Victor Mature (1913-1999)
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Fonction sociale ?
Depuis ce soir, je suis semble-t-il promu par la grâce de l'informatique "Assisstant(e) machine à café" ? Est-ce ma nouvelle fonction ?
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- Jeremy Fox
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Re: Proust et Fred McLeod Wilcox
Oh et puis finalement, je ne peux pas me taire et c'est dommage que ce soit fait dans un topic Victor Mature.francis moury a écrit :Je réécrirai un jour, un soir ou une nuit, l'analyse de l'oeuvre de Kubrick : j'en ai assez de le voir considérer comme un auteur ou comme un penseur. Il n'est ni l'un ni l'autre : il a voulu paraître l'un et l'autre. Il y est parvenu pendant près de 30 ans.
Affirmer de tels trucs Francis, c'est de la pure aberration (pour rester poli) d'autant plus venant de quelqu'un au ton aussi sérieux. C'est la porte ouverte à n'importe quelle dérive. J'ai beau être totalement hermétique à Godard il ne me viendrait jamais à l'idée de lui contester un statut d'auteur. Alors pond nous ton texte mais il y a peu de chance pour qu'il ne me fasse pas bondir de colère.
Je risque de passer pour intolérant mais tant pis.
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Kubrick est un intouchable.
tu n'as pas le droit de le critiquer mécréant !
c'est interdit.
enfin, bravo aux arguments pertinents de Fox et de la Choule qui ont su remettre j'en suis convaincu Francis dans le droit chemin !
et prends garde Francis de ne pas retomber dans le crime par la pensée!
Big Brother is watching you !
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ce n'est pas tant les gouts de francis moury qui sont ici visés mais sa mise en place d'un système de valeur qui reviendrait au fait de nier que Kubrick soit un auteur et qu'il s'est caché derrière ce statut depuis trente ans. C'est tout de même aberrant qu'on puisse affirmer que ce cinéaste soit un imposteur (la petite anecdote sur Spartacus n'est, à mon avis, pas un argument très solide) après les aspect formels et thématiques qu'il a mis en place conservant encore aujourd'hui un caractère unique.Kurtz a écrit : enfin, bravo aux arguments pertinents de Fox et de la Choule qui ont su remettre j'en suis convaincu Francis dans le droit chemin !
!
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Escorte pour l'Orégon (Escort West - 1959) de Francis D. Lyon
UNITED ARTISTS
Avec Victor Mature, Faith Domergue, Elaine Stewart, Leo Gordon, Reba Waters
Scénario : Leo Gordon & Fred Hartsook
Musique : Henry Vars
Photographie : William H. Clothier (Noir et blanc 2.35)
Un film produit par Nate H. Edwards, John Wayne & Robert E. Morrison pour la United Artists
Sortie USA : 23 janvier 1959
Dans le Nevada juste après la fin de la Guerre de Sécession. L’ex-officier confédérée Ben Lassiter (Victor Mature), accompagné par Abbey (Reba Waters), sa fille de dix ans, est en route vers l’Orégon où il a décidé de commencer une nouvelle vie dans la ferme de sa tante. Lors d’une halte au relais tenu par les Fenniman, ils tombent sur une patrouille de l’Union chargée d’acheminer la paye des soldats. Le Lieutenant Weeks (John Hubbard) doit dans le même temps escorter deux soeurs ; l’une, Betty (Elaine Stewart), est fiancée avec le commandant de la seconde escouade qu'ils doivent rejoindre, le Capitaine Poole (Howard Ching), tandis que l’autre, Barbara (Faith Domergue), a perdu son mari durant le conflit civil et ne peut plus supporter la vue d’un Sudiste. Ben et sa jeune fille font alors les frais des sarcasmes de cette dernière ainsi que de tous les soldats Yankees. Mais les deux groupes finissent par se séparer et repartir chacun de leurs côtés. Ben est attaqué par des indiens Modoc ; ayant réussi à s’échapper, il retourne au relais des Fenniman pour se reposer mais trouve tous les bâtiments détruits, leurs occupants massacrés. Seules les deux sœurs ont réussi à échapper au carnage en se cachant dans une cave ; les voilà reparties avec Ben et sa fille pour retrouver et avertir les militaires de l'imminence du danger. Ce dont ils ne se doutent pas, c’est que la deuxième escouade est elle aussi en mauvaise posture, enfermée dans une sorte de blocus par les mêmes indiens Modoc ayant déjà décimés la troupe transportant l’argent. Le voyage ne va pas être de tout repos surtout que les rancœurs sont tenaces de la part de Barbara…
