Comment gérez-vous votre passage du DVD au Blu-ray ?
J'ai envie de répondre: mal
Je n'achète plus beaucoup de DVD (30 BR depuis janvier, 9 DVD), à l'exception de films qui ont peu de chances de sortir en HD (par ex. la collection Eclipse de Criterion) ou alors des films qui tardent à sortir et que je n'arrive pas à voir autrement (location, prêt, Cinémathèque). Par contre, je n'achète plus en DVD un film que j'ai déjà vu: c'est uniquement un support de découverte.
Sinon, mes achats en BR se décomposent grosso modo comme ça :
- 33% rachats: upgrade soit d'un titre que j'adore (Blade Runner, acheté 5X...), soit d'un film dont le DVD était très médiocre. J'essaie de limiter ça, et je rachète notamment peu de films en N&B, l'apport HD étant généralement plus flagrant sur les films en couleurs, je trouve. Après, il y a des sorties événementielles, comme le coffret Zatoichi, que je ne peux pas manquer (à cet égard, l'aspect place peut aussi être un critère).
- 33% offres: l'occasion fait le larron, 3 pour 2, soldes etc. Parfois il y a des vrais bons plans, mais souvent je finis par acheter des films qui ne me disent qu'à moitié. Donc j'essaie de limiter aussi.
- 33% achats de nouveautés, de films que je n'ai pas dans ma dévédéthèque ou que je n'ai jamais vu. Même si l'édition française se réveille par à-coups, cela suppose de passer pas mal par l'import anglophone, en ciblant les éditeurs: Criterion, MoC, Arrow, BFI...
Idéalement, ce dernier poste devrait être de loin le plus important: je me retrouve à avoir, dans ma pile de "nouveautés" BR, une majorité de films que j'ai déjà vus. Pas toujours très motivant. C'est là à mon avis un des effets pervers de la HD: ça tue un peu le désir, l'envie. J'accumule des films déjà vus dans des versions "state-of-the-art", alors que le vrai bonheur du cinéphile, c'est d'en découvrir de nouveaux. Certes, la redécouverte peut parfois apporter presque autant de plaisir, mais la vraie excitation, c'est quand même l'inconnu.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman