Les Cahiers du Cinéma

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Flol »

Phnom&Penh a écrit : 11 oct. 21, 22:30 Cela fait des années que je n'ai plus acheté les Cahiers.
Là, je viens de le faire....je réserve mon avis puisque je viens de l'acheter, mais cela semble avoir vraiment changé.
Ils se tordent visiblement le bras pour rester dans la ligne, mais tous les cons sont partis, les articles sont lisibles...Rien à voir avec les Cahiers légendaires, mais il semble que cela soit redevenu une revue de cinéma de bon niveau.
Ouf si c'est le cas, parce qu'une revue de ce niveau qui tombe si bas - tant en ventes qu'an niveau journalistique - ça fait vraiment pitié. Un grand titre, ça se vend, bordel, mais il faut être au niveau.
Avec leur nouveau numéro (pas encore lu), qui met en avant Tarantino, Wes Anderson et Belmondo, j'avoue avoir quand même un peu l'impression d'être devant un numéro de Premiere. Et j'ai pas signé pour ça. :x
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Alexandre Angel
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Alexandre Angel »

Tarantino c'est pas nouveau ( Jackie Brown en couv en 1998, Deathproof en 2007 et Inglourious Basterds en 2009).
Wes Anderson reste toujours dans leurs petits papiers. Quant à Belmondo, il est à jamais lié à A bout de souffle.

Et l'interview de Tarantino est intéressante.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Flol
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Flol »

Ouais nan mais je plaisantais (un peu).
Mais disons que c'est une Une qui m'a surpris.
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Phnom&Penh
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Phnom&Penh »

Flol a écrit : 12 oct. 21, 16:43 Ouais nan mais je plaisantais (un peu).
Mais disons que c'est une Une qui m'a surpris.
Pour moi, les Cahiers, qui étaient vraiment ma revue de référence dans les années 90, étaient devenus une cause perdue, après Frodon (que je n'aime pas comme critique mais dont j'apprécie beaucoup son Cinéma français, de la nouvelle vague à nos jours, je précise pour être honnête), Burdeau, Delorme...J'avais vaguement suivi les derniers bouleversements mais je n'en attendais plus grand chose.
Là, je l'ai acheté par manque de lecture dans le métro. L'interview de Tarentino est effectivement originale et intéressante, et ce que j'ai commençé à lire et parcourir, vraiment de bon niveau.
Alibabass a écrit : 12 oct. 21, 10:25 Euh ..... OOOOOOOK
Oui? C'est l'idée de trouver plus que dommage qu'une revue se pète la gueule dans ses ventes qui te gêne?
C'est comme ça, le cinéma est un art et une industrie, et la presse est faite pour se vendre et avoir un lectorat. Que certains titres ne survivent que par les subventions et les abonnements des bibliothèques, ça ne m'empêche pas de vivre, mais je trouve cela triste, et pas très honnête, financièrement parlant.
Je ne fais pas la défense des blockbusters et de Disney, je dis juste que lorsque tu fais un métier qui coûte cher et que tu as besoin d'investisseurs, tu te dois de les respecter. Les explosions de budget à la Stroheim ou Cimino m'ont toujours dégoûté même si j'aime les oeuvres. Et Carax, que j'aime énormément, a bien fait le con avec Les amants du Pont-Neuf, et encore plus, après ce désastre financier, en sortant Pola X, un film que j'aime beaucoup mais qui était un véritable suicide professionnel. Il a eu de la chance, son suicide n'a duré que trente ans.

J'ai beaucoup de respect pour les metteurs en scène qui respectent leurs budgets. Que ce soit Chris Marker, qui faisait des films qui ne coûtaient rien, Raoul Walsh ou John Ford, qui, à ma connaissance, n'ont jamais dépassé leurs budgets, et ainsi de suite. De toute façon, c'est toujours l'argent qui a le dernier mot, raison de plus pour respecter ceux qui investissent.

