Kenji Misumi (1921-1975)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bruce randylan
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Kenji Misumi (1921-1975)

Message par bruce randylan »

La vision de la vierge (1966)

Image

Une lycéenne turbulente est placée par son père dans un petit monastère bouddhique austère et isolé où vit seulement quelques femmes. Les premiers temps se déroulent mal et l'adolescente cherche à fuguer avant de créer des liens avec une des nonnes.

Réputé pour ses chambara, Misumi est pourtant surtout connu au Japon pour ses mélodrames peu distribués en dehors du Japon. Si j'avais été peu convaincu par La rivière des larmes (1967) et Sur la route à jamais (1964), j'ai autrement apprécié ce drame d'une somptueuse facture visuelle, aussi sobre qu'affuté dans une réalisation dont le classicisme apparent n'est pas si évident. Avec l'aide des techniciens réputés de la Daiei, Misumi déploie une totale aisance dans la composition des cadres et le choix des focales pour une gestion de l'espace qui retranscrit les émois de ses personnages sans chercher l'épat' ou le clinquant. Le noir et blanc est évidement très sophistiqué mais c'est davantage dans son découpage - et donc son montage - que le filmdémontre sa précision. En passant régulièrement d'un plan large à un gros plan de visages ou en changeant brutalement d'axes, le cinéaste exprime le trouble de ses deux héroïnes, attirées l'une vers l'autre mais ne pouvant s'avouer leur passion.
C'est donc un film de rupture. Rupture sentimentale et ruptures esthétiques cherchant à briser l'harmonie (contrastes noir et blanc, ext/int, lignes horizontales/verticales, monastère intemporel/rock garage...) et à enfermer ses personnages dans des espaces clos ou dans des cadres dans le cadre.

Contrairement à ce que le sujet pourrait sous-entendre (surtout venant du Japon) et sa programmation dans une soirée Bis de la cinémathèque, le film n'a rien de sulfureux, de racoleur ou de déviant. Le traitement est très premier degré, sans chercher à verser dans le mélodrame. L’interprétation est dans cette lignée avec des acteurs jamais fétichisés mais qui dégagent juste ce qu'il faut de sensualité, de force intérieure et de fragilité. Ça crée des échanges à la fois naturels et simples où la vie est tapis, prête à rejaillir comme les émotions inédites vécues par Ayako Wakalo devant un concert de rock 'n' roll ou les confession de Tomisaburo Wakayama qui semble sincère à plusieurs reprises.

Je n'attendais absolument pas Misumi sur ce terrain là et c'est une vraie révélation ! :D
Il faut vraiment espérer que la Cinémathèque (ou la MCJP) parvienne à concrétiser la rétrospectives qu'il(s) essaie(nt) de monter depuis quelques années.

"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
The Eye Of Doom
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Re: Kenji Misumi (1921 - 1975)

Message par The Eye Of Doom »

Je ne sais trop où mettre ma modeste chronique de la decouverte de chanbara ultra classiques de Misumi.
En premier les 3 premiers Baby Cart.
Si le 1er sert a camper l’intrigue et les personnage, c’est clairement dans le 2ieme que la serie prend son rythme, si je puis dire. On passe en mode feuilletonesque, notre ex bourreau avec landeau et enfant en bas age devient un tueur errant traversant le japon des 60 provinces. Si le film regorge d’images fortes, et de tueries bien sanglantes, c’est surtout pour ce coté japon profond que j’ai apprécié ce film comme le 3ieme opus d’ailleur. On est loin de l’apparat, du faste, pour coller a la déambulation d’un semi clochard taiseux, tendant tant bien que mal de suivre sa route avec son enfant sur les chemins poussiéreux, l’orage, ... dormant dans des temples de bord de route, des auberges tres modestes ou des tentes de fortune. c’est pourquoi j’ai beaucoup aimé le debut du 3 avec la traversée du fleuve en bac.
Le personnage semble retrouver un peu de paix dans ce periple simple, proche de la nature et des petites gens, dans le plaisir simple d’un bain ou d’un repas avec son fils. Mais il sait bien sur que la mort de cache au detour du plus modeste incident, voir les belles attaques des femmes ninja (toujours dans le 3 de memoire).
Cette figure est particulierement forte et attachante.
On l’aura compris, pour ce qui me concerne, les duels ou massacres a grandes echelles, sensés peut etre etre les clou du spectacle le laissent assez froid et constituent pas ce qui m’interesse ici
Je vais poursuivre par le dernier de la serie des que possible.

