Stanley Kubrick (1928-1999)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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MJ
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par MJ »

Team AtCloseRange : c'est quand même un argumentaire plus fin que la manière dont il a fait réagir, à partir d'une prémisse réaliste assumée. Je ne dévaloriserais pas le cinéaste comme il le fait au nom de cette analyse, mais en soi elle n'est pas infondée (en particulier pour l'affinité formelle de Kubrick avec des formes d'ordre qu'il dénonce en principe, ou son rapport compliqué au jeu).
(Après, pour ceux qui ont suivi jusqu'à la fin, Sorrentino > Kubrick, faut pas déconner non plus.)
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Truffaut Chocolat
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Re: Kubrick est-il intouchable ?

Message par Truffaut Chocolat »

Stromboli a écrit : 18 janv. 22, 17:58 J'imagine que la notion de "froideur" est à rapprocher de l'empathie d'un cinéaste pour les personnages qu'il décrit et sa manière d'aborder son récit.
Là-dessus c'est évident que tout le cinéma de Kubrick montre un certain détachement vis à vis de ces protagonistes voire une défiance certaine, à l'inverse d'un Ford qui ne conçoit pas un film sans s'attacher aussi bien aux personnages qu'aux acteurs choisis pour les incarner.
Moi tout ça je veux bien à condition de l'expliquer et de le justifier, parce que de base je suis pas du tout d'accord. :o
On trouve des contre-exemples partout dans sa filmo, pour moi c’est très clair que dans Spartacus, les Sentiers de la Gloire ou Full Metal Jacket, il est du côté des révoltés, des soldats sacrifiés ou des rookies endoctrinés.
Dans les Sentiers, il y a la scène de fin où sa future femme finit par faire pleurer un militaire et où globalement toute la salle est émue, faut voir la scène de FMJ où Joker se bouche les oreilles pour ne pas entendre les gémissements de Baleine qui vient de se faire tabasser et dans Spartacus bah… bon j’ai plus de souvenirs :mrgreen: . Mais je crois pas qu’il fasse l’éloge de l’implacable Saint Empire Romain. Son point de vue est là encore très clair. Il prend parti pour un camp ou pour un personnage. J’ai donc du mal à comprendre ce mythe de la distance et de la froideur.

Dans Barry Lyndon je ne compte plus les scènes où on nous donne à nous sentir proches de Barry, il y a la mort de son enfant (même à mon pire ennemi je ne lui souhaite pas d’avoir à enterrer son fils), mais il y a aussi ce passage où il craque en rencontrant le chevalier, parce que c’est la première fois qu’il rencontre un compatriote après avoir erré pendant des années ici et là. Moi je finis par avoir de la peine pour lui car au départ on nous le montre comme un idéaliste… et il devient une ordure.

Dans Lolita c’est pareil, qu’Humbert et sa passion pathétique peuvent émouvoir ou pas, je ne vois pas de distance ni de froideur non plus. Même dans 2001 je finis par avoir de la peine pour HAL car j’ai tjs senti que Bowman “tuait” HAL à contre-coeur. Il le fait par nécessité mais pas par plaisir.
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Alexandre Angel
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Alexandre Angel »

