Blu-ray/Dvd : évolution du marché

[tenia]

C'est sûr que c'est plus compliqué quand t'as 2 gosses et/ou est entre 2 tafs, mais il me semble que même les étudiants d'aujourd'hui n'ont plus autant cette curiosité d'approfondissement là.

[damdouss]

tu n'as pas le temps d'approfondir quoique ce soit. Parce que bon, c'est pas le tout, mais y a 18 nouvelles séries sur Netflix, 3 nouvelles applis à la con, ZE new place to be à aller je ne sais où, etc etc etc.

Oui ne pas aller au fond des choses, ne pas RETENIR les choses, ne pas être passionné quelque part font que les gens sont juste des consommateurs... La passion est communicative (un pote rencontré à la fac avait même réussi à m'intéresser au foot moi qui m'en contrefoutait avant !). Et puis la passion, la curiosité, participent de la culture. J'ai un ami qui n'a quasiment pas mis un pied au cinéma et qui n'a quasiment pas de dvd mais qui a fait toute sa culture ciné grâce à la télévision, au cinéma de minuit etc dans les années 80 et qui est capable de mentionner des acteurs et réalisateurs français d'un cinéma populaire complètement oublié même par les jeunes générations de cinéphiles aujourd'hui (je me rappelle d'une grande discussion avec lui au téléphone pendant le confinement sur des réalisateurs comme Norbert Carbonneaux, les films avec Raymond Bussières etc !). C'est tout cela qui fait que la cinéphilie, la culture est vivante et communicative : la curiosité et la passion... Comme passer avec ma compagne dans la même soirée d'un Dino Risi à un Amityville 4 (un peu nanar mais pas si mauvais d'ailleurs) ! Ce n'est pas avec les films et séries Netflix que cette imulation (et stimulation) sera possible puisqu'un certain cinéma n'est même plus disponible à la télévision. Reste donc bien plus que des dvd ou blu ray pour beaucoup d'entre eux.
Et pour répondre à Sybille pour préserver nos visionnages il faudra faire le plein de lecteurs blu ray d'occas avant qu'ils ne disparaissent !

[Sybille]

Et pour répondre à Sybille pour préserver nos visionnages il faudra faire le plein de lecteurs blu ray d'occas avant qu'ils ne disparaissent !

Chouette

Peut-être que je me trompe complètement mais j'ai l'impression que le cinéma, les films pâtissent encore plus du phénomène de manque de passions que vous décrivez. Parce que par ex, concernant les livres (y compris la "grande" littérature, les classiques), on peut trouver pas mal de gens, y compris des jeunes, curieux et passionnés. En tout cas c'est ce que je remarque sur Internet, les réseaux sociaux. Probablement qu'en réalité, ça ne représente qu'une portion mais néanmoins assez conséquente.

Et franchement, je suis sûre que c'est en lien avec ce que je disais sur le topic "blues et achat dvd", le fait d'attendre passivement qu'un film soit disponible sur une plateforme (même si c'est un chef d'oeuvre) n'incite pas du tout à la découverte. Enfin elle n'est que sporadique et temporaire. Sur Internet, j'ai pas mal entendu des personnes qui se disent interessées par le cinéma plus "qualitatif", y compris ancien, mais si les films ne sont pas accessibles de façon dématérialisée, jamais ils n'iront acheter (ni même emprunter) de support physique... et donc au final ne verront (quasiment) rien.

[Torrente]

[part s'assoir sur le rebord de sa fenêtre au 12ème étage]

[DukeOfPrunes]

La passion est communicative (un pote rencontré à la fac avait même réussi à m'intéresser au foot moi qui m'en contrefoutait avant !)

Quand on a affaire à un vrai passionné, quel que soit le sujet, c'est assez communicatif. Surtout si la personne en face est à l'aise et propose de voir les choses sous un angle inédit. Mon cousin est particulièrement balèze pour intéresser ses amis aux jeux de figurines sur plateau (Warhammer), alors qu'on pourrait se limiter à "faire la guéguerre avec des joujoux" (piou-piou).

