Kevin Smith

[nobody smith]

Top Cops de Kevin Smith
Plutôt qu'un hommage, on a plutôt un ersatz poussif des buddy movie comme il en pleuvait à l'époque. Ca se laisse relativement regarder mais quand même, triste de voir Smith se perdre à ce point... 2,5/6

Je suis malheureusement d’accord. Ça se laisse suivre et certains passages ont réussi à m’arracher quelques sourires comme l’interrogatoire qui sert d’ouverture au film (sans m’être insupportable, Tracy Morgan me confirme quand même après 30 rock ses limites comiques). Mais c’est surtout étonnant la manière dont Smith investit le buddy movie. Pour quelqu’un d’aussi passionné, c’est une surprise désagréable que l’approche du genre aussi bien au niveau du scénario que de la mise en scène soit aussi insipide. Je veux bien que ce soit une œuvre de commande mais ça n’est pas une excuse pour livrer son divertissement avec un tel manque d’enthousiasme. Pour me consoler, je crois que je vais vite fait sortir les glandeurs de ma pile de dvd à découvrir.

[Profondo Rosso]

Jersey Girl de Kevin Smith (2004)



À Manhattan, Ollie Trinke était un communicant branché qui avait tout pour être heureux jusqu'à la mort soudaine de sa femme. Seul avec un bébé sur les bras, Ollie craque. Congédié sans cérémonie, le voilà obligé de s'éloigner de New York et d'aller loger chez son père, dans la banlieue du New Jersey où il avait passé toute sa jeunesse.Désormais, il se contente d'assurer le quotidien, sacrifiant son temps et son énergie à un boulot ingrat et sans avenir. Seule consolation : sa petite fille, Gertie, qu'il adore et qui croit avoir déniché le paradis dans le New Jersey.

Avec le sulfureux Dogma en 99, Kevin Smith avait sans doute réalisé son film le plus abouti (pour le plus attachant on penchera sur 'linoxydable Clerks, le plus drôle Mallrats et le mieux écrit le génial Méprise Multiples) dans ce croisement de réflexion sur la foi et d'humour potache. Cet essai original et réussi semblait lui ouvrir de nouvelles voies mais il préféra botter en touche en revenant au View Askewniverse dans son film suivant Jay et Bob contre attaquent où le duo loufoque ayant traversé toutes ses oeuvres avait enfin droit aux premier rôles. Jersey Girl au sujet plus sérieux et intimiste constituait donc la première tentative du réalisateur de sortir de son pré carré, et il s'en sort avec brio.

La plupart des films de Kevin Smith (en particulier du View Askewniverse) traitent de la problématique de jeunes adultes immature dans une situation qui ne les satisfait pas, qu'elle soit amoureuse (Mallrats), sociale (Clerks I et II) et où ils vont être amené à évoluer et grandir pour changer les choses. Jersey Girl ne déroge pas à la règle mais se pare d'éléments plus réaliste et met la pédale douce sur le gros humour gras et potache très sobre ici. On découvre donc ici la vie idéale d'un jeune publiciste incarné par Ben Affleck qui vole soudain en éclat lorsque sa femme (Jennifer Lopez) meurt en couche, qu'il se retrouve seul avec son nourrisson et perd son emploi. Ce qui pourrait sembler un sujet de téléfilm est transcendé par l'écriture de Kevin Smith grâce à un script parfait de justesse. L'ouverture en flashback sur l'amour parfait entre Affleck et Lopez est très réussi (d'autant que les deux étaient en couple à l'époque) et rend palpable la douleur de la perte et du manque ressenti par la suite. Acteur sous estimé (surtout à cette époque où il enchaînait les navets) Affleck peut être très bon quand il s'en donne la peine (et c'est souvent le cas dans les films de Kevin Smith) et il est ici très touchant en veuf inconsolable et égoïste, puis en père attentionné. L'alchimie et la complicité est idéale avec la petite Raquel Castro qui joue sa fille, un joli petit minois et un vrai talent dans l'émotion et la comédie pure.

