Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par Jeremy Fox »

Amarcord a écrit : Et s'il me reste encore des sous (mais là, j'ai dans l'idée qu'il m'en faudrait encore vraiment beaucoup...), je passe un coup de fil à Boris Eustache en lui disant que j'ai à lui parler...
Bon courage :mrgreen:
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cinephage
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par cinephage »

Jeremy Fox a écrit :
Amarcord a écrit : Et s'il me reste encore des sous (mais là, j'ai dans l'idée qu'il m'en faudrait encore vraiment beaucoup...), je passe un coup de fil à Boris Eustache en lui disant que j'ai à lui parler...
Bon courage :mrgreen:
C'est surtout que pour lui, comme il l'a longuement expliqué, ce n'est pas une question d'argent, ce sont juste les éditeurs qui ne veulent pas lui faire des conditions acceptables, il ne toucherait pas suffisamment...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par Amarcord »

cinephage a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Bon courage :mrgreen:
C'est surtout que pour lui, comme il l'a longuement expliqué, ce n'est pas une question d'argent, ce sont juste les éditeurs qui ne veulent pas lui faire des conditions acceptables, il ne toucherait pas suffisamment...
Ce n'est "pas une question d'argent" mais il faut "lui faire des conditions acceptables" qui lui permettent de "toucher suffisamment"... Mais de quoi parles-tu, sinon d'une question d'argent pure et simple, là ?
Reste à se mettre d'accord sur la notion (toute relative, tu l'admettras) de ce qui, en la matière, est "acceptable" et/ou "suffisant" (Boris Eustache "ne toucherait pas suffisamment" par rapport à qui ? Par rapport à quoi ?...).
Alors pour moi, oui, ça reste (bien évidemment) malgré tout (et avant tout, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense) une question d'argent. Et je trouve d'ailleurs cela parfaitement normal.
C'est donc pourquoi je lui passerais un coup de fil seulement après avoir vérifié que j'ai "les moyens" de le faire.
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tenia
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par tenia »

cinephage a écrit :C'est surtout que pour lui, [...] il ne toucherait pas suffisamment...
Une question de thunes, quoi. :idea:
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BaronLundi
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par BaronLundi »

De deux choses l'une : soit votre détecteur de sarcasme est en panne, soit le mien est trop sensible :mrgreen:
Dites non aux signatures
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cinephage
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par cinephage »

BaronLundi a écrit :De deux choses l'une : soit votre détecteur de sarcasme est en panne, soit le mien est trop sensible :mrgreen:
:mrgreen:

En dehors de tout, c'est tout de même exactement ce que dit Boris Eustache dans ses interviews, quand on le résume. Ce n'est pas une question d'argent, mais les éditeurs lui font des propositions inacceptables en termes de retour sur les ventes. :idea:
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Kevin95
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par Kevin95 »

Budget illimité, un nombre consequent de collaborateurs pour bosser avec moi et je met en place un planning ultra chargé afin d'éditer un nombre hallucinant de BR de films soit déjà sortis en DVD (mais méritant un coup de restauration) soit de films tout bonnement inédits dans nos contrés.

Rassurez vous ma liste d'éditeur sera courte... :mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
- Comme beaucoup, je débloque les droits de La Classe Américaine (Michel Hazanavicius & Dominique Mézerette) et sort une belle édition avec en bonus Ça détourne et Derrick contre Superman

- L'Homme Orchestre (Serge Korber) avec des couleurs qui pètent

- Un coffret dédié au sous-estimé Serge Leroy avec : Le Mataf, La Traque, Les Passagers, Attention, les enfants regardent et L'Indic

- Un coffret Serge Gainsbourg réalisateur avec ses quatre films (Je t'aime moi non plus, Équateur, Charlotte for Ever et Stan the Flasher) et en bonus ses publicités, ses clips et les courts métrages Le Physique et le Figuré, Scarface et Bubble Gum

- Un autre coffret Serge Gainsbourg acteur avec Slogan (Pierre Grimblat), Ce sacré grand-père (Jacques Poitrenaud), Sérieux comme le plaisir (Robert Benayoun) et Cannabis (Pierre Koralnik)