Hier, c’etait la decouverte du 1er opus de Zatoichi.
Les qualités de mises en scene, de photos et d’interpretation vues dans les baby cart sont deja présentes dans ce film tres maitrisé, au scope n&b souvent superbe.
Le personnage de Zatoichi est plus difficile d’access que celui d’Ogami: il est meme assez peu sympathique. Faussement naif, mal dans sa peau de sabreur, assez irresponsable, il a un role assez passif dans l’intrigue finalement. Il m’a évoqué bien sur un peu le personnage de Parfum de femmes.
Du coup, moins facile a apprehender, moins a facile a suivre, on se demande où vas nous emmener l’intrigue et le personnage.
Dans tous les cas, je vais continuer de parcourir les films de Misumi dont la sensibilité et la rigueur de mise en scrne ans les trois films ci dessus me plaisent bien.
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Re: Kenji Misumi (1921 - 1975)

Message par The Eye Of Doom »

Zatoichi: le voyage meurtrier
N’ayant pas un intérêt particulier pour la serie en elle meme, je passe du 1 au 8 pour regarder ceux de Misumi.
Le film est vraiment bien. Zatoishi se trouve engagé a ramener un bebe a son père, suite a la mort tragique de la mère.
On est ici proche de Baby cart avec le yakusa errant avec enfant. Les scenes de combat sont limitées et ne constituent rien d’autre qu’un element de la vie quotidienne du heros. Le film est ailleurs, dans la chronique de la decouverte par Zatoichi de l’amour paternel.
Plusieures scenes emouvantes comme lorsque Zatoichi s’arrete pour ecouter une mère chanter une berceuse afin de l’apprendre, ou quand il combat en changeant les couches de l’enfant ou encore toutes les scènes finales.
J’aime décidément beaucoup la mise en scene de Misumi. Il rends admirablement la nature campagnarde que traverse Zatoichi, la sensation du vent du matin sur un petit chemin. Chaque plan est remarquablement construit et exécuté. L’emotion transpire constamment via une forme de naturalisme.
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Le film est aussi d’une tres grande tristesse: Zatoichi réalisant combien il est exclu et s’exclu lui meme de la société. Voir la scene ou il s’immobilise pour passer inaperçu au groupe d’aveugles qu’il a deja rencontre au debut du film.
Zatoichi est condamné a être seul.
Loin des esbroufes ou effets de manche, Misumi construit son film, autour d’un recit simple, avec une grande intelligence.

Il y a aussi de l’humour, notamment dans la longue scene ou Zatoichi paye une prostitué pour s’occuper du bebe et se reposer, et finalement n’arrete pas de s’occuper de tous.

Tres chouette film que je recommande chaudement, meme et surtout pour ceux que le Chambara n’inspire pas plus ca.

