Les Cahiers du Cinéma

[majorsenta]

Juste en passant pour signaler que dans le numéro de mars des Cahiers justement, il y a un entretien passionnant ...vraiment très très intéressant...de Paul Schrader sur la production, sur les salles de cinéma, sur le cinéma aux Etats Unis...sur David Fincher et Manu...sur Rko 281...
L'entretien est suivi d'un article intitulé " Netflix, l'empire du neutre..."

Je ne suis pas un grand amateur des Cahiers.
J'ai l'impression que cela dépend de certaines décennies....certains numéros dans les années 90 étaient vraiment très bons sur De Palma, John Woo...Jean Pierre Melville.
N'étant pas particulièrement universitaire, je m'en méfie un peu et puis il m'arrive aussi de trouver de très bons articles...et récemment je trouve du plaisir à les lire.

Je ne sais pas si Revue&corrigés les pousse peut être à changer un peu...ou d'autres revues...
Il fut un temps où il n'avait en face que Positif..dans un certain type de revue.
C'était soit Cahiers soit Positif.
Et depuis quelques temps il y a quelques revues qui sortent qui sont vraiment intéressantes ...du coup peut être que cela les fait évoluer un peu.

[-Kaonashi-]

Tiens au passage j’ai compris ce qui s’est passé hier, j’avais vu la couv’ des Cahiers initialement sur le message de Boubakar mais réagit ici.

Ben non, il l’a posté tout à l’heure.

[Supfiction]

Je t’emmerde petit harceleur de cour de récré.

[Jack Carter]

[-Kaonashi-]

1m86, ça va, ce n'est pas si petit que ça.

[King Kino]

Quelqu'un a-t-il un exemplaire du dernier numéro des Cahiers du Cinéma de 2013? Je recherche les meilleurs bulletins de vote individuels de cette année.

(Mon français est terrible!)

[Jack Carter]

Quelqu'un a-t-il un exemplaire du dernier numéro des Cahiers du Cinéma de 2013? Je recherche les meilleurs bulletins de vote individuels de cette année.

(Mon français est terrible!)

[didiersept]

salut,
juste une question : la rédaction a bien démissionné après le rachat du magazine par un producteur ?
ou bien me trompe-je ?

[Lohmann]

salut,
juste une question : la rédaction a bien démissionné après le rachat du magazine par un producteur ?
ou bien me trompe-je ?

Pas dans son intégralité, Malausa par exemple est toujours là

[Akrocine]

Honnêtement j'ai pas trop vu la différence depuis le changement, je dirais que c'est même mieux...

[didiersept]

salut,
juste une question : la rédaction a bien démissionné après le rachat du magazine par un producteur ?
ou bien me trompe-je ?

Pas dans son intégralité, Malausa par exemple est toujours là

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
https://www.francetvinfo.fr/culture/cin ... 44915.html

je trouve ça très noble et courageux...
pour ma part j'étais un des rares à l'emprunter à la médiathèque de la ville....

[Flol]

Pas aussi vulgairement provoque que celle de Libé, mais encore et toujours la même condescendance avec cette fatuité atavique ancrée chez ces bien-pensants de façon plus efficace encore qu'une moule le serait à son misérable rocher.
En substance, Tavernier c'est le cinéma de papa en opposition avec le modernisme des jeunes coqs de la nouvelle vague.
60 ans que ça dure. Il y en a quand même qui font de beaux sujets pour l'étude psychiatrique des troubles obsessionnelles...

Oui, assez d'accord. J'ai cru d'abord à un effort de positionnement à la juste distance entre ce qu'ils reprochent à Tavernier (il y avait incompatibilité d'humeur, il y avait incompatibilité d'humeur : ça ne sert à rien de faire comme si..) et une appréciation sur ce qu'il a apporté à la cinéphilie.
Mais non, on se fait encore gruger.
Je trouve, à ce propos, particulièrement foireuse, la partie (courte) consacrée au goût de Tavernier pour les petits maîtres par rapport aux grands. Les modestes et les artisans plutôt que les monuments.
L'analyse est aussi pauvre qu'erronée et c'est franchement ce qui m'exaspère le plus dans l'article car là, je sens de l'ignorance crasse. Comme si Tavernier tournait le dos aux plus grands, de John Ford à Ingmar Bergman en passant par Hitchcock. Si il ne goûte pas Tarkovski, ce n'est pas en tant que "monument écrasant" mais juste parce qu'il reconnaît ne rien y comprendre. Quant à Eisenstein, il aime Le Cuirassé Potemkine mais pas du tout Alexandre Nevski, qu'il trouve académique et pesant. Tout simplement.