- Une collection blaxploitation avec Coffy (Jack Hill), Foxy Brown (Jack Hill), Trouble Man (Ivan Dixon), Blacula (William Crain), Super Fly (Gordon Parks Jr.), Truck Turner (Jonathan Kaplan), Black Caesar (Larry Cohen), Tough Guys (Duccio Tessari), Three the Hard Way (Gordon Parks Jr.) et Black Belt Jones (Robert Clouse)

- Une collection polars italiens avec La Cité de la violence (Sergio Sollima), Revolver (Sergio Sollima), Il Cittadino si ribella (Enzo G. Castellari), Tony Arzenta (Duccio Tessari), Big Racket (Enzo G. Castellari), Milan calibre 9 (Fernando Di Leo) etc...

- Des westerns italiens avec une image si belle que même les réfractaires du genre se mettent à l'aimer avec des films comme Django (Sergio Corbucci), Le Grand SIlence (Sergio Corbucci), Keoma (Enzo G. Castellari), Le Retour de Ringo (Duccio Tessari), Et le vent apporta la violence (Antonio Margheriti), Le Grand Duel (Giancarlo Santi) etc...

- Diabolik, La Ruée des Vikings, 6 Femmes pour l'assassin, Opération peur et Cani arrabbiati de Mario Bava

- Le Conformiste et 1900 de Bernardo Bertolucci

- Borsalino, Un homme est mort et On ne meurt que deux fois de Jacques Deray

- Un bipack Jesús Franco avec She Killed in Ecstasy et Vampyros Lesbos

- Des Nicolas Gessner (occasion de découvrir ce cinéaste) avec La Blonde de Pékin, Quelqu'un derrière la porte et The Little Girl Who Lives Down the Lane

- Les deux "trilogies" de Michelangelo Antonioni avec dans un premier coffret L'Avventura, La Notte et L’Éclipse et dans l'autre Blow Up, Zabriskie Point et Profession : Reporter

- Des Henri Verneuil en pagaille pour surfer sur l’intérêt qu'on lui porte (enfin) en ce moment : Des gens sans importance, Week-end à Zuydcoote, La Bataille de San Sebastian, Le Casse, Le Serpent, Peur sur la ville, Le Corps de mon ennemi, I... comme Icare, Mille milliards de dollars et Les Morfalous

- Cadavres exquis, L'Affaire Mattei et Lucky Luciano de Francesco Rosi

- Des Georges Lautner avec Le Septième Juré, Galia, Sur la route de Salina, Laisse aller... c'est une valse, Il était une fois un flic..., La Valise, Les Seins de glace, On aura tout vu, Mort d'un pourri, Flic ou Voyou et Le Professionnel

- Les Galettes de Pont-Aven et Comme la lune de Joël Séria

- L'Attentat, Le Juge Fayard dit Le Shériff, Coplan sauve sa peau, Cran d'arrêt et Folle à tuer d'Yves Boisset

- L'Horloger de Saint-Paul, Le Juge et l'Assassin et Coup de torchon de Bertrand Tavernier

- Erotissimo et Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès

- Le Vieil Homme et l'Enfant, Le Pistonné, Le Cinéma de papa, Tchao Pantin de Claude Berri

- Que la bête meure, Le Boucher, Docteur Popaul, Nada, Les Liens de sang, Violette Nozière, Les Fantômes du chapelier et La Cérémonie de Claude Chabrol

- Intégrale Jean Yanne réalisateur avec les inédits Moi y'en a vouloir des sous et Liberté, égalité, choucroute

- Un homme et une femme, Un homme qui me plaît, Le Voyou, L'Aventure c'est l'aventure, La Bonne Année et Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch (ainsi qu'une restauration de son court métrage C'était un rendez-vous et de son documentaire 13 jours en France en bonus)

- Rebecca, Suspicion, Spellbound, Notorious, Under Capricorn et The Wrong Man d'Alfred Hitchcock

- La Horse, La Chat, La Veuve Couderc, Le Train, Adieu, poulet et Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre

- Double Indemnity, Ace in the Hole, Witness for the Prosecution, The Apartment, Irma la Douce, The Fortune Cookie et The Front Page de Billy Wilder

