Jack Smight (1925-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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manuma
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par manuma »

The Favorite (1989)
A la fin du XVIIIe siècle, Aimée Dubucq de Rivery, jeune aristocrate française, embarque à bord d'un bateau en route pour la Martinique, afin d'y rejoindre son père, marchand d'esclaves. Mais, kidnappée par des pirates, elle est vendue au harem du sultan
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Fin de carrière à passer sous silence radio pour Jack Smight. Cette kitschounette Favorite est en effet une production risible à tout point de vue, moche et molle, affublée d’une interprétation malheureuse, incluant un F. Murray Abraham bien ridicule en sultan au bout du rouleau. Par ailleurs, le développement au pas de charge du récit, incluant quelques déstabilisantes ellipses, donne l’impression, fausse, que l’on est face à une mini-série de prestige à la Maître du jeu, L’amour en héritage et autre Griffe du destin sans justement les moyens et la prestigieuse distribution allant avec. Je rappelle que le film était sorti en salles chez nous et, en relisant la critique de l’époque dans Premiere, j’avoue avoir été étonné de la mansuétude du journal à l’égard de ce titre (« Un spectacle estival à consommer au premier degré »).
Dernière modification par manuma le 27 sept. 20, 21:21, modifié 1 fois.
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Alexandre Angel
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par Alexandre Angel »

manuma a écrit : 27 sept. 20, 17:52 Je rappelle que le film était sorti en salles chez nous
Ah bon? Aucun souvenir.

Remarque si c'est l'été 1989, j'étais en Turquie :mrgreen: .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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manuma
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par manuma »

Alexandre Angel a écrit : 27 sept. 20, 17:56 Remarque si c'est l'été 1989, j'étais en Turquie :mrgreen: .
Ca ne s'invente pas :mrgreen: . Et j'apprends par Wikipedia que cette coproduction américano-suisse filmée à Istanbul connut de sérieux problèmes financiers à mi-tournage. D’où probablement le rendu aussi fauché du produit fini...
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Alexandre Angel
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par Alexandre Angel »

Sur l'affiche , on dirait un peu Barbara Carrera, mais en plus jeune.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par manuma »

Alexandre Angel a écrit : 27 sept. 20, 18:34 Sur l'affiche , on dirait un peu Barbara Carrera, mais en plus jeune.
Un coup de poignard dans le dos pour Barbara, cet amalgame :mrgreen: .

De mon côté, en regardant les photos proposées au verso de la VHS Delta Video sur laquelle j’ai eu le privilège de découvrir ce navet, j’ai tout d’abord cru que Ben Kingsley jouait dedans, avant de réaliser qu’il s’agissait de F. Murray Abraham.
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Alexandre Angel
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par Alexandre Angel »

C'est le côté Harem.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par odelay »

C’est marrant j’étais persuadé que ce film était avec Mathilda May... je me souviens du film pourtant.
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par manuma »

Mathilda jouait justement (aux côtés de Ben Kingsley) dans Le Secret du Sahara, l'une de ces mini-series exotico-glamour de l'époque auquel The Favorite fait un peu penser. D'où peut-être cette confusion...
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par odelay »

Aaaahhhh ça doit être ça oui.
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Re: Jack Smight (1925-2003)

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RABBIT, RUN (1970)

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Titre ambitieux dans la filmo de Jack Smight que ce Rabbit, run, me semblant s'inscrire dans cette veine peu ou prou Nouvel Hollywood évoquant la perte de repères d'un mâle américain en pleine crise existentielle (je pense à The Swimmer, peut-être aussi à The Arrangement...que je n'ai toutefois pas vu). Sauf que, malgré ses audaces (de langage essentiellement) et 1 ou 2 scènes entre Caan et Anjanette Comer plutôt inspirée côté mise en scène, parvenant à susciter un léger trouble, on reste globalement peu concerné par les malheurs et atermoiements d'un personnage tenant plus du crétin façon Clavier dans Je vais craquer que du porte-parole éclairé d'une génération en souffrance. Bref, un curieux film, plus inconfortable qu'acide, avec un James Caan pas tout à fait à sa place dans le rôle-titre.
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par AtCloseRange »

