Anatole Litvak (1902-1974)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Julien Léonard
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Julien Léonard »

Jeremy Fox a écrit :Ma découverte de ce film date sacrément, lors d'une diffusion chez Brion, et je me rappelle avoir beaucoup aimé d'autant que je partais sur un à priori négatif, tous les autres films du réalisateur m'ayant laissé de marbre.
Je n'aime pas spécialement Litvak, et comme toi je n'attendais pas grand-chose de ce film. Je voulais voir Cagney et Sheridan réunis, point. Je pensais que ce serais du niveau d'un San Quentin ou d'un Bullets or ballots, c'est à dire solidement bâti mais pas inoubliable. Or, en voyant le film, j'ai reçu un sacré uppercut : magistral du début à la fin. Et honnêtement, Litvak dégage un certain style et une maitrise de la narration irréprochable (largement couplés au style Warner). Je le mets dans le peloton de tête des films sociaux produits par la WB à l'époque. :wink:
AtCloseRange a écrit : Ce film tiré d'une histoire vraie n'est pas tendre avec la religion (l'épouse pieuse et son prêtre qui est loin d'être une présence rassurante) et je soupçonne la production d'avoir ajouté le personnage du pasteur américain positif (mais un peu en dehors de l'histoire principale) pour contrebalancer.
Tout à fait d'accord. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Jeremy Fox »

Julien Léonard a écrit :Je le mets dans le peloton de tête des films sociaux produits par la WB à l'époque. :wink:
As tu vu Je suis un évadé de Mervyn LeRoy ?

Sinon, The Snake Pit ne m'a pas laissé un souvenir impérissable
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Julien Léonard »

Jeremy Fox a écrit :
Julien Léonard a écrit :Je le mets dans le peloton de tête des films sociaux produits par la WB à l'époque. :wink:
As tu vu Je suis un évadé d e Mervyn LeRoy ?
Non, malheureusement. Je sais qu'il existe en DVD chez nous, je vais sûrement essayer de le trouver. Que penses-tu de ce film ? Personnellement, j'aime bien Mervyn Le Roy.


Petit excursus... Pour le moment, histoire de faire un petit top 5, mes films WB sociaux des années 1930 (et début 1940) préférés sont : Les anges aux figures sales, Les fantastiques années 20, L'ennemi public, City for conquest et Each dawn I die. Il y en a d'autres qui sont superbes, mais disons que ce serait ma sélection pour le moment. Je viens en plus de me rendre compte qu'ils sont tous avec James Cagney... :oops: Pas fait exprès.
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O'Malley
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par O'Malley »

Julien Léonard a écrit :Réalisateur né en Russie, Anatole Litvak fut un très habiel serviteur des studios hollywoodiens une fois émigré en Amérique (notamment sous l'égide Warner). Si sa carrière n'a pas l'aura de celle d'un Curtiz, elle apparait néanmoins valoir celles de William Keighley, Vincent Sherman... Toutefois, contrairement à ces derniers, solides faiseurs sans génie mais à la filmographie très équilibrée, Litvak a parfois introduit dans ses films quelques sommets, tels que Ville conquise, L'étrangère ou La nuit des généraux.
Il suffit de voir Le traitre, un des plus grands films de guerre de l'après-guerre et un témoignage incontournable sur la débacle allemande, pour se rendre compte que Litvak a été, lorsque l'inspiration était là, un grand metteur en scène, bien supérieur aux solides Keighley ou Sherman...
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Jeremy Fox
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Jeremy Fox »

Julien Léonard a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
As tu vu Je suis un évadé d e Mervyn LeRoy ?
Non, malheureusement. Je sais qu'il existe en DVD chez nous, je vais sûrement essayer de le trouver. Que penses-tu de ce film ?


