Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Complètement dégrainé et très très légèrement regrainé ensuite.
Parait qu'en mouvement, c'est abominable.
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- odelay
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Comme c’est un film où les personnages sont très calmes et sont rarement en mouvement ça ne devrait pas être un problème...
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
J'ai l'édition vendu chez Carrefour, avant celle de Pathé. Toujours pas revu.
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Capture Mag sur Showgirls et plus précisément le doc' You Don't Nomi et la réhabilitation du film de Verhoeven par la critique avec le temps.
Avec un insupportable Yannick Dahan (j'espère qu'ils ne vont pas régulièrement l'inviter pour les prochaines vidéos, jusque là on s'en passait très bien).
Avec un insupportable Yannick Dahan (j'espère qu'ils ne vont pas régulièrement l'inviter pour les prochaines vidéos, jusque là on s'en passait très bien).
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
C'est vrai qu'il est finalement le plus insupportable de la bande. Autant son enthousiasme et sa gouaille étaient assez sympas du temps de Opération Frisson, autant en version audio, à beugler constamment des conneries approximatives tout en coupant la parole à tout le monde, il en devient vite très très pénible.
D'ailleurs, dans leur récent numéro consacré à Peter Jackson, il était clairement le maillon faible de la team là aussi.
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Ah oui c'est ça. Je ne me souvenais plus dans quel podcast je l'avais entendu précédemment. Et les meilleurs moments restent quand il ne parle pas, ce qui n'arrive pas souvent.
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Re:
Oui, et ajoutons que sur la plateforme de La Cinetek, le film est recommandé par Bertrand Bonello, Céline Sciamma et les frères Darrieu.Leopold Saroyan a écrit : ↑29 juin 03, 13:41 Anecdote amusante: c'est le film préféré des 90's de Jacques Rivette.
J'ai prévu de le revoir ce mois-ci pour confirmer ma première impression qui était très bonne. Je ne comprends même pas qu'on puisse qualifier ce film de "nanar". Rien que dans la mise en scène, je me souviens d'une très grande maîtrise.
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
J’en ai vu la moitié il y a un mois et me decide pas a voir la fin…
Courage!
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
C'est pas un nanar mais c'est quand même raté.
Alors un film raté de Verhoeven ça vaut le coup d'œil mais toujours pensé que ceux qui en font un chef d'œuvre le font au mieux par esprit de contradiction ou fascination pour Las Vegas, au pire parce qu'ils pensent qu'un film avec des pin-ups à moitié à poil ne peut pas être vraiment mauvais...
Alors un film raté de Verhoeven ça vaut le coup d'œil mais toujours pensé que ceux qui en font un chef d'œuvre le font au mieux par esprit de contradiction ou fascination pour Las Vegas, au pire parce qu'ils pensent qu'un film avec des pin-ups à moitié à poil ne peut pas être vraiment mauvais...
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Mais... oui ! tu mets encore dans le mille, c'est dingue. Tu viens d'envoyer dans les cordes ceux qui ont précédemment écrit 25 ou 30 lignes d'éloges du film (sans parler de cette longue vidéo d'un probable amateur de pin-ups dénudées postée au-dessus) en une seule phrase. J'en profite pour dire que sur des sujets de politique, de foot comme de cinéma, j'envie ta capacité à cerner les gens et à viser toujours juste. Une qualité rare, chapeau.
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Il est impossible de découvrir un tel film aujourd'hui sans prendre en compte son parcours de film maudit. On ne le voit pas que par curiosité, mais aussi par envie de se positionner entre le camp des détracteurs et celui des des fans acharnés.
Sans avoir vu tous les Verhoeven, je vois deux principaux courants dans sa filmo. Les films de l'ambiguité, où il questionne les frontières poreuses entre le Bien et le Mal (Basic Instinct, Black Book, Benedetta...) et ses satires rentre-dedans (Robocop, Starship Troopers...). Showgirls rentre clairement dans la deuxième catégorie. Tout dans le film est volontairement outrancier, over the top, du jeu d'Elizabeth Berkley aux chorégraphies et scènes de cul. Cette dimension a été ignorée à sa sortie et le film a eu le parcours que l'on sait. Néanmoins... le fait que ce soit une satire suffit-il à en faire un bon film? Robocop et Starship Troopers, au-delà de leur dimension politique, sont aussi appréciables au premier degré en tant que film d'action (surtout le premier). L'outrance de Robocop vient de certaines scènes (les pubs, la réunion de bureau qui vire au crime, etc...) mais ces éléments sont dosés, et ne parasitent pas l'action. Et dans Showgirls? C'est bien là le problème. En tant que drame, l'écriture ne suit pas. Les dialogues sont indigents au possible et, satire ou pas, des dialogues de film érotique M6 restent des dialogues de film érotique M6. L'héroïne est si insupportable par ses réactions que l'on met du temps à s'y attacher (alors que c'est sensé être notre point d'entrée dans l'univers du film). Et je ne parle même pas des seconds rôles. En tant que film musical (vu le temps accordé au show, difficile d'ignorer cette dimension), c'est parfaitement ridicule. "Oui mais c'est pour montrer le ridicule de ces spectacles", me direz-vous... Certes, mais le temps passé à les filmer, l'absence de point de vue extérieur, empêche de les prendre au second degré à mon avis, même si c'était l'intention initiale.