[Torrente]

[se remémore sa découverte du magasin Games Workshop de York lors de son premier voyage de classe en Angleterre et verse une larmichette en revoyant ses magnifiques figurines peintes à la main de Blood Bowl]

[descend du rebord de sa fenêtre... saut remis à plus tard... il en faut peu]

[Bonner]

Vous fantasmez aussi le passé, quand on est gamins on n'a pas grand chose d'autres à discuter que la musique , les films, le foot et les filles, en vieillissant les centres d'interets divergent et chacun trace son chemin. Mais je me souviens parfaitement que même à cette époque là quand on avait prévu un ciné et que finalement il faisait super beau, la plupart préférait aller à la plage ne comprenant pas pk je maintenais vouloir aller voir Conan le barbare

Perso le pire c'était de voir les types qui allaient au festival d Avoriaz au début des 80s et qui faisaient du ski. Moi j'aurais tué ma prof de maths pour avoir le privilège de rester cloué 15 h sur un siège à regarder pendant une semaine toute la production fantastique de l'année. Mais bon...

[Boba Fett 69]

Vous fantasmez aussi le passé, quand on est gamins on n'a pas grand chose d'autres à discuter que la musique , les films, le foot et les filles, en vieillissant les centres d'interets divergent et chacun trace son chemin. Mais je me souviens parfaitement que même à cette époque là quand on avait prévu un ciné et que finalement il faisait super beau, la plupart préférait aller à la plage ne comprenant pas pk je maintenais vouloir aller voir Conan le barbare

Perso le pire c'était de voir les types qui allaient au festival d Avoriaz au début des 80s et qui faisaient du ski. Moi j'aurais tué ma prof de maths pour avoir le privilège de rester cloué 15 h sur un siège à regarder pendant une semaine toute la production fantastique de l'année. Mais bon...

Ah le festival d'Avoriaz... Je bavais chaque année devant les émissions TV ou les articles dans Mad !
Mais ça tombait jamais pendant les vacances scolaires...

[odelay]

Perso le pire c'était de voir les types qui allaient au festival d Avoriaz au début des 80s et qui faisaient du ski. Moi j'aurais tué ma prof de maths pour avoir le privilège de rester cloué 15 h sur un siège à regarder pendant une semaine toute la production fantastique de l'année. Mais bon...

Ah le festival d'Avoriaz... Je bavais chaque année devant les émissions TV ou les articles dans Mad !
Mais ça tombait jamais pendant les vacances scolaires...

C'était inimaginable de faire le festival pendant les vacances. Au fait, pourquoi il s'est arrêté ce festival ?

[Rockatansky]

Il a été transféré à Gérardmer.

[odelay]

Ah oui c’est vrai. Joli endroit mais moins enneigé, peut-être que c’est aussi la raison pour laquelle Gérardmer n’a jamais eu la même aura qu’Avoriaz même si on en parlait quand même, mais on ne peut nier qu’il a perdu en popularité.

[Boba Fett 69]

Ah le festival d'Avoriaz... Je bavais chaque année devant les émissions TV ou les articles dans Mad !
Mais ça tombait jamais pendant les vacances scolaires...

C'était inimaginable de faire le festival pendant les vacances. Au fait, pourquoi il s'est arrêté ce festival ?

Le festival a été créé promouvoir la station d'Avoriaz à ses débuts. Son architecture très particulière et son ambiance lugubre et brumeuse se prêtait bien à ce genre cinématographique.
Ce festival a eu la chance de coïncider avec l'âge d'or du genre fantastique/horreur, les 70's et 80's, ce qui lui a permis de drainer un nombre incalculable de stars de cinéma et de people en quête de lumière au fil des éditions, en plus d'aligner à peu près tout ce qui s'est fait de mieux comme films pendant ces deux décennies.

Au début des années 90, la renommée de la station était faite, et le promoteur principal (Pierre et Vacances) n'avait plus besoin du festival. Il l'a donc lâché en 1993, pour le remplacer un temps par un festival du cinéma français qui n'a intéressé personne et qui n'a pas fait long feu.
L'image horreur/fantastique n'était selon lui plus adaptée à la clientèle familiale de la station.
Il faut dire aussi que la programmation des dernières éditions n'avait plus grand-chose à voir avec les années fastes, et était constitué principalement de séries Z et de films gores qui tâchent (le dernier Grand Prix a été décerné à Braindead, une forme d'apothéose du genre).
Ça c'est l'explication officielle du promoteur de la station, mais on peut dire qu'il s'est tout simplement débarrassé du festival une fois qu'Avoriaz a eu fini de vendre tout son parc immobilier.

Le festival s'est alors déplacé à Gérardmer, mais n'a jamais retrouvé le prestige de son prédécesseur, malgré des ajustements réguliers.

