Le Western Muet

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Federico
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Re: Le Western Muet

Message par Federico »

Déterrage de topic avec... une interview de Joë Hamman en 1973 pour la radio scolaire. Il avait 90 ans mais toujours bon pied bon oeil, un an avant sa disparition.

(à écouter à partir de 31')
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

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Thundering Hoofs (1924) d'Al Rogell avec Fred Thomson, Anna May et William Lowery

Dave Marshall (F. Thomson) est le fils d'un propriétaire de ranch aux allures de tête brûlée. Il tombe amoureux de la belle Carmelita (A. May) qu'il a sauvé alors que ses chevaux s'étaient emballés. Malheureusement, le sinistre Luke Severn (W. Lowery) a réussi à le discréditer auprès du père de la belle...

Fred Thomson était une des stars du western dans les années 1920. Marié à la scénariste Frances Marion, il faisait preuve d'une belle virtuosité dans des cascades fort dangeureuses qu'il exécutait souvent lui-même. C'est d'ailleurs durant l'exécution de l'une d'elle qu'il fut blessé gravement. Alors qu'il allait sauter sur le cheval d'un attelage emballé, il tomba sous les roues de la diligence et se retrouva à l'hôpital. La séquence fut conservée dans le film et on fit appel au cascadeur Yakima Canutt pour la terminer. Il eut alors l'idée de se suspendre sous l'attelage avant de remonter à la force des bras et d'arrêter les chevaux au bord de l'abîme. Il rejoua cette cascade plusieurs fois par la suite, en particulier dans Stagecoach (La Chevauchée fantastique, 1939) de John Ford.
Thundering Hoofs est un excellent western qui tient en haleine du début à la fin. Le héros pour conquérir sa belle doit faire face à un traître particulièrement retors en la personne de Luke Severn. Pour lui échapper, il escalade en acrobate les lustres et les murs comme le ferait Douglas Fairbanks. En outre, Fred Thomson partage la vedette avec un cheval star, Silver King, un magnifique étalon blanc au tempérament de feu. Le bel animal est victime des sévices du sinistre Severn et Dave va devoir le sauver de ce maître violent. Après plusieurs séquences haletantes comme le sauvetage de la diligence, le film se clôt sur une séquence tout à fait inattendue dans une arène de taureaux au Mexique. Pour sauver son cheval qui a été mis en pâture dans l'arène, Dave se lance bravement - à mains nues ! - face au taureau en furie. Cette production FBO qu'on aurait tôt fait de classer dans les séries B de l'époque est en fait une totale réussite mêlant habilement humour, fantaisie et cascades époustouflantes.
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Ann Harding
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Straight Shooting (1917, John Ford) avec Harry Carey, Molly Malone, George Berrell, Hoot Gibson et Vester Pegg

Thunder Flint (Duke R. Lee), à la tête du clan des éleveurs de bétail, souhaite chasser de ses terres le fermier Sweet Water Sims (G. Berrell). Il engage un tueur du nom de Cheyenne Harry (H. Carey) dont la tête est mise à prix...

En 1917, John Ford commence à réaliser des westerns de deux bobines pour la Universal avec son complice l'acteur Harry Carey. Après seulement quelques mois d'apprentissage, il réalise un premier long métrage de 5 bobines, la longueur habituelle de ces années-là. Straight Shooting n'offre pas un scénario d'une grande originalité, c'est l'habituel conflit éleveur-fermier qui y est développé. Ford se concentre moins sur la psychologie des personnages que sur la méchanique de l'action westernienne. Il faut replacer le film dans son contexte. En 1917, il y a une figure qui domine le genre du western de la tête et des épaules, c'est William S. Hart. Ses films sont des modèles dramatiques et visuels offrant des personnages complexes de mauvais garçons qui acceptent de se réformer souvent pour l'amour d'une femme. Le personnage de Cheyenne Harry joué par Harry Carey est un peu similaire en ce qu'il est un tueur recherché qui va changer de camp pour les beaux yeux de Joan (Molly Malone). Cependant, Carey n'a pas du tout le charisme de Hart et ressemble plus à un fermier sympathique (ce qu'il était dans la vie) qu'à un tueur de sang froid. Au fond, il correspond bien aux personnages romantiques et sentimentaux qu'affectionnait Ford, là où Hart était plus noir et plus torturé. En fait, pour schématiser, on pourrait dire que Carey est l'ancêtre de John Wayne quand Hart annonçait déjà Clint Eastwood. A sa sortie, la presse professionnelle a fait un très bon accueil au jeune réalisateur. On peut lire ainsi: "Il faut féliciter l'auteur et le réalisateur pour avoir sélectionné des scénes et des situations fascinantes pour le film. Le panorama westernien est présenté avec une photo claire et attrayante et les épisodes de chevauchées et de bagarre sont jouées avec élan et enthousiasme." C'est donc bien le rythme rapide du film avec son montage inspiré de Griffith qui a attiré l'attention. La scène du duel entre Harry et Fremont est de ce point de vue représentative du montage de Ford avec une succession de plans courts et de gros plans des visages des protagonistes. Un western tout à fait intéressant.
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Message par bruce randylan »