Rangement estival
AtCloseRange a écrit : No Way To Treat a Lady (Jack Smight -1968)
C'est un peu le pendant comique de l'Etrangleur de Boston. On y retrouve Rod Steiger en étrangleur transformiste et polyglotte en mode cabotinage total mais ici, c'est assez jubilatoire. Il est confronté à un George Segal en policier juif habitant chez sa mère. C'est cliché, ok mais ça donne lieu à quelques scènes très drôles.
On retrouve que ce soit dans l'esthétique globale ou dans ce jeu de chat et de souris un petit côté Columbo (pas d'étonnement donc que Smight en ait dirigé un épisode quelques annnées plus tard).
Une des meilleures (et plus drôles) scènes du film, c'est la "confession" de Michael Dunn (le Miguelito Loveless des Mystères de l'Ouest).
Et la cerise sur le gateau, c'est une Lee Remick absolument ravissante (notamment dans sa robe rose improbable)
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Re: Jack Smight (1925-2003)

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AtCloseRange a écrit : 12 août 22, 16:58
No Way To Treat a Lady (Jack Smight -1968)
Je le classerais aussi parmi les (rares) réussites de Smight pour le grand écran, derrière Harper évidemment. J'ai encore l'une de ses dernières réalisations ciné sous le coude à découvrir, Fast break, mais je n'en attends pas grand-chose...
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par Alexandre Angel »

manuma a écrit : 12 août 22, 18:21 Je le classerais aussi parmi les (rares) réussites de Smight pour le grand écran, derrière Harper évidemment. J'ai encore l'une de ses dernières réalisations ciné sous le coude à découvrir, Fast break, mais je n'en attends pas grand-chose...
Tu l'avais vu au fait son mythique (pour moi) Frankenstein ?
EDIT je n'avais pas fouillé plus haut mais oui, tu l'as vu et apprécié.
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Re: Jack Smight (1925-2003)

Message par manuma »

Alexandre Angel a écrit : 13 août 22, 09:46 Tu l'avais vu au fait son mythique (pour moi) Frankenstein ?
EDIT je n'avais pas fouillé plus haut mais oui, tu l'as vu et apprécié.
J'aimerais d'ailleurs le revoir un de ces 4. Sans doute ma version préférée de Frankenstein... Smight, c'est un cinéaste fortement lié à mon adolescence (Airport 1975, Midway, Twilight zone, Columbo, tout ça...), auquel je demeure assez attaché, tout en admettant volontiers qu'il est loin d'être un cador, que ses franches réussites ne sont pas légion...
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manuma
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Re: Jack Smight (1925-2003)

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THE THIRD DAY (1965)

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Suspense un brin soap-operatique reposant sur une situation de type Mirage (l'excellent film de Dmytryk, sorti quelques semaines plus tôt aux USA) ou, plus près de nous, du très apprécié en ces lieux Shattered de Wolfgang Petersen. Soit l'histoire d'un homme devenu amnésique suite à un accident de la route, en passe d'être accusé du meurtre de la passagère du véhicule, tentant, avant de se faire inculper, de recoller les morceaux d'une mémoire désormais en miettes. Formule scénaristique toujours séduisante, mais qui s'englue ici assez rapidement dans les bavardages mondains et situations téléphonées. Une écriture qui laisse par ailleurs deviner sans difficulté les tenants et aboutissants d'une intrigue pour le moins légère en terme de crédibilité. La réalisation de Smight (également producteur ici) manque quant à elle sérieusement de patate, se réveillant d'un œil environ 3 minutes avant la fin, pour une amusante petite séquence d'action en extérieurs pas toujours bien montée mais joliment photographiée (par le grand Robert Surtees). Pas terrible, en résumé.
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