Maïwenn
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Re: Maïwenn
Le film que j'attends le plus de cette année 2020 et il est déjà programmé dans mon petit cinéma à partir du 04/11
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Re: Maïwenn
Bon je blague, évidement. J'aimerais tellement pas avoir raison.
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Re: Maïwenn
Me concernant, absolument zéro chances que j'aille voir ça en salle.Jeremy Fox a écrit : ↑25 oct. 20, 12:07 Le film que j'attends le plus de cette année 2020 et il est déjà programmé dans mon petit cinéma à partir du 04/11
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Re: Maïwenn
MON ROI
Mon premier Maiwenn. J’avais envie de l’apprécier, appréciant la personnalité de sa réalisatrice ainsi que le thème. Et MON ROI n’est pas dénué de qualités, notamment grâce à ses interprètes stupéfiants. Mais... ça ne tient pas sur la longueur. Les scènes entre Bercot et Cassel sont répétitives au possible: entre deux pétages de plomb, il cabotine et elle rigole comme une idiote. Ces deux personnages n’ont aucune existence hors de leur couple, et si on comprend ce qui a pu séduire l’héroïne, c’est un mystère dans l’autre sens.
Autre détail typique de ce genre de films qui m’agace de plus en plus: on ne voit jamais l’héroïne travailler! Ah si dans la dernière partie, pour nous rappeler qu’elle est pas femme au foyer. Mais à part ça, toutes ses mésaventures n’ont l’air d’avoir aucune incidence sur sa vie pro, alors que ce serait le cas de n’importe qui en vrai. Comme quoi, Maiwenn critique le « petit milieu du cinéma », mais je me demande si elle s’est renseignée sur le monde extérieur (je suppose que oui vu le thème de Polisse, mais dans Mon Roi ça se voit pas).
Bref, quelques jours après il ne me reste plus grand chose de MON ROI, à part le rire irritant de Bercot.
Mon premier Maiwenn. J’avais envie de l’apprécier, appréciant la personnalité de sa réalisatrice ainsi que le thème. Et MON ROI n’est pas dénué de qualités, notamment grâce à ses interprètes stupéfiants. Mais... ça ne tient pas sur la longueur. Les scènes entre Bercot et Cassel sont répétitives au possible: entre deux pétages de plomb, il cabotine et elle rigole comme une idiote. Ces deux personnages n’ont aucune existence hors de leur couple, et si on comprend ce qui a pu séduire l’héroïne, c’est un mystère dans l’autre sens.
Autre détail typique de ce genre de films qui m’agace de plus en plus: on ne voit jamais l’héroïne travailler! Ah si dans la dernière partie, pour nous rappeler qu’elle est pas femme au foyer. Mais à part ça, toutes ses mésaventures n’ont l’air d’avoir aucune incidence sur sa vie pro, alors que ce serait le cas de n’importe qui en vrai. Comme quoi, Maiwenn critique le « petit milieu du cinéma », mais je me demande si elle s’est renseignée sur le monde extérieur (je suppose que oui vu le thème de Polisse, mais dans Mon Roi ça se voit pas).
Bref, quelques jours après il ne me reste plus grand chose de MON ROI, à part le rire irritant de Bercot.
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Re: Maïwenn
Énervant et apportant de la légèreté ?Flol a écrit : ↑15 juil. 21, 14:38 ADN : 5/10
Maïwenn a des choses importantes et éminemment personnelles à raconter sur l'identité et les racines, et le fait toujours de la même manière : criarde, gueularde, parfois maladroite et souvent artificielle dans sa façon de rechercher à tout prix le conflit. C'est fatigant, à la longue.
Mais heureusement, comme dans Mon Roi, heureusement que Louis Garrel (aka le mec le plus énervant du monde) est là pour apporter un peu de légèreté à l'ensemble.
Dernière modification par Supfiction le 16 juil. 21, 14:08, modifié 1 fois.
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Re: Maïwenn
ADN
Maelstrom d'émotions brutes, la réalisatrice étant toujours aussi douée pour la direction d'acteurs, Fanny Ardant s'avérant sidérante, Louis Garrel toujours aussi attachant. Quant à Maïwenn, parfaite devant comme derrière la caméra.
Maelstrom d'émotions brutes, la réalisatrice étant toujours aussi douée pour la direction d'acteurs, Fanny Ardant s'avérant sidérante, Louis Garrel toujours aussi attachant. Quant à Maïwenn, parfaite devant comme derrière la caméra.