- La Meilleure Façon de marcher, Garde à vue et Mortelle Randonnée de Claude Miller

- Compartiment Tueurs, Z, L'Aveu, État de siège, Section spéciale, Missing et Music Box de Costa-Gavras

- Don't Look Now et The Man Who Fell to Earth de Nicolas Roeg

- They Live by Night, In a Lonely Place, On Dangerous Ground, The Lusty Men et Johnny Guitar de Nicholas Ray

- The Pirate, The Bad and the Beautiful, Brigadoon, Lust for Life, Some Came Running et Home from the Hill de Vincente Minnelli

- Thunderbolt and Lightfoot et Year of the Dragon de Michael Cimino

- Midnight in the Garden of Good and Evil, Honkytonk Man, White Hunter Black Heart, Play Misty for Me, Breezy et The Gauntlet de Clint Eastwood

- Intégrale Michel Audiard réalisateur avec l'inédit Une veuve en or

- Pinot simple flic (Gérard Jugnot) et Marche à l'ombre (Michel Blanc)

- Les Spécialistes, Tandem et Monsieur Hire de Patrice Leconte

- Le Sang à la tête, Le Désordre et la Nuit, Archimède, le clochard, Les Vieux de la vieille, Le Cave se rebiffe et Un cave de Gilles Grangier

- Collection "Deuxième Chance" avec des films mals ou pas assez aimés : La Femme Enfant (Raphaële Billetdoux), Rumble Fish (Francis Ford Coppola), ...tick... tick... tick... (Ralph Nelson), The Mercenaries (Jack Cardiff), The Split (Gordon Flemyng), The Burglar (Paul Wendkos), Big Wednesday (John Milius), Breathless (Jim McBride), Get Carter (Mike Hodges) ou The Naked Runner (Sidney J. Furie)

- La Bandera, La Belle Équipe, Pépé le Moko, Panique, La Tête d'un homme, Le Petit Monde de Don Camillo et Voici le temps des assassins... de Julien Duvivier

- Le Jour se lève et Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné

- Key Largo, The Asphalt Jungle, The Red Badge of Courage, Heaven Knows, Mr. Allison, The Night of the Iguana, Reflections in a Golden Eye, The Life and Times of Judge Roy Bean, The Man Who Would Be King, Victory (j'assume), Prizzi's Honor et The Dead de John Huston

- Bob le flambeur, Léon Morin, prêtre, Le Doulos, L'Aîné des Ferchaux, Le Deuxième Souffle, L'Armée des ombres et Un flic de Jean-Pierre Melville

- Diva et 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix

- Le Carnaval des truands, Sacco et Vanzetti et Un jouet dangereux de Giuliano Montaldo

- La Bataille d'Alger et Queimada de Gillo Pontecorvo

- Les films à sketchs Les Sorcières, Les Nouveaux Monstres, Le Grand Embouteillage et Où es-tu allé en vacances ?

- Le Corbeau, Quai des Orfèvres, Le Salaire de la peur, Les Diaboliques, Les Espions et La Prisonnière d'Henri-Georges Clouzot

- La Chienne, Le Crime de Monsieur Lange et Les Bas-fonds de Jean Renoir

- Le Secret, Les Grandes Gueules, Ho !, Les Aventuriers de Robert Enrico

- Le Rapace, Dernier domicile connu, La Scoumoune et Deux hommes dans la ville de José Giovanni

- Les Fous du stade, La Moutarde me monte au nez, La Course à l'échalote, L'Aile ou la Cuisse, L'Animal, Inspecteur la Bavure, Banzaï et Les Rois du gag de Claude Zidi

- Des Pierre Richard comme Le Distrait, Les Malheurs d'Alfred, le diptyque du Grand Blond, Je ne sais rien, mais je dirai tout, Je suis timide... mais je me soigne, La Carapate, Le Coup du parapluie et La Chèvre

- The Brink's Job, Cruising, To Live and Die in L.A. et The Hunted de William Friedkin

- Une collection Charles Bronson avec Adieu l'ami (Jean Herman), Soleil rouge (Terence Young), The Valachi Papers (Terence Young), Chato's Land (Michael Winner), The Mechanic (Michael Winner), The Stone Killer (Michael Winner) ou Death Hunt (Peter R. Hunt)

