Jean-Marie Poiré

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par Kevin95 »

Allez Ricky, relaxe toi, prends un verre et viens sur la piste ! :mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25415
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par AtCloseRange »

Kevin95 a écrit :Allez Ricky, relaxe toi, prends un verre et viens sur la piste ! :mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Trop bien.
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Kevin95 »

N'est-ce pas !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24136
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par Rick Blaine »

Kevin95 a écrit :Allez Ricky, relaxe toi, prends un verre et viens sur la piste ! :mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Au secours !!! :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Major Tom »

Vous ne savez pas reconnaître les vraies valeurs du cinéma hexagonal, c'est tout. :mrgreen:
Pas inoubliable ce film, il est vrai, beaucoup de longueurs, mais au final un film loin d'être aussi désagréable que vous le présentez, et des moments assez drôles, comme Martin Lamotte larguant Balasko en s'enfuyant en courant (ça me rappelle un souvenir perso très récent d'ailleurs :mrgreen: ) ou les interventions de Daniel Auteuil qui sont assez savoureuses.
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Kevin95 »

Et Luis Rego alors ! Il sent le poisson ?
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
O'Malley
Monteur
Messages : 4602
Inscription : 20 mai 03, 16:41

Re: Jean-Marie Poiré

Message par O'Malley »



on peut dire "j'aime pas" ou "je deteste" mais dire que c'est immonde, franchement...

pour ma part, c'est la seule chose que je souviens du film et je trouve le thème encore sympa et entêtant... après c'est sur, l'accent de Catherine Lara laisse un peu à désirer mais pour un non-anglophone comme moi, ca passe très bien!
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24136
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Rick Blaine »

Major Tom a écrit :Vous ne savez pas reconnaître les vraies valeurs du cinéma hexagonal, c'est tout. :mrgreen:
Pas inoubliable ce film, il est vrai, beaucoup de longueurs, mais au final un film loin d'être aussi désagréable que vous le présentez, et des moments assez drôles, comme Martin Lamotte larguant Balasko en s'enfuyant en courant (ça me rappelle un souvenir perso très récent d'ailleurs :mrgreen: ) ou les interventions de Daniel Auteuil qui sont assez savoureuses.
Je veux bien te concéder le moment ou Lamotte largue Blalasko qui entre dans les 2-3 éléments amusants du film, par contre le personnage d'Auteuil manque tellement de consistance que c'est non !! :mrgreen: (ce n'est pas son interprétation qui me gène, mais l'écriture du personnage)
O'Malley a écrit :

on peut dire "j'aime pas" ou "je deteste" mais dire que c'est immonde, franchement...
Je déteste si tu préfère. Franchement, cette chanson est mielleuse et facile, je ne lui trouve pas le moindre intérêt et à titre personnel, c'est vraiment le genre de truc que je ne supporte pas.
Avatar de l’utilisateur
Bogus
Electro
Messages : 940
Inscription : 14 juil. 14, 19:02

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par Bogus »

Le Père Noël est une ordure

Je ne pensais pas le regarder et puis finalement en zappant et en tombant sur Thierry Lhermitte qui "n'aime pas dire du mal" j'ai été pris au piège.
Evidemment c'est drôle, rythmé, culte et grosso modo je suis d'accord avec ça:
Kevin95 a écrit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image

LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE - Jean-Marie Poiré (1982) révision

