Vos découvertes naphtas 2021

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jack Carter
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Message par Jack Carter »

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Père Jules
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Père Jules »

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Arn
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Arn »

J'allais te demandé où on pouvait le voir mais j'ai vérifié avant et c'est sur cine+ jusqu'à la fin de mois. Je fais essayer de me le caler. Tout comme meurtre à l'italienne.
Bon après je pense qu'il reviendront sûrement.
The Eye Of Doom
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par The Eye Of Doom »

Une année de cinema japonais.
J’aurais vu au moins 30 films japonais principalement des années 60/70.

En synthese, des confirmations :

Kenji Misumi:
J’aime beaucoup son style et sa personnalité, depuis ses formidables episodes pour la serie Baby cart, jusqu’à ses contributions à la saga Zatoichi, en passant sa trilogie du sabre ou « Les derniers samouraïs »

Misumi sait à la fois saisir l’air du matin sur le vagabond des routes, l’emotion paternelle ou la tension entre les personnages. Il y a aussi pas mal de tueries au sabre mais c’est clairement pas ce que j’ai retenu.
J’espere que d’autres de ses films sortiront.

Yasuzo Masumura: avec des copies sompteuses editées en angleterre par Arrow, confirmation de la singularité de ce grand cineaste. Beaucoup aimé ses films sur la concurence entre industriels nippons à la fin des années cinquante Black test car ou Giants and Toys. Les militaires désœuvrés se reconvertissent dans l’industrie et y appliquent leur methodes.
Et puis il y a une revoyure des sulfureux Irezumi et La bete aveugle.
En attendant Red Angel qui sort en janvier er d’autres à venir on l’espere.

Seiji Suzuki: Ces films restent des curiosités qu’il faut decouvrir pour leur fulgurances visuelles.
L’apparition de la danseuse à plume dans « La naissance de la bete » par exemple
Mais ses grands films sont ces brulots féministes : « La barrière de chair » sur la situation des prostituées dans l’apres guerre sous occupation américaine, et « L’histoire d’une prostituée » histoire d’une femme de confort de l’armée japonaise en chine.

Des decouvertes :
Shohei Imamura: peintre sans concession ni sentiments du Japon des années 60/70. Dur, apre, j’ai beaucoup aimé « La vengeance est à moi » et un peu moins « La femme insecte ». La découverte de ses autres oeuvres dont ses 2 palmes a Cannes La balade de Narayama et L’anguille est au programme 2022.

Yoshitarō Nomura: beaucoup moins connu chez nous, il semble avoir beaucoup de succès avec ses melodrames. « Le vase de sable » séduit malgré un coté un peu demonstratif. « L’ete du demon » est par contre un film terrible sur l’impact de la crise economique, qui emporte le spectateur. A découvrir.

D’un autre registre, Beaucoup aimé « The mad fox » de Ushida Tomu: plastiquement superbe et envoutant, il est la transcription à l’ecran d’un conte celebre dans un style du theatre kabuki.

Sinon, dans le registre des series populaire, en plus de Baby cart et Zatoichi j’ai découvert Lady Yakusa, aka La pivoine rouge, sympathique mais bien trop repetitif (8 films…j’en ai vu 4) et les 3Women gambler beaucoup plus attachants grace à la troublante Yumiko Nogawa et sa technique érotique de lancer de des.

Enfin , j’avais jamais vu l’excellent « Ete de Kikujiro » de Kitano, qui avait un art bien a lui d’enchanter le monde. Il nous manque le bougre! C’est la seule comédie japonaise que j’aurais vu en 2021.

Enfin, Drive my car confirme le talent de Ryusuke Hamaguchi dont le nouveau film devrait sortir sous peu, vu qu’il est sorti aux US.

J’allait oublie les animés. Bien aimé « Silent voice » dans son portrait de groupe malade mais qui croit à la guérison
En tout cas beaucoup plus que « Your name ». Apres 3 ou 4 films, j’accroche pas vraiment au cinema de Shinkai que je trouve fort beau mais assez creux.
Rien à voir avec l’oeuvre attachante de Kon: revu « Perfect blue ». Un classique. Et « Millenium Actress » oú se mêle l’histoire intime, l’histoire du japon et celle de son cinema.

