Formats d'image, Pan&Scan, Mattes...pour les nuls

[AlexRow]

On devrait mettre ce topic en post-it, parce qu'il y a encore pas mal de forumeurs qui rament avec les formats...

Pourquoi pas après tout

[Alphonse Tram]

Voici un site qui propose pleins de petits modules à propos du cinéma : techniques, structures, typologies...
cinemanageria : du profane au spécialiste.

[NotBillyTheKid]

Je découvre juste ce topic très interessant. Merci !

[Le prisonnier]

C'est ici qu'on peut râler contre les projectionnistes qui vous foirent une séance ?

Divers témoignages sur ce même forum laissent penser que certains films, même récents, sont encore projetés démattés ! C'est à dire que le projectionniste se doit de placer des caches en carton (les mattes) devant le projecteur pour masquer le haut et le bas de la pellicule, et par la même donner au film sont format correct. Sans compter que les parties masquées peuvent parfois contenir des éléments incongrus (micro, perches, projecteurs, etc.)

Mais ce qui m'étonne le plus c'est que ce système pour le moins archaïque soit encore utilisé. Il me semble que la plupart des films sont maintenant étalonnés numériquement (c'est la dernière étape sur l'image, après le montage, pour "corriger" les couleurs). Cette étape se faisant sur ordinateur, sur une copie numérique du film, il serait très facile à ce moment là de "couper tout ce qui dépasse", de matter le film une bonne fois pour toute. (à moins que d'autres contraintes techniques m'échappent ? Je ne suis pas spécialiste)

On pourrait aussi parler des projections "zoomboxées", mais contre ça il n'y a pas grand chose à faire j'en ai bien peur.

[someone1600]

Tiens, je pensais moi aussi que ce procéder n'etait plus utilisé...

[Commissaire Juve]

C'est ici qu'on peut râler contre les projectionnistes qui vous foirent une séance ?

Divers témoignages sur ce même forum laissent penser que certains films, même récents, sont encore projetés démattés ! ...

Mouhahaha ! J'y ai eu droit à des séances scolaires.

Princess Bride en dématté (c'est kek chose : on voit des bouts d'échaffaudages, des bras d'accessoiristes qui passent des trucs aux comédiens...)

La prisonnière du désert en dématté... Terrible. On voit les gros micros années 50, on voit parfois le ciel en carton pâte qui s'arrête et les projos juste au dessus... mort de rire ! - - -

[AlexRow]

C'était peut-être la volonté du réalisateur ?

[Randolph Carter]

C'est ici qu'on peut râler contre les projectionnistes qui vous foirent une séance ?

Mouhahaha ! J'y ai eu droit à des séances scolaires.

La prisonnière du désert en dématté... Terrible. On voit les gros micros années 50, on voit parfois le ciel en carton pâte qui s'arrête et les projos juste au dessus... mort de rire ! - - -

Un cas unique dans l'histoire de la cinéphilie:un commissaire mort de rire à la projection de La prisonnière du désert.

[Super Soul]

Une séance du conservatoire des techniques à la Cinémathèque française reviendra, le vendredi 7 mars à 14h30, sur l'histoire du Cinémascope :

« Techniques et esthétiques du CinemaScope »

Le CinemaScope est souvent synonyme de grand spectacle historique, d’aventures exotiques, voire de kitsch, à l’image de son film initial : La Tunique d’Henry Koster. En réalité, il s’agit du nom de marque déposé par la 20th Century-Fox exploitant commercialement, à partir de 1953, un procédé technique vieux de plus de 25 ans, tombé dans le domaine public et breveté par un français, le professeur Henri Chrétien. Il repose sur le phénomène de l’anamorphose (ou compression horizontale de l’image à la prise de vues, puis sa décompression en projection sur un écran de surface quasi-double). D’autres techniques concurrentes sont apparues, comme la VistaVision, le 70 mm, le Techniscope, mais elles ne rencontreront pas le succès du procédé anamorphique qui a généré toute une série de clones nationaux aux dénominations en –scope, avant d’être aujourd’hui concurrencé par le Super 35 mm qui permet de mieux gérer la question de la distribution « multiformat » actuelle (cinéma/vidéo).

