctions et ne porte même pas le voile.
Derrière les quiproquos et la dimension comédie de mœurs (pas trop méchante non plus), le film ne manque pas d'intelligence avec une vision assez réaliste des problèmes sur l'égalité homme/femme et mari/épouse. Le film d'ailleurs prône clairement l'idée que la société ne pourra progresser que si l'homme et la femme sont au même niveau. La séquence finale est très touchante et presque poétique à ce titre quand le couple se retrouve à pousser ENSEMBLE leur voiture en panne sur une autoroute vide qui va en direction de la ville, donc la modernité.
Le film n'a pas toujours cette pertinence et cette profondeur préférant un humour plus facile et commerciale mais loin d'être inoffensif avec une véritable critique des intégristes religieux et des personnes à l'esprit étroit de toute façon.
Formellement, le film n'est pas extraordinaire mais il possède ce petit charme rétro assez plaisant. Et puis on ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec la situation des femmes aujourd'hui en Égypte... et qui donne beaucoup moins envie de sourire :?
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par bruce randylan »

2 films plus récents mais bon....

L'innocent (Atef al-Tayeb - 1986)

Ahmed, un simple d'esprit, devient une jeune recrue au sein des forces de sécurité. Il exécute avec beaucoup de zèle les ordres qu'on lui donne et brutalise les détenus du nouveau convoi qui débarquent dans un camp d'internement en plein désert. Soudain, il se trouve nez à nez avec le fils du maire du village. Les choses se compliquent alors pour lui.

Beaucoup de bonnes choses dans le scénario mais la sauce ne prend que moyennement. Ce qui aurait dû être le cœur du film - les rapports entre Ahmed et le fils du maire - arrive trop tard dans le film d'où des relations pas assez approfondis pour que les dilemmes soient vraiment poignants et douloureux.
A côté de ça, l'introduction est trop longue : il faut attendre plusieurs dizaine de minutes avant qu'Ahmed ne soit intégré dans le camp de prisonniers politiques. On le voit donc en train d'être rabaisser par ses "amis" du village, son amour pour une jeune femme, ses rapports avec sa mère qui vit seule... C'est pas une mauvaise chose en tant que tel mais ça manque vraiment de concision et ça déséquilibre le rythme du film. Même la partie dans le camp est assez inégale.
Il n'aurait sans doute pas fallut que le personnage d'Ahmed soit si "naïf" car son évolution psychologique reste trop artificielle avec un discours qui perd en subtilité.
C'est le gros défaut du film : il sacrifie trop souvent la crédibilité au profit d'effets et de scènes démonstratives.
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C'est le cas de la fin où Ahmed abat absolument tous les soldats du camp avant de se faire lui abattre par un militaire à l'agonie... Comme si une trentaine militaires sur-entrainés n'arrivaient à déloger un homme sur une simple tour de garde.
Bon, quelques scènes sont cela dit très bien (comme quand Ahmed se lance à la poursuite d'un fugitif et qu'il est confronté à sa propre violence pour la première fois).
Bancal, par moment frustrant, mais l'histoire ne manque pas de force et de courage à plusieurs reprises.


L'épouse d'un homme important (Mohamed Khan - 1988)

Une jeune femme romantique épouse un fonctionnaire ambitieux. Après plusieurs année d'un mariage relativement heureux, le mari qui s'était élevé assez haut au cœur d'un ministère est démis de ses fonctions lors d'une crise politique. Il n'accepte pas son renvoi et vivant dans le déni commence à devenir violent.

Un très bon drame psychologique dont la tension monte progressivement au fur et à mesure que l'homme s'enferme dans son mensonge qui se transformera bientôt en folie inquiétante. Le scénario est bien construit, l'évolution des personnages étant crédible et cohérente. De plus les acteurs sont excellents et assez justes. Le film prend son temps mais on ne s'ennuie pas pour autant.
La mise en scène est également intelligente avec un découpage qui sort de moins en moins de l’appartement et un sens de l'espace qui se modifie doucement dans sa manière de filmer le décor principale. L'atmosphère devient ainsi claustrophobique autant pour le spectateur que pour l'épouse qui ne parvient pas à quitter le domicile conjugal (dû notamment aux pression sociale et aux poids des traditions).

Un excellent film qui mêle avec beaucoup d'adresse beaucoup de chose (critique du pouvoir, portrait de femmes, psychologie, un peu de thriller, drame...).
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par bruce randylan »

Le facteur (Hussein Kamal - 1968)

Un facteur nouvellement affecté à un bureau à campagne s'ennuie à son nouveau poste de travail. Méprisant sa clientèle, il ouvre leur courriers pour le lires en cachette. Il tombe sur une correspondance amoureuse que la jeune fille cache à sa famille très conservatrice.