Il y a eu aussi les decouvertes de films de Mizogushi : les terribles « Musicien de Gion » et « La rue de la honte », et le moins convainquant « Miss Oyu » (superbe plastiquement toutefois).

En dehors du cinema japonais:

Parcours de la fin de carrière de Duvivier. L’incroyable metteur en scene des années 30, voire 40 et 50, est à la peine, entre ratage complet, « Boulevard », et tentative gothique peu convaincante, «  La chambre ardente ». Finalement « Chair de poule » demeure le seul qui mérite l’intérêt, avec si on a une bonne dose d’indulgence un « Diabolique votre » sauvé par Delon (enfin, sauvé c’est beaucoup dire »).

De temps en temps pour se rincer les yeux, un muet s’impose. Belles découvertes avec l’inégal mais indispensable « Le cabinet des figures de cire » de Paul Muni, « Les mains d’Orlac » de Wiene porté par Conrad Veidt, « Le golem » dans une copie miraculeuse qui rend hommage au formidable travail sur le film. Sans oublier les joies du serial avec l’excellente « Maison du mystère » et Tih Minh (en cours).

Enfin decouverte de beaux films noirs de Phil Karlson « L’inexorable enquete » et « Les freres Rico » et l’excellent Eli Wallach dans un grand Don Siegel « The line up ».
Ultime gourmandise, un chef d’oeuvre « Ariane » de Billy Wilder.
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Jack Carter
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Jack Carter »

Arn a écrit : 21 déc. 21, 23:21 J'allais te demandé où on pouvait le voir mais j'ai vérifié avant et c'est sur cine+ jusqu'à la fin de mois. Je fais essayer de me le caler. Tout comme meurtre à l'italienne.
Bon après je pense qu'il reviendront sûrement.
La copie aurait bien besoin d’une restauration mais si tu n’es pas trop exigeant, ça passe :wink:


TYOD il n’est question que de naphta ici (avant 80) donc Kitano ou Hamaguchi ont leur place dans le topic contemporain :wink:
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par The Eye Of Doom »

Jack Carter a écrit : 22 déc. 21, 08:20 TYOD il n’est question que de naphta ici (avant 80) donc Kitano ou Hamaguchi ont leur place dans le topic contemporain :wink:
J’esperais que ces mentions non naphta passeraient inaperçues au milieu du reste…
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Jack Carter
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Jack Carter »

The Eye Of Doom a écrit : 22 déc. 21, 10:50
Jack Carter a écrit : 22 déc. 21, 08:20 TYOD il n’est question que de naphta ici (avant 80) donc Kitano ou Hamaguchi ont leur place dans le topic contemporain :wink:
J’esperais que ces mentions non naphta passeraient inaperçues au milieu du reste…
Filou :mrgreen:
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Invité1 »

Une année principalement marquée par de l'épouvante et du fantastique des années 30, pas mal d'érotisme 70's et quelques petits joyaux inoubliables.

