Nestor Almendros a écrit :I VITELLONI de Federico Fellini
N'étant pas fan du monsieur, je me suis quand même essayé à son 1er film perso. Comme le critique le précise dans les bonus, il n'y a pas vraiment d'intrigue. Or c'est ce qui a un peu créé mon ennui.
Houlala, si tu viens chez Tonton Federico pour avoir de l'intrigue structurée, tu ne sonnes pas vraiment à la bonne porte! J'adore I Vitelloni pour ma part (oui forcément hein, je l'ai mis dans le jeu frcd: http://22vlalesmonstres.game-host.org/i ... entaire=29), ces grands jeunes hommes irresponsable coincés dans une petite ville de province, la flemme de commencer sa vie, la peur de passer à côté....
Juliette des Esprits (Federico Fellini, 1965). Pour mon premier Fellini, c'est une sacré expérience . Le premier qualificatif qui me vient à l'esprit est "somptueux". Un chef d'oeuvre visuel. C'est d'ailleurs cette magnificence du cadre et des couleurs qui compose le matériau de ce délire onirique. La construction tout en anacoluthe rend la narration instable mais parfaitement fluide : on est tout entier aspiré dans les rêveries de la fantasque Juliette. Pour une fois, la post-synchronisation "à l'italienne" ne m'a pas dérangé dans la mesure où elle participe à cet effet de décalage constant entre les registres "réel" et fantasmé. Le symbolisme est sûrement fourni mais je n'ai pas vraiment ressenti le besoin de le décortiquer tant le plaisir est immédiat ; c'est un film qui se savoure tout simplement.
Excellent
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)
AlexRow a écrit :Juliette des Esprits (Federico Fellini, 1965). Pour mon premier Fellini, c'est une sacré expérience .
Heyyyy, quel baptême! (j'ai le DVD du "Monde" mais je l'ai pas encore regardé, par contre)
Vivement que tu nous dises ce que tu penses de La dolce vita, I Vitelloni, Amarcord et (mon favori) Otto e mezzo! Il ne faut pas être un obsédé de la linéarité du récit pour y entrer, mais si tu es réceptif à sa folie, à son sens de la démesure, tu es bien parti.
AlexRow a écrit :Juliette des Esprits (Federico Fellini, 1965). Pour mon premier Fellini, c'est une sacré expérience .
Heyyyy, quel baptême! (j'ai le DVD du "Monde" mais je l'ai pas encore regardé, par contre)
Vivement que tu nous dises ce que tu penses de La dolce vita, I Vitelloni, Amarcord et (mon favori) Otto e mezzo! Il ne faut pas être un obsédé de la linéarité du récit pour y entrer, mais si tu es réceptif à sa folie, à son sens de la démesure, tu es bien parti.
Et si tu as été sensible au charme de Giulietta, je te conseille mon Fellini préféré, Les Nuits de Cabiria. Elle s'y promène avec son irrésistible sourire en coin.
Max Schreck a écrit :Et si tu as été sensible au charme de Giulietta, je te conseille mon Fellini préféré, Les Nuits de Cabiria. Elle s'y promène avec son irrésistible sourire en coin.
Merci .
Dites, après avoir vu Juliette des Esprits, vous ne trouvez pas qu'Ally McBeal fait très petite joueuse avec ses visions
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)
Jack Sullivan a écrit :
Heyyyy, quel baptême! (j'ai le DVD du "Monde" mais je l'ai pas encore regardé, par contre)
Vivement que tu nous dises ce que tu penses de La dolce vita, I Vitelloni, Amarcord et (mon favori) Otto e mezzo! Il ne faut pas être un obsédé de la linéarité du récit pour y entrer, mais si tu es réceptif à sa folie, à son sens de la démesure, tu es bien parti.
Et si tu as été sensible au charme de Giulietta, je te conseille mon Fellini préféré, Les Nuits de Cabiria. Elle s'y promène avec son irrésistible sourire en coin.
Max Schreck a écrit :
Et si tu as été sensible au charme de Giulietta, je te conseille mon Fellini préféré, Les Nuits de Cabiria. Elle s'y promène avec son irrésistible sourire en coin.
Et La strada, Maxou ?
Messieurs, messieurs ! tout le monde sait, que si Alex doit voir 1 Fellini, c'est 8 1/2 !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Etrange... ce film contient à peu près tous les défauts des Fellini post 8 1/2 que je ne supporte pas dans Et vogue le navire et pourtant je n'arrive pas à détester Juliette des Esprits. Alors oui, j'ai senti le temps passer, oui ses visions sont par moment, à mon sens, à la limite du ridicule et plutôt vaines. Mais la grâce particulière de Giuliette Massina, sa tristesse, et certaines scènes touchantes (comme la représentation des bonnes soeurs ou la résolution de son complexe, le poème final à sa femme) rendent ce film aimable.
Je trouve quand même dommage que Fellini n'ait pas un peu plus varié, n'ait pas utilisé son génie à autre chose qu'à l'exhibition de ses fantasmes.
Sergius Karamzin a écrit :Roma, c'est bien plus que l'exhibition de ses fantasmes, non ?
Oui et de toute façon la meilleure chose qu'un artiste puisse (m')offrir est d'exposer ses fantasmes, ses rêves...(oh que c'est pompeux mais bon c'était pour être clair )
Roma est un petit bijou tout simplement, je ne me suis jamais remis de la scène magique de la découverte archéologique dans le métro et du désopilant défilé de mode des évêques et des cardinaux accompagné par la sublime musique de Nino Rota en arrière fond !! un MUST !
J'adore I Vitelloni pour ma part (oui forcément hein, je l'ai mis dans le jeu frcd: http://22vlalesmonstres.game-host.org/i ... entaire=29), ces grands jeunes hommes irresponsable coincés dans une petite ville de province, la flemme de commencer sa vie, la peur de passer à côté....
. Le premier qualificatif qui me vient à l'esprit est "somptueux". Un chef d'oeuvre visuel. C'est d'ailleurs cette magnificence du cadre et des couleurs qui compose le matériau de ce délire onirique. La construction tout en anacoluthe rend la narration instable mais parfaitement fluide : on est tout entier aspiré dans les rêveries de la fantasque Juliette. Pour une fois, la post-synchronisation "à l'italienne" ne m'a pas dérangé dans la mesure où elle participe à cet effet de décalage constant entre les registres "réel" et fantasmé. Le symbolisme est sûrement fourni mais je n'ai pas vraiment ressenti le besoin de le décortiquer tant le plaisir est immédiat ; c'est un film qui se savoure tout simplement. 
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