Et je pars en quête de mon prochain Misumi.
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Re: Kenji Misumi (1921 - 1975)

Message par Rick Blaine »

Si tu aimes les opus Misumi, tu devrais donner une chance à d'autres épisodes, c''est une série qui sait globalement maintenir cette bonne qualité, d'un cinéaste à l'autre. ;)
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par shubby »

(Oui, mais Misumi reste le Maître, je rejoins The Eye Of Doom).
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par Rick Blaine »

Je le considère aussi ainsi bien sur, mais je pense que c'est dommage de se limiter à ses films dans cette série.
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par shubby »

C'est pas faux. D'autant que l'ami Katsu reste à l'écran.
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

Hier, c’etait Baby cart 5: le territoire des demons.
Encore un film tres agreable, meme si moins marquant que les precedents.
Le parti pris initial de l’histoire est assez fort et surprenant: Itto Ogami devant combatre succesivement cinq sabreurs, chacun lui delivrant une partie de ss future « mission ».
J’ai rien compris a l’histoire mais c’est pas grave. Il y a au coeur du film une longue disgression sur le filsd’Otti, passage assez impressionnant.
Pour un fois le combat final m’a bien plu : encerclé dans un bâtiment, Otti tente de sortir et fuit en quelque sorte.
Voila, sur ce film recommendable meme s’il n’est pas exceptionnel, se termine la contribution de Misumi a Baby cart. Je ne sais pas si je regarderai le dernier opus...
Il est temps de retourner a Zatoichi!
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

Zatoichi: voyage en enfer
bon, j’en dirai pas grand chose car cela m’a semblé assez rebondant par rapport aux precedents. Rien a dire sur la facture du film et ca se laisse voir, mais rien de neuf ou percutant.

La lame diabolique
Ayant du mal à accrocher â Zatoihi, je tente autre chose, au hazard des dispo des bibliotheques parisiennes.
Ce sera donc cette « Lame démoniaque ».
J’ai tout de suite été enthousiasmé par ce récit curieux.
Le film debut sur une suite de sequences etranges autour de la mort en couche d’une suivante, dont l’enfant de pere inconnu est associé au gros chien de la mere. Le bébé est placé dans une famille d’acceuil mais subira le mepris de son voisinage. A la mort de son pere adoptif il est promu jardinier du palais. On va decouvrir qu’il a des super pouvoirs...
Le film se place des les premieres scenes sous un registre non realiste. On est dans le conte. Avec des decors et compositions tres sobres mais magnifiées par une photo superbe, le ton est résolument plus proche de l’epure onirique que du realisme que Misumi pratiquera avec brio dans les Baby Cart. Cette esthetique s’accorde bien sur avec l’histoire de cet orphelin maudit qui se decouvre un don pour faire pousser les fleurs et qui comme c’est souvent le cas chez les etres « simples » et purs, se retrouve doté de pouvoir fantastique.
Et la lame démoniaque dans tout ca !?!?
C’est la que commence le second acte de ce conte. Le jeune homme rencontre par hazard un samouraï qui s’entraine seul au iaido. Visiblement fasciné par la la gestuelle, il vas apprendre l’art du sabre.
Et se retrouver a l’insus de son plein gre tueur d’un des intrigants du palais.
Ainsi, cette ame bonne et naive vas sans reel etat d’ame trucider sur commande certains de ses camarades.
Je ne dirais rien du 3 ieme acte où intervient enfin (si je puis dire) la fameuse lame.
Le film tres interessant jusqu’ici souffre alors pour moi d’un gros défaut: le role reel ou supposé de cette lame dans l’histoire. D’une part, on se demande ce qui pousse le jeune homme a la choisir et d’autre part, alors qu’une tonalité fantastique etait deja installée, le film refuse ou echoue a suivre le programme proposé par le titre.
Notre personnage semble s’enfermer dans le deni, d’un côté il est incapable de donner un sens a son action meurtrière, de l’autre il sabre sans complexe tout en cultivant ses plantes. La fameuse lame n’ayant pas de reelle role dans l’affaire.
Le film manque donc sur ce derniere partie d’un denouement a la hauteur de la singuliere histoire qu’il nous propose. Misumi fait ce qu’il peut pour traduire a l’ecran le sens du scenario mais c’est un peu vain.
Dommage car l’ultime idée du film
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Le personnage mortelement blesse disparait.
Est tres belle et bien en phase avec la tonalité du conte et nous fait regretter la faiblesse du final.

