To Catch a Thief (Alfred Hitchcock, 1955)

[Julien Léonard]

Et la scène de badinage avec le feu d'artifices ! Vertigo mis à part, la scène que je préfère dans toute la filmo de Hitchcock.
Au fait, comment se fait-il qu'il y ait déjà des approvisionnements à Paris alors que le BD est censé sortir aux États-Unis le 6 ?

C'était pareil pour Du silence et des ombres, A l'ouest rien de nouveau et Fort Apache (et d'autres), je les ai acheté chez eux 10 jours avant qu'ils ne sortent aux USA.

[someone1600]

Ah ah !!!! Magnifique ce blu-ray... faut que je me l'achete j'adore ce film.

[someone1600]

Pas a dire, superbe bluray par Paramount.

[allen john]

To catch a thief (Alfred Hitchcock, 1955)

Au milieu des années 50, ce film au style volontiers flamboyant est quand même une sorte de parenthèse... D'une part, Hitchcock sort à peine d'avoir avec génie illustré les turpitudes de l'être humain, dans un cadre qui renvoie constamment au cinéma et au voyeurisme (Rear Window), et s'apprête à revenir à un de ses films favoris de sa période Anglaise (The man who knew too much), en le réactualisant, afin de se replonger dans les affres d'une famille comme vous et moi tout à coup plongée dans le drame. Et puis, avec Grace Kelly, superbe créature doublée d'une remarquable actrice, il a une fois de plus trouvé une muse à la hauteur, après Ingrid Bergman... Elle a déja accompagné le maitre dans un film noir, très noir, Dial M for Murder, et dans Rear Window déja évoqué. Alors le nouveau film surprend un peu: une histoire d'abord romantique de héros, ancien voleur qui doit faire reconnaitre son innocence dans le cadre d'une enquête sur des vols qui sont parfaitement imités de son style, tout en subissant les avances particulièrement marquées de deux femmes qui se consument manifestement de désir pour lui: une jeune écervelée qui le connait depuis son enfance, et la fille d'une sympathique parvenue Américaine vaguement alcoolique, qui est autant attirée par l'homme que par le danger de fricoter avec l'ancien voleur. le tout étant situé sur la côte d'Azur, pour laquelle on peut faire confiance à Hitchcock, qui sait tirer toutes les cartes postables possibles et imaginables d'un pays pittoresques...

Film de vacances? Oui, ça tient un peu de ça, le metteur en scène s'étant d'ailleurs amusé à apparaitre dans un autobus à l'intérieur duquel cary Grant s'installe. A la droite du maitre impassible, bien sur... Mais si le film profite à fond du coté couleur locale de l'arrière-pays Niçois (Bien plus que l'improbable Cote d'azur de Foolish Wives!), et montre des Américains en villégiature et attablés à des casinos, il montre aussi une fois de plus un innocent en quête de preuves de son innocence, mais aussi un homme en proie à son double, qui fait tout ce qu'il ne fait plus justement. un fantôme de ses désirs de vol. Sans parler de la dangerosité des désirs féminins, dont John Robie, le "Chat" qui reconnait avoir surtout le désir de rester tranquillement à la maison, est la victime, dans un film qui accumule les sous-entendus sexuels, le plus souvent dans la bouche de Grace Kelly ou de Brigitte Auber...

Mais dans ce film à l'interprétation cosmopolite Franco-Américaine parfois gauche (Il m'est insupportable d'entendre Brigitte Auber parler l'Anglais, par exemple), c'est l'impression de vacances qui domine, mais on était prévenus par un générique sur fond de vitrine d'agence de voyages. Cary Grant a l'air un peu essoufflé, pas convaincu de sa place, et peut-être nous sera-t-il plus convaincant en Roger Thornhill dans North by Northwest, qui se définira d'abord et avant tout par l'action, et la prise de pouvoir physique. Ici, Robie a surtout à coeur de prouver qu'il ne fait plus rien, justement... Quant à Grace Kelly, on sait que sa carrière se termine. Mais si elle est la conductrice dangereuse d'une scène de suspense routier qui relève un peu le film, il est d'une ironie noire de constater que c'est d'un accident de voiture sur ces mêmes routes qu'elle décèdera, 27 ans plus tard.