Classique des classiques de la comédie français, tout (ou presque) est rentré dans la pop culture fr, l'élite le dénigre quand Télé 7 Jours à la même notice depuis les années 80 puisque le film repasse à la télé chaque année. Assurément, l'un (le ?) meilleur film de la troupe du Splendid et sans aucun doute leur film le plus méchant. Faut dire que Les bronzés font du ski (Patrice Leconte, 1979) leur a donné l'occasion de tâter sur la connerie franchouille mais ici, la troupe ne mesure pas les coups, d'abord sous la forme du pièce, puis d'un film. Deux écoles, personnellement j'ai une nette préférence pour le film, d'abord parce que c'est un film (et toc) ensuite parce qu'il me semble moins sinistre que la pièce qui ne m'a jamais fait autant rire que la péloche. Rendons à Poiré ce qui appartient à Poiré, je réglerais peut-être (sans doute) mes comptes avec le bonhomme sur ses films futurs (j'en tremble d'avance) mais ici, son adaptation est au poil. Seconds rôles mythiques, appart flippant qu'on croit récupéré via le carnet d'adresses de Roman Polanski, musique ironico-jazzy de Vladimir Cosma (et son morceau monstrueux Monsieur Preskovic pillant Fade to Grey de Visage) et la sensation d'un Paris chelou. J'aime prendre Le Père Noël est une ordure pour un film post-apocalyptique, où n'aurait survécu que le pire, sans distinction sociale, sous l’œil impassible d'animaux, invités malgré eux à cette triste fête (voir l’œil du lapin, le zoo). La fin va complétement dans ce sens, les survivants n'ont plus qu'à découper sauvagement leur prochain, à nourrir des animaux qui ne demandaient rien, avant de repartir dans un Paname désert sous une lumière grisâtre. Je ne parle même pas de l'habitat de Félix, cabanon en bordure d'autoroute, filmé comme un lieu primitif et éloigné de tout. Le Père Noël est une ordure est une réaction chimique, prenez les gens les plus cons, les plus hypocrites, les plus lâches, les plus violents, enfermez les et voyez le résultat. Contrairement à ce pense la haute critique, ce n'est pas un rire gras qui en découle (bon... un peu mais pas que). On ne conchie pas les personnages, on ne se rassure jamais de notre position de spectateur, ce n'est pas avec un œil beauf qu'on se fout de leur gueule mais parce que justement, c'est nous. Comme une comédie italienne (au hasard Brutti, sporchi e cattivi / Affreux, sales et méchants), cet amas de bêtise nous faire rire car on se retrouve dans chacun des personnages, beaucoup plus facilement que dans Les Bronzés (qui cible les vacances et/ou le club donc une tranche bien précise de la population). Si le film marche avec le temps, avec les révisions, c'est qui est peuplé de micros détails qu'on ne remarque pas ou plus mais qui saute au visage selon les visionnages : les post-it à conseils ridicules, l'hymne de Darty quand le livreur sonne, les posters de Julio Iglesias etc. Bon j’arrête, je commence à devenir long. Mon chouchou dans le tas ? Thierry Lhermitte (LE rôle de sa vie ?) qui dès qu'il est dans le plan me donne, des crampes au ventre, de ses répliques à ses mimiques (parfois en arrière plan). Longue vie à Pierre Mortez.

En fait je voulais juste revenir sur ce plan qui me surprend à chaque fois, lorsque Katia laisse exploser sa colère et sa frustration et balance sa perruque sur les huitres avec un magistral "Merde!". Ces quelques secondes sur le visage et les les yeux embués de larmes de Christian Clavier constituent un vrai moment d'émotion sincère au milieu des rires et c'est d'autant plus marquant que c'est totalement inattendu.
Avatar de l’utilisateur
Thaddeus
Ewok on the wild side
Messages : 6179
Inscription : 16 févr. 07, 22:49
Localisation : 1612 Havenhurst

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par Thaddeus »

Bogus a écrit :En fait je voulais juste revenir sur ce plan qui me surprend à chaque fois, lorsque Katia laisse exploser sa colère et sa frustration et balance sa perruque sur les huitres avec un magistral "Merde!". Ces quelques secondes sur le visage et les les yeux embués de larmes de Christian Clavier constituent un vrai moment d'émotion sincère au milieu des rires et c'est d'autant plus marquant que c'est totalement inattendu.
Tout à fait d'accord sur cette intrusion soudaine et éphémère de détresse au sein de ce festival torpilleur. Le plus fort étant qu'elle ne dénote pas du tout mais laisse au contraire percevoir quelque chose d'assez douloureux sous la satire incendiaire.
Sinon, j'applaudis bien fort le texte de Kevin95, dans lequel je me retrouve complètement. Le renvoi à la comédie italienne dévastatrice des années 70, le caractère étrangement glauque du décor, le jeu de massacre si parfaitement dosé qu'il ne sombre jamais dans la condescendance, Lhermitte génial et à mourir de rire... Tout est dit et très bien dit.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54806
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Flol »

Par contre, si quelqu'un veut bien m'expliquer ce plan que je n'ai jamais compris de la vue subjective du lapin à la myxomatose.
Merci d'avance.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54806
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Flol »

Mais de toute façon, la pièce est mieux.
Max Schreck
David O. Selznick
Messages : 14811
Inscription : 13 août 03, 12:52
Localisation : Hong Kong, California
Contact :

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par Max Schreck »