Petit excursus... Pour le moment, histoire de faire un petit top 5, mes films WB sociaux des années 1930 préférés sont : Les anges aux figures sales, Les fantastiques années 20, L'ennemi public, City for conquest et Each dawn I die. Il y en a d'autres qui sont superbes, mais disons que ce serait ma sélection pour le moment. Je viens en plus de me rendre compte qu'ils sont tous avec James Cagney... :oops: Pas fait exprès.
Et bien justement, je pense que ton top 5 serait chamboulé après la vision du film de LeRoy si ça peut t'aider à savoir ce que j'en pense. Ce fut d'ailleurs mon premier film du mois voici 5 ans ; une film d'une dureté et d'une puissance émotionnelle assez étonnantes surtout pour l'époque :wink:
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Julien Léonard »

O'Malley a écrit :
Julien Léonard a écrit :Réalisateur né en Russie, Anatole Litvak fut un très habille serviteur des studios hollywoodiens une fois émigré en Amérique (notamment sous l'égide Warner). Si sa carrière n'a pas l'aura de celle d'un Curtiz, elle apparait néanmoins valoir celles de William Keighley, Vincent Sherman... Toutefois, contrairement à ces derniers, solides faiseurs sans génie mais à la filmographie très équilibrée, Litvak a parfois introduit dans ses films quelques sommets, tels que Ville conquise, L'étrangère ou La nuit des généraux.
Il suffit de voir Le traitre, un des plus grands films de guerre de l'après-guerre et un témoignage incontournable sur la débacle allemande, pour se rendre compte que Litvak a été, lorsque l'inspiration était là, un grand metteur en scène, bien supérieur aux solides Keighley ou Sherman...
Mon cher O'Malley, je me rends compte que ma petite présentation de ce metteur en scène ne lui rend guère justice. J'ai édité mon post en arrangeant cet état de fait. J'avoue ne pas encore très bien connaitre sa filmographie. :oops: Mais je viens de la parcourir sur IMDb et cela me force à changer quelques petites choses. Vous m'en excuserez, je l'espère.
Jeremy Fox a écrit :Et bien justement, je pense que ton top 5 serait chamboulé après la vision du film de LeRoy si ça peut t'aider à savoir ce que j'en pense. Ce fut d'ailleurs mon premier film du mois voici 5 ans ; une film d'une dureté et d'une puissance émotionnelle assez étonnantes surtout pour l'époque :wink:
Bon, d'accord, c'est réglé, je vais le commander en DVD. En plus, outre la présence de Mervyn Le Roy, ce sera l'occasion de retrouver Paul Muni, trop rare sur mes étagères. Merci Jeremy ! :D
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Cathy
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Cathy »

Une discussion sur Anatole Litvak avait déjà été entamée ici

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... k#p1924620

Je suppose qu'un certain Nestor A. regroupera les deux topics :) !
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Cathy
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Cathy »

Rapatriement de mon commentaire su ma vision récente de Mayerling

Mayerling (1936)

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L'archiduc Rodolphe de Habsbourg, prince héritier de l'Empire austro-hongrois tombe amoureux d'une petite baronne Mary Vetsera. Après une liaison aussi passionnée qu'impossible, ils se suicident à Mayerling.