Dans le cadre du Festival Toute la mémoire du monde, la cinémathèque collabore avec la Fondation Pathé pour diffuser une sélection des westerns muets. Outre Haceldama, le premier film de Duvivier (pas folichon), deux programmes autour du génial Jean Durant (à 2-3 titre près, ils sont dans l'incontournable coffret Gaumont le cinéma premier Vol. 2), il y a deux autres programmes centré la compagnie Pathé Exchange (la filière américaine) et cerise sur le gâteau : un William S. Hart ! :D

Le problème, c'est que ça tombe pendant les séances de la cinémathèque... Intelligent ça :twisted:

Enfin, aujourd'hui j'ai pu tenter le premier programme sur Pathé Exchange composé de six court-métrages d'une durée chaque d'une dizaine de minutes, tournés entre 1912 et 1914. Il semblerait qu'ils soient tous signés par James Young Deer, le cinéaste officiel de la société qui tourna pas moins de 200 films de 1910 à 1914 (il en resterait une quinzaine). Sa femme, une indienne, y jouait souvent le rôle principal.
Aucun chef d'oeuvre à première vue dans ces petites production tournées à la chaîne qui multipliaient les mêmes histoires d'amour impossible, de sauvetage in extremis, de vengeance ou de guerre de tribus.
Celà dit, certain sont plus soignés que d'autres, y compris dans la reconstitution et les détails naturalistes. Le vrai intérêt vient, comme souvent dans cette période muette, des indiens rarement diabolisés, souvent victimes de colonisateurs sans scrupules et prêt à payer de leur vie la défense de femmes blanches menacées par des tribus plus belliqueuses.

Amour d'indienne (1911 ?) est un mélodrame sans grande originalité (une indienne est séduite puis abandonnée par un soldat) mais qui bénéficie d'un magnifique coloriage au pochoir, d'une interprétation assez touchante et d'une vraie compassion du cinéaste. Le scénario n'est pas bien construit avec une fin abrupte très maladroite mais l'émotion fonctionne avec son indienne condamnée à la solitude et à être considérée comme une curiosité par les femmes blanches.

Justice of Manitou (1912) évoque la justice à deux vitesses des blancs avec leur parodie de procès qui innocente immédiatement les cowboys sans la moindre enquête. De gros problèmes d’interprétations et de montage (l'action est suivie par les personnages restés dans leur tente alors que les faits se déroulent à plusieurs centaines de mètres, derrière une forêt :lol: ) mais il y a quelques bonnes idées comme l’exécution sur la tombe de la première victime.

The arrow of deviance (1914) traite d'un groupe d'indiens qui décide de vivre en dehors des réserves qu'on leur impose. Pas grand chose de mémorable ici, la narration n'étant pas passionnante et le film ne prenant pas vraiment parti.

When the blood call (1913)souffre aussi d'une narration brouillonne pour une psychologie trop succincte. Ici un blanc élevé par des indiens refuse de tuer la femme d'un officier et l'aide à s'enfuir.

A redskin's mercy (1913) L'histoire est très proche du précédent (un indien sauve une blanche) mais la réalisation est plus intéressante avec une belle variété de lieux de tournages et quelques recherches sur le cadre et la profondeur de champ. Malheureusement le rythme ne suit pas et il ne se passe parfois rien à l'image pendant plusieurs longues secondes.

Dévouement d'indien (1913) traite encore une fois d'un indien (un serviteur) qui aide cette fois une famille à échapper à la mort. C'est de loin le plus intéressant du lot avec cette fois un bien meilleur travail sur le rythme, le mouvement, les déplacement dans la profondeur de champ où les protagonistes viennent du fond de l'image jusqu'au premier plan (avec dans le fond de l'image leurs poursuivants, toujours sur leur pistes). Beaucoup de péripéties, de rebondissements, une dramaturgie plus poussée (tout le monde ne sera pas sauvée ; le héros est pris un moment pour un des bourreaux) et une photo de meilleure qualité en font un bon petit film.

