Eva Dahlbeck (1920-2008)

[Supfiction]

Eva Dahlbeck

1941 : Bara en kvinna : Guest at the masquerade
1941 : Det sägs på stan : Dancing woman
1942 : Rid i natt! : Botilla
1944 : Räkna de lyckliga stunderna blott : Hedvig
1945 : Oss tjuvar emellan eller en burk ananas : Astrid
1945 : Svarta rosor : Per Bergström's wife
1945 : Allvarsamma leken, Den : Dagmar Randel
1946 : Kärlek och störtlopp : Vivi Boström
1946 : Brita i grosshandlarhuset : Brita
1946 : Möte i natten : Marit Rylander
1947 : Folket i Simlångsdalen : Ingrid Folkesson
1947 : Nyckeln och ringen : Eva Berg
1947 : Deux femmes (Två kvinnor) : Sonja Bergman
1948 : Lars Hård : Inga
1948 : Flickan från fjällbyn : Isa
1948 : Var sin väg : Karin Brofeldt
1948 : Eva : Susanne
1949 : Kvinna i vitt : Solveig Rygård
1949 : Bara en mor : Maria, aka Rya-Rya
1950 : Hjärter knekt : Gun Lovén
1950 : Fästmö uthyres : Margit Berg
1950 : Kastrullresan : mamma Larsson
1951 : Bärande hav : Lucie
1951 : Sköna Helena : Helena
1952 : Ubåt 39 : Maria Friberg
1952 : Trots : Teacher
1952 : L'Attente des femmes (Kvinnors väntan), d'Ingmar Bergman : Karin
1953 : Skuggan : Vivianne
1953 : Barabbas, d'Alf Sjöberg : La mère
1953 : Kvinnohuset : Isa
1953 : Le Village près du ciel (Sie fanden eine Heimat), de Leopold Lindtberg : Wanda Piwonska
1953 : Göingehövdingen : Kristina Ulfstand
1954 : Une leçon d'amour (En Lektion i kärlek), d'Ingmar Bergman : Marianne Erneman
1955 : Paradiset : Ulla Karlsson
1955 : Resa i natten : Mrs. Birgitta Lundberg
1955 : Rêve de femmes (Kvinnodröm), d'Ingmar Bergman : Susanne
1955 : Sourires d'une nuit d'été (Sommarnattens leende), d'Ingmar Bergman : Desiree Armfeldt
1956 : Tarps Elin : Elin Tarp
1956 : Sista paret ut, d'Alf Sjöberg : Susanna Dahlin
1957 : Möten i skymningen : Irma Sköld
1957 : Sommarnöje sökes : Ingeborg Dahlström
1958 : Au seuil de la vie (Nära livet), d'Ingmar Bergman : Stina Andersson
1960 : Kärlekens decimaler : Astrid
1960 : Tre önskningar : Adèle Linton
1961 : A Matter of Morals : Eva Walderman
1962 : Biljett till paradiset : Rita Carol
1962 : Trahison sur commande (The Counterfeit Traitor) : Ingrid Erickson
1964 : Toutes ses femmes (För att inte tala om alla dessa kvinnor), d'Ingmar Bergman : Adelaide
1964 : Älskande par : Mrs. Landborg
1965 : Les Chattes (Kattorna) : Marta Alleus
1965 : Moi, un corps (Morianerna) : Anna Vade
1966 : Les Créatures, d'Agnès Varda : Michele Quellec
1966 : La Mante rouge (Den røde kappe), de Gabriel Axel : La Reine
1967 : Sophie de 6 à 9 (Människor möts och ljuv musik uppstår i hjärtat) : Devah Sørensen
1968 : Markurells i Wadköping (TV) : Mrs. Markurell
1970 : Tintomara : Baroness

Une leçon d'amour est une belle découverte. Le film mêle le marivaudage avec la gravité et l’étude de couple à la manière du futur Scènes de la vie conjugale. Mais au milieu de tout ça également du comique quasi-burlesque et outrancier (je pense aux scènes de bagarre avec l’ex fiancé d’Eva Dahlbeck) qui ne me paraissent pas du meilleur effet et plombent le film. Un peu inégal donc mais avec plusieurs très belles scènes (la scène de fausse séduction entre le mari et la femme a d’ailleurs probablement inspiré d’autres comédies conjugales).

Eva Dahlbeck est grandiose.

Elle dégage une élégance patricienne qui l'apparente à une Danielle Darrieux nordique. Harriet Andersson envoie du bois aussi dans le rôle de la soubrette radieuse et frivole. Mais également Gunnar Björnstrand, bien loin de ses rôles de barbons austères, qui se délecte en pseudo-tombeur veule mais étrangement sympathique. Ce film est un régal d'acteurs, d'actrices, de légèreté, de charme, de fantaisie. Sans doute la meilleure comédie de Bergman.

[Supfiction]

Fiancée à louer (1950)

Les employés d’un cabinet juridique sur le point de fermer en raison de déboires judiciaires de leur patron decident pour sauver leurs emplois de transformer leur cabinet en agence à tout faire, de la garde d’enfants à la recherche de fiancées (le slogan « Vi kan » est du Obama avant l’heure).

Ça ressemble souvent à du cinéma de Léo McCarey, Sturges ou Wilder et même à du Lubitsch avec une formidable (comme toujours) et pétillante Eva Dahlbeck (qui me fait parfois penser à Marthe Keller, les fossettes n’y sont sans doute pas pour rien) en secrétaire s’improvisant directrice d’agence. Elle est elle-même engagée pour jouer la fausse fiancée (on pense inévitablement à Darrieux dans La fausse maîtresse) d’un jeune homme de bonne famille désirant se débarrasser d’une cousine trop collante depuis l’enfance. C’est plein de charme comme une comédie américaine de l’âge d’or mais malheureusement, il y a un peu de « gras » dans le scénario qui n’a pas tout à fait le rythme américain et s’égare un peu par moments. Il aurait gagné à être resserré autour de la magistrale Eva Dahlbeck (qu’on a pu apprécier chez Bergman à plusieurs reprises), ce qui est le cas dans la seconde partie. Une très bonne comédie tout de même. A voir sur Netflix.