Tout le monde connaît l'histoire de Mayerling et sa version romantique, à savoir le suicide par amour désespéré de deux amants. Curieusement quasiment à la même époque, le Secret de Mayerling abordera l'autre thèse qui semble plus véridique historiquement parlant de la thèse du complot politique menant à l'assassinat du prince Rodolphe et de sa maîtresse. Anatole Litvak choisit la version traditionnelle et romantique qui donnera lieu en 1968 à un remake signé Terence Young et interprété par Catherine Deneuve et Omar Sharif. La Vienne choisie par Anatole Litvak sent pourtant curieusement les faubourgs parisiens, de par les chansons choisies, notamment la mélopée soit disant "tsigane" qui sonne plus comme du Frehel ou autre chanteuse de l'époque, de par les comédiens aussi, ainsi les deux policiers chargés de suivre Rodolphe ont un accent et des expressions qui sonnent plus parisiens qu'autre chose. Il y a aussi les comédiens, Suzy Prim en Comtesse Larisch ou Gabrielle Dorziat en Impératrice Elisabeth qui malgré sa stature naturelle est loin de l'image que l'on connait de Sissi. Seul Jean Dax en empereur François Joseph semble plus proche des images habituelles. Heureusement que Charles Boyer et Danielle Darrieux sont parfaits dans le couple de héros romantique, lui ténébreux, séduisant et malsain ce qu'il se doit, elle fraiche, innocente, charmante. Malgré ce côté parisien du film, celui-ci n'est pas dépourvu de charme et certaines scènes sont particulièrement réussies comme celle de l'Opéra où se superposent ballet et souvenir de la rencontre entre les deux futurs amants (même si on ne peut une fois encore être qu'étonnée qu'ils écoutent Casse-Noisette créé trois ans après leur mort) ou cette arrivée au bal par une petite fenêtre. Si les acteurs sont trop "français" dans leur interprétation, un soin particulier a été apporté aux décors et aux costumes qui eux restituent assez correctement cette ambiance viennoise ou celle de Mayerling, l'interieur du pavillon de chasse est particulièrement réussi. En dépit de ces quelques petites réserves, Mayerling n'en demeure pas moins une très belle illustration de l'histoire et de la légendre du couple autrichien, le fim étant porté par son couple de vedettes.
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Julien Léonard »

Décidément... Je crois tout de même que la recherche avancée ne fonctionne pas toujours bien. Cela fait deux fois que je me fais avoir, alors que j'avais cherché le réalisateur. Désolé pour les modos en tout cas. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Jeremy Fox »

Julien Léonard a écrit : Désolé pour les modos en tout cas. :wink:
Pas de quoi ; la manipulation ne m'a pas pris plus de 30 secondes
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Cathy »

Jeremy Fox a écrit :
Julien Léonard a écrit : Désolé pour les modos en tout cas. :wink:
Pas de quoi ; la manipulation ne m'a pas pris plus de 30 secondes
tu fais ton Nestor :) !
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par O'Malley »

Julien Léonard a écrit :
O'Malley a écrit :
Ah ça, je sais pas. :mrgreen: :wink:

Désolé si ma phrase était un peu à l'emporte-pièce: c'était pas mon intention :oops:
Juste pour ne revenir à Litvak, il a souvent eu à sa portée des sujets forts, ambitieux dont il s'est tiré avec les honneurs.
Et il me semble que dans les années 40-50 (mais c'est à confirmer), il était un réalisateur qui avait une certaine aura auprès de la profession et de la critique...
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par francesco »

Julien Léonard a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Ma découverte de ce film date sacrément, lors d'une diffusion chez Brion, et je me rappelle avoir beaucoup aimé d'autant que je partais sur un à priori négatif, tous les autres films du réalisateur m'ayant laissé de marbre.
Je n'aime pas spécialement Litvak, et comme toi je n'attendais pas grand-chose de ce film. Je voulais voir Cagney et Sheridan réunis, point. Je pensais que ce serais du niveau d'un San Quentin ou d'un Bullets or ballots, c'est à dire solidement bâti mais pas inoubliable. Or, en voyant le film, j'ai reçu un sacré uppercut : magistral du début à la fin. Et honnêtement, Litvak dégage un certain style et une maitrise de la narration irréprochable (largement couplés au style Warner). Je le mets dans le peloton de tête des films sociaux produits par la WB à l'époque. :wink:
AtCloseRange a écrit : Ce film tiré d'une histoire vraie n'est pas tendre avec la religion (l'épouse pieuse et son prêtre qui est loin d'être une présence rassurante) et je soupçonne la production d'avoir ajouté le personnage du pasteur américain positif (mais un peu en dehors de l'histoire principale) pour contrebalancer.
Tout à fait d'accord. :wink:
Ben en fait non. Le pasteur en question figurait déjà dans le roman et pour cause : il a été écrit par sa petite nièce qui découvert des années après la mort des intéressé que sa grande tante par alliance était notre gouvernante par laquelle le scandale était arrivé. En fait ce qui est critiqué vertement dans le roman comme dans le film c'est l'église romaine, pas la religion.

