Erich Von Stroheim (1885-1957)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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B.
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par B. »

Music Man a écrit :Tout à fait, et il avait été diffusé autrefois sur ciné cinéfil.
Le DVD est disponible en Allemagne (Alraune)en VO sans sous-titres et aux USA (sous le titre Unnatural) doublé en anglais.
Ok, merci, j'attendrais une (hypothétique) sortie avec stf... Par ailleurs, je trouve l'affiche vraiment très belle...
Music Man
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par Music Man »

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LA MADONE DES SLEEPINGS de Henri DIAMANT-BERGER – France – 1955
Avec Giselle PASCAL, Erich VON STROHEIM, Jean GAVEN et Philippe MAREUIL

Le jeune Gérard, secrétaire de Lady Diana Wyndham, est aussi un agent secret du gouvernement. Il fera échouer un complot qui vise à déposséder sa patronne d'une propriété en Amérique du Sud ou l'on vient de découvrir de l'Uranium

Publié en 1925, ce roman de Maurice Debroka a remporté à l’époque un succès extraordinaire (au moins un million d’exemplaires). Et pourtant ce roman d’espionnage au titre ridicule qui conte sur le mode comique les mésaventures d’une aristocrate anglaise frivole n’a jamais eu bonne réputation auprès des amateurs éclairés de littérature française…
Porté à l’écran en muet peu après son triomphe, il fit l’objet d’une calamiteuse version en 1955. Que dire de la réalisation du vieux routier Henri Diamant-Berger sinon qu’elle est plate et conventionnelle. Il ne parvient même pas à traduire la touche de frivolité qui faisait le maigre intérêt de ce roman de gare. L’histoire est ennuyeuse et confuse et fort mal interprétée par la plupart des acteurs qui semblent sortis d’une pièce d’au théâtre ce soir. A bord de l’orient express ou en Argentine, le cinéaste ne parvient jamais à nous faire voyager ou rêver : en fait , c’est si mauvais qu’on entre jamais dans le film et qu’on regarde des comédiens s’agiter maladroitement (hormis les 3 premiers rôles). La scène tournée dans la carlingue de l’avion est si mal filmée, qu’on n’a pas l’illusion une seconde d’être dans un avion et ainsi de suite…Hélas. Mis à part une apparition dans Austerlitz, c’est le dernier rôle d’Erich Von Stroheim et peut être son plus mauvais film…
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Jeremy Fox
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par Jeremy Fox »

feb
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par feb »

Cet homme est fou, il faut l'arrêter :mrgreen: Merci pour ce portrait :wink:
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Tommy Udo
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par Tommy Udo »

feb a écrit :Cet homme est fou, il faut l'arrêter :mrgreen: Merci pour ce portrait :wink:
Rendez-vous mercredi pour un portrait complet de D.W. Griffith :mrgreen:
Merci pour celui de Stroheim. Je me le lirai ce soir :)
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par allen john »

Tommy Udo a écrit :
feb a écrit :Cet homme est fou, il faut l'arrêter :mrgreen: Merci pour ce portrait :wink:
Rendez-vous mercredi pour un portrait complet de D.W. Griffith :mrgreen:
Merci pour celui de Stroheim. Je me le lirai ce soir :)
Non, je travaille actuellement (Depuis 1989) à un portrait de Charles Laughton à travers ses films.
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Tommy Udo
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par Tommy Udo »

allen john a écrit :
Tommy Udo a écrit : Rendez-vous mercredi pour un portrait complet de D.W. Griffith :mrgreen:
Merci pour celui de Stroheim. Je me le lirai ce soir :)
Non, je travaille actuellement (Depuis 1989) à un portrait de Charles Laughton à travers ses films.
:lol:

ça, c'est une sacrée épopée. Tu n'es pas prêt d'en voir la fin. Bon courage ! :mrgreen:
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Jack Carter
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par Jack Carter »

Ce soir, sur TV5

La Danse de mort (Marcel Cravenne)

http://www.tv5monde.com/programmes/fr/p ... ort/99133/

version restaurée
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Erich
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par Erich »

Pour rappel, lundi 13 sur Arte (à 1h20, dans la nuit de lundi à mardi), la version restaurée en 2021 par le Musée du Film autrichien de Blind Husbands de Stroheim (1919).
The Eye Of Doom
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par The Eye Of Doom »

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Foolish wives / Folies de femmes.
Un trio de faux aristocrates russes, qui trafique à Monte-Carlo, decide de faire main basse sur l’argent d’un couple de riches americains.

J’ai toujours eu un problème avec Von Stroheim.
Quand j’étais dans ma phase de construction cinéphilique, c’est le seul cinéaste dont je me soit senti forcé , par devoir , de voir les films : Folies de femmes, les rapaces, merry-go-round, Queen Kelly
De tout cela 40 ans plus tard, je ne souviens de rien, à part :
Un film qui se clot par un cadavre qu’on jette dans une bouche d’égout
Une jeune femme qui pert sa culotte devant un bel officier
Une femme qui court avec un fouet dans un chateau.
Et un cineaste plombé par un extreme mauvais goût complètement assumé, osons le mot un cineaste vulgaire.
C’est peu…

Revoir Follish Wives est donc un acte de curiosité, une tentative de réévaluation un peu désespérée…

Le fait qu’il manque la moitié du film initial n’aide pas mais ce qui reste est tout de même un ensemble assez cohérent.