- Hard Times, The Driver, 48 Hrs. et Extreme Prejudice de Walter Hill

- The Narrow Margin, The Vikings, Fantastic Voyage, 10 Rillington Place, The Last Run, The New Centurions et Mr. Majestyk de Richard Fleischer

- Ride the High Country, Major Dundee, The Ballad of Cable Hogue, Straw Dogs, Junior Bonner, Pat Garrett & Billy the Kid et The Osterman Weekend de Sam Peckinpah

- Apache, The Flight of the Phoenix, The Legend of Lylah Clare, The Killing of Sister George, Too Late the Hero, The Grissom Gang, Ulzana's Raid, Emperor of the North Pole, The Longest Yard, Hustle, The Choirboys, ...All the Marbles de Robert Aldrich

- Pickup on South Street, House of Bamboo, Forty Guns, Shock Corridor, The Big Red One et White Dog de Samuel Fuller

- The Lineup, Hell Is for Heroes, The Killers, Madigan, The Beguiled, Charley Varrick, The Black Windmill et Telefon de Don Siegel

- Tirez sur le pianiste, La Peau douce, Fahrenheit 451, La Mariée était en noir, La Sirène du Mississipi, L'Enfant sauvage, Les Deux Anglaise et le Continent, L'Histoire d'Adèle H., L'Homme qui aimait les femmes et La Chambre verte de François Truffaut

- Le Petit Soldat, Alphaville, Masculin Féminin, Vivre sa vie et Week End de Jean-Luc Godard

- Oscar, Hibernatus, L'Homme préssé et La Cage aux folles d'Edouard Molinaro
Etc etc, j’arrête là car j'ai des crampes et à force de rêvasser sur de futurs sorties BR, je risque d'être frustré. :wink:
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El Dadal
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par El Dadal »

A 99%, j'approuve ta "sélection" :mrgreen: et je viens bosser avec toi.
Sinon, pour info, de mémoire, les titres suivants existent en blu, quelque part, déjà:
Kevin95 a écrit :Foxy Brown (Jack Hill)
La Cité de la violence (Sergio Sollima)
Django (Sergio Corbucci)
Keoma (Enzo G. Castellari)
Le Grand Duel (Giancarlo Santi)
Cani arrabbiati de Mario Bava (bientôt chez Arrow)
Le Conformiste et 1900 de Bernardo Bertolucci
La Notte
La Cérémonie de Claude Chabrol
Rebecca, Spellbound, Notorious
Double Indemnity, The Apartment
Garde à vue de Claude Miller (bientôt chez TF1 vidéo)
Don't Look Now et The Man Who Fell to Earth de Nicolas Roeg
The Lusty Men et Johnny Guitar de Nicholas Ray
Thunderbolt and Lightfoot de Michael Cimino (bientôt chez Twilight Time USA et Second Sight UK)
The Gauntlet de Clint Eastwood
Rumble Fish (Francis Ford Coppola)
The Man Who Would Be King de John Huston
Léon Morin, prêtre, L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville
37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix (bientôt chez Second Sight UK)
Sacco et Vanzetti de Giuliano Montaldo
La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo
Le Salaire de la peur, Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot
Les Aventuriers de Robert Enrico
To Live and Die in L.A. de William Friedkin
Soleil rouge (Terence Young)
The Mechanic (Michael Winner)
Death Hunt (Peter R. Hunt)
Hard Times, The Driver et 48 Hrs. de Walter Hill
Fantastic Voyage de Richard Fleischer
Major Dundee et Straw Dogs de Sam Peckinpah
Shock Corridor de Samuel Fuller
Vivre sa vie et Week End de Jean-Luc Godard
La Cage aux folles d'Edouard Molinaro
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par David Locke »

cinephage a écrit :
BaronLundi a écrit :De deux choses l'une : soit votre détecteur de sarcasme est en panne, soit le mien est trop sensible :mrgreen:
:mrgreen:

En dehors de tout, c'est tout de même exactement ce que dit Boris Eustache dans ses interviews, quand on le résume. Ce n'est pas une question d'argent, mais les éditeurs lui font des propositions inacceptables en termes de retour sur les ventes. :idea:
En fait, personne n'a réussi à lui expliquer le principe du "minimum garanti de recettes".
Pour faire simple : Quand on te propose des royalties pouraves - et classiques dans la video - à 12,5 %, il suffit de demander un minimum garanti de recettes de disons 40 K€ par exemple, afin de pouvoir superviser soi-même la restauration et la masterisation et de conserver les droits du master pour les autres territoires...

