George Sidney (1916-2002)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit : 10 oct. 20, 12:09 Sur ce, je file donner une seconde chance à The King and I.
Allez, je parie sur une petite réévaluation à la hausse.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jullien Robert
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Jullien Robert »

Pour repondre à Cathy, j'ai sous-titré call-me madam ! Amitiés Robert.
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Barry Egan
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Barry Egan »

Escale à Hollywood

2h20 qui passent formidablement dans un esprit que je n'ai pas trouvé si lointain du film de Sidney avec Elvis, "Viva Las Vegas", dans le sens où Sinatra tient un peu le même rôle de la star pop qu'on affadit un peu au milieu des bouteille de coca-cola et des grands artistes qu'on prend pour des accordeurs de pianos. Son duo avec Gene Kelly fait du film une sorte de préquelle d'"Un jour à New York", avec plus de fraîcheur, autant d'efficacité et un peu moins de vivacité, dans le sens où il manque le caractère ouvert, le tournage en extérieur du film de Donen. Et puis Kathryn Grayson n'est pas Ann Miller ( + son chant soprano classique est dur à l'oreille...). L'intrigue est cependant un peu plus à suspense, dans le sens où je me suis demandé qui allait finir avec Tante Susie (et la résolution est sympathique). Encore une fois, la toute-fin est super touchante et le happy end bien mérité. Merci de m'avoir incité à me plonger dans le musical.
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Alexandre Angel
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Alexandre Angel »

Dirk Diggler a écrit : 11 oct. 20, 17:26 Escale à Hollywood

2h20 qui passent formidablement dans un esprit que je n'ai pas trouvé si lointain du film de Sidney avec Elvis, "Viva Las Vegas", dans le sens où Sinatra tient un peu le même rôle de la star pop qu'on affadit un peu au milieu des bouteille de coca-cola et des grands artistes qu'on prend pour des accordeurs de pianos. Son duo avec Gene Kelly fait du film une sorte de préquelle d'"Un jour à New York", avec plus de fraîcheur, autant d'efficacité et un peu moins de vivacité, dans le sens où il manque le caractère ouvert, le tournage en extérieur du film de Donen. Et puis Kathryn Grayson n'est pas Ann Miller ( + son chant soprano classique est dur à l'oreille...). L'intrigue est cependant un peu plus à suspense, dans le sens où je me suis demandé qui allait finir avec Tante Susie (et la résolution est sympathique). Encore une fois, la toute-fin est super touchante et le happy end bien mérité. Merci de m'avoir incité à me plonger dans le musical.
Je l'ai trouvé un peu longuet quand même mais plaisant dans les entournures (la danse avec la petite fille).
Un peu déçu par la séquence animée mais c'est la faute aux souvenirs qui ont tendance à embellir et comme c'est LA séquence qu'on attend quand on revoit le film.
Je trouve que ce film est un faux brouillon d'Un Jour à New York, ce chef d'œuvre. Le vrai serait plutôt Match d'amour, de Busby Berkeley (Take Me Out to the Ball Game, 1949) .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Barry Egan
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Barry Egan »

Miam, encore un nom de film ! :D
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Jeremy Fox
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Jeremy Fox »

Dirk Diggler a écrit : 17 oct. 20, 19:15 Miam, encore un nom de film ! :D
Match d'amour est parfois hilarant. Mon avis
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Barry Egan
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Barry Egan »

Je n'ai jamais vu Esther Williams, ce sera l'occasion.
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Jeremy Fox
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Jeremy Fox »

Dirk Diggler a écrit : 18 oct. 20, 11:10 Je n'ai jamais vu Esther Williams, ce sera l'occasion.
On retombe sur nos pieds car son film le plus délirant est réalisé par George Sidney justement : Le Bal des sirènes. Au point de vue purement mise en scène, c'est parfois de la folie.
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Barry Egan
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Barry Egan »

Oui, j'avais consulté la page... (mais j'ai du mal à choper le film en ligne avec des sous-titres...)
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Profondo Rosso
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Profondo Rosso »

La Blonde ou la Rousse (1957)

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L'histoire d'un chanteur de night-club (Frank Sinatra) hésitant entre deux femmes. L'une est belle, jeune et plutôt sage (la blonde Kim Novak), l'autre est richissime, délurée, mais incarne la sécurité (la rousse Rita Hayworth).

La Blonde ou la Rousse est une superbe comédie musicale qui confirme l'ascension de Frank Sinatra au cinéma dans la continuité du succès de Tant qu'il y aura des hommes (1953). Le film adapte un musical de John O'Hara, Lorenz Hart et Richard Rodgers joué à Broadway en 1940 et o un jeune Gene Kelly jouait le rôle repris par un Sinatra plus mûr. Le scénario s'adapte à son interprète en jouant du côté mauvais garçon attachant et séducteur de Sinatra et ce dès la truculente scène d'ouverture où Joey Evans il est expulsé d'une ville après avoir essayé de séduire la fille mineure du maire. Cette réputation sulfureuse le précède dans sa profession de chanteur de nightclub et, échoué à San Francisco, sa gouaille lui permet d'être embauché dans un établissement miteux.

