Rudolph Maté (1898-1964)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Rudolph Maté (1898-1964)

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Jeremy Fox a écrit :
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Horizons Lointains (Far Horizons - 1955) de Rudolph Maté
PARAMOUNT


Avec Charlton Heston, Donna Reed, Barbara Hale, Fred MacMurray, William Demarest, Alan Reed
Scénario : Winston Miller & Edmund H. North d'après un roman de Della Gould Emmons
Musique : Hans J. Salter
Photographie : Daniel L. Fapp (Technicolor 1.85)
Un film produit par William H. Pine & William C. Thomas pour la Paramount

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Sortie USA : 20 mai 1955

Marqué au Fer (Branded) et Le Souffle de la Violence (The Violent Men) nous avaient laissé une agréable impression mais c’était surtout grâce à de solides scénarios et une bonne interprétation d’ensemble. La mise en scène en revanche ne nous avait guère enthousiasmé. Horizons Lointains vient nous prouver qu’effectivement, ce grand chef-opérateur n’était par ailleurs qu’un bien piètre réalisateur même si l’on peut compter quelques petites pépites à son actif, notamment dans le domaine du film noir. C’est un comble qu’une des expéditions les plus épiques de l’histoire américaine ait accouché d’un film aussi peu ample et vigoureux, aussi mollasson et intempestivement bavard, le souffle de l’aventure étant irrémédiablement absent d’une œuvre dont c’était pourtant la vocation première. Bref, on l'aura compris : sans un scénario qui tient la route et sans une troupe de comédiens motivée, Rudolph Maté, pas assez doué, est incapable de parvenir à sauver les meubles de n'importe quelle entreprise. Pour The Far Horizons, sa mise en scène est aussi terne et dénuée d’inventivité que quasiment tout le reste. L'expédition de Lewis et Clark avait déjà lointainement inspirée Howard Hawks pour The Big Sky (La Captive aux Yeux Clairs) ; on retrouve dans les deux films les mêmes paysages, les mêmes costumes, les mêmes embarcations, voire les mêmes personnages (celui de l’indienne dans le film de Hawks aurait d’ailleurs pris pour modèle Sacajawea, le personnage réel mis en scène dans The Far Horizons) ; et certains plans sont vraiment ressemblants comme ceux de la file d’indiens sur les berges ou bien les hommes en train de hâler le bateau lorsque le lit de la rivière est trop bas… le tout cette fois en Technicolor. Les paysages sont magnifiques et dépaysants mais l'on reste à cent coudées au dessous du film de Hawks qu’on aurait rêvé du coup voir en couleurs.

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Le Capitaine Lewis (Fred MacMurray), secrétaire du président Thomas Jefferson, est en visite chez le sénateur Hancock dont il s'est épris de la fille Julia (Barbara Hale). Il est sur le point de révéler ses sentiments à la jeune femme quant il reçoit un télégramme de Washington lui faisant demander de revenir à son poste. Les États-Unis viennent d'acheter la Louisiane aux Français et Lewis est chargé de prendre la tête d'une expédition militaire dont le but sera d'explorer ce nouveau territoire. Le Président lui demande même de poursuivre au-delà, si possible même jusqu'à l'Océan Pacifique. Lewis demande à ce que son ami le Lieutenant Clark (Charlton Heston) prenne le commandement à ses côtés ; ce qui lui est accordé. Retournant chez Hancock le lui annoncer, Lewis se rend compte que Clark s'est immiscé à sa place dans le cœur de Julia et qu'ils comptent se marier. Malgré la peine qu'il ressent, Lewis demande à Clark de le suivre et l'expédition se met en marche. Arrivé au sein d'une tribu indienne, celle des Minitari, Lewis assure à leur chef que le Président Jefferson ne recherche que la paix et qu'il ne leur sera fait aucun mal. En revanche, ils doivent accepter la souveraineté des États-Unis d'Amérique ; ce qui n'est pas du goût du chef Indien qui les laisse néanmoins repartir avec une de leurs prisonnières de la tribu des Shoshones, Sacajawea (Donna Reed), qui connaît parfaitement la région et qui s'est proposé de guider les explorateurs à travers les territoires de son peuple malgré les réticences de Clark qui ne fait pas confiance aux Peaux-Rouges. A peine la troupe remise en route que le chef des Minitari décide de lui tendre une embuscade ; c'est grâce à Sacajawea qui avait surpris une conversation dévoilant le piège que ce dernier échoue. Nombreux sont les morts dans le camp indien mais l'excursion reprend. Clark tombe amoureux de la jeune indienne pourtant déjà promise à un trappeur français, Charboneau (Alan Reed)...