En effet, la somme est versée à 50% à la signature du contrat, et à 50% à la livraison du master.
Ainsi, Boris recevrait 20 K€ à la signature et pourrait commencer la restauration de l'oeuvre de son père, et payer le solde des factures avec les 20 K€ restants.
Si 40 K€ ne suffisent pas pour l'ensemble de la restauration (laquelle serait en partie subventionnée par le CNC, je n'en doute pas un instant), il suffit de consulter un autre éditeur sur un autre territoire et conclure les 2 affaires en même temps (en se laissant un délai de 6 mois avant livraison pour être sûr d'avoir le temps de faire une restau optimale).

------------------------------------------------
ANNEXE : le point de vue de l'éditeur
Un titre comme La Maman et la Putain devrait se vendre au bas mot à 5 000 exemplaires la première année.
Or, l'éditeur n'aurait pas de royalties à reverser avant le 21 334ème exemplaire vendu.
En effet, en prenant les hypothèses suivantes :
* prix vente moyen 20 € ttc, soit 16,72 € ht, moins part distributeur 1,72 € => prix de vente unitaire ht : 15 €
* taux de royalties de 12,5%
il faudrait en effet vendre 21 334 exemplaires pour reverser plus de 40 000 € de royalties à l'ayant droit (21334 x 15 € x 12,5% = 40 K€).

Ce qui ne veut pas dire que le point mort de l'éditeur soit à 21 334 exemplaires. En effet, il pourrait revenir dans ses frais dès 5 000 exemplaires vendus en un an...
Démonstration :

Total Chiffre d'affaires : 75 K€
5 000 exemplaires vendus 15 € = 75 000 €

Total Charges : 75 K€
Minimum de recettes reversé à l'ayant droit : 40 000 €
Fabrication des disques : 7 500 € (1,5€ par BD édité)
Fabrication des bonus (interview) et du livret : 10 000 €
Marketing : 12 500 € (on peut se contenter d'un marketing viral sur un titre comme celui-ci + quelques encarts dans la presse spécialisée)
Frais de fonctionnement /de personnel : 15 000 € ?
Ce dernier chiffre dépend du ratio suivant : (Nombre de sorties réalisées par l'éditeur en 1 an) / (masse salariale + charges de fonctionnement de la boîte). Autrement dit, ces frais dépendent des ressources allouées au film par l'éditeur pour son exploitation video (ex : 2 personnes pendant 3 mois avec bureau équipé).
Subvention CNC (une autre !) : -10 000 €

Merci de transmettre ce message à Boris Eustache !
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cinephage
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par cinephage »

Merci pour cette intervention vraiment intéressante. On voit bien qu'il y a quelque chose qu'il ne perçoit pas, et qui explique que tout le monde à part lui "accepte de se faire avoir" (comprendre : de trouver un accord et permette aux films dont ils détiennent les droits de sortir en vidéo).

Par curiosité, dans le domaine de l'édition comme ici, pour la partie "frais de fonctionnement", s'agit-il plutôt d'une allocation interne de personnels permanents et de charges fixes, ou est-ce qu'on est dans une logique "cinéma" intermittente, avec des gens en CDD courts (ou CDDU) ?
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par Federico »

David Locke a écrit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
En fait, personne n'a réussi à lui expliquer le principe du "minimum garanti de recettes".
Pour faire simple : Quand on te propose des royalties pouraves - et classiques dans la video - à 12,5 %, il suffit de demander un minimum garanti de recettes de disons 40 K€ par exemple, afin de pouvoir superviser soi-même la restauration et la masterisation et de conserver les droits du master pour les autres territoires...