En allant lire çà et là des avis positifs sur le film, certains très développés, j'ai l'impression de souvent lire que "ça doit être pris comme une satire parce que Verhoeven est un mec intelligent et cultivé". Je veux bien, mais même avec la réalisation classieuse et énergique de Verhoeven, un Hollywood night reste un Hollywood night.
Cependant, si le film est devenu culte, il y a bien une raison. Tous les ratages de grand cinéaste ne sont pas devenus cultes. Car oui, Showgirls a des choses à dire. Nomi Malone est l'archétype de la pétasse américaine, s'alimentant que de hamburgers et de frites, au début du film littéralement vide de tout passé et d'histoire. Qui en passant par les épreuves, va gagner un consistence, en découvrant la vérité d'un système qui broie le corps des femmes, l'exploite pour le jeter ensuite, et dans le pire des cas le viole et le brise. La dénonciation est là. Et si l'on peut facilement deviner que le film a connu un succès vidéo plus pour sa nudité omniprésente que pour son propos politique, il a pu passer progressivement du statut de plaisir coupable au statut de film culte grâce à ça.
Pour résumer mon avis, je trouve que Showgirls est à bien des égards un film mauvais, et le retourner dans tous les sens avec un mode d'emploi d'universitaire ne suffit pas à effacer ses manquements. Mais c'est un mauvais film qui a des choses à dire. Et le torrent de haine qu'il s'est pris à sa sortie vient surement de là: Hollywood tolère les mauvais films, et souvent. Mais pas ceux qui l'accusent d'être une usine à viande. Maladroitement, mais surement, le Hollandais violent (et lubrique) montre au pays du showbiz et du star system sa propre merde. Il faut croire que les Américains sont plus tolérants à la critique dans l'intimité de leur salon que dans une salle de cinéma. Et que les Français aiment la critique des Etats-Unis Résultat, 25 ans après, on en parle toujours.
Sans avoir vu tous les Verhoeven, je vois deux principaux courants dans sa filmo. Les films de l'ambiguité, où il questionne les frontières poreuses entre le Bien et le Mal (Basic Instinct, Black Book, Benedetta...) et ses satires rentre-dedans (Robocop, Starship Troopers...). Showgirls rentre clairement dans la deuxième catégorie. Tout dans le film est volontairement outrancier, over the top, du jeu d'Elizabeth Berkley aux chorégraphies et scènes de cul. Cette dimension a été ignorée à sa sortie et le film a eu le parcours que l'on sait. Néanmoins... le fait que ce soit une satire suffit-il à en faire un bon film? Robocop et Starship Troopers, au-delà de leur dimension politique, sont aussi appréciables au premier degré en tant que film d'action (surtout le premier). L'outrance de Robocop vient de certaines scènes (les pubs, la réunion de bureau qui vire au crime, etc...) mais ces éléments sont dosés, et ne parasitent pas l'action. Et dans Showgirls? C'est bien là le problème. En tant que drame, l'écriture ne suit pas. Les dialogues sont indigents au possible et, satire ou pas, des dialogues de film érotique M6 restent des dialogues de film érotique M6. L'héroïne est si insupportable par ses réactions que l'on met du temps à s'y attacher (alors que c'est sensé être notre point d'entrée dans l'univers du film). Et je ne parle même pas des seconds rôles. En tant que film musical (vu le temps accordé au show, difficile d'ignorer cette dimension), c'est parfaitement ridicule. "Oui mais c'est pour montrer le ridicule de ces spectacles", me direz-vous... Certes, mais le temps passé à les filmer, l'absence de point de vue extérieur, empêche de les prendre au second degré à mon avis, même si c'était l'intention initiale.
En allant lire çà et là des avis positifs sur le film, certains très développés, j'ai l'impression de souvent lire que "ça doit être pris comme une satire parce que Verhoeven est un mec intelligent et cultivé". Je veux bien, mais même avec la réalisation classieuse et énergique de Verhoeven, un Hollywood night reste un Hollywood night.
