Aventi loue le MinnelliPhilip Marlowe a écrit :J'ai loué le dvd aventi...et si l'image avait l'air potable, yavait que la vf
Les Ensorcelés (Vincente Minnelli - 1952)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99626
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
-
- Mogul
- Messages : 10614
- Inscription : 13 avr. 03, 08:14
Enfin vu...et je suis légèrement déçu car le film m'a paru trop mécanique dans sa structure, manqué d'émotion en partie à cause de la galerie de personnages auxquels je n'ai jamais éprouvé le moindre attachement.
Le noir et blanc est splendide mais la mise en scène, toujours très bonne, est loin de toucher au sublime ou de surprendre (à part le dérapage de Turner). J'ai l'air de ne faire que des reproches mais je reconnais volontiers que le film est de haute tenue; seulement il ne m'a pas plus touché que cela.
J'y reviendrai...
Le noir et blanc est splendide mais la mise en scène, toujours très bonne, est loin de toucher au sublime ou de surprendre (à part le dérapage de Turner). J'ai l'air de ne faire que des reproches mais je reconnais volontiers que le film est de haute tenue; seulement il ne m'a pas plus touché que cela.
J'y reviendrai...
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
Idem.Tuck pendleton a écrit :Enfin vu...et je suis légèrement déçu car le film m'a paru trop mécanique dans sa structure, manqué d'émotion en partie à cause de la galerie de personnages auxquels je n'ai jamais éprouvé le moindre attachement.
Le noir et blanc est splendide mais la mise en scène, toujours très bonne, est loin de toucher au sublime ou de surprendre (à part le dérapage de Turner). J'ai l'air de ne faire que des reproches mais je reconnais volontiers que le film est de haute tenue; seulement il ne m'a pas plus touché que cela.
J'y reviendrai...
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25914
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Vu aujourd'hui.
Jusqu'à présent, je n'avais pas été terrassé par les films sur le milieu du cinéma (Sunset Boulevard, All about Eve), bien que leur attribue d'immenses qualités. L'un me paraissait trop théâtral, poseur et cynique, mais avec des dialogues lumineux (Eve); l'autre prenait encore plus de distence cynique sur la douleur des personnages et tenait à montrer le côté junglesque hollywoodien.
Voilà pourquoi je place The Bad & the Beautiful devant ces deux films: on y traite certes la cruauté volontaire ou non, les rouages machiavéliques du milieu hollywoodien, mais on y développe également le sentiment, l'addiction, la passion du producteur pour le langage cinématographique. Alors que "Eve" et "Sunset..." on voit surtout les effets de ce milieu, "the Bad & the Beautiful" traite de l'origine de ces effets: on fait mal, mais pour le bien du Cinéma, quitte à détruire les gens. Kirk Douglas dans ce rôle en est la parfaite métaphore.
Ce film parle de passion (le sens étymologique du mot est ici à prendre dans son origine latine: la souffrance) du Cinéma et de l'effet addictif qu'elle produit. Le meilleur du genre.
Jusqu'à présent, je n'avais pas été terrassé par les films sur le milieu du cinéma (Sunset Boulevard, All about Eve), bien que leur attribue d'immenses qualités. L'un me paraissait trop théâtral, poseur et cynique, mais avec des dialogues lumineux (Eve); l'autre prenait encore plus de distence cynique sur la douleur des personnages et tenait à montrer le côté junglesque hollywoodien.
Voilà pourquoi je place The Bad & the Beautiful devant ces deux films: on y traite certes la cruauté volontaire ou non, les rouages machiavéliques du milieu hollywoodien, mais on y développe également le sentiment, l'addiction, la passion du producteur pour le langage cinématographique. Alors que "Eve" et "Sunset..." on voit surtout les effets de ce milieu, "the Bad & the Beautiful" traite de l'origine de ces effets: on fait mal, mais pour le bien du Cinéma, quitte à détruire les gens. Kirk Douglas dans ce rôle en est la parfaite métaphore.
Ce film parle de passion (le sens étymologique du mot est ici à prendre dans son origine latine: la souffrance) du Cinéma et de l'effet addictif qu'elle produit. Le meilleur du genre.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18368
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
C'est surtout paseque Minnelli à toujours été un cinéaste des sentiments.Ouf je ne manque pas d'R a écrit :Voilà pourquoi je place The Bad & the Beautiful devant ces deux films: on y traite certes la cruauté volontaire ou non, les rouages machiavéliques du milieu hollywoodien, mais on y développe également le sentiment, .
Quite à moderé sa satire du milieu hollywoodien, Minnelli préfère ajouter à son film des sentiments et des personnages qui les espriment (meme le personnage de Kirk Douglas ! ).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25418
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Les ensocelés - Vincente Minnelli
Même si je l'avais déjà vu lors de son récent passage au Cinéma de Minuit (on peut d'ailleurs regretter de voir 2 fois en si peu de temps le même film naphta quand on sait tous les chef d'oeuvres qui ne passent jamais... mais bon, passons), c'est toujours un plaisir de revoir ce film, mon préféré de Minnelli (qui est loin d'être mon cinéaste préféré). Un chef d'oeuvre avec un Kirk Douglas impérial (peut-être son plus beau rôle) et même si j'ai toujours un peu de mal avec Lana Turner, il faut avouer qu'elle s'en sort pas mal.
En plus, il y a la formidable (et trop peu connue finalement du grand public) Gloria Grahame. Cette fille était d'une audace étonnante pour son époque. Il y a quelque chose d'assez unique dans ses scènes de séduction avec son mari joué par Dick Powell.
Sinon, je n'avais jamais tiqué sur le fait que l'histoire des "hommes-chats" étaient sans aucun doute une référence à Jacques Tourneur.