Un très bon film intelligent d'une grande richesse qui aborde plusieurs thèmes de société : mode de pensée archaïque, contraste ville/campagne, émancipation... mais la force du récit est de ne pas se contenter de cet aspect néo-réaliste et d'en faire un drame moral avec le facteur témoin et acteur impuissant d'une situation tragique qu'il mit en place lui-même. Doit-il réparer le malentendu qu'il a crée et ainsi révéler une faute professionnelle grave ? Ou doit se taire et culpabiliser en espérant que rien ne dégénère ?

C'est bien écrit, avec un suspens psychologique assez original qui mêle adroitement les différents composantes du scénario sans jamais s'éparpiller ni tomber dans une posture moralisatrice. C'est par ailleurs bien rythmé avec une belle progression dramatique qui culmine dans une dernière séquence viscérale, tragique et écoeurante.
La réalisation est précise, tirant du dépouillement du mobilier et de la pauvreté des habitants une expression des dilemmes torturant le facteur ; d'autant que la position du bureau lui offre un statut de voyeur au sein même du village. Le film est ainsi naturaliste mais toujours très cinématographique.

Excellente découverte qui donne envie d'en voir plus sur Hussein Kamal (qui est l'un des cinéastes majeur égyptien.)
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par bruce randylan »

le dernier des films égyptien découverts à la cinémathèque.

La ruelle des fous (Tewfik Saleh - 1955)

Dans un quartier populaire du Caire, un mendiant simple d'esprit gagne une grosse somme d'argent à la loterie. Sa fortune soudaine fait naître la convoitise chez tous ceux qui se moquaient de lui ou l'ignoraient jusqu'ici

Une comédie dramatique avec de forts accents sociaux qui fonctionne plutôt pas mal, surtout dans sa seconde moitié. La première moitié sert en effet de (trop) longue exposition qui présente les nombreux personnages vivant dans la rue où se déroule l'histoire. Ce côté film choral n'est pas déplaisant mais ça tourne un peu trop autour du pot sans que la psychologie y gagne forcément. Ca met donc beaucoup de temps à se mettre en place et un ennui poli s'intéresse d'autant qu'on a dû mal à s'identifier aux personnages.
Le dernier acte vient rattraper cette langueur quand la jalousie des habitants "bien sous touts rapports" dévoilent leurs vraies natures et qu’ils sont prêts à tout pour obtenir l'argent du mendiant : escroquerie, vol, coucher avec lui.
Le film gagne alors une noirceur et une violence tant visuelles que thématiques. Le portrait de l'égyptien moyen n'est vraiment pas reluisant et leur avidité se traduit par une image plus torturée, avec une dimension expressionniste. La réalisation s'avère inspirée avec une belle utilisation du noir et blanc, de la profondeur de champ et des décors.

Voilà, de bonne intention dans le propos mais la narration n’est pas toujours à la hauteur. Recommandable tout de même
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

bruce randylan a écrit :
Excellente découverte qui donne envie d'en voir plus sur Hussein Kamal (qui est l'un des cinéastes majeur égyptien.)
Avis partagé :D

Un très bon cinéaste en effet, auteur de Mon père sur l'arbre (1969) un musical avec le très grand chanteur Abdel Halim Hafez, le plus grand succès de toute l'histoire du cinéma égyptien, dont j'ai beaucoup apprécié les chansons et la mise en scène...mais qui n'a que très moyennement emballé les quelques classikiens auxquels je l'ai prêté. :mrgreen:

Dérive sur le Nil est tout simplement l'un des meilleurs films égyptiens que j'ai pu voir : profond, intelligent, moderne, très vivement recommandé. :D
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

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NON, MON ANCIEN AMOUR (La Yaman kont habibi) –de Helmy RAFLA- 1976
Avec Naglaa FATHI, Mahmoud YOUSSINE et Samir SABRI

Pour sauver son fiancé de la prison, injustement accusé d’un meurtre après être tombé dans un guet-apens, une jeune femme d’affaires embauche un avocat brillant mais séducteur. Ce dernier ne prend en charge l’affaire que parce qu’il est attiré par la jolie dame….
Voici un mélodrame à l’intrigue hautement improbable ! Comment l’avocat chargé de défendre l’industriel assassiné, après avoir chargé lors du procès le pauvre Adel, se laisse ensuite embobiner par la fiancée de celui-ci, et ne la reconnait même pas alors qu’elle a assisté à toutes les audiences ?
Vraiment, il faut tout le talent des trois acteurs principaux pour faire passer l’histoire, et ils y parviennent, preuve de leur talent ! Mahmoud Yassine est comme toujours juste, sensible et convaincant. Le personnage de Naglaa Fathi, est intéressant car il s’agit d’une femme indépendante, moderne, opiniâtre et fonceuse. Mais la pauvre sera mal récompensée pour toutes les démarches insensées qu’elle a entreprises pour faire libérer son compagnon, car ce dernier, jaloux, pense qu’elle a usé de ses charmes auprès de l’avocat. Un mélo très bien joué et donc tout à fait regardable.
La belle danseuse du ventre Nagwa Fouad, intervient pour 2 numéros de cabaret qui n’ont aucun rapport avec l’intrigue mais comme c’est une des plus douées de sa discipline, on ne s’en plaindra pas !
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Music Man »