Cependant, si le film est devenu culte, il y a bien une raison. Tous les ratages de grand cinéaste ne sont pas devenus cultes. Car oui, Showgirls a des choses à dire. Nomi Malone est l'archétype de la pétasse américaine, s'alimentant que de hamburgers et de frites, au début du film littéralement vide de tout passé et d'histoire. Qui en passant par les épreuves, va gagner un consistence, en découvrant la vérité d'un système qui broie le corps des femmes, l'exploite pour le jeter ensuite, et dans le pire des cas le viole et le brise. La dénonciation est là. Et si l'on peut facilement deviner que le film a connu un succès vidéo plus pour sa nudité omniprésente que pour son propos politique, il a pu passer progressivement du statut de plaisir coupable au statut de film culte grâce à ça.
Pour résumer mon avis, je trouve que Showgirls est à bien des égards un film mauvais, et le retourner dans tous les sens avec un mode d'emploi d'universitaire ne suffit pas à effacer ses manquements. Mais c'est un mauvais film qui a des choses à dire. Et le torrent de haine qu'il s'est pris à sa sortie vient surement de là: Hollywood tolère les mauvais films, et souvent. Mais pas ceux qui l'accusent d'être une usine à viande. Maladroitement, mais surement, le Hollandais violent (et lubrique) montre au pays du showbiz et du star system sa propre merde. Il faut croire que les Américains sont plus tolérants à la critique dans l'intimité de leur salon que dans une salle de cinéma. Et que les Français aiment la critique des Etats-Unis Résultat, 25 ans après, on en parle toujours.
- primus
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Je ne l'ai jamais trouvé raté, mauvais. C'est encore un exemple, pour moi, d'une critique qui n'a aucun recul et se prend dans la poire tout ce qui la dérange personnellement. Elisabeth Berkley est formidablement excessive, belle, sexe de la tête aux pieds et elle porte un rôle que beaucoup d'autres actrices n'auraient pas pu incarner sans être vulgaires et ridicules. C'est beau, kitsch et c'est un régal de voir Verhoeven traîner une certaine Amérique dans sa boue. Cette critique a eu la peau de Berkley et a foutu un sacré coup à Verhoeven. Je suis prêt à parier qu'une misère sexuelle mal vécue est la cause principale d'un tel rejet.
Comme l'écrit Mama Grande, le temps a donné raison à Verhoeven. Mais il a encore fallu passer par des pisse-froid qui ont fait beaucoup de dégâts. En tant que cinéphile intuitif je prends en compte très peu de critiques. Et dans le cas de Showgirls j'ai pu le découvrir sans influence extérieure. Quitte à lire ensuite un peu plus ce qu'il en est. Et quand je le fais c'est souvent la consternation qui domine.
Showgirls est un bon Verhoeven. C'est même un sommet de la dénonciation outrancière de ce réalisateur avec Starship Troopers deux ans plus tard. Diptyque mémorable.
Comme l'écrit Mama Grande, le temps a donné raison à Verhoeven. Mais il a encore fallu passer par des pisse-froid qui ont fait beaucoup de dégâts. En tant que cinéphile intuitif je prends en compte très peu de critiques. Et dans le cas de Showgirls j'ai pu le découvrir sans influence extérieure. Quitte à lire ensuite un peu plus ce qu'il en est. Et quand je le fais c'est souvent la consternation qui domine.
Showgirls est un bon Verhoeven. C'est même un sommet de la dénonciation outrancière de ce réalisateur avec Starship Troopers deux ans plus tard. Diptyque mémorable.
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Re: Showgirls (Paul Verhoeven - 1995)
Bien d'accord.
L'accueil publique désastreux suivi par des années de réception critique ironique ("le meilleur pire film de l'histoire blabla") ont tout simplement biaisé le discours, comme s'il ne pouvait pas être simplement bon au premier degré, que c'était sale et inconvenant. N'ayant jamais été choqué par son contenu, il m'a toujours été à la fois amusant et consternant de voir qu'admirateurs et détracteurs jouaient souvent de cette même lecture.
L'accueil publique désastreux suivi par des années de réception critique ironique ("le meilleur pire film de l'histoire blabla") ont tout simplement biaisé le discours, comme s'il ne pouvait pas être simplement bon au premier degré, que c'était sale et inconvenant. N'ayant jamais été choqué par son contenu, il m'a toujours été à la fois amusant et consternant de voir qu'admirateurs et détracteurs jouaient souvent de cette même lecture.