Malgre cette reserve, le film est tres recommandable dans tout les cas. Atypique et visuellement superbe.

A noter que la copie du dvd est tres belle. Encore un film qui aurait fiere allure en bluray.

Tout cela me donne bien évidement envie de poursuivre avec Misumi !
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

Ce soir, retour chez Misumi avec Tuer.

Beau film porté par l’art du plan et du cadrage de Misumi
L’histoire est globalement la meme que celle de La lame diabolique : on suit le destin d’un enfant adopté suite a des événements tragiques (et « politiques »).
Par contre les personnalités des personnages des deux films different.

Des le générique et jusqu’à la fin, on a recit assez tendu mais au rythme lent, avec un constant soucis de l’image et du montage, qui réjouit le cinephile.

Les interviews du bonus éclairent : avec la complicité de son assistant décorateur, Misumi veut faire differement, soigner l’image.
Mais le grand metteur en scene est aussi la. Au generique et preambule, puis dans l’intense scene de l’attaque de l’auberge avec
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la femme qui se met nue pour affronter ses adversaires

De meme tout le final est remarquable.
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Le personnage est comme perdu dans un labyrinthe de salles vides identiques, traduction spatiale du choc émotionnel qui est le sien et de l’absence d’issue
On apprends que l’on reprochait à Misumi de préférer l’image a la dynamique du recit, d’etre hiératique, serieux,…
Des films que j’ai pu voir jusqu’ici, ce reproche me parait assez sans fondement. L’intensité de ses scenes d’action ou scenes dramatique montrent un metteur en scene de grand talent, bien au dela d’un fabriquant de belles images.
Alors oui, son approche est radicalement differente du Duvivier des annees 30, par exemple, qui colle au corps de acteurs et parcours l’espace avec une camera tres fluide.
Mais cette approche basée sur le plan et l’espace, bien en lien avec la spatialité nipponne, donne une intensité qui n’est jamais factice, esthète, … elle sert le recit.
Elle donne a son oeuvre un coté quelquefois contemplatif, particulièrement sensible quand il restitue la nature (cf Baby Cart et Zatoichi), le japon des 60 provinces.
Et puis, comme dit plus haut, Misumi sait tres bien aussi construire une mobilité personnelle, avec de court travelling.
Bref, j’adore!

Le probleme du film toutefois est son scénario. Non pas qu’il soit mauvais ou presente des incoherences. C’est plutot qu’il semble assez classique, linéaire. Il ne presente pas les « curiosités » de La lame diabolique . Le personnage est plus monolithique, moins riche.
On ne saisit pas trop le vrai propos de ce récit.

Le film se suit donc avec grand plaisir mais sans grande passion.

La copie du dvd est tres belle, bien que moins somptueuse que celle de La lame il me semble.
C’est sur que si Arrow ou un autre sort ces films en bluray, ne pas hésiter.
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

Les derniers samouraïs
Un fils de bonne famille déshérité est recueilli par un sabreur, chef espion du Shogun, qui lui apprend son art. Devenu adulte, il vas croissé et se lier d’amitié avec d’autres sabreurs engagés dans les tumultes politiques et militaires de la fin de l’ere edo.

C’est le dernier film de Misumi, qui est sollicité par un studio de « deuxième ordre » pour faire un grand film historique.

On est parti pour 2h30 de recit ou se mele petite et grande histoire (la plupart des personnages sont des figures historiques de cette periode). Le jeune Sugi porte la figure typique de Misumi du sabreur droit, honnete, integre et humaniste. Il vas devoir composer entre sa morale et ses aspirations et les troubles de l’histoire.

Il y a dans ce film le souffle des grands récits romanesques, entre amitiés indéfectibles, amours tragiques, drame de la filiation, … le tout sur fond de changement radical de la société japonaise.
L’evolution vestimentaire du personnage, entre le kimono du debut et la tenue occidentale noire typique Meiji de la fin resume cela.
A voir aussi la chouette scene où un homme vient se faire couper son chignon.