La presse, c'est un peu différent, ça coûte moins cher. Mais entre les titres qui ne survivent que grâce aux aides, et ceux qui se font racheter par des financiers pour qui ces pertes ne coûte pas bien cher, mais leur permettent de transmettre leurs idées ou seulement de se faire une notoriété, c'est juste pitoyable.
Trafic a un tout petit lectorat, mais ne coûte pas cher et est totalement indépendant. Les gros hebdos coûtent cher, mais réussissent globalement à tenir leur budget. La presse quotidienne (je ne parle pas de la PQR, cas à part et plus complexe), survit. Pour ne prendre qu'un exemple du désastre, combien de correspondants à l'étranger ont les 5 titres les plus importants? A mon avis, on les compte sur les doigts des deux mains. Reportages? Idem. On brode sur les dépêches AFP. Est-ce que c'est cela, du journalisme?
Et ce n'est pas la faute d'internet. Je ne vais pas faire le tour du monde, mais au UK, les quatre plus grands quotidiens ont toujours des correspondants. Et The Observer est un modèle en matière d'observation du monde. Sans parler du Japon.

Mais ce n'est un problème français. Quand je vivais en Asie, au début des années 90, la Far Eastern Economic Review était LA référence dans toute l'Asie. C'était un mix de Time et de The Economist, à Hong-Kong. La FEER a disparu en 2009. Pourquoi? Manque d'investisseurs, la Chine préparait son emprise sur Hong-Kong, ne voulait pas voir un tel hebdo survivre, et l'a tué économiquement, les investisseurs ont eu peur.

La fin de la presse dans un pays, c'est la fin de la démocratie, que cette presse soit de gauche ou de droite. Chez nous, c'est plus subtil qu'en Asie. On subventionne, on fait mourir et à la fin, on dit "oh, c'est bien triste".

Que ce soit pour faire des films ou publier de la presse, l'argent est le moteur. Et les investisseurs sont l'essence.

Alors, que les Cahiers se fassent une Une un peu sexy pour mieux se vendre, ne me choque pas. Tarantino est un grand cinéaste et l'interview bien menée. Wes Anderson se répète tant qu'il devient fatiguant. Mais il a toujours du succès et ses films sont toujours bien foutus. Belmondo? Je trouve au contraire revigorant que les Cahiers fassent un article sur lui.

Je n'ai pas encore lu l'article sur Belmondo, mais ce que j'ai lu m'a fait plaisir. Ce ne sont plus des universitaires qui écrivent mal, mais de vrais critiques - journalistes. Et l'article sur le Velvet, lui aussi en une, est très bien écrit et donne envie de découvrir le documentaire.
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Phnom&Penh
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Phnom&Penh »

J'ai terminé ce numéro des Cahiers que j'ai trouvé vraiment plaisant.
L'hommage à Belmondo est très sympa, c'est d'ailleurs un petit dossier de 5 pages. Il y a un long article de Jean-Marie Samocki (inconnu au bataillon pour moi, mais ce n'est pas un gamin de la critique), que j'ai trouvé très équlibré entre:
- l'hommage évident au Belmondo de la Nouvelle Vague
- son passage d'une carrière à l'autre, après sa grande déception après le semi-échec de Stavisky de Resnais (comme il le rappelle, 1 million d'entrée quand même, ce n'était pas un désastre, il a été plus critique que financier)
- son retour sur la rencontre Philippe de Broca - Jean-Paul Belmondo, avec un bel hommage à L'incorrigible, un film que j'adore, qui est un peu le passage de Belmondo à Bebel, mais en restant de tès bonne tenue.

Il y a quelques inserts, dont un que j'ai trouvé très drôle: Bebel par Luluc. Luc Moullet raconte comment il travaillait sur un film La comédie du travail, avec une actrice, Sabine Haudepin. Elle jouait le rôle d'une stakhanoviste de l'ANPE qui trouvait du boulot à toutes les personnes qu'elle avait en charge; ses collègues venaient lui demander d'en faire un peu moins, et elle les chassaient à coup de revolver. Jamais vu ce film, mais c'est du Luc Moullet :mrgreen:
Sabine est venu voir Luc Moullet en lui expliquant qu'elle n'avait jamais tenu un flingue de sa vie, et qu'elle ne savait pas du tout comment jouer ça.
Moullet lui a répondu "attends, fais simple. Tu joues en ce moment au théâtre dans Kean avec Belmondo. Va le voir et demande-lui de t'apprendre à défourailler".
Elle est revenu quinze jours après et elle était parfaite. "Merci Jean-Paul", conclu Luc Moullet. :lol:

