Francis Blanche (1921-1974)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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blaisdell
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par blaisdell »

on recommandera cet album, où l'on trouve aussi "La fille du gangster" qui passe parfois sur FIP:

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Major Tom
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par Major Tom »

D'après ce qu'on m'a raconté, il fut tout de même assez insupportable au bout d'un moment par son omniprésence médiatique, aussi bien au cinéma qu'à la télévision (il voulait être partout). Certains films se sont montés sur son nom, notamment le film à sketches Les Plus belles escroqueries... (dans lequel il fait du Francis Blanche, dans un sketch d'ailleurs pourri de Chabrol), alors qu'il y avait pourtant d'autres noms importants à son générique (Chabrol donc mais aussi Deneuve, Seberg, Denner, Godard, ainsi qu'un jeune talent prometteur nommé Polanski...), c'est dire l'importance qu'on lui accordait.
Personnellement, je n'ai rien contre mais il ne m'a jamais emballé, ni en tant qu'acteur ni en tant qu'humoriste. :oops:
blaisdell
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par blaisdell »

C'était un stakhanoviste dans tous les domaines, son "oeuvre" abondante le montre;

A part ça le Sar Rabindranath Duval avec Pierre Dac reste un classique de l'humour:
Music Man
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par Music Man »

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LA GROSSE PAGAILLE (La Feldmarescialla) de Steno - 1967
Avec Francis BLANCHE, Rita PAVONE, Terence HILL (Mario GIROTTI), Jess HAHN, Michel MODO et Teddy RENO

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un aviateur américain victime de la DCA atterri à Florence où les Allemands tentent de mettre la main sur une fusée secrète italienne.

Exploitant le triomphe récent de la grande vadrouille, cette farce italienne pas subtile pour un sou mais bon enfant est assez amusante à suivre, à condition de laisser son cerveau de côté !
Reprenant son personnage de « Papa Schultz » dans Babette s’en va t’en guerre, Francis Blanche joue à fond la carte de la caricature du général allemand, débile, cruel et grotesque. Son pastiche est tellement poussé à bout que le personnage atteint une sorte de folie délirante assez drôle, il faut bien l’avouer. Son acolyte Michel Modo, reprend son personnage de la grande vadrouille, en louchant constamment : le passage où il tire à la mitraillette en ratant systématiquement sa cible n’est sans doute pas très puissant mais efficace sur un plan comique. Rita Pavone, petite chanteuse yéyé italienne, qui connut une gloire mondiale aussi intense que brève au milieu des années 60 (viva la pappa), hurle quelques chansonnettes (dont une version italienne de Rosamunde) de temps en temps (beaucoup sont coupées dans la VF, ce qui n’est pas forcément une mauvaise idée). Elle est correcte, sans plus.
Du cinéma populaire qui n’a d’autres buts que de divertir et y parvient parfois (dans le genre de gag tout bête, j'ai aussi bien ri quand Rita Pavone échange les bottes des officiers et que ces derniers se vautrent ensuite dans les escaliers).
Dans le genre, je n’ai pas vu le führer en folie avec Henri Tisot et Alice Sapritch qui pousse le bouchon encore plus loin (et fut considéré par sa sortie comme le plus mauvais film français de l’histoire du cinéma). Quelqu’un l’a-t-il vu ?
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blaisdell
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par blaisdell »

Music Man a écrit : Dans le genre, je n’ai pas vu le führer en folie avec Henri Tisot et Alice Sapritch qui pousse le bouchon encore plus loin (et fut considéré par sa sortie comme le plus mauvais film français de l’histoire du cinéma). Quelqu’un l’a-t-il vu ?
Avant de le voir je m'attendais à bien me marrer, le film étant d'ailleurs une des vedettes du site "nanarland".
Peine perdue, c'est une purge insupportable et ennuyeuse qui fait regretter les charlots, auxquels le trio Luis Rego- Maurice Risch- Patrick Topaloff ici employé renvoie immédiatement.
Le cabotinage des acteurs et la lourdeur des gags est difficilement soutenable, ainsi que la "transposition" du fuhrer dans les années 70.
Le mauvais goût et le n'importe quoi peuvent amuser mais pas dans ce cas là.
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manuma
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par manuma »

LES MALABARS SONT AU PARFUM (1966)
Michel Bouchard, jeune ingénieur agronome, est reçu par les ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur. Il a découvert un traitement qui, appliqué à sa vache Dorothée, rend celle-ci capable de produire deux cents litres de lait par jour. Mais à sa grande surprise, les deux ministres, fiers mais bien embarrassés par son invention, décident d'en retarder la divulgation car ils ne veulent pas perturber le marché commun agricole. De peur que des puissances étrangères s’approprient son secret, ils organisent la protection rapprochée de l'ingénieur agronome.
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Ne manque quasiment que Poiret et Serrault au menu de cette parodie de film d’espionnage, inoffensive comme inégalement inspirée. Ainsi les scènes impliquant Francis Blanche, qui en fait, il va de soi, des caisses en agent russe, sont amusantes, tandis que celle avec Henri Salvador, en gendarme neuneu, s'avèrent un chouia gênantes. On est à mi-chemin entre du Lautner et du Raoul André : pas la grosse poilade, mais suffisamment de peps dans les dialogues et l’interprétation pour assurer une ambiance souriante au sein d’un ensemble à la fois soigné et plutôt alertement mené.
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manuma
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Re: Francis Blanche (1921-1974)

Message par manuma »

LES PETITS MATINS (1962)

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Deuxième bonne surprise signée Jacqueline Audry après son très curieux Lis de mer, découvert l'an passé, Les Petits matins est un agréable road movie narrant les mésaventures d'une stoppeuse ingénue en route pour la Riviera. Cowl, Blier, Blanche et Brasseur père sont (notamment) de la partie, mais l'on n'est pas dans une comédie typiquement franchouillarde pour autant. C'est léger, les dialogues, coécrits par le mari d'Audry, Pierre Laroche (par ailleurs décédé juste après la sortie du film) sont souvent brillants, la mise en scène aérée, enlevée, et l'ensemble étoffé d'une juste touche de féminisme, oscillant entre le piquant et le bienveillant, les hommes croisés par la ravissante Agathe Aëms se révélant pour la plupart de grands enfants à remettre gentiment à leur place. Très sympa (et sinon Francis Blanche n'y apparait qu'une petite minute en douanier belge tatillon).
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