[Bonner]

Perso le pire c'était de voir les types qui allaient au festival d Avoriaz au début des 80s et qui faisaient du ski. Moi j'aurais tué ma prof de maths pour avoir le privilège de rester cloué 15 h sur un siège à regarder pendant une semaine toute la production fantastique de l'année. Mais bon...

Ah le festival d'Avoriaz... Je bavais chaque année devant les émissions TV ou les articles dans Mad !
Mais ça tombait jamais pendant les vacances scolaires...

Le festival d Avoriaz, surtout pour les ados qui comme tu le dis ont bavé devant les reportages ou les articles de Mad Movies et de l'Écran fantastique, c'est comme une sorte de truc mythique genre le Graal, la Toison d'or ou la Jérusalem Céleste. On savait que quelque part ça existait mais dans un lieu inaccessible. C'était hors vacances scolaires à une époque où si t'allais pas au collège pendant une semaine tu te retrouvais limite avec un mandat d'arrêt et des chasseurs de primes à tes trousses. Et même si ça avait été pendant les vacances scolaires il aurait fallu injecter du lsd en intraveineuse à nos parents pour qu'ils acceptent de nous y escorter. Et rentrer dans une salle de cinéma en se vieillissant pour paraître 18 ans quand on en a 13 ou 14 ça demandait une certaine technique.

[Bonner]

C'était inimaginable de faire le festival pendant les vacances. Au fait, pourquoi il s'est arrêté ce festival ?

Le festival a été créé promouvoir la station d'Avoriaz à ses débuts. Son architecture très particulière et son ambiance lugubre et brumeuse se prêtait bien à ce genre cinématographique.
Ce festival a eu la chance de coïncider avec l'âge d'or du genre fantastique/horreur, les 70's et 80's, ce qui lui a permis de drainer un nombre incalculable de stars de cinéma et de people en quête de lumière au fil des éditions, en plus d'aligner à peu près tout ce qui s'est fait de mieux comme films pendant ces deux décennies.

Au début des années 90, la renommée de la station était faite, et le promoteur principal (Pierre et Vacances) n'avait plus besoin du festival. Il l'a donc lâché en 1993, pour le remplacer un temps par un festival du cinéma français qui n'a intéressé personne et qui n'a pas fait long feu.
L'image horreur/fantastique n'était selon lui plus adaptée à la clientèle familiale de la station.
Il faut dire aussi que la programmation des dernières éditions n'avait plus grand-chose à voir avec les années fastes, et était constitué principalement de séries Z et de films gores qui tâchent (le dernier Grand Prix a été décerné à Braindead, une forme d'apothéose du genre).
Ça c'est l'explication officielle du promoteur de la station, mais on peut dire qu'il s'est tout simplement débarrassé du festival une fois qu'Avoriaz a eu fini de vendre tout son parc immobilier.

Le festival s'est alors déplacé à Gérardmer, mais n'a jamais retrouvé le prestige de son prédécesseur, malgré des ajustements réguliers.

Mais comme tu le dis le festival d Avoriaz a coïncidé avec l age d'or du cinéma fantastique, du moins l'âge d'or pour une certaine génération. Et cette période fabuleuse s'est éteinte avec les années 80 ( Reanimator, l Antre de la folie, à la limite Vampire vous avez dit vampire et l amie mortelle). Donc le départ à Gerardmer ça voulait dire que l histoire était finie. Mais c'était fabuleux.
Le festival du Grand Rex avait une belle programmation mais il fallait être parisien. Mais j'ai l'impression que plusieurs films primés à Paris n'ont même pas fait l objet de sorties en dvd.

[odelay]

Le problème c'est que le début de Gérardmer a coïncidé avec le creux la vague fantastique dans les années 90 et que bizarrement il n'a pas du tout bénéficié du grand rebond du genre à partir de la fin de cette décennie et pour celles qui ont suivi. Ce n'était pas important de montrer son film là bas. Un Jeeper Creeper, un The Descent ou un Hérédité auraient fait bonne figure, mais tout le monde s'en fout des Vosges, pas assez glam. Mis à part L'orphelinat, It follows et Dark Water qui ont gagné le grand prix, le reste durant les années où le genre retrouvait une belle vigueur est totalement oublié.
Quand on pense qu'en 1986, la Mouche n'avait pas gagné le grand prix à Avoriaz car il avait été donné à ... Blue Velvet ! Evidemment il n'y avait rien à redire même si on pouvait préférer les Cronenberg.