Logiquement, (à moins de zapper un court documentaire inédit de Flaherty :| ) je ne pourrais pas assister au deuxième programme Pathé Exchange qui comprend 3 films.



The desert man / la cité du désespoir (William S. Hart - 1917)

C'est clairement la séance à ne pas manquer de ce petit focus western muet. Non seulement la cinémathèque ne diffuse plus de films de Hart depuis 2011 mais en plus c'est un film assez rare puisqu'il s'agit de l'unique copie au monde... par ailleurs incomplète : sur les 4 bobines initiales, il manque l'avant dernière.
Sans être du niveau fantastique de hell's Hinge (le seul Hart que j'avais vu jusque là), c'est un solide western qui confirme la paternité sur l'oeuvre de Clint Eastwood. Si Hell's Hinge évoquait furieusement Impitoyable, on retrouve dans celui-là la figure d'un solitaire qui constitue une famille presque malgré lui.

Le ton est donc moins sombre et plus chaleureux avec un humour renforcé comme le sort réservé au barbier tyrannique. Ca ne veut pas dire que le film est dénué de profondeurs ou de noirceur. Au contraire ! C'est une oeuvre parcourue par l'amertume et les rêve brisés : entre l'ouverture dérangeante sur la femme et son enfant maltraités, la mort de celle-ci dans le désert, les désillusions amoureuses, les promesses manipulatrices et la résignation/abandon (l'héroïne est sur le point de se laisser aller à la prostitution par dépit !).

Malgré un manque de budget, la réalisation demeure admirable avec un vrai sens du découpage qui donne une intensité dramatique tant dans l'émotion (les secondes précédent le moment où Hart va surprendre la femme qu'il aime dans les bras d'un autre homme) que dans l'action (une fulgurante course à cheval, le final nerveux dans le bar). Une mise en scène précise et rigoureuse qui n'abuse pas trop des gros plans pour que les visages gardent une vraie force émotionnelle quand ils sont à l'image. Il va sans dire que les acteurs sont excellents, surtout dans leur timing, tout en finesse avec pause et geste suspendu/hésitant.
Et derrière la caméra, Hart fait preuve d'imagination pour ré-hausser le niveau plastique de son film comme une très belle photographie, jouant des clairs/obsurs/contre jours soignés mais sans ostentation. J'ai beaucoup aimé aussi la manière subtile dont le décor de la petite ville est conçue pour traduire son aspect malade : les proportions sont trop carrées, les fenêtres légèrement décalées, les bâtiments sont espacées de manière irrégulières, les planches de construction sont, à l'inverse, trop régulières pour rendre les demeures accueillantes etc... Bref il ressort un sentiment un peu malsain à se balader dans les rues.

J'espère maintenant ne plus attendre 4 ans pour découvrir un nouveau film de William S. Hart.
Je vais essayer de faire du forcing à Jean-François Rauger et Serge Bromberg la prochaine fois que je les croise. :mrgreen:

Le film repasse vendredi et samedi :wink:
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Le dernier de sa race / The Yankee senor (Emmett J. Flynn - 1926)

Un cowboy hérite d'une hacienda. Ce qui n'est pas du gout de tout le monde.

Retour à la Cinémathèque avec ce film très rare (encore une copie unique provenant de la cinémathèque tchèque - ils avaient l'air d'aimer les western les tchèques !).
Il s'agit d'une petite production mettant en vedette Tom Mix qui parait bien pâlot face à William S Hart :?
Malgré une introduction prometteuse entre action et comédie, le film dévoile très rapidement ses limites à savoir une narration brouillonne et une histoire insipide. Les nombreux trous du scénario peuvent s'expliquer par une copie incomplète mais cette raison n'excuse pas tout : personnages creux et stéréotypés et des ellipses qui sonnent comme un aveu d'incompétence à plusieurs reprises. De nombreux passages tombent ainsi à plat (comme le faux départ dans la séquence final ou le combat à trois dans un chalet, malgré l'idée sympa du couteau planté dans le plafond) voire s'avèrent incompréhensibles (la collection de couteaux ???).
Le plus gênant provient sans doute de la réalisation sans conviction ni saveur qui gâchent "la" bonne séquence : Tom Mix accroché sadiquement à une cheval fou lancer à plein galop... Sauf que le pauvre Mix est remplacé par une mannequin grotesque qui se voit dans tous les plans comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Le film possède cependant un élément qui marqué un peu les esprits à l'époque : une courte séquence en technicolor bichrome, ce qui n'était pas forcément rare pour l'époque... Mais ces séquences se trouvaient plutôt incluses dans des mélodrames ou des films historiques pas forcément des westerns. Difficile de juger du résultat puisque le temps a fait son effet et que les couleurs ont perdus de leur saveurs. De toute façon, il s'agit d'une scène de bal classique qui n'apporte pas grand chose à un film qui n'a déjà pas grand chose pour lui, si ce n'est cette absence de prétention et un personnage féminin attachant.
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Message par bruce randylan »

