Films découverts :
Mon amie Tisa (Nugent - 1948 - DVD gravé) Gros coup de coeur pour cette petite merveille oubliée, sur une communauté d'immigrés au début du XXème siècle. On retrouve à la fois l'ambiance de
Tendresse de Georges Stevens (qui date de la même année) et celle des Musical Fox. Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres (à l'exception de l'horrible gros méchant) et la pension dans laquelle se passe une grande partie de l'histoire est un endroit où on aimerait rester. Quelle plaisir de découvrir des films dont on avait jamais entendu parler. 9/10
L'ange des maudits (Lang - 1952 - VHS commerce VF). Carrément magnifique western mélo, où le sublime cotoie parfois une espèce de ridicule théâtral ou plutôt cinéma. Je pense que vu en VO dans une meilleure copie, je me serais roulé par terre. 9/10
Guillaume et les garçons, à table ! (Gallienne - 2013 - cinéma) Un petit bijou, comme on dit, étonnant, drôle, émouvant, fin et tout ce qu'on voudra, porté par la prestation de son interprète-réalisateur-scénariste qui ne faillit à aucun niveau. 8,5/10
L'homme de Bornéo (Mulligan - 1962 - DVD commerce) Très beau. C'est généralement considéré comme un film d'aventure mais c'est plutôt un portrait masculin développé (Mulligan a réalisé la même année le magnifique Du silence et des ombres). Rock Hudson est d'ailleurs impressionnant (c'est certainement un de ses rôles les plus exigeants). Ca parle beaucoup d'amour et de foi, donc ça pourra en agacer certains mais moi j'ai été extrêmement ému. Et la maîtrise de Mulligan se trouve dans la dernière demi-heure de ce long film qui vire tout à coup au cauchemard éveillé et que j'ai trouvé carrément flippante (je devais passer certains passages en accélérer pour en pas trop sursauter ...

) 8,5/10
Occupe-toi d'Amélie (Autant-Lara - 1949 - DVD commerce) Tout est dans la mise en scène qui transforme le vaudeville (déjà brillant à lui tout seul) en une fantaisie, voire une féérie, qu'on ne peut pas oublier. Vraiment splendide. Superbes caractères secondaires. 8,5/10
L'Hôtel du libre échange (Glennville - 1966 - DVD gravé) Un scénario d'après Feydeau, une bande originale entêtante, une réconstitution somptueuse (les plus belles salles de bain du cinéma, avait dit un critique) et une distribution au diapason (Guiness, Lollobrigida, Morley ...) Malgré sa mauvaise réputation, j'ai trouvé que le film était une réussite, mineure certe, mais au charme nostalgique indéniable. 8/10
Fini de rire (Farrow - 1951 - DVD commerce). Dans l'ordre : un tiers film noir, un tiers comédie de moeurs, un tiers film d'aventure. Long pour un film qui n'est pas "de prestige" (presque deux heures) mais ça fait partie de son charme atypique. Terrible suspens dans le dernier quart d'heure et quelques bagarres mémorables (Mitchum n'arrête pas de s'en prendre plein la tête), très physiques et réalistes. Russell-Mitchum font des étincelles dans des personnages très attachants, mais c'est Vincent Price, génial en caricature d'Erroyl Flynn, qui vole la vedette à tout le monde. 8/10
L'homme aux abois (Haskin - 1948 - VHS enregistré VF) Excellent noir où personnages et enjeux sont passionnants. Tous les ingrédients sont là, la sauce prend bien, malgré le VF. Très beau score (romantique à souhait) et ambiance comme on aime pour ce type de film. Le trio principal (Lancaster - Lizabeth Scott - Kirk Douglas) est formidable, Scott étant décidemment la meilleure paumée au grand coeur que je connaisse. 8/10
Bungalow pour femmes (Walsh - 1956 - DVD commerce) J'aurais aimé aimer encore davantage ce film qui avait vraiment tout pour me plaire. Mais, rien à faire, il y a quelque chose dans la direction de Walsh qui ne me touche pas intrinsèquement. J'imagine ce que Sirk aurait fait d'un tel sujet ! En tout cas ça n'est pas du tout un traitement de "mélodrame" - c'est peut-être ce qui en fait, pour certains critiques, l'intérêt. Mais côté scénario, construction et même interprétation (dans le même registre "mesuré", c'est impeccable. 8/10.