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Re: Maïwenn
ADN (2020)
Je n’ai pas trouvé du tout le film fatiguant. Les quelques passages de conflits familiaux enrichissent le scénario (à part peut-être celle du serpent qui aurait gagnée à plus de sobriété).
Le sujet est intéressant et certaines scènes sonnent juste, à l’instar de celle du choix du bois du cercueil (il y a alors quelque chose qui rappelle un peu Un dimanche à la campagne de Tavernier). La scène du choix de faire l’enterrement à la mosquée est très intéressante car elle montre il me semble comment les plus jeunes ramènent les anciens à des valeurs ou traditions dont ces derniers s’étaient pourtant émancipés (le grand père rejetait toute religion, voulait être Delon ou Yves Montand mais on le ramène à ses origines). On peut s’interroger alors si le regard de Maiwenn réalisatrice est moqueur envers la quête identitaire sélective du personnage de Maiwenn et la recherche d’origines quelque peu factices (le fameux 14,9%). La biographie de Maiwenn donnera ou pas des indications.
Louis Garrel permet effectivement de dédramatiser quelque peu les scènes (tant pour les personnages que pour les spectateurs d’ailleurs), Dylan Robert hérite d’un rôle (généreux mais bas du front) dans la lignée de Sheherazade et Fanny Ardant tient une nouvelle fois un grand second rôle.
Je n’ai pas trouvé du tout le film fatiguant. Les quelques passages de conflits familiaux enrichissent le scénario (à part peut-être celle du serpent qui aurait gagnée à plus de sobriété).
Le sujet est intéressant et certaines scènes sonnent juste, à l’instar de celle du choix du bois du cercueil (il y a alors quelque chose qui rappelle un peu Un dimanche à la campagne de Tavernier). La scène du choix de faire l’enterrement à la mosquée est très intéressante car elle montre il me semble comment les plus jeunes ramènent les anciens à des valeurs ou traditions dont ces derniers s’étaient pourtant émancipés (le grand père rejetait toute religion, voulait être Delon ou Yves Montand mais on le ramène à ses origines). On peut s’interroger alors si le regard de Maiwenn réalisatrice est moqueur envers la quête identitaire sélective du personnage de Maiwenn et la recherche d’origines quelque peu factices (le fameux 14,9%). La biographie de Maiwenn donnera ou pas des indications.
Louis Garrel permet effectivement de dédramatiser quelque peu les scènes (tant pour les personnages que pour les spectateurs d’ailleurs), Dylan Robert hérite d’un rôle (généreux mais bas du front) dans la lignée de Sheherazade et Fanny Ardant tient une nouvelle fois un grand second rôle.
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Re: Maïwenn
Énervant parce que non seulement c'est un beau gosse, mais en plus il est drôle. (oui je sais, un peu comme moi finalement)
Et si j'ai parlé de film "fatigant", c'est parce que plus d'une fois, j'ai trouvé que les conflits avaient l'air artificiel. Ça cherche le conflit juste pour le conflit. Y a des moments où ça part en vrille, tu sais même pas pourquoi. Ces gens sont totalement psychotiques, alors que la plupart de ces problèmes serait réglé tranquillement en en discutant calmement.
Mais non, il faut que ça crie, que ça éructe, que ça postillonne ! Parce que chez Maïwenn, c'est comme ça qu'ça s'passe, t'as compris ????
Donc oui, à force je trouve ça un peu usant.
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Re: Maïwenn
Là je trouve que c’est justifié. Normal d’être agacé parce qu’une tante veut claquer un pognon de dingue pour un cercueil grand luxe qu’on va brûler aussitôt. Normal de s’engueuler en famille parce que les uns veulent un enterrement à la mosquée alors que le défunt était contre la religion toute sa vie.
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Re: Maïwenn
ADN, dernier film vu avant le reconfinement d'Octobre, et premier film vu après le déconfinement. J'ai beaucoup aimé, vraiment beaucoup.
Seul bémol, la vision caricaturale de la guerre d'Algérie et assez idyllique de l'Algérie d'aujourd'hui. Mais bon, Maïwenn fait des films, pas des livres d'histoire ou de la politique, donc ça m'est égal.
Ca m'amuse quand même pas mal de la voir, à la fin, se promener dans Alger en robe très légère, d'autant qu'elle doit connaître le pays.