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Dans la réalité, Meriwheter Lewis, Capitaine de l'armée américaine, devint secrétaire du Président Thomas Jefferson en 1801. Il planifia une expédition qui devait explorer les territoires à l'Ouest du Mississippi et trouver un passage pour arriver jusque sur les côtes de l'Océan Pacifique. Avec son ami, le Lieutenant Clark, ils partirent de St Louis (Missouri) en mai 1804 et atteignirent les côtes de l'Oregon en novembre 1805. Lewis, en plus de commander la troupe, accompli un travail de naturaliste tandis que Clark s'occupa de cartographier les régions traversées. Un voyage qui dura presque un an et demi avec une seule perte à déplorer parmi les soldats constituant la troupe. Cette dernière, en empruntant une route plus au Sud, regagna sa base de départ en mars 1806 pour arriver à bon port seulement 6 mois plus tard. Lewis fut ensuite nommé gouverneur de la Louisiane mais se suicida peu après, en 1809. C'est Clark qui fut responsable de la publication de leur journal de bord écrit durant l'expédition qui compta effectivement l'indienne Sacajawea (également nommée Birdwoman) qui non seulement guida les troupes mais œuvra en tant que 'diplomate' auprès des diverses tribus indiennes rencontrées au cours de leur périple. Contrairement à sa situation dans le film où elle tombe amoureuse de Clark, elle fut accompagnée durant tout le voyage par le trappeur canadien Toussaint Charbonneau qu'elle avait épousé avant le départ et qui, contrairement à sa description dans le film, était loin d'être antipathique. Les historiens ou les lecteurs du journal de Lewis & Clark édité encore de nos jours diront que les faits relatés dans le film sont assez éloignés de la réalité. Mais on sait ce que pense Hollywood de la véracité historique et nous ne nous en offusquerons pas une fois de plus. L'important aurait été d'avoir un film épique à l'image de cette grandiose aventure ; ce qui est fort loin d'être le cas.

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Les scénaristes ayant décidés de consacrer la majeure partie du film à la romance qui se fait jour entre Charlton Heston et Donna Reed, c'est l’aventure qui en pâti. Cette histoire d'amour n'étant à aucun moment convaincante, le film devient assez vite totalement insignifiant, se contentant entre deux scènes de bavardages interminables entre nos deux tourtereaux de nous montrer de très beaux paysages photographiés assez correctement. Si seulement les auteurs avaient profité de cette romance entre un blanc et une indienne pour aborder avec intelligence ou sensibilité la question des affaires indiennes, les thèmes des relations inter-raciales ou de la place de la femme dans la société ; mais le film se révèle sacrément conservateur, faisant fi de tous les films pro-indiens progressistes sortis depuis le début de la décennie. Ici, le ton est au paternalisme, les Natives (presque décrits comme des idiots) doivent obéissance au grand chef blanc sans avoir à rétorquer et l'on répète à foison que la femme se trouve bien mieux derrière ses fourneaux ou en train d'élever ses enfants que partout ailleurs. Le tout naïvement et solennellement asséné, au premier degré et sans un brin d'ironie, comme si Rudolph Maté, Winston Miller et Edmund H, North trouvaient tout ça parfaitement normal. Un film donc non seulement paresseux et ennuyeux, platement filmé et mal rythmé, mais dans le même temps plutôt réactionnaire. Et les comédiens, pourtant assez célèbres à l'époque, de ne pas faire le moindre effort pour sauver les meubles ! Seul Hans J. Salter semble s'être démené comme un beau diable pour écrire une partition pleine d'allant, de vigueur et de vitalité, non dénuée d'un lyrisme dont le film est totalement dépourvu. Grâce au compositeur, certaines séquences arrivent à faire illusion et on se sent à quelques reprises transportés par le souffle de l'aventure ; mais ces instants sont bien rares !