Franchement, c'est plaisant et rigolo de temps en temps - ça change - tout en restant de bonne tenue. On verra pour la suite, mais ce n'est pas devenu Première et ça redevient agréable à lire.
A noter, à la fin, un article d'Alice Leroy sur l'exposition "Enfin le cinéma!" actuellement au Musée d'Orsay. Article très intéressant sur la notion d'art impur, de haute volée. Idem que pour Samocki, Alice Leroy n'est pas une rédactrice historique des Cahiers, mais ce n'est pas n'importe qui.
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Dale Cooper »

J'apparais page 92 du dernier numéro (785). 8) Au milieu d'une foule de moustachus.
Ça y est, je suis dans les Cahiers du Cinéma, le début de la gloire. :mrgreen:

Sinon, ça fait très bizarre de voir Batman en couverture d'un numéro des Cahiers, mais je suis curieux de lire leur dossier sur Hollywood et les imaginaires ados.
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Arn »

:o
C'est toi qui clap ?
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Dale Cooper
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Dale Cooper »

Arn a écrit : 4 mars 22, 23:13 :o
C'est toi qui clap ?
Spoiler (cliquez pour afficher)
Non, je suis dans une foule de moustachus qui grelotent. :fiou: À la loupe, on peut me voir... si je dis où je me trouve. :mrgreen:

Excellents souvenirs de cette période. On était jeunes, on partait à la guerre dans des costumes dernier cri, le bon vieux temps...

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Arn
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Arn »

Le twitter de Malausa c'est quand même quelque chose :mrgreen: https://twitter.com/vmalausa
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Flol
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Flol »

Je ne peux pas lire tous ses tweets (n'ayant plus de compte sur ce réseau de merde), mais on en discutait encore récemment avec Joshua Baskin, et on en était arrivé à la même conclusion : ce mec (ou en tout cas ce qu'il raconte) est indigne d'écrire dans les Cahiers. Ce n'est absolument pas l'image que je me fais d'un journaliste qui écrirait pour un tel magazine.
Là, on a juste un troll de très grande envergure, qui doit bien ricaner tout seul devant son écran en balançant régulièrement des attaques totalement gratos envers de pauvres gens qui n'ont rien demandé - ok il fut un temps où je faisais moi aussi un peu la même chose, mais je n'ai jamais été journaliste/critique dans les Cahiers du Cinéma, moi.
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Arn »

Oui assez d'accord, c'est assez fou, j'avoue qu'au départ avec mon frangin (c'est lui qui m'a remonté son compte) on avait du mal à croire que c'était le "vrai" Vincent Malausa.
Et j'espère que Yal Sadat, qui vient apparemment de débarquer sur Twitter, va pas donner être sur la même ligne trollesque et insultante.
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Flol »

Et je dis tout ça alors que je ne sais même pas ce qu'il a pu raconter dernièrement (le dernier tweet auquel j'ai accès date de juin 2022).
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Thaddeus
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Thaddeus »

Il écrit toujours aux Cahiers du Cinéma ?
Lors du changement d'actionnariat début 2020, l'ancienne équipe à laquelle il appartenait avait pourtant certifié que tous ses membres quittaient la revue. Je me rappelle d'un échange radiophonique un peu houleux entre Jean-Philippe Tessé et Philippe Rouyer où, le second suggérant qu'une partie de l'équipe de rédaction allait rester, le premier lui répondait sèchement que non, non, TOUS les rédacteurs, sans exception, avaient donné leur congé.
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Flol »

Tu me mets le doute, d'un coup. En tout cas, il écrit encore de temps en temps dans Mad Movies.
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Arn
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Re: Les Cahiers du Cinéma

Message par Arn »

Oui oui il signe un papier sur le Scorsese dans le numéro d'octobre.
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