Tout n’est pas complètement reussi. On apprend dans les supplements que Misumi n’a pu s’appuyer sur le savoir faire des technicien de la Toho , le studio qui lui passe commande travaillant surtout pour la tele, et qu’il a du s’investir beaucoup sur des aspects « decoratif ». Ce qui a provoqué une surcharge considérable de travail et de stress.
Les conditions n’etaient pas top et ceci explique probablement cela.
Quoi qu’il en soit, l’art de Misumi est bien la et le film est se laisse voir avec plaisir. On s’en aussi l’influence de Leone, non pas sur la mise en scene mais certains épisode, le combat final au coin d’un champs par exemple, et la musique avec trompette.
On s’attache aux différents personnages qui assistent a la fin d’un monde. Comme indiqué il y a un souffle qui passe.
Finalement rien de vraiment transcendant mais un chouette film.

Le film me rappelle bien sur le magnifique manga de Tezuka, L’arbre au soleil, qui décrit exactement cette periode mais via la vie d’un jeune medecin (l’arriere grand pere de Tezuka).

Voila j’arrive au bout ou presque des films de Misumi dispo dans les bibliothèques parisiennes . Me reste a voir 1 ou 2 Zatoichi.

Je ne crois pas qu’il y ai d’autres choses sorties sous nos contrées.

Le bilan est extremement positif. Si tout les films vus n’ont pas le meme interêt, j’apprécie beaucoup la mise en scene de Misumi, son art du plan, son approche du récit, sa sensibilité.

Misumi n’est pas simplement un petit faiseur habile de film de genre mais un auteur fort et sensible.

J’aimerais beaucoup découvrir ses films hors chambara, vu le bien que dit plus haut Bruce Randylan sur La vision de la vierge.
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

Vu hier Le shogun de l’ombre, un episode de la saga Zatoichi.
Bof, bof.
Intrigue pas tres bien construite et donc peu d’interet pour l’histoire ( il y en a vraiment une ?).
Pas/peu d’originalité // aux opus precedents.
Quelques passages sensés etre , je pense, les moments forts: le combat au bain, le combat final,… sans grand interet pour moi.

Ne reste que deux ou trois moments fugaces où un peu d’emotion nait: bien maigre bilan.
Decidement, les Zatoichi j’accroche pas trop.
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

Je crois que ce coup c’etait le dernier edité en france que j’avais pas vu :
Les tambours de la vengeance
Alors que le precedent, voir ci dessus, m’avait plutot barbé, j’ai bien aimé cet episode de Zatoichi.
Attention, l’histoire n’est pas originale : Zatoichi prend ici la defense d’une jeune femme qu’il vas essayé de sauver des griffes des mechants. Et il y a en parallèle un sabreur qui veut se mesurer a lui en duel.
Mais il y a une intensité certaine dans la 1ere moitié, avec de beaux moments entre les deux protagonistes. Je retrouve le Misumi que j’aime. Il y a bien sur deux/trois tueries mais comme accessoires.
Et pour une fois, les mimiques physiques de Zatoichi m’ont touchés.
Bref, j’en attendais rien et c’est plutot un bon opus.

Maintenant tenant j’ai plu qu’a attendre des « nouveautés » en bluray… un jour…
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par The Eye Of Doom »

https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... -%5Bios%5D


Je reve d’une sortie bluray des 5 films ….
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Re: Kenji Misumi (1921-1975)

Message par Akrocine »

The Eye Of Doom a écrit : 2 juil. 22, 07:52 https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... 5Bios%5DJe reve d’une sortie bluray des 5 films ….
Baby Cart ? Il y a le Criterion dispo en Angleterre
"Mad Max II c'est presque du Bela Tarr à l'aune des blockbusters actuels" Atclosetherange
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