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On se demande quand même si les auteurs se sont vraiment intéressés à leur film et s'il n'y a pas eu au départ mésentente avec les producteurs ; témoin, après maintes séquences inintéressantes trop longuement étirées, la vitesse à laquelle l'expédition a rejoint l'Océan, sans crier gare. Au détour d'un plan, alors que nous ne savons pas du tout géographiquement où en était arrivé le voyage, nous voilà une seconde après à l'autre bout des États-Unis, ayant fini la traversée du Continent pour nous retrouver sur la Côte Ouest. Alors l'arrivée de la troupe à son terminus aurait pu représenter le climax émotionnel du film, elle se trouve avoir été totalement occultée ! Non seulement nous n'avons pas pu assister à la grande scène tant attendue mais le manque de crédibilité aura été aussi pour en arriver là, tout du long flagrant. Contrairement aux hommes de Spencer Tracy dans Le Grand Passage (Northwest Passage) de King Vidor, ceux de Lewis et Clark semblent presque jamais n'avoir éprouvé de la fatigue, étant arrivés à l'autre bout du Continent fringants et comme s'ils venaient de faire seulement 10 kilomètres à pied. Dommage que le film soit aussi ennuyeux et si peu convaincant, n'arrivant que rarement à décoller, car il bénéficiait d'atouts de départ non négligeables avec entre autres ces très beaux paysages naturels filmés pour la plupart à Jackson Hole dans le Wyoming (on pense au lac de Saskatchewan de Raoul Walsh, aux montagnes de Spencer's Moutain de Delmer Daves et bien évidemment aux panoramas identique à ceux de The Big Sky d'Howard Hawks). Quant aux prologues et épilogues à costumes qui encadrent le film, se déroulant dans l'Est au sein de la bonne société, ils ne valent guère mieux.

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Dans l'ensemble, au sein de l'importante production westernienne, il n'y eut encore qu 'assez peu de westerns dont le postulat de départ était épique, ceux ci ne pouvant guère s’accommoder de budgets restreints ; dommage alors que la première traversée du Continent Nord Américain tel que puisée au sein des carnets de route de deux célèbres aventuriers se soit transformée à ce point en un film aussi amorphe. Plutôt que ce film coloré mais sans rythme et sans vie, préférons alors nous souvenir d'autres titres tels La Piste des Géants (The Big Trail) de Raoul Walsh, Convoi de Femmes (Westward the Women) ou justement La Captive aux Yeux Clairs d'Howard Hawks qui, s'il ne contait pas à proprement parler l'expédition du Corps of Discovery de Lewis et Clark, s'inspirait grandement de cette dernière. Là où Elisabeth Threatt était tout à fait convaincante dans la peau de l'indienne dans le film de Hawks, Donna Reed, aussi bonne comédienne qu'elle soit, fut un très mauvaise idée de casting ; il en aurait été probablement de même si le premier choix des producteurs, Leslie Caron, avait été validé. Ses partenaires ne sont pas logés à meilleure enseigne, aucun d'entre eux n'arrivant à sortir du lot, pas même Fred MacMurray qui fêtait ici son retour au studio qui l'avait révélé, la Paramount. Un bien beau ratage, verbeux et peu inspiré. Passons vite à autre chose !