La traversée de territoires indiens hostiles par une petite troupe conduite par un ‘rebelle’ et constituée presque uniquement de femmes et de jeunes adolescents dont certains, par leur haine, vont rendre le voyage encore plus difficile et dangereux ; ceci ne vous rappelle-il-pas un autre western ? Vous aurez probablement pensé à juste titre à La Dernière Caravane (The Last Wagon) de Delmer Daves. Les deux films possèdent en effet quelques points communs dans leurs intrigues mais les ressemblances s’arrêtent là, car autant le film de Daves est un des sommets du genre, autant celui de Francis D. Lyon devrait être 'condamné' pour ses laborieuses et interminables 75 minutes qui sont une véritable atteinte au plaisir cinématographique ou, au choix, un somnifère de premier ordre. Dans le domaine du western, Francis D. Lyon avait tourné en 1956 L’infernale poursuite (The Great Locomotive Chase), un western familial pour les studios Disney avec dans le rôle principal leur vedette d’alors, Fess ‘Davy Crockett’ Parker ; l’année suivante, Fureur dans l’Oklahoma (The Oklahoman) était sa deuxième incursion dans le genre, guère mémorable. Avant de passer à la réalisation, Francis D. Lyon avait surtout été connu pour avoir obtenu un Oscar en collaboration avec Robert Parrish pour le montage de Body and Soul (Sang et or) de Robert Rossen. D’autant plus étonnant qu’il ait pu laisser passer un montage aussi calamiteux que celui de son Escorte vers l’Orégon ! D’ailleurs, en tant que réalisateur, aucun de ses films ne sera passé à la postérité ; et pour cause : vraiment rien d’enthousiasmant dans tout ce que j’ai pu voir de lui jusqu’à présent, ce dernier western étant encore plus mauvais et indigent que les précédents !
Comme pour Fureur sur l’Oklahoma, Escort West bénéficiait d’un assez bon potentiel de départ (si ce n’est original, plutôt sympathique et à priori distrayant), malheureusement sous exploité dans ce western totalement inoffensif qui n'a pas bénéficié d'un budget important même si on a voulu le faire passer pour un western de prestige avec son format scope. Après les cinq premières minutes qui auraient pu nous faire croire à un western insolite (le décor extérieur du relais est vraiment très réussi) et plutôt tendre (rarement nous avions eu l’occasion de voir en personnages principaux un duo père/fille), il faut vite déchanter et devoir supporter 75 longues minutes d'une totale médiocrité ! Le cinémascope tente donc de cacher le manque flagrant de budget mais nous ne sommes pas dupes longtemps et malheureusement, le cinéaste ne possède pas la moindre once de talent ni d'imagination pour pallier à tout ça. La pauvreté des dialogues, du scénario, le manque de conviction de l'interprétation, l’inexpressivité de la plupart des comédiens (pourtant chevronnés pour la plupart) et l'absence totale d'une quelconque vigueur dans la mise en scène font de ce film mené sans aucun entrain un calvaire ridicule (les pauvres indiens) et d’une mollesse comme ce ne devrait pas être permis. Un ensemble totalement terne à l’image du scénario totalement conventionnel, ses enjeux dramatiques étant tous attiédis par une écriture sans puissance, témoin cette construction complètement foireuse. La tension et l’émotion, il n’y en a quasiment pas alors qu’au vu de l’intrigue, nous pouvions largement compter dessus. Si la partie ‘familiale et romantique’ avait été réussie, nous n’aurions pas tenu rigueur au film d’un tel manque de robustesse ; mais même ce côté ‘romance’ n’est pas vraiment bien exploitée. On a beaucoup de mal à sentir vivre ces situations et personnages.
