Désolé de remettre une pièce mais que veux tu dire exactement ?
C’est quoi la différence entre mauvaise comédie française et franchouillardise ?
J’aimerai bien le voir tiens. J’adore le décalage entre la vulgarité du visuel et le nom de Stephane Audran en haut de l’affiche.Yaplusdsaumon a écrit : ↑4 sept. 20, 22:55
Corps z'a corps, André Halimi, 1988.
L'histoire d'un rédacteur en chef d'un journal style Figaro économie qui se retrouve muté à la tête d'un gentil petit canard érotique ; c'est alors qu'il décide de larguer sa vie de bon père de famille...
Un chouette petit film plutôt bien mis en scène, mais oui mais oui ! La seule fiction, semble-t-il, réalisée par André Halimi, et c'est réussi sur pas mal de points : la caméra est sûre et l'ensemble se suit avec plaisir. Et surtout rien de franchouillard ici, ni de trace de navet ; en revanche, quelques ratés qui pèsent lourd sur la note finale : cela manque à la fois de chaleur et de mordant. On s'attarde sur le personnage central un peu à la façon de Flaubert, sans chercher à n'en faire plus qu'un médiocre - ce qui, venant de l'acteur principal constitue un certain gâchis, tout au moins une erreur de casting : en Italie, Alberto Sordi aurait interprété ce rôle en dormant, tandis que Philippe Khorsand, qui n'est jamais meilleur que dans le trait de méchanceté doucereuse, semble trouver insistante cette caméra qui le suit sans cesse, même s'il se démène comme un beau diable.
De fait, on attend tout du long quelque chose d'un peu cinématographique mais qui est constamment repoussé, jusqu'à une fin bâclée. La satire semble taper un coup sur les bourgeois coincés, un autre coup sur les hypocrites de l'amour libre, mais sans jamais oser tirer un réel parti des situations, ni jouer avec son spectateur comme en serait capable un Patrick Schulmann. On dirait un scénario écrit par un Wolinski en petite forme, et mis en scène par un réalisateur intelligent, mais encore timoré.