Le cinéma français des années 40 (1940-49)

[Major Dundee]

Et que pensez-vous de : les disparus de saint Agil ? Premier rendez-vous ? Merci.

Les deux sont superbes.

[Commissaire Juve]

Rien à voir...

... Le dernier des six

Celui-ci est assez "bof", je trouve. Ok pour Fresnay. Ok pour Michèle Alfa (qui dégageait quelque chose d'étrange)...

En cherchant la date de décès de Michèle Alfa, j'ai fini par regarder quelques photos et je suis tombé sur des images de films que j'aimerais bien découvrir.

- Le Pavillon brûle (Jacques de Baroncelli, 1941) avec Jean Marais, Michèle Alfa, Pierre Renoir, Bernard Blier...
- L'Ange de la nuit (André Berthomieu, 1944), avec Jean-Louis Barrault, Michèle Alfa, Henri Vidal...

Et à propos de ce dernier : encore un personnage d'aveugle ! Je dis ça parce qu'il y avait eu une sorte de vogue des films avec des aveugles dans les années 40 : après Raimu en 1938, on avait eu Viviane Romance (1941), Sacha Guitry (1943), Sylvie (1943), Michèle Morgan (1946), Madeleine Sologne (1946)... Et donc Jean-Louis Barrault en 1944. Et d'autres peut-être.

Et puis, plus tard : Gabin (1951), Gaby Morlay (1951).

[kiemavel]

Paris - New York de Yves MIrande (1940)

Disparition mystérieuse sur le paquebot Normandie
Comme de coutume avec Mirande, il convie de multiples personnages, les principaux étant une jeune fille et son père, un richissime banquier, qui veut la forcer à rompre avec son petit ami, un modeste journaliste (Claude Dauphin) qui apprend la véritable identité de sa petite amie au début du récit ce qui jette un froid entre eux. Mais c'est la disparition inexpliquée de ce père encombrant qui va entrainer une enquête et faire soupçonner le prétendant ...
Cette comédie policière rappelle Café de Paris (1938) pour les multiples personnages -ou plutôt groupes de personnages- évoluant dans un lieu clos. Ici point de café parisien mais rien de moins que le paquebot Normandie sur lequel se passe presque toute l'action (1) et c'est même le plaisir de découvrir ce bateau mythique qui constitue le principal intérêt d'un film qui s'apparente à d'autres écrits et supervisés par Mirande sur un schéma voisin mais en moins réussi. Les petits portraits de groupe (2) sont en eux-mêmes moins bien écrits, moins bien dialogués. L'écueil du mille-feuille de scènettes amusantes n'est pas évité (manque de rythme, de liant) et par la suite, si l'auteur relie certains des personnages secondaires découvert au cours de la traversée de l'Atlantique au disparu (certains l'avaient connu), cette volonté de faire se croiser les histoires et d'enrichir le mystère est assez vaine et la seconde histoire parallèle, le petit jeu du chat et de la souris entre les deux policiers et les deux voleurs ne présente pas beaucoup d'intérêt. Sans compter que certains comédiens, surtout les deux monstres Michel Simon et Jules Berry sont sous employés ... Du coup, s'il n' y avait quelques petites séquences disparates assez amusantes et quelques répliques faisant mouche (surtout dans la bouche de Gaby Morlay), on s'ennuierait presque. Reste la visite du Normandie ... D'après les témoignages de Claude Dauphin et de sa femme de l'époque (Rosine Deréan qui était du voyage mais pas de la distribution) il semble bien que toute la troupe ait réellement traversé l'Atlantique à bord du paquebot et les séquences finales à new-York ont été tournées sur place (même s'il y a quelques transparences). Mais il est probable qu'une partie des séquences censées se passer sur le bateau aient été tourné en studio ; je soupçonne surtout les séquences dans une salle à manger qui semble petite pour avoir été une des vraies. 6/10 (dont 1 ou 2 rien que pour Le Normandie)

(1) Le tout début du film donne l'occasion de voir ce qu'était l'immense gare maritime de Cherbourg avant sa destruction pendant la seconde guerre mondiale. Elle fut reconstruite et est aujourd’hui aménagée en musée et constitue une partie de l'immense (et vraiment à voir) Cité de la mer de Cherbourg.
Le final offre, lui, des vues de l'Exposition Universelle de New-York (1939-1940) ; notamment du pavillon français.

(2) Voici ces groupes :
- Un homme d'affaires, sa femme et sa secrétaire -et maitresse- (Gaby Morlay)
- 2 voleurs qui convoitent le diamant convoyé par le commissaire Boucheron (Michel Simon), lequel constitue avec le commissaire Lambert (Jacques Baumer) le groupe des flics voyageant incognito ; ou plutôt qui le croient.
- Le soi-disant manager (Jules Berry) d'une reine de beauté idiote qu'il cherche à éduquer à sa façon afin de s'en servir pour s'enrichir (son rêve : la caser avec un homme riche)
- Un couple entre deux ages qui vient de se marier. Et très mal assorti : un aristo coincé et ennuyeux (Aimé Clariond) et son épouse, une ex artiste à la jambe légère (Simone Berriau)

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Et maintenant : Champagne (même si ça va être le réveillon le plus intime que j'ai jamais connu)

[Supfiction]

Le 12 decembre sur Classic

Pas si mal cette Taverne du poisson couronné !
Il y a de la cuisse (Michèle Martin, Blanchette Brunoy), du rififi, du second rôle sur mesure (Raymond Bussières, Robert Dalban), une certaine maîtrise des scènes en mer, notamment pendant la tempête au début du film, des monstres sacrés au rendez-vous, dans leur costume (Michel Simon, Jules Berry), quelques crapuleries bien envoyées par les dialogues de Jeanson, une photographie au noir et blanc soigné.
Ça n'est pas un très grand film, en attendant c'est bougrement divertissant !
De quoi chercher à fouiller dans la filmographie de ce René Chanas.

Bonne surprise également alors que j’avais très peur les dix premières minutes d’être sur une histoire emmerdante de marins et de tempête. Dès que l’on arrive sur terre et dans la taverne, on retrouve l’esprit des films d’avant-guerre de certains Gabin par exemple. Les acteurs sont les mêmes d’ailleurs (Simon, Berry, Brunoy) avec quelques kilos de plus ou des cheveux en moins. Berry retrouve son rôle de salopard habituel et Simon de grande gueule qui ne se laisse pas faire. La plus étonnante est Blanchette Brunoy qui trouve là l’occasion de jouer un rôle plus ambigüe que précédemment. Les dialogues de Jeanson sont savoureux et pas seulement pour la confrontation Berry Simon.

[Supfiction]

1940, main basse sur le cinéma français
https://mobile.france.tv/france-5/la-ca ... ncais.html

Adapté du livre de Christine Leteux Continental films : cinéma français sous contrôle allemand.

[cineberry]

1940, main basse sur le cinéma français
https://mobile.france.tv/france-5/la-ca ... ncais.html

Adapté du livre de Christine Leteux Continental films : cinéma français sous contrôle allemand.

Documentaire absolument remarquable.