Il est difficile d'être un dieu (Alexei Guerman - 2013)

[AtCloseRange]

Le film est désormais disponible sur Netflix US.

C'est comme ça que tu l'as regardé?
D'habitude les copies sont bonnes mais là (peut-être le fait qu'il n'y ait pas de version HD), après avoir regardé quelques images, je me suis dit que c'était vraiment le genre de film à regarder avec une très belle image.

[Amarcord]

Si cela change quelque chose car cet accès au film précédent était assez inespéré: bravo à Capricci dont le boulot remarquable tant pour l'édition essais que pour les DVD/BR s'affirme avec constance.
Sans parler de la distribution et de la production...

Ce n'était pas mon sujet (je l'ai précisé : en soi, la sortie de Khroustaliov, ma voiture ! est évidemment une bonne nouvelle, mais je ne parlais pas du tout de la qualité du film... surtout sur un topic dédié à Il est difficile d'être un dieu) : je pointais simplement et uniquement le fait que nous n'avons pas d'édition Blu-ray de Il est difficile d'être un dieu, alors qu'elle existe ailleurs. L'édition française, puisqu'elle est "DVD only", ne peut être (au mieux), à mes yeux, qu'un complément du BD Arrow.
Après, la qualité du boulot de l'éditeur Capricci, c'est encore complètement un autre sujet : libre à toi de le trouver "remarquable" ("tant pour l'édition essais que pour les DVD/BD") ; puisque mon propos portait sur le BD, perso, qu'ils n'aient sorti (si j'en crois ce qu'en dit dvd.fr) jusqu'ici qu'un seul BD, ça me fait un peu court pour trouver ça "remarquable"... Mais il va de soi qu'on ne peut que les encourager à poursuivre dans la voie d'une certaine exigence, toujours bienvenue.

[Colqhoun]

C'est comme ça que tu l'as regardé?
D'habitude les copies sont bonnes mais là (peut-être le fait qu'il n'y ait pas de version HD), après avoir regardé quelques images, je me suis dit que c'était vraiment le genre de film à regarder avec une très belle image.

Oui, vu sur netflix us.
La copie était correcte mais pas époustouflante pour autant.

[gnome]

je pointais simplement et uniquement le fait que nous n'avons pas d'édition Blu-ray de Il est difficile d'être un dieu, alors qu'elle existe ailleurs. L'édition française, puisqu'elle est "DVD only", ne peut être (au mieux), à mes yeux, qu'un complément du BD Arrow.

Je suis malheureusement d'accord à 200% avec toi.

[El Dadal]

Encore un film-monde / film-monstre dont j'ai le plus grand mal à apprécier les contours, devant tant de richesse. Mais si ça a beau être volontairement opaque, la limpidité de la mise-en-scène emporte tout sur son passage.
Un film-paradoxe à la fois fort déplaisant et un spectacle total dont les russes ont le secret (et dont il semblerait que le mammouth Dau soit la dernière incarnation en date, indépassable - si quelqu'un ici à tenté l'expérience d'ailleurs).
Pour une fois, je recommanderai de lire quelques textes à propos du film avant visionnage. On peut aimer se perdre dans ses dédales et être vierge d'infos avant de le lancer, mais je ne crois pas qu'une légère contextualisation lui nuise (euphémisme). C'est un peu comme de lire un résumé d'Eraserhead avant de voir le film

Bon, je file me prendre l'édition UK de Khroustaliov, ma voiture ! (qui semble demander encore plus de contextualisation) et je m'aperçois que les premiers Guerman ont été mis sur Youtube par Lenfilm, youpi.

[Flol]

Comment peut-on faire un film aussi dégueulasse et abscons, tout en étant aussi fascinant et hypnotisant ?
Je ne sais pas. Mais Alexeï Guerman l'a fait.

Alors ça crache, ça tousse, ça saigne, ça renifle, ça éructe, le tout sous une pluie quasi permanente, dans la boue, la crasse, les excréments.
Et pourtant. Et pourtant, Guerman parvient je ne sais trop comment à rendre le tout absolument incroyable. Un film-monde duquel on ne sort pas et qui donne réellement l'impression d'un ailleurs, d'un autre univers.

Si le film est ce qu'il est, c'est-à-dire cet objet complètement différent et monstrueux, c'est surtout sur le plan technique que ça se passe : la photo est incroyable, la mise en scène instantanément immersive (avec ces multiples corps ou objets qui passent constamment au premier plan, au plus près de l'objectif, créant un sentiment d'oppression qui ne lâche pas pendant 3 heures) et les décors sont hallucinants de détails et de réalisme - comme si le film avait été tourné en 1250.
Alors tant pis si les dialogues semblent avoir ni queue ni tête, si l'histoire est extrêmement difficile à saisir. L'essentiel est en fait presque ailleurs.
Et à ma grande surprise, alors que ça peut sembler effrayant au premier abord, les 3 heures passent très très vite. C'est sans doute lié au fait qu'il se passe constamment quelque chose à l'écran, tant c'est surchargé d'éléments et d'informations.

Et sur ce, je vais prendre une douche.