Victor Mature (1913-1999)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Lord Henry
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Message par Lord Henry »

A ce propos, qu'est devenu Jean-Marie Sabatier dont je chéris "Les Classiques du Cinéma Fantastique", tant pour l'impertinence du ton et la lumineuse pertinence des analyses que pour la verve de sa plume?

J'ai aussi souvenance qu'il gratifiait de son esprit brillant certaines éditions de la SAISON CINEMATOGRAPHIQUE (critique exemplaire de "Charley Varrick" entre autres).
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vic
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Message par vic »

Je vous fais confiance pour le titre français de One Million BC. (Désolé pour le tutoiement sur un autre topic, l'habitude des forums) :wink:

Je suis moi-même un grand admirateur de Wilde dont je tiens La Proie Nue et Terre Brulée pour des chefs d'oeuvre.

Et quelle chance de pouvoir découvrir Them, The Big Combo ou les Vicking au collège, j'aimerais pouvoir en dire autant ... :D
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Dave Bannion
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Message par Dave Bannion »

Lord Henry a écrit :J'avais complètement oublié que ce bon Victor figurait au générique de l'excellent Violent Saturday du non moins excellent Richard Fleisher.

Pour le reste, mis à part Hathaway je ne vois pas qui a réussi à en tirer quelque chose.

Violent Saturday ; disparu de la programmation de Canal Sat de ce mois sans explication.
francis moury
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Pour Lord Henry : destin de Jean-Marie Sabatier ?

Message par francis moury »

Oui... cher admirateur de THE PICTURE OF DORIAN GRAY... en effet, il participait à la S.C. dans les années 1975-1979 et il avait écrit aussi dans dans les éditions françaises de Creepy, Eerie et Vampirella.
On perd sa trace à partir de 1980. Alain Petit, lors d'un dîner vers 1986, m'avait parlé de lui - il s'honorait de l'avoir connu, selon ses propres termes - et je crois me souvenir qu'on disait qu'il était parti vivre en Allemagne. Il y a quelques années, le bruit a couru parmi mon cercle de cinéphiles parisiens qu'il était décédé.
S'il est vivant et qu'il nous lise, qu'il n'hésite pas à nous démentir cette navrante rumeur. Dans le cas contraire, il nous reste son livre, le meilleur jamais écrit en français en matière d'histoire du cinéma, en dépit de quelques erreurs et de quelques jugements discutables qui sont peu de choses en regard du restant, admirable en tous points.
Lorsque j'étais en lettres sup, un de mes condisciples m'avait dit avec mépris : - "Le bouquin de Sabatier ? Donne-moi deux ans et j'écris le même : c'est à la porté de n'importe qui..." Je souhaite pour lui qu'il ait aussi bien rempli sa vie à l'heure actuelle que Sabatier a rempli ces supposées deux années de la sienne !
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francis moury
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Pour Vic et à nouveau Lord Henry

Message par francis moury »

Oui cher Vic, en effet, et aussi celle de voir le génial FORBIDDEN PLANET [Planète interdite] (USA 1956) de Fred Mc. Leod Wilcox - bien supérieur à 2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE en profondeur - à 8 ou 9 ans au Brady, et bien d'autres encore... mais quand je compare ma chronologie bio-cinéphilique avec celle du grand critique et écrivain Paul-Hervé Mathis, je me rends compte que j'étais arrivé 10 ans trop tard tout de même : lui a réellement connu et vécu le cinéma et les salles des années 1960.

Pour le tutoiement rassurez-vous, je vouvois sur les forums mais suis très enclin au tutoiement oral, tout comme mes chers Grecs et Romains chez qui le vouvoiement de politesse n'existait pas.

Enfin je vous félicite d'aimer les deux films de Wilde qui sont admirables en effet. J'en ai vu deux autres :
- MARACAÏBO [Tueurs de feu à Maracaïbo] (USA 1958) à la télévision un dimanche AM si mes souvenirs sont bons. Admirable aussi, supérieur au pourtant très bon film d'Andrew Mac Laglen sur le même sujet (le métier dangereux des techniciens éteignant les incendies de puits de pétrole) avec John Wayne.
- BEACH RED [Le sable était rouge] (USA 1967) qui, comme son titre l'indique, est un sanglant film de guerre assez étonnant qui, comme tous les films de guerre tournés à l'époque et quelques soient leurs lieux et époques d'action scénaristique, traduit bien sûr l'angoisse ressentie pendant la guerre du Viêt-Nam qui "montait en puissance" (= + de pertes matérielles et de pertes d'hommes, + de combats et d'engagements de plus en plus lourds) chaque années à cette époque-là