[Supfiction]

Rien qu’une mère (1949)

Réalisé par Alf Sjöberg le réalisateur de Mademoiselle Julie, Rien qu’une mère (Bara en mor pour le Commissaire) est un mélodrame se situant dans le monde paysan qui commence comme du Pagnol, Eva Dahlbeck voyant sa vie de jeune femme basculer lorsqu’elle crée involontairement un scandale en se baignant nue dans un lac. La conséquence immédiate est qu’elle se fait traiter de fille public et est rejetée par son fiancée (Max Von Sydow). Évidemment l’autre conséquence sera qu’elle attire vers elle les vicelards malintentionnés (il faut dire que les hommes dans ce film sont aussi raffinés que la bande à Kirk Douglas et Ernest Borgnine dans Les Vikings de Fleischer) . Et donc coucherie. Grossesse. Mariage contraint avant que le fiancé en question n’ait eu le temps de changer d’avis et de regretter de lui avoir tourné le dos. Une vie brisée et l’on se retrouve alors dans un mélodrame féministe (ce qui fait relativiser les accusations de sexisme envers Mademoiselle Julie) un peu à la John Stahl. Le personnage joué par Eva Dahlbeck témoigne pourtant encore d’une volonté d’indépendance et de liberté en dépit des grossesses à répétition qui l’useront prématurément. Mais ses ultimes volontés adressées à sa famille et en particulier à sa fille vont vers l’inéluctable continuation de la servitude féminine au sein du foyer familial.

[Commissaire Juve]

Merci du compte-rendu. Je ne connaissais pas.

[Supfiction]

Merci du compte-rendu. Je ne connaissais pas.

Quelle est la notoriété de l’actrice en Suède ? Tu as une idée ?

[Jack Carter]

Rien qu’une mère (1949)

Réalisé par Alf Sjöberg le réalisateur de Mademoiselle Julie, Rien qu’une mère (Bara en mor pour le Commissaire) est un mélodrame se situant dans le monde paysan qui commence comme du Pagnol, Eva Dahlbeck voyant sa vie de jeune femme basculer lorsqu’elle crée involontairement un scandale en se baignant nue dans un lac. La conséquence immédiate est qu’elle se fait traiter de fille public et est rejetée par son fiancée (Max Von Sydow). Évidemment l’autre conséquence sera qu’elle attire vers elle les vicelards malintentionnés (il faut dire que les hommes dans ce film sont aussi raffinés que la bande à Kirk Douglas et Ernest Borgnine dans Les Vikings de Fleischer) . Et donc coucherie. Grossesse. Mariage contraint avant que le fiancé en question n’ait eu le temps de changer d’avis et de regretter de lui avoir tourné le dos. Une vie brisée et l’on se retrouve alors dans un mélodrame féministe (ce qui fait relativiser les accusations de sexisme envers Mademoiselle Julie) un peu à la John Stahl. Le personnage joué par Eva Dahlbeck témoigne pourtant encore d’une volonté d’indépendance et de liberté en dépit des grossesses à répétition qui l’useront prématurément. Mais ses ultimes volontés adressées à sa famille et en particulier à sa fille vont vers l’inéluctable continuation de la servitude féminine au sein du foyer familial.

Mais tu as aimé ou pas ?

[Supfiction]

Oui. Essentiellement pour ses belles images champêtres et le magnétisme d’Eva Dahlbeck.

[Jack Carter]

Oui. Essentiellement pour ses belles images champêtres et le magnétisme d’Eva Dahlbeck.

merci, je le note

[Supfiction]

Et c’est un vrai film féministe il me semble.

[Commissaire Juve]

Merci du compte-rendu. Je ne connaissais pas.

Quelle est la notoriété de l’actrice en Suède ? Tu as une idée ?

Grosse vedette pour les cinéphiles et les gens d'un certain âge.
Mais elle est morte depuis un moment.
Et pour les jeunes générations, on peut penser qu'elle appartient
au paléolithique (comme n'importe quelle vedette noir & blanc d'ici).

Cela dit, si tu regardes les nombreux coffrets parus en Suède
ces dernières années (6 films à chaque fois en général), elle paraît
moins "bankable" que Sickan Carlsson par ex.

Ça vaut également pour Bibi Andersson. S'il y a eu plusieurs coffrets
Sickan Carlsson, il n'y a jamais eu de coffret Eva Dahlbeck.

PS : j'ajoute qu'il n'y a jamais eu d'éditions BLU suédoises des films
de Bergman ! (à part "Fanny & Alexandre")

[beb]

...

[Supfiction]

Oui. Essentiellement pour ses belles images champêtres et le magnétisme d’Eva Dahlbeck.

+1
je rajouterais pour le 1er role au cinéma de Max Von Sydow tout jeunot
Sinon c'est très misérabiliste et assez lourd

Tu fais allusion je suppose au traitement des hommes dans le film. C’est ce que je disais, en évoquant le film Les vikings. Le trait est certes un peu grossier puisqu’il n’y en a pas un pour rattraper les autres (pour coucher avec une fille, suffit d’utiliser des pellicules de cheval, c’est imparable). C’est tout juste si Max Von Sydow, dans un rôle à la Leslie Howard, prend conscience tardivement de sa bêtise momentanée.

[beb]

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