Jeremy Fox a écrit : ↑29 avr. 21, 09:12
Pardon pour le
Mais rappelle toi l'époque à laquelle tu avais cet âge : le pourcentage des cinéphiles n'était il pas le même dans ton entourage ? Perso je n'en ai croisé et n'en connaissais aucun dans les années 80 parmi n'importe quelle classe de lycée ou ensuite en Université que j'ai fréquenté. J'ai toujours été au cinéma tout seul. Il aura fallu attendre les forums cinéma début des années 2000 pour pouvoir échanger sur le sujet.
Idem pour moi. J'ai grandi en région parisienne et quand j'ai fait mes études à Paris, j'allais seule au cinéma. Je fréquentais les salles du quartier Latin et la cinémathèque. Ça n'intéressait personne les vieux films en V.O. et moi je n'avais pas envie de dépenser le peu d'argent de poche que j'avais pour voir en collectif, le dernier Police academy. Les cinéphiles ne couraient pas les rues, pas plus parmi les jeunes que les plus âgés. Pourtant ils étaient là, forcément, dans les mêmes files d'attentes que moi. Bref, dire que le nouvelle génération l'est moins, je ne sais pas. Internet a forcément modifié la donne et les programmes que diffuse la télé aussi. A mon époque, on avait l'opportunité de découvrir, en famille, à la maison beaucoup de films de patrimoine. Des émissions comme La dernière séance récoltaient une belle audience et rassemblaient cinéphiles ainsi qu'un public cherchant un bon divertissement. Le service public offrait des programmes de qualité et la manie du zapping n'était pas encore entrée dans les moeurs. Alors jeune ou moins jeune, cinéphiles ou non, nous étions "imprégnés" d'une certaine culture du cinéma...peut-être que cela nous en donnait une vision plus précise, définissait un ensemble plus facile à appréhender.
Aujourd'hui les sources de diffusions sont multiples, "l'image" est omniprésente partout, tout le temps. Le film est noyé dans un flux permanent qui le rend moins lisible, moins unique. C'est "une image" parmi tant d'autres.
Néanmoins, quand je vais à la médiathèque, je croise des jeunes qui fouillent dans les bacs, des gens qui repartent avec une dizaine de dvd sous le bras. D'ailleurs, les bibliothécaires parlent d'augmenter significativement leur offre vu le succès des prêts depuis le confinement.
Alors que le dvd de masse soit à l'agonie, c'est un constat. Comme toute "nouvelle technologie" il a connu un engouement et un déclin. Ce fut le cas pour le vinyle, la VHS, la K7, le Polaroïd, la photo argentique, etc... mais certains ont ressuscité et d'autres continuent d'exister dans un marché de niche. Espérons que ce sera le cas pour nos chères galettes. En ce qui me concerne, elles trônent sur mes étagères, comme mes livres car elles font parti de mon univers et que je me sens bien en leur compagnie.
Enfin, c'est une chance d'avoir un forum comme celui-ci pour échanger à propos de notre passion.