Onésime sur le sentier de la guerre (Jean Durand - 1913)

Un court-métrage qui ne figurait pas le double DVDs consacré au génial Jean Durand (coffret du Gaumont - Cinéma Premier Vol.2) et diffusé à la Fondation Pathé avec 4 autres westerns du pionner de l'absurde surréaliste.
C'est une excellente parodie, peut-être pas aussi fou que Onésime dresseur d'hommes et de chevaux (le supplice des escargots :lol: ), mais d'un très bon niveau avec d'excellentes idées comme Onésime qui se retrouve chauve pour cause de scalpe et qui se fera même à moitié cuit avant de se voir prélever un bout de viande que dégustera le chef indien :mrgreen:
Il y a surtout un moment que n'aurait pas renié Buster Keaton où Onésime fabrique un harnais pour son cheval avec les moyens du bord : 2 torchons et sa paire de bretelle !
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Ann Harding
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The Testing Block (1920, Lambert Hillyer) avec William S. Hart, Jane Novak, Gordon Russell et Florence Carpenter

Sierra Bill (Wm S. Hart) est à la tête d'une bande de hors-la-loi qu'il dirige d'une main de fer. Un jour, ils croisent le chemin de musiciens itinérants et Bill tombe fou amoureux de Nellie (J. Novak), une violoniste. Lorsque son compère Ringe (G. Russell) lui annonce qu'il souhaite la kidnapper, Bill se bat contre lui pour l'en empêcher...

Les films produits par William S. Hart sont toujours construits sur le même schéma: le héros passe du mal au bien grâce à une femme. Pourtant, même après avoir vu 17 de ses films, je n'ai eu aucune sensation de redite en voyant pour la première fois The Testing Block. Cette production de 6,000 pieds (80 min à 20 im/s) est sensiblement plus longue que d'autres films de Hart; mais la construction dramatique fonctionne aussi bien que sur des films plus courts. Travaillant toujours avec le talentueux Joseph August derrière la caméra, Hart est au début du récit un hors-la-loi recherché qui côtoit les pires bandits qui soient. Comment cet individu sans foi ni loi va-t-il se transformer en père et époux tendre et aimant? Hart résout le problème habilement par une ellipse. Bill se saoule et se bat jusqu'au bout de la nuit avant d'arriver arme au point face à la malheureuse Nellie en exigeant de l'épouser sur-le-champ. Fondu au noir et nous retrouvons le couple deux ans plus tard avec leur petit garçon. Alors que Bill pense que son passé est loin derrière lui, Son ancien complice Ringe réapparaît et va se venger d'une manière impitoyable. On s'attendrait à de la violence physique, mais celui-ci a conçu un plan implacable pour humilier et détruire son rival. Il va utiliser l'insinuation et le mensonge pour instiller le doute chez Bill et sa femme. Il va l'acculer à vendre son cheval pie adoré et il va martyriser l'animal rebelle. Bill va boire la coupe jusqu'à la lie avant de réagir pour sauver sa femme et son enfant malade. Il est bien dommage que cette copie de la Cinémathèque française soit un contretype de qualité moyenne. En effet, Joe August traitait la lumière en artiste comme dans cette scène de nuit où Bill rumine sa rencontre avec Nellie dans la pénombre pendant que ses complices se saoulent autour d'un feu. Le tournage dans la forêt de séquoïas de Californie a été rude par un temps glacial et William a reçu pas mal de mauvais coups en se battant contre des cascadeurs aguerris. The Testing Block est un superbe western qui brasse tous les thèmes chers à Bill Hart et qui réussit à nous émouvoir par sa sincérité.
Dernière modification par Ann Harding le 8 avr. 16, 09:27, modifié 1 fois.
bruce randylan
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Ann Harding a écrit :Image
The Testing Block (1920, Lambert Hillyer) avec William S. Hart, Jane Novak, Gordon Russell et Florence Carpenter
Pourtant, même après avoir vu 17 de ses films, je n'ai eu aucune sensation de redite en voyant pour la première fois The Testing Block.
Déjà 17 ! :shock:

