Les Ensorcelés (Vincente Minnelli - 1952)

Sergius Karamzin · Message par **Sergius Karamzin** » 3 oct. 03, 14:05

Vu il y a deux jours, enfin !

J'ai rpis du plaisir à voir ce film, tant louangé, et auquel je ne connaissais rien. Je ne savais même pas qu'il se déroulait dans le milieu du cinéma, c'est dire mon ignorance.

Rapidement, si j'ai trouvé la structure du film sans aucun intérêt (les 3 coups de fils raccrochés, puis chacun son flash-back, et fin), le film a beaucoup de charme.

Douglas est vraiment épatant, et pour les cinéphiles c'est un bonheur.
La séquence où le tandem Shields/Amiel nous refait Val Lewton/Jacques Tourneur et "La féline" est excellent. Puis Shields devient un autre producteur Howard Hughes débarquant Hawks sur le tournage du "Banni" par exemple. Le Von Ellstein est très proche de Von Stroheim (même physiquement). Bref c'est assez jouissif à regarder. Lana Turner est à se damner.

Mais j'avoue être resté un peu sur ma fin, car si le jeu est superbe et certaines scènes jouissives, je ne suis pas conquis par le film dans son ensemble, et surtout par sa fin. C'est "grandeur et décadence à Hollywood", un monde impitoyable (voir la fin).

7/10

Message par **Jeremy Fox** » 3 oct. 03, 14:08

Tu n'y a pas trouvé un lyrisme fou et rare dans la mise en scène et la musique ?

Message par **Roy Neary** » 3 oct. 03, 14:08

7/10 c'est bien maigre pour un tel chef-d'oeuvre !

Sergius Karamzin · Message par **Sergius Karamzin** » 3 oct. 03, 14:10

Comparativement à 3/10 pour "le dîner de cons" c'est énorme !

Message par **Roy Neary** » 3 oct. 03, 14:13

Sergius Karamzin a écrit :Comparativement à 3/10 pour "le dîner de cons" c'est énorme !

Ca me fait penser qu'il faut que je t'invite à un dîner cinéphilique où on causera Minnelli et Septième Art.

Beule · Message par **Beule** » 3 oct. 03, 14:14

Je ne suis pas sur de saisir à quoi tu fais allusion, Sergius, mais cette image finale réunissant au téléphoneTurner, Powell et Sullivan, incapables de résister à la découverte de la nouvelle vision cinématographique de leur ancien mentor , me paraît très éloignée de cette sentance lapidaire: Grandeur et décadence.

J'y vois au contraire les prémices de la réunion de tous les talents créatifs, faisant table rase de leurs griefs personnels pour assouvir leur volonté d'expression artistique, que seul Shields est capable de sublimer dans une nouvelle célébration du cinéma. Décadence?

Sergius Karamzin · Message par **Sergius Karamzin** » 3 oct. 03, 14:16

Je n'ose dire quelle est ma séquence préférée du film...

Allez...

C'est celle où Lana Turner repart de chez Douglas la nuit, et roule en pleurant. Séquence géniale, les jeux de lumière des voitures qui la croisent, et le mouvement de la caméra dans l'habitacle m'ont scotché.

Sinon j'aime bien (spoiler) l'accident de la femme de l'écrivain, dont on peut apprendre la mort dans les journaux et ensuite filer sur les lieux du crash

Message par **Jeremy Fox** » 3 oct. 03, 14:21

Sergius Karamzin a écrit :
C'est celle où Lana Turner repart de chez Douglas la nuit, et roule en pleurant. Séquence géniale, les jeux de lumière des voitures qui la croisent, et le mouvement de la caméra dans l'habitacle m'ont scotché.

:

Pour ça, tu es pardonné : une séquence purement sublime, anthologique, géniale, somptueuse........

Sergius Karamzin · Message par **Sergius Karamzin** » 3 oct. 03, 14:23

Rien que pour cette séquence (et parce que j'ai déjà mis 7.5/10 a des comédies assez limite...), je remonte ma note à 8/10.

Message par **Roy Neary** » 3 oct. 03, 14:25

Sergius Karamzin a écrit :Rien que pour cette séquence (et parce que j'ai déjà mis 7.5/10 a des comédies assez limite...), je remonte ma note à 8/10.

C'est bon, j'arrête la procédure de bannissement.

Beule · Message par **Beule** » 3 oct. 03, 14:26

Sergius Karamzin a écrit :Rien que pour cette séquence (et parce que j'ai déjà mis 7.5/10 a des comédies assez limite...), je remonte ma note à 8/10.

Alors dans le plus bancal Quinze jours ailleurs, il y a une autre séquence de fuite éperdue, cousine bien que plus paroxystique et même cathartique, qui devrait te laisser sur le cul aussi je pense

. Non?

Message par **Roy Neary** » 3 oct. 03, 14:29

Beule a écrit :Alors dans le plus bancal Quinze jours ailleurs, il y a une autre séquence de fuite éperdue, cousine bien que plus paroxystique et même cathartique, qui devrait te laisser sur le cul aussi je pense . Non?

Je ne pense pas. Je la trouve bien moins réussie cell-là. Et puis les couleurs font jaillir la transparence à un tel point que c'en est trop pénible.

Sergius Karamzin · Message par **Sergius Karamzin** » 3 oct. 03, 14:30

Je n'ai jamais vu 15 jours ailleurs. Mais je prépare mon cul.

Message par **Jeremy Fox** » 3 oct. 03, 14:34

Roy Neary a écrit :
Beule a écrit :Alors dans le plus bancal Quinze jours ailleurs, il y a une autre séquence de fuite éperdue, cousine bien que plus paroxystique et même cathartique, qui devrait te laisser sur le cul aussi je pense . Non?
Je ne pense pas. Je la trouve bien moins réussie cell-là. Et puis les couleurs font jaillir la transparence à un tel point que c'en est trop pénible.

Pareil et en plus ce Minnelli ne m'a jamais entièrement convaincu

Beule · Message par **Beule** » 3 oct. 03, 14:55

Itou mais dans presque tous les Minneli, même ceux qui ne savent pas me convaincre, il y a toujours une séquence ou deux qui témoignent d'un génie plastique, fusionnel qui me laisse en extase. Cette fuite dans Two weeks in another town (totalement occulté les transparences moi

), la party de Bells are ringing, le plan séquence de la poursuite éperdue de Some came running...
Sauf dans Undercurrent. Là c'est le néant.

Les Ensorcelés (Vincente Minnelli - 1952)

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