Le cinéma finlandais naphta

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Re: Le cinéma finlandais naphta

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit :
Jack Carter a écrit :tu as créé ce topic pour rien, il existait deja : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 5#p2508935
Il me semblait bien mais ne l'avais pas trouvé ; allez, je rapatrie :wink:
Bien joué... Mais le truc qui me scie, c'est que j'ai lancé deux fois une recherche sur "finlandais" -- titre uniquement -- et que je n'ai pas trouvé le topic (alors que j'ai trouvé les trois autres du premier coup).
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma finlandais naphta

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Il me semblait bien mais ne l'avais pas trouvé ; allez, je rapatrie :wink:
Bien joué... Mais le truc qui me scie, c'est que j'ai lancé deux fois une recherche sur "finlandais" -- titre uniquement -- et que je n'ai pas trouvé le topic (alors que j'ai trouvé les trois autres du premier coup).

Voilà, c'est pour ça. J'ai corrigé le bug ; ça remarche :wink:
bruce randylan
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Re: Le cinéma finlandais naphta

Message par bruce randylan »

Dans le cadre de leur Festival Toute la Mémoire du Monde, la cinémathèque se délocalise (pas folle la guêpe) pour rendre hommage au cinéaste Valentin Vaala en 6 films.

Après les aberrations de Teuvo Tulio, c'est pas Vaala qui va me donner envie de promouvoir le cinéma finlandais des 30's / 40's. :mrgreen:

J'en ai tenté 3 aujourd'hui et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est assez insipide.

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Everybody's love (Kaikki Rakastavat - 1935) pourrait s'inscrire dans la veine des films chorals à tendance documento-naturaliste comme les hommes le dimanche et Treno Populare mais c'est totalement noyé dans une narration bordélique qui se contrefout absolument de ses personnages, de l'intrigue, de la progression dramatique. Le genre de truc qu'on finit par regarder passivement au bout de 10 minutes comme on regarderait un aquarium (vide) dans une salle d'attente. L'histoire essaie tant bien que mal de raconter l'histoire d'amour entre deux jeunes gens dont l'union n'est pas approuvée par leur famille qui ont déjà en tête d'autres prétendant. 80 minutes de non-quiproquos et de seconds rôles complètement inutiles donc rigoureusement... dispensable.
Histoire de passer le temps, on dira que la photo est pas mal.

Avant d'enchaîner les suivants, j'ai quand même vérifié sur imdb si les notes étaient meilleure. Comme on passait de 5,7 (sont sympa les finlandais) à 6,9 et 7,1, j'ai pris mon courage à deux mains. Same player shoots again.

Un semblant d'époux (Mieheki - 1936) débute sous de meilleures auspices et durant les 20 premières minutes on se dit qu'on pourrait tout à fait voir le même film avec, par exemple, Fred MacMurray et Claudette Colbert.
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Toujours des quiproquos avec cette fois une jeune femme qui fait croire lors d'une entretien d'embauche qu'elle est mariée pour s'attirer les faveurs de la patronne, jalouse de mon mari accessoirement directeur, et coureur de jupon. Sauf que la future patronne veut rencontrer l'époux que l'héroïne va devoir piocher au hasard dans le café en face. Comme celle-ci ne manque pas de charme, le mari imprévu veut bien se prendre au jeu.

Bon, le plaisir sera de court durée car une fois passée ces 20 minutes, le film retombe dans une paresse et une mollesse contagieuse. Pour reprendre l'expression d'un ami, c'est un film qu'on croirait tourné sous l'eau tant tout est lent et dénué de mouvement et de dynamique. Malgré leur charmes, les comédiens sont totalement transparents, la faute à des personnages sans âme. Faut dire que les dialogues sont affligeant de banalité et que le tempo est au abonné absents. C'est toujours gênant d'avoir une comédie incapable d'instaurer du rythme, surtout dans le dernier acte où tous les éléments sont mis en place pour s'accélérer avec l'ajout de nouveaux personnages. Le pire c'est que ça ne dure que 79 minutes.
Everybody's love était insignifiant, celui-ci est seulement anecdotique.

Je suis quand même resté pour des êtres dans une nuit d'été (Ihmiset Suviyössä - 1946) n'ayant que ça faire avant la prochaine séance. Et puis ça durait 66 minutes et le présentateur expliquait qu'il s'agissait de son meilleur film.
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En effet, le début surprend par ses très beaux plans de nature, sublimement cadrés, composés et photographiés avec des champs, lacs, rivages, végétation, très bien mis en valeur tandis qu'on retrouve la dimension chorale avec une bien meilleure tenue dans les différents protagonistes. Alors enfin un bon film ? :D

Et bien non, pas vraiment... Comme le précédent, ça se dégonfle assez rapidement (une demi-heure cette fois, on progresse). La faute revient cette fois principalement à une histoire bien répétitive. En gros, l'histoire se déroule autour de plusieurs hameaux isolés en campagne où il n'est pas évident de se déplacer. Pour X raison, tous ont besoin d'un cheval et de voir un médecin. On a donc le mari qui cherche un cheval pour trouver la Sage-Femme. Et trouver un cheval, c'est pas si simple. Ensuite la sage-femme est déjà à un accouchement. Faut aller sur place : mince l'accouchement est pas fini. Il faut aller chercher le docteur dans ce cas. Cool, on le croise sur la route... mais il n'a pas sa trousse avec lui. Il faut aller la chercher alors.
Pendant ce temps, un jeune poignarde un alcoolo pour une provocation ridicule. Il leur faut donc eux aussi un cheval pour trouver le médecin qui vérifiera que la victime est bel et bien décédée. Ah mais faut aussi aller chercher la police (là, il faut carrément une charrette)... A un moment, y-a un twist que même Shylaman n'aurait pas osé puisqu'il croise un type en voiture. C'est palpitant comme vous pouvez pas l'imaginer !
Niveaux enjeux dramatiques, c'est épique.

C'est dingue car durant ces 20-30 minutes inaugurales, on trouvait des séquences très fortes visuellement comme l'alcoolique qui s'insinue dans la chambre d'une paysanne et lui propose un arrangement pour payer ses dettes. Il y a dans cette courte séquence un art du gros plans remarquable avec une violence des sous-entendu stupéfiant. C'est autrement plus marquant que l'existentialiste philosophico-mystique de pacotille (un homme meurt alors qu'un bébé nait tandis que la nature c'est beau). C'est surtout très mal agencé avec des spécificités temporelles des nuits estivales finlandaises bien mal exploitées.

Voilà, et je rappelle qu'il s'agit de son meilleur film. :|
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Re: Le cinéma finlandais naphta

Message par Commissaire Juve »

bruce randylan a écrit :... comme on regarderait un aquarium (vide) dans une salle d'attente.
bruce randylan a écrit :... c'est un film qu'on croirait tourné sous l'eau tant tout est lent et dénué de mouvement et de dynamique...
:lol:
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Re: Le cinéma finlandais naphta

Message par Jeremy Fox »

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Re: Le cinéma finlandais naphta

Message par shubby »

Ah ouais, bien, merci. Un frais paganisme souffle toujours sur ce bon vieux film :)
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