Body snatchers (Abel Ferrara - 1993)

[Flol]

Elle a quand même gardé un certain charme je trouve.

Euuhhhh.....oui oui.

[CrankyMemory]

Très bon film, on dirait presque du Carpenter par moment tant au niveau du scope que des éléments axés sur la paranoia.
Le refoulé, le monstre enfoui en chacun de nous qui se révèle toujours être "l'autre" sur qui la société termine de son acharnement imbécile. Le bodysnatcher c'est toujours le quidam qui n'est pas moi, c'est bien connu celui qui représente le côté sombre de la nature humaine, celle là même que tout le monde cache et adore révéler quand le bodysnatcher se montre simplement un poil trop curieux..

[Ben Castellano]

Enorme plaisir à la revision de ce film en ce qui me concerne, c'est sans doute l' un des meilleurs films fantastique des années 90, modèle de suggestif éthéré et d'économie. Typiquement le genre d'œuvre qui travaille plus le subconscient que le spectaculaire aussi dans son entremélage érotisé entre angoisse adolescente et décomposition militaire. Il n' y a juste que le cabotinage de Whitaker qui serait à jeter... mais bon il n'a que deux scènes.

Et pour la suite du feuilleton Que Devient Meg Tilly aujourd'hui?:



Son blog:

http://www.officialmegtilly.com/

[mannhunter]

c'est sans doute l' un des meilleurs films fantastique des années 90, modèle de suggestif éthéré et d'économie.

je plussoie...je viens d'acquérir le dvd collection Fnac.

[Jericho]

J'aime bien cette version de Ferrara. Je crois même que c'est celle que je préfère sur les trois "remakes" que j'ai vu. La mise en scène est audacieuse, l'angoisse et la paranoïa sont bien présentes, c'est court ça va à l'essentiel.
Malheureusement le film n'est pas exempts de défauts, notamment la fin que je trouve un peu ratée (en outre elle n'a pas la puissance de la fin du film de Kaufman).

[El Dadal]

J'aime beaucoup l'analyse filmique du post inaugural d'Anorya, et je m'y retrouve pleinement.

Et le rapprochement avec Carpenter, cinéaste publiquement loué par Ferrara, est particulièrement avisé le cas présent. Comme chez l'auteur de The Thing (film au sujet lié - la crise identitaire et la différenciation au sein du groupe), le Ferrara cuvée 93 est d'une concision portée à l'extrême, jusqu'au point de frustration. Combien de films des deux réalisateurs ne dépassent pas les 80 minutes sans générique ? Tournés dans des conditions souvent précaires, limitant le nombre de prises effectuées, les meilleurs films des deux cinéastes trouvent leur équilibre dans ce tiraillement du bord-cadre. Des films-monde souvent un peu frustrants mais à fort potentiel d'analyse et de revisionnage. Comme The Thing avant lui, Body Snatchers fut la première grosse production de son cinéaste (si l'on met de côté son New York, 2h du matin produit puis abandonné par la Fox), et comme le Carpenter, fut un échec cuisant (causé par un turnover au sein du studio, ainsi que par la volonté du cinéaste de présenter le film à Cannes, et donc de le faire passer dans une catégorie de films moins commercialisable auprès des amateurs de genre - on est encore loin de notre époque où Titane vient rafler la mise). Mais là où Carpenter propose une démarche jusqu'au-boutiste parfaitement maîtrisée, Ferrara semble hésiter. Le film avance par à-coups et soubresauts, accélère puis ralentit, avant de se lancer dans une inéluctable course contre sa propre finitude. L'un des aspects les plus passionnants de cette version est pour moi justement que le film commence comme "trop tard". Par rapport aux films de Siegel et Kaufman, qui évoluent en phase avec l'invasion, on aurait presque affaire à un troisième acte ici, baigné d'un climat mortifère constant. Marquant le coup, il s'agit d'un rare exemple de film contemporain utilisant le carton The End, à la fois goguenard et approprié (on n'est pas loin des fins du monde cyniques à la Snake Plissken).

[manuma]

Tu me donnes bien envie de me le refaire, tiens ! Découvert à sa sortie, au ciné, revu dans les années qui ont suivi, et j'avoue le préférer à la version de Kaufman (pas encore vu le Siegel par contre )

[shubby]

Un vrai nanar, de mémoire. Subi au ciné ; ce fut éprouvant. Je me souviens encore de l'ambiance léthargique, de frites dans le nez, d'un contexte de guerre du golfe bien foireux, d'un casting mauvais comme cochon... c'était un échec bien gênant, un peu comme le Borrower de McNaughton. Mais chacun voyage, ok.

[Flol]

Mais est-on bien sûr qu'il est bien signé Ferrara, celui-là ?