Tes exemples me parlent et vont dans le sens de ce que je ressens (pour Hal, tu exagères un peu :mrgreen: ) mais globalement, ce que l'on nomme "froideur" chez Kubrick, c'est cette façon de surplomber les vicissitudes humaines comme le ferait un scientifique, qui exposerait pêle-mêle sur sa table de travail, et à distance respectable de lui, signalétique et affects, le clinique et le théâtral, le grotesque et la morbidité, les masques et les fétiches, les vanités et le tragique de la condition humaine.
Il y a chez Kubrick un côté bric-à-brac qui fusionne dans le chaudron de sa créativité. Et cette matière en fusion laisse transparaître un très profond pessimisme, auquel cette distance scientifique donne l'apparence de la froideur.
Mais outre que j'aimerais qu'on me donne le nombre de grands artistes (toutes disciplines confondues) qui expriment leur optimisme par opposition aux autres, je pense sincèrement que Kubrick est complètement imprégné d'imaginaire viennois, de Mitteleuropa, de sensibilité germanique au sens où pourraient s'y trouver des Mahler, Thomas Mann, Stefan Zweig ou Arthur Schnitzler dont il adapte La Nouvelle rêvée pour Eyes Wide Shut, le plus viennois des films new yorkais.
Et je crois que toute l'émotion à aller chercher dans son cinéma provient de ce territoire de l'imaginaire.
Bégaudeau, dans le podcast que j'ai écouté via le forum il y a quelques temps, dit des choses qui se défendent lorsqu'il dézingue Shining mais outre qu'on est toujours meilleurs quand on aime plutôt que lorsqu'on dézingue (c'est un credo), l'obligation qu'il se crée de tenir le crachoir lui fait logiquement jeter Bébé avec l'eau du bain, et dire des contre-vérités.
Sauf erreur, je l'ai entendu dire que Kubrick était un mauvais conteur, qu'il n'avait pas le sens du récit (malheureusement, je n'ai plus les propos exacts en tête).
Je trouve que c'est sa plus grande ânerie.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit : 20 janv. 22, 10:57
Sauf erreur, je l'ai entendu dire que Kubrick était un mauvais conteur, qu'il n'avait pas le sens du récit (malheureusement, je n'ai plus les propos exacts en tête).
Je trouve que c'est sa plus grande ânerie.
Si c'est ce qu'il dit, c'est clair : Barry Lyndon en est le plus beau contre exemple. Et quant à sa froideur supposée, au contraire Kubrick me touche et m'émeut le plus souvent.
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Stromboli
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Stromboli »

Alexandre Angel est très juste sur cette analyse de la "froideur" kubrickienne mais il est assez facile de nommer nombre de cinéastes à l'opposé de cette approche.
On pourrait rapprocher la vision de Kubrick de celle d'un Wilder, d'un Lang, même d'un Welles.
Et de l'autre coté du spectre on trouve Ford, Renoir, Ozu par exemple.

Il ne s'agit pas de dévaluer tel ou tel cinéaste mais leurs préoccupations sont différentes et ce n'est pas sale d'en parler ;-)

Et vos exemples de personnages Kubrickiens qui provoqueraient l'empathie sont plutôt de magnifiques exemples du contraire, c'est amusant.
Hal peut-être émouvant, il n'en est pas moins une entité qui n'est pas humaine, et tous les humains de 2001 sont délibérément peu marquants, à l'image des acteurs choisis pour les incarner, des acteurs compétents mais de second plan.
Spartacus est une pure commande de Douglas, rejetée par Kubrick et même si c'est un chef d'œuvre et bien un film de Stanley il ne peut-être examiné comme reflétant ses choix par rapport au scénario, aux personnages et à la narration.
Une des forces des "Sentiers de la Gloire" c'est justement que le personnage de Kirk Douglas n'est pas particulièrement sympathique envers ses hommes mais son sens de la justice et de l'honneur vont au-delà de ses inclinations personnelles (c'est plus un Fresnay qu'un Gabin dans "La Grande Illusion").

Et dans tous les films de Kubrick c'est ce genre de personnage qu'on retrouve : aucun n'est à sauver dans "Docteur Folamour", même si on peut compatir au destin de Barry Lyndon ou d'Humbert dans "Lolita" (parce que ce sont des chefs d'œuvres complexes et passionnants) ce ne sont pas des personnages avec qui l'on rêverait de se trouver en cas d'échouage sur une ile déserte (à l'opposé des personnages d'un Hawks - demandez-vous pourquoi vous aimez autant "Seuls les anges ont des ailes"...).
Le couple de de "Shining" et "EWS" est cassé, avec des failles presque métaphysiques qui rendent toute réconciliation impossible et c'est ce qui rend les films si effrayants.
Enfin c'est partout chez Kubrick, ne pas le voir en pensant que c'est une attaque contre le cinéaste me parait assez étrange.
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Truffaut Chocolat
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Truffaut Chocolat »