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Je le trouve tout de même plaisant ce western, en fait davantage un film d'aventure de pionniers sur fond de conquête patriotique de l'Amérique. Certes il faut quelques minutes à se faire à l'idée que Donna Reed est une indienne mais elle ne se débrouille pas si mal. Les indiens sont un peu risibles et Fred MacMurray trop en retrait mais Charlton Heston est très convaincant et solide tant dans les scènes d'aventure que dans les scènes romantiques. Ben-Hur est déjà un peu là déjà dans ce Lt. William Clark. Il y a notamment une jolie scène de relooking de l'indienne amoureuse et rebaptisée Janey. A ce moment, le film a des airs de La rivière sans retour ou de La captive aux yeux clairs.
Les amateurs d'action n'y trouveront pas leur compte, c'est vrai. Après une première partie réussie, la suite est un peu décevante car il manque la grande scène finale qu'on attend inconsciemment, en vain. L'épilogue est décevant, le film se terminant sur une longue séquence dans les appartements de Washington. Sacajawea/Donna Reed n'y trouve pas sa place, on se croirait un peu dans Greystoke.
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Kevin95
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Re: Rudolph Maté (1898-1964)

Message par Kevin95 »

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THE FAR HORIZONS - Rudolph Maté (1955) découverte

Un film peut-il décoller par la simple présence d'un acteur ou d'une actrice ? Réponse The Far Horizons, adaptation bien coiffée de l'expédition Lewis et Clark, un tantinet plan plan dans ses premières minutes et qui, d'un coup d'un seul, à l'apparition de Donna Reed en jeune indienne, devient une love story ultra touchante, une expédition trépidante et une ode à la nature comme un pressentiment modeste du The New World de Terrence Malick (2005). Tout cela grâce à une comédienne ? J'ai envie de le croire tant elle illumine le film et lui donne une humanité profonde (faut dire que les deux expéditeurs paraissent un poil antipathiques). Prenez cette scène où Charlton Heston doit la laisser sur la rive en raison de la jalousie de Fred MacMurray, elle s'y refuse et court derrière le canoé de son homme. En une série de champ contre champ, on sent l'hésitation d'Heston, la détermination de Reed et finalement, l'impossibilité pour ces deux-là de faire un. Rudolph Maté qui d'ordinaire pense plus à la cantine qu’à la réussite de son film, tombe amoureux de son interprète et lui donne tout son métier pour la grandir. Miss Reed, The Far Horizons vous doit beaucoup.
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Profondo Rosso
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Re: Rudolph Maté (1898-1964)

Message par Profondo Rosso »

Midi Gare Centrale (1950)

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[Lorna Murchison, dont le père possède une importante fortune, est enlevée par des kidnappeurs qui espèrent obtenir, en échange de la jeune fille, qui est aveugle, une importante rançon. Mr Murchison est prêt à obéir aux ordres des ravisseurs mais la police découvre le drame. La gare centrale est dès lors sous une constante surveillance...

Midi Gare Centrale est un film noir mené tambour battant et d'une grand originalité. Le point de départ résulte d'une suite de hasards et coïncidences qui nous amènent à une situation inattendue. La police se trouve avoir un coup d'avance sur une affaire d'enlèvement et va observer à distance les criminels pour préserver la victime, une jeune aveugle. L'autre point essentiel est le théâtre de ce jeu de de dupe entre police et kidnappeurs, la gare centrale de Los Angeles. Une remarquable épure et efficacité narrative (le long mystère autour des criminels avant de comprendre qu'il est question d'enlèvement) introduit la situation, mais aussi ce cadre de la gare. Rudolph Maté fait exister ce lieu de passage par l'image avec différents types de voyageurs ou individus louches qui y transitent surveillés de près par l'unité de police de la gare menée par William Calhoun (William Holden). C'est une manière limpide de caractériser les personnages en situations mais aussi de parfaitement dessiner la topographie de la gare qui aura son importance quand les évènements s'accélèreront.