Pour Lord Henry : je vous trouve excessivement sévère pour Victor Mature - c'est un remarquable acteur dont ses meilleurs cinéastes ont parfaitement tiré profit dans leur mise en scène.
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vic
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Message par vic »

Ah, cher Francis, je ne peux que vous rejoindre sur votre appréciation de Forbidden Planet comparé à 2001. :wink:

Je rêve depuis longtemps de découvrir Red Beach (et ce qui vous en dites ne fait que renforcer ce désir) et Shark's Treasure (1975)
Je fais confiance à Wilde pour un traitement de la violence original et dégagé des conventions.
Qualité que l'on retrouve dans Lancelot and Guinevere (1963) (vu sur le cable il y a qq années) dont l'humour, l'originalité de ton et les qq effets gore sont des plus étonnants.
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Jeremy Fox
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Re: Pour Vic et à nouveau Lord Henry

Message par Jeremy Fox »

francis moury a écrit :Oui cher Vic, en effet, et aussi celle de voir le génial FORBIDDEN PLANET [Planète interdite] (USA 1956) de Fred Mc. Leod Wilcox - bien supérieur à 2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE en profondeur - à.
:shock:

J'adore Forbidden planet (c'est un de mes films de SF préféré) mais il ne faut pas en arriver à de telles inepties quand même :roll:

La défense d'un certain cinéma, c'est bien, mais il faut éviter de nier les évidences. C'est comme si tu disais que Rencontre du 3ème type est moins bien réalisé que Brigade des moeurs de Max Pecas.
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Malheureux! Ne le tente pas!
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Lord Henry a écrit :Malheureux! Ne le tente pas!
Oui mais là Lord, je suis d'accord avec ce que tu disais dans son interview. Il ne faut pas exagérer nos goûts personnels au point de faire passer pour important des trucs qui ne le sont objectivement pas et vice versa.

Qu'on aime ou qu'on aime pas certes mais après...
francis moury
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Jugements de Jean-Marie Sabatier sur Kubrick

Message par francis moury »

Cher Lord Henry, relisez les jugements de Jean-Marie Sabatier sur Kubrick : pp. 18, 34, 89, 246, 266. Ils ne sont pas tendres, c'est le moins qu'on puisse dire ! Je crois même qu'il est traité d'épicier à un moment ... Il est vrai que Sabatier n'est pas tendre non plus envers Roman Polanski, Roger Corman, Winner et quelques autres... envers telle période de Jess Franco, etc.

Je n'ai pas écrit, ceci dit pour rassurer Jeremy, que FORDBIDDEN PLANET était bon et 2001 mauvais. j'ai écrit que FORDBIDDEN PLANET était "supérieur en profondeur" à 2001 - ce n'est pas la même chose. Et je persiste à le penser après plusieurs visions tant cinématographiques que videographiques et télévisuelles des deux... mais il est évident qu'ils sont tous deux importants, et marquent chacun des dates dans l'histoire de la science-fiction au cinéma.

Je vous signale aussi à titre historique que Jean-Pierre Bouyxou & roland Lethem, "La science-fiction au cinéma", éd. U.G.E., coll. 10/18, Paris 1971 émettent des jugements assez réticents sur le film de Kubrick, largement analysé... et critiqué.

Il n'y a pas de pensée unique en matière d'histoire ni de critique du cinéma et il ne doit pas y en avoir. Kubrick est important, c'est évident mais il ne doit pas être une idole intouchable : on a le droit de le critiquer et de placer Fred McLeod Wilcox un cran au-dessus de lui.
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Beule
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Message par Beule »

Les Classiques du Cinéma Fantastique de Sabatier est je crois le seul ouvrage consacré au 7e art que, de fureur, j'ai envoyer voler à l'autre bout de la pièce.

Peut-être en 1973 était-il nécessaire de provoquer pour susciter la reconnaissance de tel ou tel petit maître, réellement digne d'être exhumé, pour briser les carcans de cette fameuse pensée cinéphilique unique.
Mais cela n'excuse en rien la gratuité de certaines attaques, la reprise de procédés identiques à ceux fustigés chez "l'ennemi", à savoir une caricature souvent réductrice des caractéristiques d'un cinéma dont on ne goûte pas les mérites. Surtout lorsque l'enluminure et l'affectation stylistiques tiennent d'argument pseudo "révolutionnaire". D'autres (Lourcelles, Coursodon-Tavernier, Tesson et j'en passe) sont parfois d'une mauvaise foi coupable lorsqu'il s'agit de distribuer leurs mauvais points. Mais au moins ne reposent-ils pas exclusivement leur argumentaire sur une conception sociologique sclérosée de la cinéphilie pour étayer leurs jugements.