Découvertes naphtas 2021

- Dr. Jekyll Et Mr. Hyde - Rouben Mamoulian - 1931
- Double Assassinat Dans La Rue Morgue - Robert Florey - 1932
- L'Île Du Dr. Moreau - Erle C. Kenton - 1932
- Le Masque D'Or - Charles Brabin - 1932
- White Zombie - Victor Halperin - 1932
- Hell's House - Howard Higgin - 1932
- Scarface - Howard Hawks - 1932
- La Maison De La Mort - James Whale - 1932
- 13 Femmes - George Archainbaud - 1932
- Vampyr - Carl Theodor Dreyer - 1932
- Le Fantôme Vivant - T. Hayes Hunter - 1933
- Masques De Cire - Michael Curtiz - 1933
- The Vampire Bat - Frank Strayer - 1932
- Le Chat Noir - Edgar G. Ulmer - 1934
- The Mysterious Mr. Wong - William Nigh - 1934
- Le Corbeau - Lew Landers - 1935
- Les Derniers Jours de Pompéi - Ernest B. Schoedsack - 1935
- La Marque Du Vampire - Tod Browning - 1935
- Le Monstre De Londres - Stuart Walker - 1935
- La Source De Feu - Irving Pichel & Lansing C. Holden - 1935
- La Fille De Dracula - Lambert Hillyer - 1936
- Furie - Fritz Lang - 1936
- L'Homme Qui Pouvait Accomplir Des Miracles - Lothar Mendes - 1936
- Les Poupées Du Diable - Tod Browning - 1936
- Reefer Madness - Louis J. Gasnier - 1936
- La Vie Future - William Cameron Menzies - 1936
- Docteur Cyclope - Ernest B. Schoedsack - 1939
- Quasimodo - William Dieterle - 1939
- La Tour De Londres - Rowland V. Lee - 1939
- Le Tueur Aveugle - Walter Summers - 1939
- La Chauve-Souris Du Diable - Jean Yarbrough - 1940
- Les Raisins De La Colère - John Ford - 1940
- Le Retour De L'Homme Invisible - Joe May - 1940
- L'Inconnu Du 3ème Étage - Boris Ingster - 1940
- Vendredi 13 - Arthur Lubin - 1940
- L'Agent Invisible Contre La Gestapo - Edwin L. Marin - 1942
- Barbe Bleue - Edgar G. Ulmer - 1942
- Le Crabe Aux Pinces D'Or - Claude Misonne - 1947
- Glenn Or Glenda - Ed Wood - 1953
- Girl Gang - Robert C. Dertano - 1954
- Le Masque - Crane Wilbur - 1959
- Terror In The Midnight Sun - Virgil W. Vogel - 1959
- Tintin Et Le Mystère De La Toison D'Or - Jean-Jacques Vierne - 1961
- Les Damnés - Joseph Losey - 1962
- - Federico Fellini - 1963
- La Gorgone - Terence Fisher - 1964
- Tintin Et Les Oranges Bleues - Philippe Condroyer - 1964
- Fanatic - Silvio Narizzano - 1965
- Le Train Des Épouvantes - Freddie Francis - 1965
- Cartes Sur Table - Jess Franco - 1966
- Santo Et Le Trésor De Dracula - René Cardona - 1969
- Tintin Et Le Temple Du Soleil - Eddie Lateste - 1969
- Les Horreurs De Frankenstein - Jimmy Sangster - 1970
- Les Inassouvies - Jess Franco - 1970
- Venus In Furs - Jess Franco - 1970
- L'Appel De La Chair - Emilio Miraglia - 1971
- La Maison Qui Tue - Peter Duffell - 1971
- Miracle À L'Italienne - Nino Manfredi - 1971
- Asylum - Roy Ward Baker - 1972
- La Dame Rouge Tua Sept Fois - Emilio Miraglia - 1972
- Les Désaxées - Michel Lemoine - 1972
- Milan Calibre 9 - Fernando Di Leo - 1972
- Passeport Pour Deux Tueurs - Fernando Di Leo - 1972
- Tintin Et Le Lac Aux Requins - Raymond Leblanc - 1972
- Les Confidences Érotiques D'Un Lit Trop Accueillant - Michel Lemoine - 1973
- Les Contes Aux Limites De La Folie - Freddie Francis - 1973
- Le Manoir Aux Louves - Michel Lemoine - 1973
- Les Mantes Religieuses - Eddy Matalon - 1973
- Le Miroir Obscène - Jess Franco - 1973
- Les Monstres Sanglants - Marc Lawrence - 1973
- La Révélation - Alain Lavalle - 1973
- Une Vierge Chez Les Morts-Vivants - Jess Franco - 1973
- Bacchanales Sexuelles - Jean Rollin - 1974
- Les Démoniaques - Jean Rollin - 1974
- Emmanuelle - Just Jaeckin - 1974
- Et Avec Les Oreilles Qu'est-ce Que Vous Faites ? - Eddy Matalon - 1974
- Flesh Gordon - Howard Ziehm & Michael Benveniste - 1974
- Un Justicier Dans La Ville - Michael Winner - 1974
- Le Parfum De La Dame En Noir - Francesco Barilli - 1974
- Les Petites Saintes Y Touchent - Michel Lemoine - 1974
- Plaisir À Trois - Jess Franco - 1974
- Seizure ! - Oliver Stone - 1974
- Apocalypse 2024 - L.Q. Jones - 1975
- La Comtesse Perverse - Jess Franco - 1975
- Le Jeu Avec Le Feu - Alain Robbe-Grillet - 1975
- La Traque - Serge Leroy - 1975
- Les Loulous - Patrick Cabouat - 1976
- Maîtresse - Barbet Schroeder - 1976
- Les Révoltés De L'An 2000 - Narciso Ibañez Serrador - 1976
- Diabolo Menthe - Diane Kurys - 1977
- Il Gatto Dagli Occhi Di Giada - Antonio Bido - 1977
- Orca - Michael Anderson - 1977
- Avoir Vingt Ans - Fernando Di Leo - 1978
- Mort Sur Le Nil - John Guillermin - 1978
- Tire Pas Sur Mon Collant - Michel Lemoine - 1978
- Buffet Froid - Bertrand Blier - 1979