Même si je l'avais déjà vu lors de son récent passage au Cinéma de Minuit (on peut d'ailleurs regretter de voir 2 fois en si peu de temps le même film naphta quand on sait tous les chef d'oeuvres qui ne passent jamais... mais bon, passons), c'est toujours un plaisir de revoir ce film, mon préféré de Minnelli (qui est loin d'être mon cinéaste préféré). Un chef d'oeuvre avec un Kirk Douglas impérial (peut-être son plus beau rôle) et même si j'ai toujours un peu de mal avec Lana Turner, il faut avouer qu'elle s'en sort pas mal.
En plus, il y a la formidable (et trop peu connue finalement du grand public) Gloria Grahame. Cette fille était d'une audace étonnante pour son époque. Il y a quelque chose d'assez unique dans ses scènes de séduction avec son mari joué par Dick Powell.
Sinon, je n'avais jamais tiqué sur le fait que l'histoire des "hommes-chats" étaient sans aucun doute une référence à Jacques Tourneur.
- Miss Nobody
- heureuse d'être contente
- Messages : 9561
- Inscription : 23 oct. 05, 16:37
- Localisation : Quelque part ailleurs
Les ensorcelés
Minnelli est décidemment un génie, et ce, pas seulement dans l’univers des comédies musicales : il signe ici une peinture magnifique du petit monde cruel d’Hollywood pendant son âge d’or, de la star adulée à la petite figurante qui tente désespérément de percer, en passant par le réalisateur, le scénariste, le metteur en scène, et bien sûr, le producteur (magistralement campé par Kirk Douglas, qui aurait mérité son oscar). On a beau dire que Lana Turner est une mauvaise actrice, des trois flashbacks, c’est le sien qui marque le plus, et sa scène d’hystérie dans la voiture est vraiment remarquable. Derrière les paillettes et le glamour, admirez l’envers du décor : « the bad and the beautiful » (un titre qui convient aussi bien au film que sa traduction). Par cet homme talentueux capable du bien comme du mal, le spectateur comme les personnages, sont définitivement ensorcelés. Un chef d’œuvre.
9/10
Minnelli est décidemment un génie, et ce, pas seulement dans l’univers des comédies musicales : il signe ici une peinture magnifique du petit monde cruel d’Hollywood pendant son âge d’or, de la star adulée à la petite figurante qui tente désespérément de percer, en passant par le réalisateur, le scénariste, le metteur en scène, et bien sûr, le producteur (magistralement campé par Kirk Douglas, qui aurait mérité son oscar). On a beau dire que Lana Turner est une mauvaise actrice, des trois flashbacks, c’est le sien qui marque le plus, et sa scène d’hystérie dans la voiture est vraiment remarquable. Derrière les paillettes et le glamour, admirez l’envers du décor : « the bad and the beautiful » (un titre qui convient aussi bien au film que sa traduction). Par cet homme talentueux capable du bien comme du mal, le spectateur comme les personnages, sont définitivement ensorcelés. Un chef d’œuvre.
9/10
- Marcus
- Jamais trop Tarr
- Messages : 5185
- Inscription : 5 févr. 04, 16:05
- Localisation : En train de prendre le thé avec Bela Tarr
Euh... sauf erreur de ma part, Kirk Douglas n'a pas reçu l'oscar pour ce film (il n'a d'ailleurs jamais gagné).Miss Nobody a écrit :Les ensorcelés
le producteur (magistralement campé par Kirk Douglas, qui n’a décidemment pas volé son oscar).
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
Jean Eustache, La Maman et la Putain
Jean Eustache, La Maman et la Putain
- Miss Nobody
- heureuse d'être contente
- Messages : 9561
- Inscription : 23 oct. 05, 16:37
- Localisation : Quelque part ailleurs
Tu as raison... c'est d'ailleurs le seul nominé qui n'a pas été récompensé... j'édite doncmarcusbabel a écrit :Euh... sauf erreur de ma part, Kirk Douglas n'a pas reçu l'oscar pour ce film (il n'a d'ailleurs jamais gagné).Miss Nobody a écrit :Les ensorcelés
le producteur (magistralement campé par Kirk Douglas, qui décidemment aurait mérité son oscar).
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
-
- au poil !
- Messages : 9768
- Inscription : 20 juil. 05, 17:34
- Localisation : Lynchland
The Bad and the Beautiful (Les Ensorcelés) - Vincente Minelli (1952)
Enfin vu, et c'est réellement magnifique! Minnelli n'a pas son pareil pour filmer le monde du spectacle, que ce soit la scène (The Band Wagon) ou ici le Cinéma et l'envers du décors. Il insufle à son histoire une énergie de tous les instants en maniant brillament l'ellipse, faisant de ces quelques 110 minutes un portrait d'hommes et de femmes ample et touchant. Kirk Douglas est génial dans son rôle de producteur passionné et manipulateur. Les seconds rôles sont uniformément excellents, la mise en scène classieuse et sophistiquée comme à son habitude, la musique superbe de lyrisme.
J'adore.
8,5/10
Enfin vu, et c'est réellement magnifique! Minnelli n'a pas son pareil pour filmer le monde du spectacle, que ce soit la scène (The Band Wagon) ou ici le Cinéma et l'envers du décors. Il insufle à son histoire une énergie de tous les instants en maniant brillament l'ellipse, faisant de ces quelques 110 minutes un portrait d'hommes et de femmes ample et touchant. Kirk Douglas est génial dans son rôle de producteur passionné et manipulateur. Les seconds rôles sont uniformément excellents, la mise en scène classieuse et sophistiquée comme à son habitude, la musique superbe de lyrisme.
J'adore.
8,5/10