Je précise que je connais Alger et des femmes qui ne se voilent pas. Mais elles ne sont pas du milieu "moyen" et il ne leur viendrait jamais à l'idée d'aller se balader dans la rue avec une robe comme celle de Maïwenn
Seul bémol, la vision caricaturale de la guerre d'Algérie et assez idyllique de l'Algérie d'aujourd'hui. Mais bon, Maïwenn fait des films, pas des livres d'histoire ou de la politique, donc ça m'est égal.
Ca m'amuse quand même pas mal de la voir, à la fin, se promener dans Alger en robe très légère, d'autant qu'elle doit connaître le pays.
Je précise que je connais Alger et des femmes qui ne se voilent pas. Mais elles ne sont pas du milieu "moyen" et il ne leur viendrait jamais à l'idée d'aller se balader dans la rue avec une robe comme celle de Maïwenn
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Re: Maïwenn
C’est clairement une déclaration d’amour à l’Algerie. Tandis qu’elle rejette son père (qui a voté FN). Le sujet n’est pas exploré davantage. Elle ne dit rien sur la guerre d’Algérie sauf que le grand-père est idéalisé tout de même en tant qu’ancien combattant communiste qui faisait du trafic d’armes (à Paris ou à Alger, j’ai oublié). On comprend quand même qu’il a dû fuir l’Algérie après l’indépendance peut-être suite au coup d’état de 1965 (quoique puisqu’il était communiste..).Phnom&Penh a écrit : ↑16 juil. 21, 19:36 Seul bémol, la vision caricaturale de la guerre d'Algérie et assez idyllique de l'Algérie d'aujourd'hui. Mais bon, Maïwenn fait des films, pas des livres d'histoire ou de la politique, donc ça m'est égal.
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Re: Maïwenn
Je pense qu'à défaut d'être une déclaration d'amour à sa mère (et elle a bien raison, c'est une cinglée), c'est une déclaration d'amour à son grand-père maternel. Sans être une des têtes du FLN, c'était quand même un bonhomme important du mouvement.Supfiction a écrit : ↑17 juil. 21, 11:40 C’est clairement une déclaration d’amour à l’Algerie. Tandis qu’elle rejette son père (qui a voté FN). Le sujet n’est pas exploré davantage. Elle ne dit rien sur la guerre d’Algérie sauf que le grand-père est idéalisé tout de même en tant qu’ancien combattant communiste qui faisait du trafic d’armes (à Paris ou à Alger, j’ai oublié). On comprend quand même qu’il a dû fuir l’Algérie après l’indépendance peut-être suite au coup d’état de 1965 (quoique puisqu’il était communiste..).
Mais le FLN, ça se défend mal, surtout quand on aime l'Algérie d'aujourd'hui. Donc - les films de Maïwenn sont souvent inspirés de sa vie - sans être du tout autobiographique, en faire un communiste, c'est plus facile à gérer.
Sur la guerre d'Algérie, il est possible que je confonde avec un autre film vu à la même époque, début Octobre.
Mais sur la robe légère de la fin du film, là, ça me fait bien rire.
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Re: Maïwenn
Ou le contraire.nunu a écrit : ↑15 mai 23, 00:20Alors que la principale raison pour pas aller voir un film de Maiwenn, c'est justement que c'est un film de MaiwennMosin-Nagant a écrit : ↑12 mai 23, 16:27 J'ai deux collègues de travail (un homme et une femme) qui refusent déjà par principe d'aller voir le prochain film de Maïwenn à cause, notamment, de la présence de Johnny Depp au casting. J'ai été un peu surpris mais, au final, que ce soit ça ou autre chose (tellement de raisons de ne pas voir une œuvre en salle ou chez soi)...
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Re: Maïwenn
Oui voilà. Filmographie de réalisatrice sans faute pour l'instant me concernant. Je serais probablement à la séance de demain soir pour Jeanne du Barry
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Re: Maïwenn
J'aimais bien la filmo de la cinéaste, jusqu'à ADN que j'ai trouvé horriblement nul. J'ai relu vos avis et j'ai toujours du mal à comprendre. Les goûts, les couleurs. Je trouve que ça sonne constamment faux, hystérique sans aucune raison et c'est le film egocentré par excellence. Je suis OK avec Flol quand il parle de "conflit artificiel". Il n'y a que Louis Garrel à sauver mais c'est vraiment le film qui m'horripile du début à la fin. Je vais être seul mais c'est un énorme ratage pour moi.Jeremy Fox a écrit : ↑15 mai 23, 13:13
Oui voilà. Filmographie de réalisatrice sans faute pour l'instant me concernant. Je serais probablement à la séance de demain soir pour Jeanne du Barry