C'était mon troisième seulement :oops:
Aucune lassitude en effet au niveau de l'histoire mais je tempère un peu ton enthousiasme avec une écriture que j'ai sentie un peu plus conventionnel et une réalisation certes élégante mais qui manque un peu de caractère en comparaison des deux que j'ai vu jusque là.
Cela dit, le film ne manque pas d'intensité dramatique avec notamment une façon pour le méchant de se venger qui est assez étonnante, sadique et vicieuse mais pour autant sans s'impliquer personnellement, ni sans avoir recours à une violence physique (sauf sur un cheval, séquence en ellipse mais dont le résulta est assez marquant).
Il faut d'ailleurs bien sûr saluer le jeu toujours aussi subtile de William S Hart qui fait particulièrement bien ressentir les déchirements intérieurs et s'avère fort émouvant quand son enfant est malade.
Le suspens de cette partie fonctionne bien même si le revirement des acolytes du méchant est un peu flou et que la gestion du temps est très aléatoire (il faut 2 jours pour aller chercher le médecin mais on en revient en quelques heures tandis que l'enquête est abandonné sans justifications).

La première partie est d'un niveau vraiment correct mais on ne peut pas dire que la horde des brigands soient si redoutables que ce l'on décrit ("les détritus balayés de l'enfer" nous dit un carton). On ne sent que partiellement les risques de rebellions et de mutineries du gang et lors de leurs attaques, les malfaiteurs restent assez sages. Cependant la séquence du duel nocturne relève justement le niveau avec une très belle photographie pour une succession de combats plus violent, régit par une belle absence de bien séance (Hart se met à picoler avec délectations pour être dans le même état que ces camarades).

Malgré donc quelques raccourcis un peu gênant (dont celui un peu artificiel du mariage), un solide et touchant western qui vaut surtout pour sa seconde moitié assez original. Bon point pour les intertitres accompagnés de dessins sophistiquées qui mettent toujours dans l'atmosphère adéquat.
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La révélation / The narrow trail (Lambert Hillyer & William S. Hart - 1917)

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Un brigand voue une passion pour les chevaux sauvages. Il ne tarde pas à dresser le plus réputé de sa région mais sa robe très identifiable agace ses comparses. Au même moment, il attaque une diligence où se trouve une jeune femme qui ne le laisse pas insensible.

Je vais pouvoir éditer ma liste des découvertes de l'année 2016 pour y intégrer ce western brillant et original. :D

Hart est une nouvelle fois co-auteur (et forcément interprète) pour un scénario qui parvient à contourner brillamment un certain nombres de clichés. A commencer par celui (très en vogue à l'époque et pour les années à suivre) du criminel qui va rentrer dans le droit chemin par amour pour son amoureuse, pure et noble. Ici, les choses sont un peu plus compliquées, ce qui permet d'étoffer et de nuancer profondément le couple vedette pour une psychologie fouillée et réaliste pour une vision de l'ouest assez pessimiste et fataliste où l'innocence semble ne plus exister, contrariant le(s) désir(s) de rédemption.