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LA FIN D’UN AMOUR (W Entaha El-Hob) de Hassan AL IMAN - 1975
Avec Mahmoud YASSINE et Mervat AMINE

Un jeune pêcheur d’éponges perd son épouse pendant les festivités suivant le mariage : la pauvre est tuée d’une balle perdue. Bouleversé, il se réfugie dans la solitude. Plus tard, il recueille sa belle-sœur qui vient de perdre son père. Il en tombe amoureux…

Le DVD parle d’une « perle romantique peu connue ». Heureusement, elle mérite de rester dans l’ombre. Un bien mauvais mélodrame en fait, dégoulinant de sucre et d’évènements tragiques. Pour corser cette histoire d’amour nunuche, on a droit à des valets comiques dignes du cinéma indien…les connaisseurs sauront à quoi je fais référence. A la fin, quand le père spirituel de Mahmoud Yassin veut tuer son propre fils, on dépasse vraiment les limites de l’entendement. Rajoutons à cela des invraisemblances choquantes (les actrices qui jouent le rôle de la belle -sœur enfant et adulte ne se ressemblent pas du tout), des costumes d’une laideur insurpassable (les perruques blondes ou grises de Mervat Amine sont affreuses) : les filles d’Alexandrie s’habillaient elles si sexy dans les années 70 ??
Seul le talent d’acteur de Mahmoud Yassin se détache de l’ensemble.
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par moonfleet »

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d'Amin Sidi-Boumédiène / Algérie (2020)

Je ne sais pas si ce film a eu droit à une sortie en salles, mais il est disponible en dvd et il me tente bien. Deux amis vont traquer un terroriste islamique dans le désert.
Quelqu'un a aimé ??
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par moonfleet »

moonfleet a écrit : 6 févr. 21, 19:43 Image

d'Amin Sidi-Boumédiène / Algérie (2020)

Je ne sais pas si ce film a eu droit à une sortie en salles, mais il est disponible en dvd et il me tente bien. Deux amis vont traquer un terroriste islamique dans le désert.
Quelqu'un a aimé ??
Appréciation de Frédéric Strauss de Télérama :

Le cinéma algérien déploie une force visuelle nouvelle dans ce premier long-métrage qui flirte avec une étrangeté fascinante à la David Lynch. Le propos est pourtant ancré dans une réalité historique très concrète: la guerre civile et les massacres perpétrés, en 1994, par le Groupe armé islamique (GIA). Partis à la recherche d'un terroriste nommé Abou Leila, deux amis d'enfance foncent sur une route qui traverse la Sahara, direction le sud. Mais la nervosité du conducteur et la faiblesse du passager, toujours prêt à s'évanouir ou à sombrer dans le délire, transforment leur mission en dangereuse errance...
Au coeur d'une immensité désertique où tout est exposé au soleil brûlant, une sensation de nuit domine, paradoxalement. La barbarie et la folie sont en embuscade.
Ce road-movie traversé par la peur semble toujours sur le point de basculer, comme les vies fauchées dans les accidents, sur cette route du sud... Mêlant plusieurs formes de violence, de l'horreur banale jusqu'à la sauvagerie et aux zombies du cinéma fantastique, telles des visions cauchemardesques et symboliques, le réalisateur nous entraine dans une puissante méditation sur la cruauté et la mort.
Au-delà de l'Algérie des sombres années 1990, c'est au spectre d'un terrorisme islamique toujours actuel que nous confronte ce film envoûtant, dont chaque image est pleine de résonances.


Bon ben j'ai craqué au prix fort car c'est maintenant et pas dans 3 ans :wink:

Dernière modification par moonfleet le 9 avr. 21, 17:07, modifié 1 fois.
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Lohmann
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Lohmann »

moonfleet a écrit : 6 févr. 21, 19:43Quelqu'un a aimé ??
J'ai détesté
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Tina Quintero
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Re: Cinéma égyptien et arabe

Message par Tina Quintero »

Vu Abou Leila au cinéma, je n'ai aimé non plus, déjà presque oublié.

Moi aussi j'hésite à acheter deux DVD, égyptiens cette fois, et plus anciens : La Prière du rossignol (plus connu sous le titre L'Appel du courlis) et Le Péché, les classiques d'Henry Barakat. Je ne m'attends pas à des copies exceptionnelles, mais quelqu'un sait me dire si c'est visible quand même ? Merci d'avance.
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