Alexandre Angel a écrit : 20 janv. 22, 10:57 Tes exemples me parlent et vont dans le sens de ce que je ressens (pour Hal, tu exagères un peu :mrgreen: ) mais globalement, ce que l'on nomme "froideur" chez Kubrick, c'est cette façon de surplomber les vicissitudes humaines comme le ferait un scientifique, qui exposerait pêle-mêle sur sa table de travail, et à distance respectable de lui, signalétique et affects, le clinique et le théâtral, le grotesque et la morbidité, les masques et les fétiches, les vanités et le tragique de la condition humaine.
Il y a chez Kubrick un côté bric-à-brac qui fusionne dans le chaudron de sa créativité. Et cette matière en fusion laisse transparaître un très profond pessimisme, auquel cette distance scientifique donne l'apparence de la froideur.
Pour moi il raisonne comme un concepteur visuel plutôt qu’un scientifique qui examine les causes et les effets.
Bégaudeau dit un truc très juste : K n’est pas intéressé par le dehors et c’est vrai qu’on parle d’un cinéaste qui a travaillé l’essentiel de sa vie en studio. Si tu ajoutes à ça qu’il lui suffisait de traverser la rue :mrgreen: pour passer du studio au montage et que sa salle de montage était dans le même couloir que sa chambre à coucher, bah tu sens que cet homme-là avait un fonctionnement particulier.
Et effectivement plus tu passes de temps à affiner des concepts, qui de toute façon sont de la théorie pure, moins tu te frottes au reste du monde. C’est aussi marrant de se dire qu’il passait le plus clair de son temps à travailler et à recevoir du monde dans sa cuisine.

Alexandre Angel a écrit : 20 janv. 22, 10:57 Mais outre que j'aimerais qu'on me donne le nombre de grands artistes (toutes disciplines confondues) qui expriment leur optimisme par opposition aux autres, je pense sincèrement que Kubrick est complètement imprégné d'imaginaire viennois, de Mitteleuropa, de sensibilité germanique au sens où pourraient s'y trouver des Mahler, Thomas Mann, Stefan Zweig ou Arthur Schnitzler dont il adapte La Nouvelle rêvée pour Eyes Wide Shut, le plus viennois des films new yorkais.
Et je crois que toute l'émotion à aller chercher dans son cinéma provient de ce territoire de l'imaginaire.
Totalement. Imaginaire et concepts vont ensemble pour moi.

Alexandre Angel a écrit : 20 janv. 22, 10:57 Bégaudeau, dans le podcast que j'ai écouté via le forum il y a quelques temps, dit des choses qui se défendent lorsqu'il dézingue Shining mais outre qu'on est toujours meilleurs quand on aime plutôt que lorsqu'on dézingue (c'est un credo), l'obligation qu'il se crée de tenir le crachoir lui fait logiquement jeter Bébé avec l'eau du bain, et dire des contre-vérités.
Sauf erreur, je l'ai entendu dire que Kubrick était un mauvais conteur, qu'il n'avait pas le sens du récit (malheureusement, je n'ai plus les propos exacts en tête).
Je trouve que c'est sa plus grande ânerie.
Je suis d’accord et pas d’accord avec lui. :mrgreen:
C’est un incroyable conteur si on se dit que le cinoche c’est avant tout de la narration par l’image (et par le son), le plus grand conteur même avec Spielberg, le seul à lui tenir tête à ce niveau-là.
C’est un très mauvais conteur si on se demande que racontent ses films finalement. Concrètement ? pas grand-chose. J’en parlais dans le thread EWS, son cinéma est structuré à mort, comme le ferait un… concepteur. Ou un compositeur. :mrgreen:
Faut vraiment essayer de retrouver qui a dit que K raisonnait en termes structurels et pas narratifs.
Il me semble que c’est Frédéric Raphael. Ou un forumeur. Quoiqu’il en soit je suis totalement sur cette ligne-là : la narration par l’image.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Invité1 »