1er constat: le film n’est pas vraiment un chef d’oeuvre. Il a de nombreux défauts.
Ca se traine pas mal au milieu du film.
L’actrice principale est bien fade.
On a un coté « m’as tu vu » dans le faste des decors qui tombe aujourd’hui un peu à plat.

Mais voila, Von stroheim acteur est génial !
Il a 37 ans au moment du tournage, mais semble souvent un jeune homme, grand ado fougueux, au detour d’un sourire, d’une mimique, d’une posture.
L’idee géniale de la cicatrice lui barrant le visage ajoute a son ambiguïté : signe extérieur de virilité, mais aussi de fragilité, de vulnérabilité.
Il creve l’ecran!
Les deux actrices qui jouent ses « cousines «  assurent mais sont un peu limités par leurs perruques encombrante.

En gros, quand Stroheim est pas sur l’ecran, on s’emmerde un peu…

Et Von Stroheim cineaste impressionne souvent, que l’on adhère ou pas à son propos.
Je retiens l’impressionant passage de la tempête et de la nuit chez la vieille paysanne qui suit, tout la fin dans la tour.
Stroheim aime les forts contrastes, les jeux d’ombres (chinoises meme) dans une approche assez éloignée de l’expressionisme, plus frontale, plus réaliste.

Venant maintenant au fond.
Impossible pour moi de ne pas penser à Jean Lorrain, portraitiste au vitriol de la décadence fin de siecle et qui a souvent pris pour sujet les russes en villégiature à la riviera (Tres russes, les Noronsoff,…).
Meme les cartons rappelle le style de l’écrivain dans les billets.
Il n’est pas impossible que Stroheim ait lu Lorrain mais c’est pure spéculation. En tout cas ils partagent la vision d’une cote d’azur lieu de toutes les décadences et perversions.
Decadences et perversions bien éloignées de la brave vision puritaine américaine comme en atteste de facon ironique les derniers mots du film.
Dans le film la scène qui correspond le mieux à l’image que j’ai de Stroheim cineaste c’est la nuit chez la vieille.
Le contexte est clair : réfugiés dans une miserable chaumière en raison d’une terrible tempête, il s’agit de profiter de la détresse de l’épouse américaine pour la violer discrètement. Or patatras un prêtre débarque lui aussi pour se mettre a l’abri, et l’intriguant libidineux doit renoncer à son plan.
Le pb est que Stroheim cineaste/scenariste en fait des tonnes. L’epouse doit enfiler des fripes pouilleuses, le prince doit ecarter une chevre (un bouc?) qui gene l’action, la vieille est moche a siuhait et ronfle, on a un plan qui fait passer la tonsure du moine pour un soleil divin menacant le vice, galerie de trognes,…
C’est pas vraiment subtil …
Voila ce que j’appelle le mauvais gout de l’auteur.
On peut dire la même chose des scènes avec la jeune fille simplete.
Ou encore l’histoire du soldat sans bras.
Stroheim en fait trop, tout le temps.
Ce sera pire encore dans Queen Kelly de memoire.
Je serais plus indulgent que dans ma jeunesse, mettant l’ensemble sous le couvert d’une forme d’ironie potache. D’ailleurs in fine je me souvenais plus que de la fin du prince jeté dans les égouts, parce que en finir avec le personnage comme ca m’avait paru un geste particulièrement osé.

En fait Stroheim cineaste est un comique ! Et Follish wives une farce.

J’aimerais bien connaître ce que contiennent les deux heure (2 HEURES) de film qui manquent aujourd’hui. Il y a t’il un script quelquepart ?

Bien sur que le film est a voir:
Pour savoir qu’un truc comme ca existe
Pour un Stroheim acteur inoubliable .

Mais je ne peux toujours pas placer le cineaste dans le pantheon des geants du muets…


Ps : un mot sur la copie. Assez abîmée. C’est tout ce qui reste. Cela ne nuit pas à la vision grace au gros travail de restauration mais on a connu des films muets avec des copies stupéfiantes, ce n’est malheureusement pas le cas ici et ne le sera jamais.
feb
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par feb »

Comment as-tu vu le film The Eye Of Doom ? Via la nouvelle restauration éditée chez Flicker Alley ?
The Eye Of Doom
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par The Eye Of Doom »

feb a écrit : 10 sept. 23, 11:33 Comment as-tu vu le film The Eye Of Doom ? Via la nouvelle restauration éditée chez Flicker Alley ?
Oui.
J’ai pas encore regardé les bonus.
feb
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Re: Erich Von Stroheim (1885-1957)

Message par feb »

OK merci :wink:
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