Enfin, on s'en voudrait de ne pas saluer le travail de Paramount sur ce film, qui vient de sortir dans un BluRay impeccable. Aux Etats-Unis, du moins, bardé de bonus qui tous mettent une fois de plus l'accent sur le glamour d'un des Hitchcock les plus légers qui soient... La balade sur la côte d'azur en HD vaut le détour...

http://allenjohn.over-blog.com/

[jacques 2]

Blu ray visionné ce soir : si il y en a qui hésitent encore, ne le faites plus car la HD est vraiment splendide et sublime ce magnifique technicolor et la beauté de Grace Kelly, évidemment ...

Dans le même temps, de si idylliques conditions de visionnage m'ont fait réévaluer le film : le sujet est léger, évidemment, mais l'intérêt tient aussi dans la manière qu'a eu Hitchcock de contourner avec habileté les codes de bienséance et de multiplier les allusions salaces ...

Comme il est dit dans un bonus consacré à ce sujet, le couple vedette choisi n'était pas indifférent : avec Marilyn et Tony Curtis, par exemple, on se serait trouvé d'emblée dans une sexualité nettement plus frontale qui aurait choqué davantage les censeurs ...
Et finalement, cette censure a paradoxalement permis de créer une oeuvre pleine de malice et de sous entendus ...

D'accord avec Demi Lune à propos de la scène du feu d'artifice, encore plus sublimement glamour en HD ...

Au fait, préférez l'import : il y a des bonus intéressants et pour la plupart STF ...

Bref, même un Hitchcock mineur regorge de richesses insoupçonnées et vieillit comme le bon vin quand il est dans un bel écrin ...

[someone1600]

Meme si c'est un Hithcock mineur, il s'agit d'un de mes préférés pour ma part.

[Jerome]

Magnifique master HD (Vistavision oblige) mais de nombreuses scènes de transparence gènent un peu le visionnage. Comme de grosses différences de colorimétrie et d'éclairage entre les scènes tournées en studio et les raccords en décors naturels. Cela m'avait toujours gêné mais ici cela saute encore plus aux yeux. L'éditeur n'y peut rien, c'est la volonté d'Hitchcock de tourner le maximum de scènes en studio ou en transparence. Un Hitchcock mineur pour moi, scénaristiquement comme techniquement.
Mais Cary et Grace sont si beaux...

Bonus assez inégaux, notamment une featurette sur Cary Grant et Grace Kelly d'une poignée de minutes, qui ne fait que survoler leur carrière. Sans grand intérêt. Making of assez mal monté, qui saute du coq à l'âne sans transition fluide (l'anecdote sur Vanel)

[Jeremy Fox]

Le test sur DVDclassik

[villag]

C'est vraiment bête que je n'aime pas ce film, le bluray a l'air superbe...;!

[odelay]

Magnifique master HD (Vistavision oblige) mais de nombreuses scènes de transparence gènent un peu le visionnage.

A mon avis tu vas encore plus souffrir pour Les Oiseaux, Topaz et Le Rideau Déchiré. Les transparences sont tout sauf transparentes!

[Jerome]

cela ne me gène pas trop sur Les Oiseaux.

[Abronsius]

Aucune gêne en ce qui me concerne, cela fait partie du style Hitchcock. L'artifice est sans cesse mis en avant, déjà dans sa période anglaise, il s'amusait comme un enfant avec ses maquettes.

[someone1600]

J'ai jamais eu de probleme avec les transparences dans les films d'Hitchcock, ou meme en général.

[zemat]

Curieux, finalement l'édition européenne aurait bien des bonus :
http://www.hdnumerique.com/actualite/ar ... embre.html

Le Blu-ray sera accompagné d'un livret collector de 24 pages. On y retrouvera la version originale offerte au format Dolby True HD stéréo, et la version française en Mono Dolby Digital.

Les commentaires audio de Drew Casper, la master class consacrée au maître du suspense en présence de sa famille, et plusieurs documents supplémentaires (La censure à Hollywood, Ecriture et casting, Making-of...) figurant déjà sur les précédentes éditions DVD accompagneront le vidéo disque.

[jacques 2]

Trop tard : déjà acheté l'édition américaine ...

Le film est "léger" pour du Hitchcock mais, à la revoyure, le ton badin de l'ensemble m'a plus davantage que les souvenirs que j'en avais: et puis Grace Kelly y est indiscutablement resplendissante ...