En effet, la somme est versée à 50% à la signature du contrat, et à 50% à la livraison du master.
Ainsi, Boris recevrait 20 K€ à la signature et pourrait commencer la restauration de l'oeuvre de son père, et payer le solde des factures avec les 20 K€ restants.
Si 40 K€ ne suffisent pas pour l'ensemble de la restauration (laquelle serait en partie subventionnée par le CNC, je n'en doute pas un instant), il suffit de consulter un autre éditeur sur un autre territoire et conclure les 2 affaires en même temps (en se laissant un délai de 6 mois avant livraison pour être sûr d'avoir le temps de faire une restau optimale).

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ANNEXE : le point de vue de l'éditeur
Un titre comme La Maman et la Putain devrait se vendre au bas mot à 5 000 exemplaires la première année.
Or, l'éditeur n'aurait pas de royalties à reverser avant le 21 334ème exemplaire vendu.
En effet, en prenant les hypothèses suivantes :
* prix vente moyen 20 € ttc, soit 16,72 € ht, moins part distributeur 1,72 € => prix de vente unitaire ht : 15 €
* taux de royalties de 12,5%
il faudrait en effet vendre 21 334 exemplaires pour reverser plus de 40 000 € de royalties à l'ayant droit (21334 x 15 € x 12,5% = 40 K€).

Ce qui ne veut pas dire que le point mort de l'éditeur soit à 21 334 exemplaires. En effet, il pourrait revenir dans ses frais dès 5 000 exemplaires vendus en un an...
Démonstration :

Total Chiffre d'affaires : 75 K€
5 000 exemplaires vendus 15 € = 75 000 €

Total Charges : 75 K€
Minimum de recettes reversé à l'ayant droit : 40 000 €
Fabrication des disques : 7 500 € (1,5€ par BD édité)
Fabrication des bonus (interview) et du livret : 10 000 €
Marketing : 12 500 € (on peut se contenter d'un marketing viral sur un titre comme celui-ci + quelques encarts dans la presse spécialisée)
Frais de fonctionnement /de personnel : 15 000 € ?
Ce dernier chiffre dépend du ratio suivant : (Nombre de sorties réalisées par l'éditeur en 1 an) / (masse salariale + charges de fonctionnement de la boîte). Autrement dit, ces frais dépendent des ressources allouées au film par l'éditeur pour son exploitation video (ex : 2 personnes pendant 3 mois avec bureau équipé).
Subvention CNC (une autre !) : -10 000 €
Très intéressants, ces chiffres.
Je pense que le seul point délicat, ce sont les frais de fonctionnement/personnel où (je peux me tromper) 15000 € me semblent un minimum mais comme noté juste au-dessus, il est possible de gratter sur les frais de marketing, surtout avec un titre tel que La maman et la putain. Titre qui devrait (mais là aussi, je me mets peut-être le doigt dans l'oeil) se vendre dès la première année à plus de 10000 ex. Tout dépendrait d'un autre facteur critique : son prix de vente public.
Ne pas oublier de prévoir (au minimum) des ST anglais.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par onvaalapub »

Bon ça c'est fait...
Alors qui a gagné au loto entre temps? :mrgreen:
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Message par Commissaire Juve »

onvaalapub a écrit : Alors qui a gagné au loto entre temps? :mrgreen:
J'ai pas joué aujourd'hui... On verra plus tard. :mrgreen:
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par Torrente »

Federico a écrit :
Torrente a écrit : - (presque) TOUT Gavras (y en a aucun ! C'est la honte !)
Planète Hurlante
Je m'occupe aussi de Ferrara (The Funeral)
L'anguille (Imamura)
La Prisonnière Espagnole (parce que Carlotta ne l'a pas fait)
:D
Je sors Esther Kahn, J'irai au Paradis car l'Enfer est ici, Assassin(s), Sombre et Un Héros très discret.
Ajoute aussi Etat des lieux de Richet.
Bonne idée ça ! 8)
Abdul Alhazred a écrit :
Torrente a écrit :- Gary Jones avec un beau triple features "l'ami des bêtes" avec ses 3 chefs-d’œuvre : Mosquito / Spiders / Crocodile 2 (juste pour me faire plaisir à moi) 8)
Mosquito je l'ai déjà vu presque 3 fois et les 2 autres une fois donc je ne pousserai pas le vice à faire partie de tes 5/6 acheteurs, mais je note l'initiative. :mrgreen:
Merci, homme de bon goût ! :mrgreen:
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Re: Rêvons un peu : vous devenez éditeur et...