Top 10 découvertes naphtas 2021

01 - Les Raisins De La Colère - John Ford - 1940
02 - L'Île Du Dr. Moreau - Erle C. Kenton - 1932
03 - Furie - Fritz Lang - 1936
04 - Les Révoltés De L'An 2000 - Narciso Ibañez Serrador - 1976
05 - Buffet Froid - Bertrand Blier - 1979
06 - Milan Calibre 9 - Fernando Di Leo - 1972
07 - Diabolo Menthe - Diane Kurys - 1977
08 - Les Poupées Du Diable - Tod Browning - 1936
09 - Quasimodo - William Dieterle - 1939
10 - Apocalypse 2024 - L.Q. Jones - 1975
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par cinéfile »

#1 : Daguerréotypes (Varda, 1975)

Puis par ordre chronologique de découverte,

Groupe de tête :
Los Olvidados (Buñuel, 1950)
Terre sans pain (Buñuel, 1933)
Darling (1965, Schlesinger)
Meurtre à l’italienne (Germi, 1959)
Scum (Clarke, 1979)
Le Chant du styrène (Resnais, 1958) - CM
Mi Querida Señorita (De Armiñan, 1972)
La Pince à Ongles (Carrière, 1969) - CM
Un Homme de Trop (Gavras, 1967)
La Cabina (Mercero, 1972) - CM
Les Amours d’une blonde (Forman, 1965)
Soigne ton gauche (Clément, 1936) - CM
Dégustation maison (Tatischeff, 1978) - CM
Le Dossier 51 (Deville, 1978)
Thérèse Desqueyroux (Franju, 1962)

Poursuivants :
La Fille à la valise (Zurlini, 1961)
Mémoires du sous-développement (Gutiérrez Alea, 1968)
Network (Lumet, 1976)
Kanal (1957, Wajda)
Antoine et Antoinette (Becker, 1947)
Simon du Désert (Buñuel, 1965)
Drôle de drame (Carné, 1937)
Bilbao (Bigas Lunas, 1978)
Le Lien (Bergman, 1971)
Walkabout (Roeg, 1971)
La Diosa Arrodillada (Gavaldón, 1947)
La Otra (Gavaldón, 1946)
La Madrastra (Gavaldón, 1974)
Jenny (Carné, 1936)
Gens de Dublin (Huston, 1987)
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Miss Nobody »