Il y a surtout une propension chez Tavernier à occuper les terrains laissés en jachère par les autres mais ça, pour les Cahiers, c'est peut-être difficile à entendre.

D'où cette manière de forcer le sens pour boucler l'article sur une conclusion programmatique. Et c'est dommage parce que l'article n'est pas dénué de pistes intéressantes.

Ce qui m'interroge avec tout ça, c'est que les Cahiers en ont vu passer, des rédacteurs depuis 50 ans. Encore récemment, la majeure partie de l'équipe a été renouvelée suite au départ de la quasi totalité des journalistes.
Et pourtant, les positionnements restent éternellement les mêmes. Alors comment ça se passe ? On leur demande pendant l'entretien d'embauche ce qu'ils pensent de Tavernier ? Il faut forcément partager les positions historiques des Cahiers pour intégrer l'équipe ? Ou bien ils se sentent obligés de respecter ces positionnements, quitte à ne pas être totalement honnêtes dans leurs écrits ?
Non vraiment, je m'interroge sur le fait qu'un magazine puisse ne pas changer d'avis sur un cinéaste en 50 ans, et ce malgré la quantité de plumes qui ont écrit dessus.

[Alexandre Angel]

Non vraiment, je m'interroge sur le fait qu'un magazine puisse ne pas changer d'avis sur un cinéaste en 50 ans, et ce malgré la quantité de plumes qui ont écrit dessus.

Ce ne serait pas ça qui me gêne le plus.
Quand je visionne un film de Tavernier, maintenant, je "vois" ce qui ne correspond pas aux Cahiers. Si je sens dans les écrits des Cahiers que c'est une question d'imaginaire, de connexion mentale aux images, je n'ai rien à redire. Mais si je perçois le côté secte (et là ça rejoint tes réflexions), qui existe un tantinet dans cette revue, ça commence à me gonfler. C'est le problème des Cahiers qui reste une revue précieuse (car organique, vivante, là où Positif est plus prévisible et parfois un peu emmerdante) mais soumise à une grille de lecture psychorigide (dans "grille de lecture", il y a "grille").
Donc, pour en revenir au début, leurs préventions contre le cinéma de Tavernier ne me gênent pas tant que ce n'est pas formulé avec méchanceté (genre Truffaut qui dit que "le cinéma anglais n'existe pas").
Ce que je reproche principalement à leur hommage est que, somme toute, même d'une manière policée, ils veulent jusqu'au bout la peau du bonhomme, même dans les considérations sur sa cinéphilie.
On arrête pas de parler de l'érudition de Tatave sans véritablement l'interroger. Or, elle couvre tout un terrain identifiable, riche de ses particularismes.
Et ça, les Cahiers l'ignorent superbement (ils sont pas les seuls), au delà d'un ou deux points de repère justes mais erratiques (la dévotion à Riccardo Freda, Boorman plus que Kubrick..) et plus grave : même ce volet-là, ils veulent le faire rentrer dans leur grille de lecture.

[Phnom&Penh]

Cela fait des années que je n'ai plus acheté les Cahiers.
Là, je viens de le faire....je réserve mon avis puisque je viens de l'acheter, mais cela semble avoir vraiment changé.
Ils se tordent visiblement le bras pour rester dans la ligne, mais tous les cons sont partis, les articles sont lisibles...Rien à voir avec les Cahiers légendaires, mais il semble que cela soit redevenu une revue de cinéma de bon niveau.
Ouf si c'est le cas, parce qu'une revue de ce niveau qui tombe si bas - tant en ventes qu'an niveau journalistique - ça fait vraiment pitié. Un grand titre, ça se vend, bordel, mais il faut être au niveau.

[Alibabass]

Euh ..... OOOOOOOK