Message par David Locke »

Federico a écrit :
David Locke a écrit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
En fait, personne n'a réussi à lui expliquer le principe du "minimum garanti de recettes".
Pour faire simple : Quand on te propose des royalties pouraves - et classiques dans la video - à 12,5 %, il suffit de demander un minimum garanti de recettes de disons 40 K€ par exemple, afin de pouvoir superviser soi-même la restauration et la masterisation et de conserver les droits du master pour les autres territoires...

En effet, la somme est versée à 50% à la signature du contrat, et à 50% à la livraison du master.
Ainsi, Boris recevrait 20 K€ à la signature et pourrait commencer la restauration de l'oeuvre de son père, et payer le solde des factures avec les 20 K€ restants.
Si 40 K€ ne suffisent pas pour l'ensemble de la restauration (laquelle serait en partie subventionnée par le CNC, je n'en doute pas un instant), il suffit de consulter un autre éditeur sur un autre territoire et conclure les 2 affaires en même temps (en se laissant un délai de 6 mois avant livraison pour être sûr d'avoir le temps de faire une restau optimale).

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ANNEXE : le point de vue de l'éditeur
Un titre comme La Maman et la Putain devrait se vendre au bas mot à 5 000 exemplaires la première année.
Or, l'éditeur n'aurait pas de royalties à reverser avant le 21 334ème exemplaire vendu.
En effet, en prenant les hypothèses suivantes :
* prix vente moyen 20 € ttc, soit 16,72 € ht, moins part distributeur 1,72 € => prix de vente unitaire ht : 15 €
* taux de royalties de 12,5%
il faudrait en effet vendre 21 334 exemplaires pour reverser plus de 40 000 € de royalties à l'ayant droit (21334 x 15 € x 12,5% = 40 K€).

Ce qui ne veut pas dire que le point mort de l'éditeur soit à 21 334 exemplaires. En effet, il pourrait revenir dans ses frais dès 5 000 exemplaires vendus en un an...
Démonstration :

Total Chiffre d'affaires : 75 K€
5 000 exemplaires vendus 15 € = 75 000 €

Total Charges : 75 K€
Minimum de recettes reversé à l'ayant droit : 40 000 €
Fabrication des disques : 7 500 € (1,5€ par BD édité)
Fabrication des bonus (interview) et du livret : 10 000 €
Marketing : 12 500 € (on peut se contenter d'un marketing viral sur un titre comme celui-ci + quelques encarts dans la presse spécialisée)
Frais de fonctionnement /de personnel : 15 000 € ?
Ce dernier chiffre dépend du ratio suivant : (Nombre de sorties réalisées par l'éditeur en 1 an) / (masse salariale + charges de fonctionnement de la boîte). Autrement dit, ces frais dépendent des ressources allouées au film par l'éditeur pour son exploitation video (ex : 2 personnes pendant 3 mois avec bureau équipé).
Subvention CNC (une autre !) : -10 000 €
Très intéressants, ces chiffres.
Je pense que le seul point délicat, ce sont les frais de fonctionnement/personnel où (je peux me tromper) 15000 € me semblent un minimum mais comme noté juste au-dessus, il est possible de gratter sur les frais de marketing, surtout avec un titre tel que La maman et la putain. Titre qui devrait (mais là aussi, je me mets peut-être le doigt dans l'oeil) se vendre dès la première année à plus de 10000 ex. Tout dépendrait d'un autre facteur critique : son prix de vente public.
Ne pas oublier de prévoir (au minimum) des ST anglais.
Bon, cela fait presque 8 ans que je ne bosse plus dans le cinéma, donc mes chiffres ne sont qu'une estimation (que j'espère tout de même relativement proche de la réalité).
Pour les sous-titres anglais, je suppose qu'il est plus judicieux de réaliser ce travail lorsqu'on édite pour un territoire anglophone (USA ou GB)...
"There is Paramount Paris and Metro Paris, and of course the real Paris. Paramount's is the most Parisian of all."
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