- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Comme vous, je ne sais pas si c'est avéré par rapport aux années précédentes ou juste une impression, mais c'est l'hécatombe en 2020.
Je pense aussi que la disparition peu à peu totale de tous ceux qui l'ont créé va encore plus renforcer le désintérêt pour le cinéma classique. Bien sûr c'est déjà le cas, puisqu'en dehors des cinéphiles comme nous, beaucoup ne connaissait déjà pas ces grands acteurs/actrices, réalisateurs, etc (ça fait suffisamment d'années qu'on se plaint ici-même de la pauvreté des hommages télévisuels). Mais là ça va bel et bien confirmer le statut "d'antiquités" de tous ces films. Même chez les passionnés de ciné, on peut faire le rapprochement avec le cinéma muet, avec lequel on n'a pas du tout le même rapport.
Lorsque j'ai commencé à regarder des films d'autrefois, eh bien j'étais contente, ça m'amusait de savoir que le réalisateur, tel acteur... était toujours de ce monde, ça faisait un pont avec aujourd'hui.
Ça commence à être franchement démoralisant cette ambiance de fin du monde et de disparition de tout ce qui a fait la culture française des années 60-70.
Je ne veux pas porter la poisse mais d’autres monstres sacrés ne vont sans doute pas tarder à suivre. Je pense notamment à Delon qui semble n’attendre que ça.
Supfiction a écrit : ↑23 sept. 20, 21:07
Ça commence à être franchement démoralisant cette ambiance de fin du monde et de disparition de tout ce qui a fait la culture française des années 60-70.
Ben si on fait le calcul c’est pas si étonnant (et ça va pas s’arranger): 1970 c’était il y a 50 ans ! (T’inquiète moi aussi ça me fait un coup de vieux)
Supfiction a écrit : ↑23 sept. 20, 21:07
Ça commence à être franchement démoralisant cette ambiance de fin du monde et de disparition de tout ce qui a fait la culture française des années 60-70.
Oui Sup', mais en même temps, ça n'a jamais été un topic joyeux, joyeux, nous n'allons pas nous mentir.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
C’est toute la culture de notre enfance qui est en train de finir de disparaître. Et il y aura de plus en plus de disparus car effectivement il n’y a peut-être jamais eu autant de (pop) stars que dans les années 60/70.
Je me souviens, bien avant que je ne fréquente ce forum, à la fin des années 2000, quand mourraient des gens comme Richard Widmark et Karl Malden, je m'émerveillais presque qu’ils aient été de ce monde jusque là : c'était encore lointain tout ça et il n'y avait guère de différence avec l'annonce de la mort de James Stewart, par exemple, en 1997. 10 ans plus tard la donne a changé et on tape dans la génération de mes parents. C'est surtout ça qui est dur. Je me souviens que pour moi, les boules ont commencé vraiment avec la mort de Tony Curtis.
Je me dis, pour m'apaiser, que des gens comme Kirk Douglas, Olivia De Havilland, Danielle Darrieux ou Stanley Donen (ce dernier, "seulement" nonagénaire à sa disparition ayant été un cinéaste de l'âge d'or d'Hollywood) ont quand même duré longtemps.
Parce que sinon, question génération pop culture des sixties et seventies, il reste encore pas mal de marge.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Supfiction a écrit : ↑23 sept. 20, 21:07
Ça commence à être franchement démoralisant cette ambiance de fin du monde et de disparition de tout ce qui a fait la culture française des années 60-70.
Oui Sup', mais en même temps, ça n'a jamais été un topic joyeux, joyeux, nous n'allons pas nous mentir.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Alexandre Angel a écrit : ↑23 sept. 20, 21:20
Oui Sup', mais en même temps, ça n'a jamais été un topic joyeux, joyeux, nous n'allons pas nous mentir.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain