Notez les films d'aujourd'hui

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
cinéfile
Assistant opérateur
Messages : 2270
Inscription : 19 avr. 10, 00:33
Localisation : Bourges

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par cinéfile »

cinéfile a écrit : 19 mai 21, 14:30 Je conseille aussi chaudement El Presidente de Santiago Mitre (scénariste récurrent de Pablo Trapero).

Derrière ce titre un peu tarte - choisi uniquement pour l'exploitation à l'international alors que l'original, La Cordillera, était mille fois meilleur- se cache un beau thriller politique trouble qui flirte même avec le fantastique. R. Darín est extra (comme souvent) dans le rôle principal.
Revu sur le replay avant la diffusion de lundi (23h30 c’est un poil tard !).

C’est vraiment bon. Pas parfait, mais diablement accrocheur.

Le film prend le contre-pied des fictions politiques « édifiantes » et portées principalement sur l'exploration minutieuse des coulisses de la politique. En effet, El Presidente se mue rapidement en un pur thriller d’ambiance - on pense parfois à Polanski - techniquement impeccable et au décor principal splendide : un hôtel luxueux niché dans les Andes chiliennes à plus de 3000m d’altitude. Belle métaphore pour un sommet politique (La Cumbre). Le portrait de ce politicien opaque – nommé astucieusement Blanco - plus malin et stratège qu’il ne le laisse percevoir au départ (en fait il s’est fait élire en se présentait comme "un homme ordinaire*") offre à Ricardo Darín un des ses tous meilleurs rôles. C’est donc peu dire dire sur la qualité de son interprétation. A côté de lui, on retrouve quelques figures du cinéma hispanique contemporain (Elena Anaya, Alfredo Castro, Daniel Giménez Cacho), auxquels s’ajoutent d'autres grands noms derrière l'image, entre autres une très bonne BO signée Alberto Iglesias, et enfin un guest inattendu (Christian Slater !!!) dans une unique scène qu’on n'oublie pas facilement. Malgré tout, le film n’a rien d’un fade All-Star movie. Mitre monte clairement d’un ou deux crans par rapport à son précédent long-métrage (Paulina), qui malgré quelques bonnes scènes et un propos polémique m’avait laissé une mauvaise impression de « film de scénariste » à la construction voyante et totalement inopérante. On retrouve dans El Presidente son sens de la tension et les longues scènes dialoguées, mais ils sont servis cette fois-ci par une réalisation au diapason, toujours soutenue par ce décor cinématographique en diable. Certes l’ambition de croiser deux intrigues, dont l’une glisse vers le fantastique sans être assez développée, n’est toujours très heureuse. Mais il est vrai aussi que le film avance tout en allusions et inquiétante étrangeté, donc sans véritable résolution, et que c’est en fait sa plus grande force.

https://www.arte.tv/fr/videos/083245-00 ... residente/

* le spectateur français sourira en se souvenant de la campagne de F. Hollande, et peut-être encore davantage en découvrant que le conseiller/bras droit de Darín
Spoiler (cliquez pour afficher)
répond au doux nom de Castex :uhuh:
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18525
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Profondo Rosso »

The Boys Next Door de Penelope Spheeris (1985)

Image

Roy Alston et Bo Richards, deux marginaux du lycée promis à un avenir morne, quittent leur petite ville après la cérémonie de remise des diplômes pour faire une virée à Los Angeles. Sur la route, les deux jeunes gens vont être entraînés dans une spirale de violence.

Surtout connue pour sa comédie culte Wayne’s World (1992), on en oublie les débuts underground de la réalisatrice Penelope Spheeris où elle s’intéressa fortement à une certaine jeunesse à la marge. Cela pu être sous l’angle culturel avec The Decline of Western Civilization (1981) qui s’intéressait à la scène punk de Los Angeles (et ses deux suites éponymes de 1988 et 1998 sur les scènes heavy metal puis de nouveau punk de la ville) ou alors mariant le récit social et le thriller dans Suburbia (1984). Avec Suburbia elle apprend d’ailleurs à marier ses thématiques avec les attentes du cinéma d’exploitation, approche magistralement confirmée avec The Boys Next Door. Ces éléments permettent d’ailleurs d’aborder sous un autre angle le futur Wayne’s World qui n’était finalement qu’une approche plus potache et accessible de l’observation de la jeunesse white-trash américaine qui court dans l’ensemble de cette première partie de carrière. Quand l’échappée à la médiocrité et la promesse d’une vie aussi morne que celle de leurs parents peut se faire par la musique pour la jeunesse blanche désœuvrée de The Decline of Western Civilization (1981) ou Wayne’s World, cette petite flamme n’existe même pas pour Roy (Maxwell Caulfield) et Bo (Charlie Sheen). Penelope Spheeris les place d’emblée à la marge de leur camarade lycéen dans le dispositif de certaines scènes. C’est une marge où ils se placent d’eux même lorsqu’ils observent de loin les effets de leur mauvaise blague à l’entrée du lycée lors d’une des premières scènes, celle où les repoussent les adultes avec ce discours bienveillant d’un professeur espérant de grandes choses des élèves en poursuivant leurs études à l’université, soit un avenir qui ne concerne pas notre duo promis à l’usine la semaine suivant la remise de diplôme.

On peut y ajouter un mépris et une condescendance de leur camarade qui les voit comme des pestiférés, même pas invités à la dernière fête entre élèves. On comprend implicitement que Bo et Roy tout médiocres qu’ils soient n’ont jamais été encouragés à s’améliorer, le déterminisme social agissant tant dans l’environnement scolaire que familial. Ce n’est jamais appuyé, il suffit d’entrevoir des moments qui laissent deviner des parents absents pour Bo ou démissionnaire concernant Roy pour le comprendre, et le plan d’ensemble où l’on quitte la demeure de Roy pour laisser voir un parc de mobile-home en dit plus que les mots. Se sachant déjà « condamnés », Bo et Roy décide de s’offrir une virée à Los Angeles avant leur entrée à l’usine. La Cité des Anges va être le cadre d’une catharsis de violence et de frustration trop longtemps contenus. Le glaçant générique d’ouverture explique comment justement un environnement médiocre et dénué d’amour peut contribuer à construire de véritables sociopathes aux instinct meurtriers refoulés. Les deux « héros » sont caractérisés de façon complémentaires avec le véritable fauve bodybuildé qu’est Roy prêt à déchaîner sa rage, et le tout aussi dangereux Bo insouciant face au pire. C’est en quelque sorte un mariage toxique entre la rage et l’irresponsabilité qui va causer un véritable carnage le temps d’une journée sanglante à Los Angeles. Chaque victime va subir une violence arbitraire et représenter également une marge contre laquelle va se déchaîner le duo.

Un malheureux pompiste irakien, un gay, une hippie ou la bourgeoisie amoureuse de Beverly Hills, tous représentent le melting-pot de la ville dans laquelle Bo et Roy ne peuvent ou craignent de s’insérer. Cela ne tient pas uniquement à nos « héros » qui ne sont que la manifestation monstrueuse d’un climat ambiant au sein d’une frange réactionnaire de la ville (et par extension des Etats-Unis). Ainsi un vieillard wasp dépeint les agresseurs comme « un noir et un mexicain » à la police après le premier écart de Bo et Roy, plus tard un policier tiendra des propos d’une homophobie crasse sur une scène de crime tandis qu’un autre assènera son dégout face aux tenues provocantes de la communauté punk. La violence est donc supposée combler la frustration sexuelle pour Bo, ou encore un désir coupable chez Roy dont les élans de fureurs viennent éteindre des situations troubles trahissant ses penchants à travers son attirance (la séquence dans la boite gay et ce qui s’ensuit) et sa jalousie (la brutalité qu’il exerce sur les femmes que désire Bo). Penelope Spheeris capture à merveille l’atmosphère de cette LA du milieu des 80’s, à la fois dans les atmosphères nocturnes suspendues ou dans l’urgence, le grouillement et l’énergie des différents espaces, quartiers qu’arpentent les communautés de la ville. La réalisatrice oppose d’ailleurs la stylisation des environnements (éclairages bariolés, figurants à l’allure extravagantes) avec l’approche heurtée et la brutalité sèche de la violence qui expose crument la férocité des méfaits.