Beule a écrit : 16 déc. 21, 17:05
Supfiction a écrit : 15 déc. 21, 21:16 Rita Hayworth prouvait effectivement avec Cette nuit et toujours qu’elle était une grande actrice et danseuse de comédie musicale, sans avoir besoin d’Astaire ou Kelly. Les numéros musicaux sont souvent plein d’inventions et de grâce. C’est dans les scènes de comédies en revanche que manque la fantaisie d’Astaire.
Peu convaincu par la scénographie étriquée des chorégraphies. Elle est certes en partie justifiée par la dimension scénique du show. Mais lorsque enfin la mise en scène cherche à faire voler en éclat la contingence de l'espace de représentation par l'effacement de ses frontières physiques, le tourbillon de la danse ne m'emporte pas comme dans les meilleurs représentants du genre. Par la faute d'un découpage assez basique, par trop prosaïque, qui se contente de capter avec application le mouvement chorégraphique, mais qui jamais ne m'a paru lui offrir l'écrin de transcendance espérée ; par la faute aussi d'associations chromatiques que j'ai pour ma part parfois trouvées assez malheureuses. Et surtout, contrairement à beaucoup, le charme et la séduction de Rita Hayworth n'ont pas de prise sur moi, et c'est particulièrement remarquable quand elle se met à danser. Je ne sais si oui ou non elle est une bonne danseuse. Je n'ai assurément pas le bagage pour en juger. Mais sauf à prendre la pose aguichante (et encore) je la trouve dépourvue de grâce et plutôt empruntée. Aussi quand au cours du numéro samba, elle cligne vers son lieutenant et lâche son "Am I exciting you ?", au plan de coupe sur Lee Bowman ma réponse fuse intérieurement: Non! :oops: (Et, mine de rien, ça en dit long sur mon ressenti face à la séquence). Dans l'ensemble, je regrette d'ailleurs que Mark Platt, que je ne connaissais pas, ne soit pas plus au centre du dispositif chorégraphique. Lui m'est apparu excellent.

A contrario, je trouve la prestation "dramatique" d'Hayworth ici convaincante. Les auteurs lui ont d'ailleurs réservé quelques répliques pleines d'esprit dont elle s'acquitte avec insolence. Et c'est l'évocation chaleureuse de ce petit monde du spectacle dans le blitz, préfigurant de quelques décennies le Mrs. Henderson presents de Stephen Frears, qui retient davantage mon attention. Pas d'Astaire ici, mais la fantaisie est bien véhiculée par des seconds rôles savoureux qui, sans tirer la couverture à eux, apportent ce brin d'excentricité bienvenu. Leurs commentaires irrévérencieux ont régulièrement fait naître une esquisse de sourire aux coins de mes lèvres (mentions spéciales à la toujours grande Florence Bates et à Billy Bevan en impayable chauffeur de taxi).
Je me suis laissée tentée aussi et je partage les réserves de Beule sur les numéros et chorégraphies qui prennent rarement leur envol, sur les danses de Rita Hayworth qui manquent un peu de charme ici (alors qu'au contraire de lui, je trouve l'actrice extrêmement séduisante, mais beaucoup plus dans les numéros de Gilda ou Affair in Trinidad par exemple, où il y a une sorte de lâcher-prise hyper sexy dans sa gestuelle).
C'est souvent le cas dans les dispositifs qui cantonnent les numéros musicaux sur la scène du théâtre, il y a aussi un effet d'accumulation (un trop-plein de numéros divers mais inégaux) et une déconnexion du récit (à quelques exceptions près) qui font qu'on finit par s'ennuyer. Comme par ailleurs, les enjeux dramatiques sont très faibles, même s'il y a de jolis spectacles, de jolies couleurs, de jolies filles, de belles étoffes qui volent... l'aspect Revue de Music Hall finit par ennuyer un peu.
Mais je partage aussi les appréciations positives, sur le piquant de certaines répliques et de certaines situations (la scène dans la taxi est savoureuse en effet).
Cela reste une comédie musicale sympathique pour qui prend plaisir devant l'étalage de glamour en technicolor... mais ce ne sera pas une révélation naphtalinée de 2021 pour moi.
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par nobody smith »

Comme je l'ai dit côté contemporain, ce fut une année limitée en grandes découvertes naphtas malgré quelques enchantants rattrapages :