Le film progresse d'une tonalité froide et méthodique (côté policier comme criminel) vers une émotion plus appuyée. Ce côté froid atteint des sommets lors d'une brillante scène de filature dans le métro (qui préfigure grandement le French Connection (1971) de William Friedkin), presque 10 minutes de traque muette où l'on est jamais perdu dans les intentions et suspicions de chacun. Le professionnel glacial incarné par Holden est cadré par son acolyte plus truculent que joue Barry Fitzgerald, cette alliance étant nécessaire face au mémorable méchant qu'impose Lyle Bettger. Son sadisme et sa brutalité envers sa jeune otage est assez choquants pour l'époque, tout en laissant deviner une meurtrissure passée qui en fait un être prêt à tout. Face à pareille ordure, la police va aussi franchir la ligne rouge plusieurs fois (incroyable scène d'interrogatoire musclé) un des fils rouge du récit est l'équilibre à trouver pour Holden entre sa détermination froide et une certaine forme d'empathie. Cet aspect est mieux amené lors des interactions avec Barry Fitzgerald que le semblant de love interest du témoin jouée par Nancy Olson assez fade. C'est mené tambour battant dans une économie de temps typique des films noirs sans fioritures d'alors et culmine lors d'une mémorable course-poursuite finale où l'on a rarement été aussi satisfait de voir le méchant en prendre pour son grade :mrgreen: . Une vraie petite pépite du film noir. 5/6
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Jeremy Fox
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Re: Rudolph Maté (1898-1964)

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit : 9 nov. 14, 01:59
Jeremy Fox a écrit :Le Gentilhomme de la Louisiane (The Mississippi Gambler) 1953

Deux actrices rivalisant de beauté (Piper Laurie & Julia Adams), deux bons comédiens principaux, des costumes chatoyants, un Technicolor magnifique. Malgré tout, on s'ennuie ferme car ni le scénariste ni le réalisateur ne font d'efforts pour nous rendre leur film captivant ou émouvant. Dans le même registre (mais avec beaucoup plus d'humour et de vitalité), on préfèrera de loin du même réalisateur, Les Années Sauvages (The Rawhide Years) avec Tony Curtis.

A signaler que même si le film est présent dans la collection westerns de Sidonis, il ne s'agit absolument pas d'un film du genre. Copie vraiment belle sinon.

Moi je l'aime bien ce film de Rudolph Maté à la très belle direction artistique. Typiquement le genre de films qui faisait une grande et belle soirée cinéma à l'époque de la dernière séance. Ni western, ni film de cape et d'épée, il y a un petit côté entre Scaramouche et The Iron Mistress dans son ambiance romantique et ses décors luxueux, ses duels à l'épée et au pistolet, son beau technicolor, son sens de l'honneur et de la famille et même dans le trio amoureux contrarié. Autour d'un excellent Tyrone Power tiré à quatre épingles, Piper Laurie ( :oops: ) et Julia Adams sont parfaites (robes et coiffures aidant).
Et John McIntire (habitué des westerns) et Paul Cavanagh sont de très bons seconds rôles charismatiques. On n'entrevoit même Guy Williams (le Zorro de la télé, ce qui fait du coup deux zorros dans ce film!).
Il n'y a que John Baer que je trouve bien faible.
Il manque certes une intrigue solide (étrangement absente hormis les péripéties du joueur de poker) pour rivaliser avec les films cités plus haut et du coup le romanesque prend le pas sur l'aventure. Il n'y a d'ailleurs pas vraiment de méchant comme c'est d'usage dans ce genre de film. C'est le seul défaut. Mais à aucun moment on ne s'y ennuie pour ma part.

Deuxième visionnage et finalement je rejoins ton avis. Je devais être un peu fatigué lors de sa découverte. Tiens je vais me programmer un petit cycle Maté dans la foulée.
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Rick Blaine
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Re: Rudolph Maté (1898-1964)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit : 3 juil. 21, 22:41 Tiens je vais me programmer un petit cycle Maté dans la foulée.
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Re: Rudolph Maté (1898-1964)

Message par Jeremy Fox »

Non merci :mrgreen:
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