Il est amusant de souligner que le titre français à la sortie du film était De sang-froid, comme un parallèle au roman de Truman Capote et au film de Richard Brooks avec une même souffrance et frustration du rêve américain qui conduit à la folie meurtrière inconsciente. Les deux acteurs sont excellents et puisent largement en eux pour exprimer une telle tension dans leur prestation. Maxwell Caulfield promis à une belle carrière de jeune premier chez Paramount fut déclassé après l’énorme bide de Grease 2 (1982) et laisse transparaître toute la rage et le dépit de sa situation dans son interprétation. Enfin le grain de folie que confirmera la vie privée plus que dissolue de Charlie Sheen transparaît également dans l’inconscience enfantine de son personnage. Un vrai film culte à redécouvrir en tout cas. 4,5/6
Avatar de l’utilisateur
G.T.O
Egal à lui-même
Messages : 4840
Inscription : 1 févr. 07, 13:11

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par G.T.O »

PIG de Michael Sarnoski

Image

Anti-film de vengeance absolu, où l'on retrouve un Nicolas Cage à contre-emploi, éreinté et fantomatique, propriétaire d'un cochon truffier kidnappé, qui troque son désir de vengeance en une suite de retrouvailles du passé. Derrière l'insolite et la fausse piste de la vengeance, un film étonnamment calme et délicat qui dissout toutes velléités dramatiques pour préférer retranscrire les regrets d'une vie, les zones d'ombres, et ses blessures secrètes. Entre lyrisme et austérité, un cinéma du sentiment, noble, attentif au lieu qui évoque celui de Kelly Reichardt.

7/10
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54794
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Flol »

Tu confirmes donc les excellents retours que j'ai pu lire jusqu'ici - je crois même n'avoir lu strictement aucun avis négatif.
Très hâte de voir ça.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18525
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Profondo Rosso »

Fear Street part one : 1994 de Leigh Janiak (2021)

Image

À la suite d'une tragédie brutale à Shadyside, dans l'Ohio, un groupe d'adolescents rencontre accidentellement le mal ancien responsable d'une série de meurtres brutaux qui sévissent dans leur ville depuis plus de 300 ans.

Fear Street est le premier volet d'une trilogie adaptant la série de romans éponyme de R. L. Stine, auteur spécialisé dans l'épouvante pour adolescent et notamment la série des Chair de poule. Ce premier film offre un très habile digest de slasher dont il exploite toutes les possibilités et revisite plutôt bien les figures du genre. La scène d'ouverture avec son tueur masqué, brutal et véloce évoque ainsi le Scream de Wes Craven (1996), y compris dans le choix de faire passer de vie à trépas une actrice plutôt connue (Maya Hawke) et créer ainsi la surprise - sans parler de la présence de Marco Beltrami, compositeur emblématique de la saga Scream à la bande-originale. Le film joue la carte rétro de la nostalgie actuelle pour les années 90, notamment dans sa bande-son (avec un sens de la chronologie incertain, on entend la chanson Only happy when it rain de Garbage pourtant sortie en 1995...), tout en y incluant des problématiques plus actuelles du teen movie. On ressent quand même une forme d'opportunisme dans un premier temps avec cette romance lesbienne contrariée entre les héroïnes Deena (Kiana Madeira) et Sam (Olivia Scott Welch), notamment dans la façon de faire un coup de théâtre sur l'identité féminine de Sam. La série Euphoria est passée par là et l'on y pense forcément, mais l'interprétation sincère et le vrai développement amené dans le récit efface rapidement tout à priori.