Quand je lis que la réputation de Losey, par opposition au "génial" Fisher, ne le doit qu'à sa faculté à s'attirer les débats philosophiques les plus superficiels et paresseux d'une certaine intelligensia de Neuilly (c'est à peu près ça il me semble), ce n'est qu'un exemple entre mille et je ne suis pas un inconditionnel de Losey mais je me sens presque pousser des envies meurtrières. On n'a pas le droit de dire tout et n'importe quoi pour illustrer son propos pamphlétaire.
Il y a de belles pages d'exégèse dans l'ouvrage, je ne le nie pas, mais ca reste un document trop orienté dans un esprit contestataire aujourd'hui très daté et hors de propos. C'est la seule concession que je veux bien faire quant à ces écrits afin de ne pas les qualifier de torchon sous forme de faux brûlot: accepter qu'ils aient valeur de document socio-culturel.

On peut aimer Forbidden planet, et développer à l'endroit de ce film une affection supérieure à celle que l'on nourrit pour 2001. C'est d'ailleurs mon cas. Mais présenter Wilcox comme un cinéaste historiquement plus important, ou simplement plus estimable que Kubrick me paraît une aberration totale, et pour tout dire une prise de position pas tout à fait honnête. Bordel, ce n'est et n'a jamais prétendu être autre chose qu'un tâcheron!
Il me semble que le dandysme ne se niche pas toujours, aujourd'hui, où on l'attendrait en premier chef.
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Geoffrey Firmin
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Re: Jugements de Jean-Marie Sabatier sur Kubrick

Message par Geoffrey Firmin »

francis moury a écrit : on a le droit de le critiquer et de placer Fred McLeod Wilcox un cran au-dessus de lui.
Heu,la série des Lassie c'est quand meme assez nunuche. :?
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Beule a écrit :
On peut aimer Forbidden planet, et développer à l'endroit de ce film une affection supérieure à celle que l'on nourrit pour 2001. C'est d'ailleurs mon cas. Mais présenter Wilcox comme un cinéaste historiquement plus important, ou simplement plus estimable que Kubrick me paraît une aberration totale, et pour tout dire une prise de position pas tout à fait honnête. Bordel, ce n'est et n'a jamais prétendu être autre chose qu'un tâcheron!
Il me semble que le dandysme ne se niche pas toujours, aujourd'hui, où on l'attendrait en premier chef.
C'est exactement ce que je voulais dire. Bien sur qu'il ne doit pas y avoir une pensée unique en matière de cinéma comme à propos de n'importe quel autre art d'ailleurs mais si l'on va dans ton sens Francis, pourquoi ne pas dire aussi que Alexandre Jardin écrit mieux que Marcel Proust.

Et Fred McWilcox, excepté Forbidden planet (que j'adore je le répète) était un véritable tacheron oui, je revois les Lassie de tant à autres, qu'est ce que ça peut être mauvais.
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

En tant que fervent admirateur de Planète Interdite, je rejoins Francis Moury pour rappeler que ce film, contrairement aux apparences et à son statut de petit film de SF, est d'une grande profondeur. C'est sans doute la première fois (ou presque, peut-être que je m'avance) dans le domaine de la SF qu'un traitement psychanalytique y est ce point intelligement exploité. Au-delà du spectacle visuel très impressionnant pour l'époque (décors et matte paintings somptueux), le film développe de grands thèmes en rapport à la psyché humaine.
Maintenant, et je rejoins en cela Jeremy Fox et Beule, il m'est difficile d'être d'accord avec Francis concernant la supériorité en matière de profondeur de Planète Interdite sur 2001. Le film de Kubrick se situe à des années-lumière (c'est le cas de le dire ( :wink: )) en matière de d'approche philosophique et métaphysique. En matière cinématographique, je n'ose même pas en parler car ce serait rendre un bien mauvais service au valeureux Fred McLeod Wilcox que de le faire crouler sous la stature d'un artiste comme Stanley Kubrick. Cela dit, une oeuvre comme 2001, même si elle est considérée comme un monument de l'histoire du cinéma, n'est finalement appréciée que par un minimum de gens. Beaucoup de personnes trouvent le film de Kubrick "chiant". Et donc, préférer d'autres films de SF et notamment Planète interdite et sa richesse thématique n'a rien de véritablement surprenant ou condamnable.
Mais encore une fois, il n'est pas besoin d'abaisser une grande oeuvre pour défendre une autre de moins grande importance qui pourtant se suffit à elle-même pour prouver sa qualité.
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Proust et Fred McLeod Wilcox

Message par francis moury »

J'avais écrit pendant une heure ce soir un texte sur l'oeuvre de Kubrick en guise de réponse... une mauvaise manipulation l'a fait disparaïtre.... et je n'ai pas le courage ce soir de le réécrire de mémoire ni de le repenser.