L'enjeu (inspiré de la vie personnelle de Smith) est donc le renoncement au passé pour Ben Affleck autant dans sa glorieuse carrière que dans son amour perdu pour apprécier le moment présent et l'amour de sa fille. Idée simple certes mais Kevin Smith entre personnages truculents et attachants (George Carlin en grand père est excellent) et situations juste (la douleur de Affleck à l'annonce de la mort de sa femme) rend le tout passionnant à suivre. La construction prend des atours classiques (le final avec le spectacle est attendu mais fonctionne) mais la chaleur et l'amour que le réalisateur amène dans ce cadre du New jersey qu'il connait si bien en font un de ses films les plus sincères, notamment l'histoire d'amour entre Affleck et Liv Tyler amené tout en finesse. Belle réussite où on signalera un caméo très réussi de Will Smith toujours aussi nature. 5/6

[Supfiction]

Je viens de tomber par hasard dans l'univers démentiel de Kevin Smith..
Tout a commencé par une notification Facebook de Cameron Crowe (alias "the uncool") à propos d'un top des meilleures comédies romantiques et dans lequel figurait en très bonne place Chasing Amy/Méprise multiple. Après cette belle découverte, j'ai enchaîné avec Clerks puis Mallrats (excellentes scènes d'usage de la force et de gadgets de Batman ) ..

En fait je me suis aperçu après que je connaissais déjà Kevin Smith par son personnage du Sorcier dans Die Hard 4, apparaissant dans la meilleure scène du film en l’occurrence.. Je connaissais également bien Jason (My name is Earl) Lee depuis Almost Famous, mon film n°1 du XXIème siècle, réalisé par Cameron Crowe..


Les mecs de Kevin Smith me font penser à des grands frères attardés de la bande à Judd Apatow..

[harry]

Sup: les complements indispensables a la filmo du "fat dude from new jersey"...

Des conferences dans les universites US, au Canada ou en Angleterre ou Smith, repond a toutes les questions du public, balances quelques anecdotes croustillantes (Les prods de Superman Lives, Tim Burton et Prince se font bien dezinguer....), partage sa vision du monde et sa vie privee, le tout ponctue de "dick jokes".

[Supfiction]

Merci. Incroyable, ce mec donne des conférences qui donnent lieu en plus à des éditions vidéo.
Il me semble que le dude bénéficie d'un véritable culte outre-atlantique qui a très peu traversé l'Altantique, ou alors de façon totalement désordonnée et "undergound" d'initiés sensibles à une culture geek/trash. Je connaissais My Name Is Earl, m'étant intéressé à Jason Lee après l'avoir découvert dans Presque célèbre ; cette série me semble issue du même univers puisqu'on y retrouve également Ethan Suplee en frère débile. Dans le style geek, il y a aussi la série "Chuck", beaucoup plus grand public néanmoins.

Il est étonnant que cette "culture" geek n'ai pas vraiment de relais en France. Les seuls qui me viennent à l'esprit sont Alain Chabat / Farrudja mais ils sont 10-15 ans trop vieux..

[tenia]

Merci. Incroyable, ce mec donne des conférences qui donnent lieu en plus à des éditions vidéo.

En Angleterre, j'ai vu un coffret regroupant 7 confs ( ) qu'il a fait avec Jason Mewes. Et ils sont en tournée ces temps ci, il me semble.

[Boubakar]

Sup: les complements indispensables a la filmo du "fat dude from new jersey"...

Le dvd de la première conférence est sous-titrée en français, contrairement aux deux autres.

[Supfiction]

Je viens seulement de comprendre grâce à Youtube la référence cinématographique pour cette scène qui m'avait interloquée ..

[Supfiction]

there is a plan and it's working : In 6 years there will be 18 years old girls who like Twilight..

Sur Superman, excellent :

[harry]

Je viens seulement de comprendre grâce à Youtube la référence cinématographique pour cette scène qui m'avait interloquée ..

Et la genese de cette scene dans Evening Harder...

[Supfiction]

What the fuck happened to this world ?

There's only one return !

[Papus]

Chopé le BR de Red state hier, fini de le voir à l'instant. L'accroche de la couve "i freakin love this movie" et celle au dos de mad movies "le vrai choc ciné de l'année, le voici" me laisse pantois
Je n'ai trouvé aucun réel intérêt à l'histoire, basique au possible (ce qui en soit ne me dérange pas du tout tant qu'il est soutenu par une bonne mise en scène etc) et n'en ai pas non plus trouvé pour aucun des personnages (ni même de réelle empathie) ce qui au vue du sujet traité est assez problématique.
J'ai même trouvé ca assez mal filmé (la tentative d'échappée de travis m'a filé le mal de crâne).
A part Clerks et Clerks 2, rien d'autre ce que j'ai vu de lui n'aura su me séduire.

[7swans]

A part Clerks et Clerks 2, rien d'autre ce que j'ai vu de lui n'aura su me séduire.

Même pas Chasing Amy, son meilleur film?

[Papus]

Je l'ai vu, ca doit remonter à l'epoque où je decouvrais les Clerks, mais j'ai été bien plus conquis par ces derniers, en bon tireur de pets que j'etais, que par Chasing Amy . Mais j'en ai un très vague souvenir. A redecouvrir donc.

[Mosin-Nagant]