Rien que pour ses personnages et sa construction dramatique très habile, la révélation surprend par sa maturité et sa justesse. Mais la réalisation n'est pas en reste avec des idées qui épousent admirablement le contenu de son histoire et des vibrations des protagonistes. La encore, Hart ne choisit pas la facilité en optant pour une poésie rurale où la grandeur d'âme trouverait écho dans la beauté des paysages. Au contraire, car si la première partie reste assez traditionnel dans son premier tiers, le reste prend totalement à rebours les conventions, que ce soit dans le caractère du rôle féminin et le cadre même de son histoire. L'histoire se délocalise ainsi à San-Francisco de 1915, entre rades malfamés, escrocs en tous genres, entraîneuses qui contrebalancent avec bateaux majestueux, les longues rues et les demeures bourgeoises.
Ce voyage ne sera pas sans incidence lors du retour où plus rien ne peut désormais être comme avant ; d'où une symétrie narrative reprenant les éléments de la première partie (retrouvailles dans la ville, course poursuite et vie de hors-la-loi) mais en supprimant le folklore typiquement "western". A ce titre la promesse d'amour ne se fait dans une nature idyllique mais dans une ruelle sordide, complétement bouchée par des palissades. C'est également une manière de se focaliser sur les personnages et leurs émotions, généralement très bien campés par les comédiens (à quelques rares geste près, un peu trop théâtraux)
Un choix de réalisation très juste comme le découpage dans le bar où la notion de l'espace est malmenée pour traduire la perte de repère de William S Hart suite à la "révélation" qu'il vient d'avoir. A noter d'ailleurs que le combat qui s'en suit et d'une grande violence et âpreté pour son époque. On sent vraiment le goût du sang dans la bouche et la fatigue du héros.
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Que ce soit dans ses quelques séquences d'actions, ses moments intimes et dramatiques ou lors du dilemme moral lors de la course final, the narrow trail possède une réelle intensité qui fait que les 70 minutes passent trop vite.
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Grand frère / The cold deck (William S. Hart – 1917)
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Un joueur de poker professionnel voit débarquer sa jeune sœur (dont il ignorait l'existence) après la mort de sa mère. Fortement affaiblie par une grave maladie, il va tenter de réunir l'argent pour la guérir.

Un Hart, toujours produit par Thomas Ince, en demi-teinte, principalement pénalisé par un scénario manquant de subtilité. Certains éléments du scénario n'évitent pas l'artificialité un brin manipulateur. On a par exemple un peu de mal à croire que Hart s'attache à ce point à sa jeune sœur en quelques secondes au point d'être prêt à tout sacrifier pour elle. C'est un peu la même chose avec la « vamp' » dont on ne comprend pas vraiment ce besoin de se venger alors que sa jalousie ne repose sur rien de concret (c'est la seule de la ville à ne pas savoir que la femme vivant chez Hart est sa sœur et non une rivale).
Démuni de l’ambiguïté qui alimente ses meilleurs films, la réalisation est ainsi un peu à la traîne et demeure anodine malgré une certaine authenticité qui s'échappe des décors sommaires et dépouillés.
Même l’interprétation est un peu décevante. Reste un début assez amusant quand Hart fait évacuer un saloon pour donner du calme à sa sœur.

Le dernier tiers redresse le bilan une fois que les différents éléments du scénario se sont mis en marche et que Hart est contraint à des gestes désespérés. On retrouve alors la noirceur, le pessimisme et une approche moins manichéenne. Cependant, et malgré l'absence de sentimentalisme, la mise en scène ne parvient pas à imprimer l'évolution du scénario et donne un goût « Canada Dry » un peu bâclé. Par exemple l'affrontement final se contente du minimum et n'exploite pas son cadre et les décors.

J'ai également pu voir l'unique bobine survivante, soit une douzaine de minutes, d'un film désormais perdu Riddle Gawne (1918) qui racontait l'histoire d'une homme qui recueille sa nièce après l'assassinat de son frère.
Difficile de se faire une idée car cette bobine se situe à priori au milieu du film et manque de « climax ». On peut tout de même supposer que le film devait être plus tendre que d'habitude avec une relation chaleureuse d'Hart avec sa jeune nièce, l'occasion de montrer un dimension plus souriante, moins abordé dans sa carrière (pour les 5-6 que j'ai pu voir)
L'aspect le plus frustrant de ce film majoritairement incomplet est la présence de Lon Chaney comme méchant principal ! De quoi fantasmer sur un face à face intense.
On peut voir ce fragment dans un DVD-R (à la qualité VHS) sorti aux USA avec deux autres films incomplets : Suzanna (un long-métrage avec Mabel Normand assez mineur) et A Sammy in Siberia un court d'une bobine datant des débuts d'Harold Lloyd.

Et puisqu'on est dans le topic des western muets, la fondation pathé va leurs consacrer un cycle durant 3 semaines du 8 au 28 février. :)
http://www.fondation-jeromeseydoux-path ... uest_4.pdf
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Découverts à la fondation Pathé.

Belliou la fumée / Smoke Bellew (Scott R. Dunlap - 1929)
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Après avoir fait de la prison à la place de son associé, un homme d'affaire décide de repartir à zéro. La ruée vers l'or au Klondike en est l'occasion idéale.