C'est d'ailleurs cette façon de vraiment creuser les personnalités de son casting et de ne pas en faire de la chair à canon interchangeable qui rend l'ensemble prenant. La galerie de personnages constitue certes des archétypes mais suffisamment attachants et incarnés pour réellement craindre pour eux et offrir de jolis moments de romance adolescente (le rapprochement inattendu entre le nerd Josh et la cheerleader Kate). Il en va de même pour la menace qui jongle intelligemment entre boogeyman brutal adepte de l'arme blanche et suspense à origine plus surnaturelle, une malédiction rattachée à une longue tradition de meurtres inexpliquée dans cette ville de Shadyside. Cela relance l'intrigue et crée une aura de mystère même si là aussi les influences sont identifiables. Le boogeyman immortel aux pouvoirs magiques lorgne sur Freddy Krueger, tout comme l'aspect légende urbaine qui s'y rattache. Le Mal profondément ancré en un lieu où il traverse les siècles en semant la mort doit bien sûr beaucoup à Stephen King et notamment Ça. Plus proche de nous la dimension de menace indicible et inarrêtable rappellera aussi le brillant It Follows de David Robert Mitchell (2015). Cependant à aucun moment Leigh Janiak ne se rapproche de l'originalité des mises à mort, de l'ambiance dérangeante et de la mise en scène inventive de ses modèles même si on lui reconnaîtra de ne pas lésiner sur l'hémoglobine. L'ensemble est nettement plus corsé que ce que l'on a pu voir dans d'autres adaptations de R.L. Stine comme les séries tv ou les films Chair de poule.

Les situations sont là, la photo de Caleb Heymann pose une vraie atmosphère à l'ensemble les souvenirs de et Buffy contre les vampires ressurgissent dans la dynamique des personnages, mais il manque la vraie belle scène de frayeur marquante qui imprimerait la rétine. Le film finit par être un peu trop gourmand en termes de rebondissement et cède au péché mignon des productions Netflix en ayant bien 20 minutes de trop. Néanmoins le cadre est posé et la fin ouverte relance bien l'intérêt (tous les tueurs évoqués ne sont pas entrés en action sur ce premier film) pour les deux autres volets de la trilogie. 4/6
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54794
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Flol »

Tu es bien indulgent. :?
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18525
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Profondo Rosso »

Flol a écrit : 22 juil. 21, 11:52 Tu es bien indulgent. :?
Ca va ça se regarde on est loin de la purge quand même. J'ai un peu peur du 2e qui a l'air de trop lorgner vers le Vendredi 13 like, déjà que la saga originale vaut pas grand chose :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54794
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Flol »

Pas une purge, mais pas ma came non plus.
J'en avais dit ça :
Flol a écrit : 3 juil. 21, 08:58 Fear Street Part 1 : 1994 : 4/10
Vlà le beau pot-pourri qui mélange aussi bien Halloween (pour le meilleur), Scream (pour le moyen) et Stranger Things (pour le pire).
Le tout sous un verni meta/cool très irritant, pas aidé par une mise en scène à base de caméra qui bouge tout le temps mais pour pas grand-chose, et traversé d'instants gores qui m'ont paru hors-sujet, comme s'ils étaient là uniquement parce que Netflix avait donné leur autorisation à y aller franco dans la violence graphique.
C'est d'ailleurs tout le film qui dégage cette impression de non-sincérité : plus que jamais ici, on sent les notes de production et les références à placer pour offrir aux abonnés pile ce qu'ils viennent chercher d'habitude sur la plateforme (avec en prime un petit clin d'œil obligatoire pour les LGBT).
Ce sera confortable pour certains, mais ce sera aussi totalement paresseux et énervant pour d'autres (dont je suis).
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18525
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Profondo Rosso »