Les Choses De La Vie – Claude Sautet (1970)
La Nuit De L’Iguane – John Huston (1964)
Quand La Ville Dort – John Huston (1950)
Chut… Chut… Chère Charlotte – Robert Aldrich (1964)
Les Yeux Sans Visage – Georges Franju (1960)
Reflets Dans Un Œil D’Or – John Huston (1967)
La Vie Privée D’Elisabeth D’Angleterre – Michael Curtiz (1939)
Le Prisonnier D’Alcatraz – John Frankenheimer (1962)
Dragon Inn – King Hu (1967)
Raining In The Mountain – King Hu (1979)
Le Silencieux – Claude Pinoteau (1973)
Monsieur Verdoux – Charles Chaplin (1947)
Blue Collar – Paul Schrader (1978)
Le Monde Perdu – Harry O. Hoyt (1925)
Grand Prix – John Frankenheimer (1966)
Une Femme Mariée – Jean-Luc Godard (1964)
Géant – George Stevens (1956)
Les Feux De La Rampe – Charlie Chaplin (1952)
Cinq Pièces Faciles – Bob Rafelson (1970)
La Nuit Des Généraux – Anatole Litvak (1967)
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Boubakar »

un ajout, le très beau premier film de Melvin Van Peebles, La permission :
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Geoffrey Firmin »

En vrac :?
Ce que j'ai découvert et qui m'a plu:

Le mandat de Ousmane Sembene
Le malin de John Huston
The criminal code de Howard Hawks
Le procès de Julie Richards de Larry Peerce
La maison de la mort de James Whale
La traque de Serge Leroy
La condition de l'homme de Masaki Kobayashi
Drive a crooked road de Richard Quine
The lineup de Don Siegel
Claudine de John Berry
La grande pagaille de Luigi Comencini
La carrière d'une femme de chambre de Dino Risi
Le sexe fou de Dino Risi
Porte des lilas de René Clair
Soy Cuba de Mikhail Kalatozov
L'étrange Mr Victor de Jean Grémillon
I walk the line de John Frankenheimer
Cecile est morte de Maurice Tourneur
La chambre verte de François Truffaut
La roue d'Abel Gance
Silver bears de Ivan Passer
Fumo di Londra de Alberto Sordi
The undercover man de Joseph H Lewis
Les mutinés du téméraire de Lewis Gilbert
Mon dieu comment suis je tombé si bas ? de Luigi Comencini
Sweet bird of youth de Richard Brooks
La ferme des sept pêchés de Jean Devaivre
La dame d'onze heures de Jean Devaivre
Rachel and the stranger de Norman Foster
Dodsworth de William Wyler
Guendalina de Alberto Lattuada
Les adolescentes de Alberto Lattuada
The L Shapped room de Bryan Forbes
L'enfant et la licorne de Carol Reed
Merrily we go to hell de Dorothy Arzner
Honor among lovers de Dorothy Arzner
La route de Salina de George Lautner
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manuma
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par manuma »

Geoffrey Firmin a écrit : 1 janv. 22, 12:14 Fumo di Londra de Alberto Sordi
Très envie de le voir, celui-là (comme toute les réalisations de Sordi, d'ailleurs)
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Profondo Rosso
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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Message par Profondo Rosso »

Coup de coeur de l'année

Cléo de 5 à 7 de Agnès Varda
Macao, l'enfer du jeu de Jean Delannoy
Shampoo de Hal Hashby
John McCabe de Robert Altman
Les Vitelloni de Federico Fellini
De sang froid de Richard Brooks
Play de Yasuzo Masumura
Une aussi longue absence de Henri Colpi
Le Ciel est à vous de Jean Grémillon

Grandes découvertes

La vallée de la peur de Raoul Walsh
Le Roi des imposteurs de Robert Mulligan
The Entertainer de Tony Richardson
La Chatte japonaise de Yasuzo Masurmura
Thirst for Love de Koreyoshi Kurahara
Doc Holiday de Frank Perry
Black Jack de Ken Loach
Train de luxe de Howard Hawks
Les Nuits de Cabiria de Federico Fellini
Playboy Party de Dino Risi
Le Convoi sauvage de Richard Sarafian
Le Bonheur de Agnès Varda
La Dame et le toréador de Bud Boetticher
Confession d'une épouse de Yasuzo Masumura

Belles découvertes

Midi, gare centrale de Rudolph Maté
Le destin est au tournant de Richard Quine
Brubaker de Stuart Rosenberg
Black Journal de Mauro Bolognini
Jeu de main de Mitchell Leisen
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