Ulysse (Camerini - 1955 - DVD commerce). Redécouvert. Beau film d'aventures à qui il manque un petit quelque chose pour être aussi bon que ce que j'espérais (une plus grande fidélité au texte ? Un métrage plus important). La photographie est somptueuse et fait une partie du spectacle, quelques bonnes idées aussi (les sirènes) et la séquence autour de Circé est magistrale, dépassant le reste d'une coudée. Kirk Douglas est excellent mais alors la Mangano, dans son double rôle, est carrrément sublime. 8/10
La femme aux revolvers (Dwan - 1948 - DVD commerce). D'accord en tout avec la critique de Jeremy Fox avait faite autrefois. 8/10
The Strawberry Blonde (Walsh - 1941 - DVD gravé). C'est quand même très mysogyne/rétrograde et j'ai vraiment eu du mal à m'attacher à ce crétin de dentiste qui veut se battre avec tout ce qui bouge. MAIS du point de vue de la réalisation et de l'interprétation, c'est vraiment à la hauteur de ce qu'on en dit, pour ainsi dire sans défaut. 8/10.
Le Gentilhomme de la Louisiane (Maté - 1953 - DVD commerce). Un peu comme avec Ulysse j'en attendais un peu plus. Je crois qu'il aurait fallu un budget supérieur et aussi un métrage plus important car le film avait tous les ingrédiens pour faire un superbe "Southern soap", peut-être mon genre hollywoodien préféré. Quoiqu'il en soit on ne s'ennuie pas, les couleurs sont belles et on retiendra la South belle de Piper Laurie, mise en valeur par des toilettes somptueuses. Tyrone Power a un personne trop parfait pour vraiment intéresser. 7,5/10
le Corbeau ( Corman - 1962 - TV). Sombre crétinerie qui devient très visible à partir du moment où on la prend pour une espèce de film pour enfants (le duel des sorciers évoque presque celui de Merlin l'enchanteur). J'ai bien ri à deux ou trois moments ("Tu te défends ? lâche !") et le trio Lorre-Price-Karloff a toute ma sympathie. Finalement plus j'y pense et plus j'ai trouvé ça potache mais pas désagréable. 6,5/10
La flamme du passé (Shermann - 1951 - DVD gravé) Déception. Comédie qui vaut probablement mieux que le traitement qui en est fait (à certains moments j'ai pensé aux pièces de Barry, type Indiscrétion). Le poids mort que le film traîne s'appelle Joan Crawford, épouvantablement mélodramatique et incapable de susciter un sourire. Comme elle de toutes les séquences, le film ne démarre jamais (malgré les tentatives d'Eve Arden de sauver quelque chose). Se laisse voir néanmoins à cause de l'originalité du sujet et de l'incertitude amoureuse de l'héroïne. 5,5/10
Films revus :
Les Aventures de Winni l'ourson (Disney - 1977 - DVD commerce). Malgré les étrangetés du doublage français (en fonction des sections le doublage est différent) toujours sous le charme de cette petite merveille d'humour et de poésie enfantine. 10/10
Quand le rideau tombe (Gage - 1948 - DVD gravé) Belle réussite. Comme le disait un critique "Rosalind Russell prouve avec panache qu'elle peut être l'égale d'une Crawford ou d'une Davis", le scénario est impeccable et prenant, Greenstreet en "espèce de Columbo" (c'est moins marqué que dans mon souvenir, peut-être à cause de la VF) étonnant, l'atmosphère des coulisses du théâtre très bien rendue. 8,5/10.
Samson et Dalila (De Mille - 1949 - DVD gravé VF). Une copie somptueuse qui rend justice à l'éclat plastique de l'oeuvre, sorte d'énorme machine, presque opératique. Un plaisir pour les yeux. 8,5/10
Les Hommes préfèrent les blondes (Hawks - 1953 - DVD commerce) Petite déception quand même. Il y a plein de bons moments, mais le héros est fade comme tout et, d'une certaine manière, ça ne s'élève pas beaucoup au dessus d'une excellente routine Fox, n'étaient quelques répliques formidables et osées. Monroe est un peu répétitive mais divine et Russell assez raide mais sympa comme tout. 7,5/10
Marie Stuart, reine d'Ecosse (Jarrott - 1971 - DVD commerce). Moins bon que le beau film expressioniste avec Leander, mais meilleur que le pensum de Ford sur le même sujet. 7,5/10