A quoi alors se raccrocher ? Pas à la musique d’Henry Vars (Sept hommes à abattre pourtant) parfois totalement assourdissante, disproportionnée, envahissante ou hors-sujet. Pas à la photographie de William H. Clothier (Track of the Cat pourtant), pas spécialement laide mais aussi plate que l’ensemble malgré de beaux paysages à sa disposition et quelques beaux plans. Pas à l’histoire très banale (pourtant écrite par l’excellent comédien Leo Gordon) ni à la beauté plastique d’un film qui en est dépourvu. Pas aux dialogues inconsistants ni à une quelconque efficacité des scènes d’action. Pas à la jeune actrice sans aucun talent ni à Victor Mature que l’on a connu bien plus convaincant et inspiré notamment dans le genre (La Poursuite Infernale - My Darling Clementine ; La Charge des Tuniques Bleues – The Last Frontier). Et comment ne pas regretter une telle brochette de seconds couteaux totalement sous exploités : Noah Beery, Jr., Slim Pickens, Rex Ingram, and Harry Carry, Jr.,…, comment ne pas être agacé par les maquillages outranciers et ratés d’aussi jolies actrices telles Elaine Stewart et Faith Domergue ? Pour tout dire, la deuxième collaboration entre Batjac (John Wayne fait partie des producteurs) et Ramona n’est guère réjouissante. Pas la peine de s’y étendre plus avant ; mieux vaut passer à autre chose !
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Défendre les petits maîtres, dénicher les beautés dans des films oubliés est une intention que je trouve très louable voire courageuse. Et j'avais été le premier à défendre Francis sur le site dvdrama (sous le pseudo perrault) avec sa critique sur Exterminator. Film que par ailleurs je trouve nul... Mais là n'est pas le problème !
Jouer cela contre des cinéastes comme Kubrick ou même Spielberg qui ont donné tant d'émotions aux cinéphiles du monde entier, est je trouve stérile.
De plus cela décridibilise totalement les cinéastes censés être défendus à la base.
Que l'on prèfère Corbucci à Leone est une chose mais dire que le deuxième est un imposteur pour valoriser le premier serait une aberration !
Jouer cela contre des cinéastes comme Kubrick ou même Spielberg qui ont donné tant d'émotions aux cinéphiles du monde entier, est je trouve stérile.
De plus cela décridibilise totalement les cinéastes censés être défendus à la base.
Que l'on prèfère Corbucci à Leone est une chose mais dire que le deuxième est un imposteur pour valoriser le premier serait une aberration !
Stanley Kubrick a donc berné des millions de spectateurs depuis 30 ans (dont moi, sniff), de l'amateur avide d'un simple plaisir cinématographique aux écrivains de cinéma qui ont pondu maintes analyses pertinentes sur son oeuvre et qui seraient sûrement heureux, les naifs, d'apprendre qu'ils ont écrit sur du vent.
Je pense, chef Francis, que tu es foncièrement allergique au cinéma de Kubrick (et à sa personne manifestement, ou à l'image qu'on en a donné), ce qui n'a rien évidément de honteux (je goûte moi-même peu à certains cinéastes). Mais je pense qu tu vas bien trop loin en tirant des conclusions généralistes audacieuses qui risquent de décridibiliser ton discours de manière générale (la défense de certains films et réalisateurs dont l'apport au cinéma est mal connu ou méprisé)
Je pense, chef Francis, que tu es foncièrement allergique au cinéma de Kubrick (et à sa personne manifestement, ou à l'image qu'on en a donné), ce qui n'a rien évidément de honteux (je goûte moi-même peu à certains cinéastes). Mais je pense qu tu vas bien trop loin en tirant des conclusions généralistes audacieuses qui risquent de décridibiliser ton discours de manière générale (la défense de certains films et réalisateurs dont l'apport au cinéma est mal connu ou méprisé)
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