Un western muet assez tardif qui s'inspire de Jack London même si je suppute que la source d'inspiration majeure doit être Trail of '98 de Clarence Brown sorti quelque mois plus tôt (et que j'aimerai bien découvrir un jour).
Cette modeste production indépendante fait ce qu'elle peut avec un budget famélique mais propose quelques extérieurs sympathiques avec 2-3 plans larges impressionnant sur l'ascension enneigée. Il a tout de même l'avantage d'avoir été vraiment tourné en extérieur et l'équipe se trouva d'ailleurs dans une réelle et violente tempête de neige.
Pour le reste, c'est assez anecdotique à commencer par une interprétation générale un peu pâlotte et dont Conway Tearle dans le rôle principale manque tristement de présence. Bon point tout de même pour la comédienne Barbara Bedford, moins passive que la majeure partie de ce genre de rôle.
La réalisation est un peu du même acabit avec un manque de puissance dramatique et visuelle un peu frustrant vu les événements du scénario. N'accablons pas trop non plus Dunlap, vu l'argent qu'on a du lui allouer et les conditions de tournages, il s'en sort pas si mal et arrive à donner quelques plans larges correctement cadrés.
Mais le gros problème, c'est que le film ne décolle jamais vraiment la faute à des morceaux de bravoures qui n'en sont pas.
Entre ça, des comédiens transparents et une histoire sans surprise, on peut dire qu'on regarde ça sans passion ; sans réel ennui non plus.


Sheldon le silencieux / Silent Sheldon (Harry S. Webb - 1925)

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Un héritier oisif apprend que sa fortune est dilapidée. Il ne lui reste plus qu'à rejoindre son ranch, le seul bien qu'il lui reste. Accompagné de son serviteur noir, il est bientôt immobilisé par une panne d'essence. Pour gagner un peu d'argent, il se fait embaucher dans un ranch voisin où plusieurs shérifs ont été blessés par des mystérieux bandits.

Autre production fauchée et indépendante, bien loin de pouvoir rivaliser avec ses concurrents de classe A ou B, Sheldon le silencieux a le primeur de ne pas trop se prendre au sérieux avec son héros indolent qui continue de traîner son lit à baldaquin en plein forêt !
Ce genre d'humour donne envie d'être indulgent sauf que cette approche auto-parodique ne sera malheureusement pas développée bien longtemps puisqu'on ne tardera pas à tomber dans la sempiternelle intrigue où le héros est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis et s'en va chercher lui-même les responsables (tout en conquérant le cœur de sa belle, la parfaite potiche). On trouvera bien quelques tentatives d'humour mais elles sont désormais plus que douteuses, ridiculisant sans grande finesse un chef indien et le serviteur noir (avec des intertitres français p'tit nègre façon "missa pas content" !).

Les ficelles du script sont un peu grosses et faciles et les personnages incohérents. Combien expliquer par exemple que Sheldon soit un as de la gâchette et des poings alors qu'il n'a rien fait de sa vie ?
Les auteurs ont dû se dire qu'on était pas là pour se poser des questions et il devait eux-mêmes ne pas s'en poser beaucoup puisque tout se résout sans grande difficulté ni suspens malgré une petite poursuite à cheval correct (voire un peu spectaculaire pour la descente d'une pente fortement inclinée). En revanche les combats à mains nus sont à la limite du grotesque avec les combattants se contentant de faire des moulinets.
Bref, un western d'opérette et de pacotille comme il devait en avoir à la pelle durant cette période et la décennie à venir. L'avantage d'avoir été tourné en 1925, c'est que que le muet bannit toutes chansons. :mrgreen:

Bon, comme ça dure un peu moins d'une heure, ça se laisse regarder, surtout pour son premier tiers. Après ça se dégrade rapidement sans être honteux.


Les deux films proviennent de copies conservées à la Cinémathèque de Toulouse, bien conservée dans l'ensemble (permettant de profiter de la photo pas dégueu de Silent Sheldon). Je ne serais pas surpris d'apprendre qu'il s'agit des dernières existantes.
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Re: Le Western Muet

Message par bruce randylan »

The rattlesnake (Romaine Fielding – 1913)
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Deux mexicains sont amoureux de la même femme. Alors que l'un décide d'assassiner son rival, le passage inopportun d'un serpent à sonnette vient contrarier ses plans.