Thaddeus a écrit :
Bogus a écrit :En fait je voulais juste revenir sur ce plan qui me surprend à chaque fois, lorsque Katia laisse exploser sa colère et sa frustration et balance sa perruque sur les huitres avec un magistral "Merde!". Ces quelques secondes sur le visage et les les yeux embués de larmes de Christian Clavier constituent un vrai moment d'émotion sincère au milieu des rires et c'est d'autant plus marquant que c'est totalement inattendu.
Tout à fait d'accord sur cette intrusion soudaine et éphémère de détresse au sein de ce festival torpilleur. Le plus fort étant qu'elle ne dénote pas du tout mais laisse au contraire percevoir quelque chose d'assez douloureux sous la satire incendiaire.
Oui, sauf que ce moment n'a finalement aucune conséquence, le personnage de Clavier retombant ensuite dans la caricature. Ça aurait pu être un point de basculement, mais ça m'a plutôt donné l'impression d'un faux raccord.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Johnny Doe
Producteur
Messages : 8897
Inscription : 13 mai 03, 19:59

Re: Top Jean-Marie Poiré

Message par Johnny Doe »

Max Schreck a écrit :
Thaddeus a écrit : Tout à fait d'accord sur cette intrusion soudaine et éphémère de détresse au sein de ce festival torpilleur. Le plus fort étant qu'elle ne dénote pas du tout mais laisse au contraire percevoir quelque chose d'assez douloureux sous la satire incendiaire.
Oui, sauf que ce moment n'a finalement aucune conséquence, le personnage de Clavier retombant ensuite dans la caricature. Ça aurait pu être un point de basculement, mais ça m'a plutôt donné l'impression d'un faux raccord.
Pas forcément un faux raccord car à ce moment là la musique se fait plus grave et on enchaîne sur un plan de ville la nuit, puis sur Jugnot qui revient chez lui après s'être enfuit de l'hôpital et récupère son revolver. Il y a vraiment quelque chose d'assez étrange dans cette micro séquence et cet enchaînement qui dénote carrément de tous le reste du film. Je n'ai jamais pu m'expliquer ce choix de mise en scène d'autant que, comme tu le dis, Clavier retombe dans la caricature un instant plus tard (il pousse d'ailleurs la chansonnette dans la scène suivante) et on retourne au jeu de massacre.

Pour le film je l'ai revu pour la énième fois lors de sa diffusion cette semaine : toujours une de mes comédies française préférée, toujours à mourir de rire, toujours le plus grand rôle de Lhermitte. Je ne m'en lasse pas alors que je le connais par coeur.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Jean-Marie Poiré

Message par Kevin95 »

RETOUR EN FORCE - Jean-Marie Poiré (1980) révision

Stage en entreprise Gaumont pour Jean-Marie Poiré, qui récupère le projet des mains de Georges Lautner (parti se marrer avec Jean-Paul Belmondo) et qui essaye de faire oublier le quasi bide de son premier film (l'excellent Les Petits Câlins). Une comédie « à la papa » pour papa (producteur), Poiré est appelé sous les drapeaux de la rigolade à l'ancienne et demande à la copine Josiane Balasko de lui tenir compagnie au scénario histoire de ne pas se sentir seul. Surtout que le casting à l'âge pour l'engueuler : Victor Lanoux dans sa période "kestata !", Pierre Mondy dans sa période petit beauf un peu con mais attachant et Bernadette Lafont dans sa période Bernadette Lafont. Retour en force c'est un ancien taulard (Lanoux) qui retrouve sa femme (Lafont) dans le lit d'un agent de la RATP (Mondy), qui en crève de honte et qui décide d'organiser un casse avec ses mômes pour rembourser ses dettes. Deux salles, deux ambiances. La partie "ciel mon mari" s'en sort pas mal, les dialogues sont solides et le comédiens ont déjà prouvé leur compétence en la matière dans un camion de films antérieurs. La partie polar en revanche tire la gueule, Poiré n'est pas Lautner est ne sait ni filmer l'action ni donner un poil de suspense à son récit. Le casse ressemble à un dimanche midi, long, parfois amusant, souvent fatiguant. Conscient de la bedaine du film, le réalisateur tente de faire dandiner Retour en force avec une musique à la queue leu leu de William Sheller ou de le faire plus salé avec la participation d'un Gérard Jugnot sous coke dans un numéro entre Adolfo Ramirez et Robert Pinot. Seulement, on sent Poiré tiraillé entre le costume cravate Lautner-ien imposé par le paternel et l'envie de faire le con avec les copains. Sa copie est celle d'un cancre en session de rattrapage, bourrée de fautes, torchée à la dernière minute mais s'en sortant tout juste parce que énergique et motivée.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Répondre