Son charisme et sa répartie vont lui permettre de se mettre toutes danseuses du club dans la poche, à l'exception de la sage Linda (Kim Novak) qui bien qu'attirée préfère garder ses distances. Tous les "trucs" habituels du coureur Joey tombent à plat face à Linda, quand ils titillent la richissime Vera (Rita Hayworth). Linda est insensible à sa part flamboyante, quand c'est ce qui séduit Vera. Joey conscient de ce qu'il est ne franchit jamais complètement le pas avec Linda dont l'innocence pourrait tirer le meilleur de lui. A l'inverse il ne ressent aucune gêne face à Vera, ancienne stripteaseuse qui s'est élevé socialement et qui est de la même trempe que lui (et conquise après qu'il lui ait entonné le fort irrespectueux "The Lady Is a Tramp"). Linda représente un saut dans l'inconnu intime, Vera un plaisant arrangement qui pourrait lui permettre d'ouvrir son propre club. George Sidney joue parfaitement de cette dualité à plusieurs niveaux. Le plus évident est bien sûr la blondeur immaculée, le teint pâle et la présence discrète de Kim Novak qui s'oppose à la rousseur tapageuse, la sophistication et l'allure assurée de Rita Hayworth. Sidney poursuit ce parallèle avec deux scènes où Joey entraîne tour à tour Linda et Vera dans des performances scéniques improvisées. Linda est gauche, guidée par Joey qu'elle ne peut s'empêcher de dévorer des yeux quand Vera a l'expérience, l'assurance et le magnétisme pour capter l'attention du public (et le numéro "Zip" constitue un savant clin d'œil à une fameuse scène de Gilda (1941)) tout en masquant savamment son attirance. Enfin les tenues vestimentaires complètent cette opposition avec les robes longues aux couleurs sobre qui épousent la silhouette élancée de Kim Novak, dont la sensualité est "forcée" par les numéros de danse ou l'ivresse alors que sa timidité naturelle la masque. Rita Hayworth choisit des couleurs plus agressives, où la garde-robe s'orne de plusieurs couches et d'oripeaux comme la fourrure, mais là dans une épate destiné à dissimuler plus consciemment ses sentiments. Frank Sinatra en voguant de l'une à l'autre est aussi, tant dans son attitude que ses tenues, le miroir de ce que lui renvoient ses deux love-interest.

C'est le troisième film de Kim Novak avec George Sidney (après Tu seras un homme, mon fils (1956) et le superbe Un seul amour (1957)) et, si de toute façon l'intrigue fait pencher le cœur du spectateur du côté de son personnage, c'est aussi à la grâce de l'inspiration et maîtrise du réalisateur pour la filmer. Les gros plans furtifs qui capturent ses regards aimants à la dérobée sont magnifiques, les attitudes vulnérables touchent même quand l'intention de la scène est comique et les numéros musicaux la magnifie tel le somptueux My Funny Valentine » - où l'illusion est parfaite, la chanteuse Trudy Stevens qui double Kim Novak reproduit parfaite son timbre, bas, grave et fort sexy. Rita Hayworth au vu de son personnage plus dans la distance et le contrôle ne provoque pas le même attachement mais est tout aussi convaincante. Les habiles changements par rapport à la version scénique plus sombre (où Joey perd les deux femmes et repart seul) tendent à en faire une très plaisante et enlevée romance, et un des grands succès de George Sidney. 5/6
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Vous prendrez bien encore un peu de Kim Novak ? :oops: ImageImageImageImageImageImage
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manuma
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par manuma »

Tom Peeping a écrit : 1 janv. 24, 11:47 Bye Bye Birdie (George Sidney, 1963) ***
En 1963, une teenager d'une ville de l'Ohio est tirée au sort pour être embrassée dans un show TV à succès par l'idole pop Conrad Birdie. Bonbon acidulé aux couleurs Haribo, une time capsule d'Americana et un joyeux Musical truffé d'inventivité visuelle et de chansons dansantes exaltées par la mise en scène dynamique de Sidney. Culture de la célébrité, rapports parents-enfants, Guerre Froide : l'époque y est inscrite, incarnée par l'irruption d'Ann-Margret, sensationnelle. BR US
Egalement mis en avant par Jack Carter récemment, celui-là commence à m'intriguer...
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Jeremy Fox
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Re: George Sidney (1916-2002)

Message par Jeremy Fox »

manuma a écrit : 2 janv. 24, 08:07
Tom Peeping a écrit : 1 janv. 24, 11:47 Bye Bye Birdie (George Sidney, 1963) ***
En 1963, une teenager d'une ville de l'Ohio est tirée au sort pour être embrassée dans un show TV à succès par l'idole pop Conrad Birdie. Bonbon acidulé aux couleurs Haribo, une time capsule d'Americana et un joyeux Musical truffé d'inventivité visuelle et de chansons dansantes exaltées par la mise en scène dynamique de Sidney. Culture de la célébrité, rapports parents-enfants, Guerre Froide : l'époque y est inscrite, incarnée par l'irruption d'Ann-Margret, sensationnelle. BR US
Egalement mis en avant par Jack Carter récemment, celui-là commence à m'intriguer...
Idem d'autant que je suis un inconditionnel du réalisateur.
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