Cette technique singulière, qui représente entre 15 et 25 % de la production de films, visait, dans l’économie du cinéma américain, à démarquer les produits cinématographiques concurrencés par le développement massif du loisir télévisuel. Mais elle correspond finalement à un engouement mondial pour une nouvelle façon de filmer le monde : en large, en couleurs et parfois en stéréophonie, tout en limitant apparemment le montage ou les mouvements de caméra. Le CinemaScope correspond parfaitement au traitement de paysages extérieurs, de sujets naturellement panoramiques : c’est un format de l’excès. Mais il contamine aussi d’autres genres et la Nouvelle Vague en démocratise l’emploi dans le drame psychologique contemporain. A côté des Angélique et des Gendarme du cinéma français à succès des années 1960, il séduit autant le cinéma d’auteur que les nanars ou les nouveaux films de genre. S’il n’est plus autant vanté commercialement aujourd’hui, il n’a pourtant pas disparu et apparaît davantage comme un indice de référence à la tradition du cinéma, voire, dans notre monde envahi d’images, comme le symbole du « look » visuel propre au cinéma.

Olivier Rousseau enseigne à l’université de Paris 12 Val de Marne, IUT de Créteil-Vitry. Il est l’auteur d’une thèse intitulée : Les Formats larges dans le cinéma français de fiction (1953-2000) : histoire des techniques, production, exploitation, esthétique (Direction de Jean A. Gili, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, décembre 2006).

[Cosmo Vitelli]

Une séance du conservatoire des techniques à la Cinémathèque française reviendra, le vendredi 7 mars à 14h30, sur l'histoire du Cinémascope :

Parleront-ils du cacouscope ?

[Roy Neary]

Parleront-ils du cacouscope ?

* soupir *

[someone1600]

Dernierement je lisais un article sur un site internet et j'aprenais justement que la technique du cinemascope existait deja depuis les années 20. Étonnant que personne ne l'ait utilisé avant 1952 .

Meme chose, mais beaucoup plus compréhensible pour l'utilisation de la technique du cinerama (enfin, il faut pas pensé loin quand meme pour inventer ca) qui daterait de 1928 avec le film Napoleon d'Abel Gance. J'étais étonné.

[Commissaire Juve]

Une séance du conservatoire des techniques à la Cinémathèque française reviendra, le vendredi 7 mars à 14h30, sur l'histoire du Cinémascope :

... S’il n’est plus autant vanté commercialement aujourd’hui, il n’a pourtant pas disparu et apparaît davantage comme un indice de référence à la tradition du cinéma, voire, dans notre monde envahi d’images, comme le symbole du « look » visuel propre au cinéma.

Bien massacré à la téloche depuis des années (Ah, mes jeunes années pendant lesquelles les films en scope étaient respectés à la télé), sauf, bizarrement, sur les pub !

Il y a des pub en 2.35, et, étonnamment, elles ne sont jamais recadrées par les chaînes qui les diffusent... incroyable, non ?

[Burnett]

Il y a des pub en 2.35, et, étonnamment, elles ne sont jamais recadrées par les chaînes qui les diffusent... incroyable, non ?

C'est exactement la réflexion que je me fais généralement !
Je vois pas le problème qu'il peut y avoir à laisser un film à son format réel à la TV !
Sérieusement, avec les formats actuels : Télés 16/9, les bandes noires sont moins importantes que sur des 4/3 !
Alors pourquoi continuer à saucissonner nos films ?

De plus, je ne comprends toujours pas pourquoi (hormis peut-être TF1 ?) les films ne sont pas diffusés en 16/9 à la télé Française ?
M6 diffuse les séries en 16/9 (Médium, NCIS, Prison Break, etc...) mais les films sont toujours en 4/3 ! (encore hier soir le Monde Perdu par exemple !!)

POURQUOOOOOIIIIIIIIII !

[Alphonse Tram]

Un blog en français sur l'histoire des studios américains : http://filmstudio.unblog.fr/