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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Sybille »

Je n'ai encore jamais vu de films d'Anatole Litvak, mais à propos du réalisateur lui-même, je crois que c'est lui dont parle Elia Kazan dans son autobiographie, affirmant que Litvak lui a appris pas mal de choses avant que lui-même ne débute sa propre carrière de metteur en scène. Il raconte aussi que c'était quelqu'un de très 'européen' dans ses goûts et ses manières, attitude qui fait qu'apparemment James Cagney ne pouvait pas le supporter.
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Re: Anatole Litvak (1902-1974)

Message par Ann Harding »

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Out of The Fog (1941, A. Litvak) avec John Garfield, Ida Lupino, Thomas Mitchell et John Qualen

A Brooklyn, Jonah Goodwin (T. Mitchell) et Olaf Johnson (J. Qualen), des pêcheurs à la ligne, sont victimes d'un racketteur, Harold Goff (J. Garfield). Ils doivent lui payer 5$ par semaine pour éviter de retrouver leur barque incendiée. Puis, Goff commence à tourner autour de Stella (I. Lupino), la fille de Goodwin...

Cette production Warner fait partie des premiers films américains de Litvak. Adapté d'une pièce d'Irwin Shaw, The Gentle People, le film nous plonge dans l'atmosphère poisseuse de la zone portuaire de Brooklyn. Les gens sont laborieux et pauvres. La pêche est le seul loisir de Goodwin (T. Mitchell), un tailleur, et d'Olaf (J. Qualen), un cuisinier harcelé par sa patronne. Au milieu de ces braves gens, il y a le voyou ricanant et sans morale joué par John Garfield. Il s'en donne à coeur joie en mauvais garçon sans foi ni loi qui connait toutes les ficelles pour échapper à la loi. Si on refuse de le payer, il incendie ou il tabasse avec méchanceté. Le personnage est totalement noir et n'engendre aucune sympathie. On apprécie cependant la performance de Garfield qui joue le rôle à fond dans la noirceur. Ida Lupino est à nouveau une pauvre fille qui se laisse séduire par ce racketteur aux poches bien garnies. Elle ne veut pas croire qu'il soit capable de meurtre ou de violence. Elle est fatiguée par son travail de téléphoniste et elle supporte de moins en moins son petit ami (Eddie Albert) qui ne lui offre aucune perspective. Les manigances odieuses de Garfield vont pousser Thomas Mitchell à agir pour protéger sa fille. On sent que la censure à du passer par là pour permettre à Mitchell et à Qualen de se débarrasser de Garfield sans être inquiété par loi. Ce quasi film noir est bien réalisé par Litvak aidé par un James Wong Howe en pleine forme derrière la caméra. Mais, je trouve que les personnages sont juste un tout petit peu trop caricaturaux pour être totalement crédibles. Ce manichéisme nuit à la crédibilité. De tous, je trouve que Thomas Mitchell est celui qui se sort le mieux de son rôle. Il est le plus humain et le plus sensible. Victime de racket, tabassé, il va trouver le courage d'affronter son bourreau. Garfield et Lupino sont tous deux excellents, mais leurs personnages n'ont pas de zones d'ombres. les seconds rôles sont de très grande qualité avec le scandinave Qualen, Aline MacMahon (dans un rôle sacrifié) et un jeune Eddie Albert en jeune homme honnête et sentimental. Donc, ce n'est pas un très grand film, mais une production honnête et bien réalisée par Litvak. Le film est disponible en Warner Archive (très belle copie).
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