Flol a écrit : 20 janv. 22, 09:14 J'en ai ras le Kubrick.
:lol:
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Flol »

Extrait absolument parfait, merci candygirl. Entre la citation et Chabat...
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par El Dadal »

Truffaut Chocolat a écrit : 20 janv. 22, 14:54 C’est aussi marrant de se dire qu’il passait le plus clair de son temps à travailler et à recevoir du monde dans sa cuisine.
Comme quoi, lui aussi était humain, la cuisine c'est le lieu des meilleures soirées et contre-soirées ! Stanley en mode tonton audiaresque, ça me parle.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Stromboli »

El Dadal a écrit : 20 janv. 22, 18:43
Truffaut Chocolat a écrit : 20 janv. 22, 14:54 C’est aussi marrant de se dire qu’il passait le plus clair de son temps à travailler et à recevoir du monde dans sa cuisine.
Comme quoi, lui aussi était humain, la cuisine c'est le lieu des meilleures soirées et contre-soirées ! Stanley en mode tonton audiaresque, ça me parle.
Euh il semblait assez spécial au quotidien, hein...
Il y a un excellent documentaire sur un mécano italien devenu son assistant personnel qui fait un peu froid dans le dos malgré l'affection que semblait lui porter Kubrick.
Comme souvent chez les génies mieux vaut les connaître par leur œuvre que dans les excès de leur fonctionnement avec les autres au service de leur travail ou de leur vie privée...
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par El Dadal »

J'étais ironique hein, mais j'aimais bien l'idée de tonton Stan en train de beurrer les biscottes.

Et oui, le docu c'est celui-là : S is for Stanley https://www.netflix.com/fr-en/title/80172284
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par MJ »

Stromboli a écrit : 20 janv. 22, 18:56Comme souvent chez les génies mieux vaut les connaître par leur œuvre que dans les excès de leur fonctionnement avec les autres au service de leur travail ou de leur vie privée...
Il donne surtout l'impression d'un homme qui tenait à sa vie privée (qui l'en blâmerait sérieusement, sinon à vouloir en faire un ermite misanthrope juste parce qu'il ne jouait le jeu médiatique qu'à ses propres conditions?), perfectionniste au (voire bourreau de) travail et très attaché à sa famille. Et il avait beaucoup plus d'humour qu'on ne lui en fait souvent crédit, avec ça.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Stromboli »

Oui enfin il exploitait ses collaborateurs jusqu'à l'os, essayant de leur faire renoncer à leur vie privée au profit de son intérêt.
C'est fréquent chez les artistes comme chez les gros entrepreneurs, ça n'en reste pas moins de l'abus de pouvoir et une preuve d'égoïsme féroce dur à supporter quand vous en faites l'expérience.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Alexandre Angel »

Si je ne dis pas de bêtises, Bertrand Tavernier avait été son attaché de presse sur Orange Mécanique pendant un temps (et ça avait commencé de manière très cordiale), puis avait démissionné tellement Kubrick lui avait cassé les burnes.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par tchi-tcha »

Moralité : ne jamais rencontrer ses idoles.


Et sinon, si au lieu de considérer la froideur comme un défaut on parlait plutôt de froideur par défaut ?
Jusqu'à Eyes Wide Shut, l'univers de Kubrick n'a jamais été excessivement chaleureux...

(après, vous en faites un défaut, une qualité humaine, un manque, un reproche, l'argument irréfutable qu'il nous prend de haut, à vous de voir où vous placez le curseur suivant votre propre sensibilité)
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