Un peu d'originalité pour ce western qui ne démarrait pourtant pas sous les meilleurs auspices avec une interprétation et des costumes à la limite du grotesque et une imagerie d'Epinal d'un mauvais goût inquiétant. Fort heureusement, passé la première scène, l'ensemble du film s'améliore grandement même si le film accuse forcément son centenaire.
C'est avant tout pour son scénario que ce court-métrage de deux bobines surprend avec une noirceur qui le rapprocherait de la fable ou de la parabole : sauvé in extremis par le passage du serpent qui le débarrasse de son agresseur, le second mexicain s'attache au reptile et ne tarde pas à sombrer dans la folie comme s'il était accompagné d'une semi-divinité qui l'aurait hypnotisé.
La seconde moitié se déplace 7 ans plus tard pour un suspens à la Griffith (avec une petite fille susceptible de se faire mordre par le serpent) sans en atteindre tout de même l'efficacité narrative et la densité au niveau du montage. Mais la scène fonctionne grâce notamment à quelques gros plans impressionnants du prédateur.
J'en suis sorti assez enthousiaste pour son ambiance atypique.

A noter que Romaine Fielding est également l'acteur et le scénariste de ce film (et de beaucoup d'autres durant les années 1910).


The flaming arrow (Lincoln J. Carter – 1913)

Moins original à première vue avec cette rivalité entre tribus d'indiens et de cavalerie (saupoudré d'une histoire d'amour), cet autre film d'une petite demi-heure se révèle tout de même recommandable pour sa vision non manichéenne de l'ouest. Les indiens ne sont pas diabolisés ni ridiculisés, le héros a d'ailleurs été élevé par une tribu et ce sont des membres de l'armée qui imagine un plan pour créer une guerre entre indiens afin de leur voler leur terres pour y exploiter le sous-sol. Le plan ne marchera qu'à moitié et les apaches sont bien décidés de se venger des colons qui ont assassiné l'un de leurs chefs.
Il est dommage que la narration soit bancale avec des ellipses (ou des parties manquantes de la copie?) un peu brutales qui nuisent à la limpidité du récit.
Réalisation plutôt correct avec une bonne gestion de la profondeur de champ pour mettre en valeur quelques paysages ou l'arrivée de personnes depuis le fond de l'image comme l'ultime plan où le couple vient se placer vraiment à quelques centimètres de l'écran.
En tout cas vu son année de réalisation et malgré quelques scories, ce western ne manque pas d'ambition.


Poing d'acier / The dangerous coward (Albert S. Rogell – 1924)
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Par son charisme et ses nombreux talents Bobby s'est attiré le courroux d'un ennemi. Ce dernier apprend justement que Bobby était en réalité un ancien boxeur qui a décidé de ne plus se battre après avoir rendu infirme l'un de ses adversaires.

A défaut d'être révolutionnaire, un petit western sympathique et bien emballé dont la première qualité est de promouvoir sa vedette Fred Thompson qu'on pourrait ranger entre Douglas Fairbanks pour l'agilité et Audie Murphy pour le visage juvénile aux fêlures intériorisés.
Rogell est plutôt à l'aise derrière la caméra et sait parfaitement mettre en valeur les prouesses de son comédien avec un très joli usage des plans larges (et des contres-jours). Le début avec Bobby s'amusant à distancer des amis autour d'une ferme possède un découpage très maîtrisé, loin de la facilité des plans rapprochés. On peut en dire tout autant de la poursuite finale dynamique qui retranscrit très bien la vitesse et la puissance du cheval. Le combat de boxe est plus classique mais il y a toujours quelques placements de caméra en forte plongée qui prouve que le cinéaste ne bâcle jamais le travail. Il arrive ainsi à rendre vivant ses personnages et son univers sur une durée réduite (un peu moins d'une heure). La partie centrale est un plus conventionnelle et prévisible, quoique compensée par l’interprétation et quelques touches d'humour habiles.
C'est en tout cas une mise en scène fluide, photographie par moment avec soin.

Une série B dont je n'attendais rien à la lecture de son synopsis et qui m'a agréablement surpris. :)
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Alexandre Angel
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Re: Le Western Muet

Message par Alexandre Angel »

Une question qui a du t 'être posée déjà : tu les vois projetés en salle ou autrement?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Ann Harding
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Re: Le Western Muet

Message par Ann Harding »

C'est à la Fondation Pathé.

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Ma critique de The Dangerous Coward (1924) sur mon blog.
Dernière modification par Ann Harding le 19 févr. 17, 11:42, modifié 1 fois.
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Alexandre Angel
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Re: Le Western Muet

Message par Alexandre Angel »

Merci.
Ce n'est pas pour moi malheureusement n'étant pas parisien. Les conditions sont elles bonnes?
De temps à autre, je "récupère" sur YouTube des cm commentés sur ce forum, notamment des Griffith chroniqués par Allen John.
Vos commentaires sont précieux :)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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