Mais enfin, pour répondre à Jérémy : oui bien sûr Proust écrit mieux que l'autre dont je ne me souviens déjà plus le nom à cette heure tardive. Mais Kubrick (et ses équidensités interminables et son plan de foetus d'un surhomme final bouclant la boucle et la prétention insigne de ladite boucle même si stylistiquement impressionnante - et si voyante ... ) ne filme peut-être pas mieux que MacLeod Wilcox. Si on compare un film à l'autre, Roy, le traitement "métaphysique" est bien supérieur du côté de Wilcox je vous l'assure. Vous avez d'ailleurs très bien écrit dessus : il y a une authentique visée métaphysique, anthropologique, psychanalytique admirablement mise ne scène dans le film de 1956. Je puis vous assurer qu'à mes yeux quelque peu savants dans ces nobles matières, les matières en question ne sont pas aussi riches dans le film de 1968. Et leur traitement me semble, au surplus, infiniment immodeste et tape-à-l'oeil en 1968. Au point qu'il en dissout ce qu'il serait censé illustrer. Il ne suffit pas de choisir deux thèmes classiques de la littérature et du cinéma de science-fiction (des extra-terrestres à l'origine de l'humanité + révolte de la machine contre l'homme), de les monter dans une structure circulaire censée résumer l'évolution humaine avec force raccords et fondus-enchaïnés et jeux sur l'espace-temps pour prétendre simplement penser son sujet. Ni même l'illustrer honnêtement. Enfin bref... la séduction de la duplicité foncière de Kubrick n'a rien d'étonnant : je la constate depuis trop longtemps pour m'en formaliser. Mais il faut de temps en temps la dénoncer, ça ne fait pas de mal. Si vous voulez voir un bon film sur l'origine extra-terrestre de l'humanité et l'évolution : Roy Ward Baker (1967). Si vous voulez voir un bon film sur la révolte de l'ordinateur contre l'homme : Joseph Sargent (1970) et Donald Cammel (1979 approx.) . Ils n'y sont filmés pour faire joli. Ils sont traités à fond. Je dois vous dire que mon estime pour Kubrick a connu son plus haut avec THE KILLING et SPARTACUS (ce cher Stanley avait aimablement proposé à son producteur-acteur Kirk Douglas de signer le scénario de Trumbo à sa place, soit dit en passant, pour éviter les problèmes avec Hollywood : Douglas, scandalisé, refusa et c'est à lui qu'on doit de voir le nom de Trumbo au générique. C'est une des choses que ses fans ne savent pas toujours...) mais que depuis que j'ai vu FULL METAL JACKET, elle ne cesse de baisser. Je réécrirai un jour, un soir ou une nuit, l'analyse de l'oeuvre de Kubrick : j'en ai assez de le voir considérer comme un auteur ou comme un penseur. Il n'est ni l'un ni l'autre : il a voulu paraître l'un et l'autre. Il y est parvenu pendant près de 30 ans. Mais revenons à nos moutons. Mc Leod Wilcox est évidemment plus naïf : raison pour laquelle il sert admirablement un scénario - je le répète encore - génial.


Cela dit on en vient à deux questions critiques au sens strict :
- un cinéaste (F. McL. W.) dont un chef-d'oeuvre (F.P.) émerge d'une filmographie par ailleurs terne (mais l'a-t-on vue intégralement en France ?) peut-il être tenu pour un auteur ?
- Ce chef-d'oeuvre peut-il valoir une oeuvre entière (celle de S.K.) ?
Ces deux questions en entraînant logiquement deux autres :
- S.K. est-il un auteur ?
- Son oeuve contient-elle un chef-d'oeuvre ?
C'est à ces quatre questions - qu'il n'est pas iconoclaste de poser, qu'il est même très sain et légitime de poser - que j'avais tenté de répondre ce soir avant qu'elles ne soient effacées malencontreusement.

Je vous invite à vous les poser et j'ajoute que http://www.dvdclassik.com m'évoque de plus en plus le si remarquable et hélas défunt http://www.cinerivage.com : c'est un compliment vous l'aurez compris. :) Cette comparaison pointe inévitablement depuis quelques temps : un noble et ardent débat sur Jean-Marie Sabatier y prend forme ; un admirateur de Debra Paget lui consacre une galerie illustrée ; un passionné dialogue se noue sur les mérites comparés de Victor Mature et Cornel Wilde... autant de signes qui ne trompent pas et qui me confortent dans mon plaisir à y contribuer. :wink:
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