Flol a écrit : 22 juil. 21, 14:05 (avec en prime un petit clin d'œil obligatoire pour les LGBT).
J'ai pensé ça aussi lorsque cet élément arrive mais je trouve que l'interprétation et le traitement premier degré dépassent le côté éventuellement calculé de la chose, notamment à travers l'élément (pas suffisamment creusé malheureusement) de la rivalité sociale entre les deux villes voisines.
Torrente
Howard Hughes
Messages : 15550
Inscription : 14 juin 07, 18:26

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Torrente »

Profondo Rosso a écrit : 22 juil. 21, 14:50
Flol a écrit : 22 juil. 21, 14:05 (avec en prime un petit clin d'œil obligatoire pour les LGBT).
J'ai pensé ça aussi lorsque cet élément arrive mais je trouve que l'interprétation et le traitement premier degré dépassent le côté éventuellement calculé de la chose, notamment à travers l'élément (pas suffisamment creusé malheureusement) de la rivalité sociale entre les deux villes voisines.
... qui disparaît presque totalement des suites.
Je trouve le 2 plus "tenu", moins foutraque et plus maîtrisé (et je n'aime pas du tout Vendredi 13, j'avais aussi peur de cet aspect). Le troisième aurait pu être super mais il traîne dans sa première partie alors qu'il commence à être intéressant dans son dernier tiers.
Pour moi, le plus chiant et le plus faible reste donc le premier.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18525
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Profondo Rosso »

Torrente a écrit : 22 juil. 21, 15:14 Pour moi, le plus chiant et le plus faible reste donc le premier.
C'est de bon augure pour moi qui ait bien apprécié quand même le premier :mrgreen: Le 3e fait potentiellement très envie oui.
Avatar de l’utilisateur
Arn
Décorateur
Messages : 3744
Inscription : 19 oct. 17, 16:32

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Arn »

Avec une mention à Buffy dans la critique, je vais devoir jeter un oeil à ça !
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par hellrick »

J'ai bien aimé le 2 tout comme j'avais bien aimé le 1, je suis bon public, c'est évidemment de l'horreur pour ado (quoique les meurtres soient bien gore) mais c'est fun, sans prise de tête, avec une bonne BO (attendue mais chouette), c'est bien bien meilleur que 80% des slashers des années 80 qu'on nous vend aujourd'hui comme culte (et je sais de quoi je parle je viens d'en revoir une bonne centaine). Pas de quoi se priver.
Je regarde le 3 demain.
(et j'ai même téléchargé un des bouquins :oops: )
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Torrente
Howard Hughes
Messages : 15550
Inscription : 14 juin 07, 18:26

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Torrente »

Profondo Rosso a écrit : 22 juil. 21, 15:16
Torrente a écrit : 22 juil. 21, 15:14 Pour moi, le plus chiant et le plus faible reste donc le premier.
C'est de bon augure pour moi qui ait bien apprécié quand même le premier :mrgreen: Le 3e fait potentiellement très envie oui.
Le concept de ce 1666 est bon (moi aussi, c'est l'épisode qui me faisait le plus envie). Et la première partie aurait pu être top, avec un meilleur réal et surtout une meilleure direction artistique (et d'autres acteurs). La caméra portée est également insupportable. Ces 2 parties successives "dans le passé" auraient d'ailleurs mérité d'être filmées autrement, comme dans un film porte-manteau (à la V/H/S ou Théâtre bizarre ou...)
On n'est pas passé loin d'une excellente trilogie. Il aurait fallu un peu plus gamberger.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54794
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Flol »

Allez hop, vous m'avez énervé. :x

Fear Street Part 2 : 1978
On prend les mêmes caractéristiques que la 1ère partie, et on recommence : c'est toujours aussi inconsistant, le contexte de l'époque ne sert strictement à rien tant il n'est jamais traité (il ne suffit pas d'aligner les titres 70's pour donner l'impression d'être en 1978), et surtout : ça ne fait jamais peur.
On aurait au moins pu s'attendre à ce que ça joue intelligemment avec les codes du slasher qu'il cherche à singer, mais même cet aspect est traité par dessous la jambe.
Et on obtient donc un produit propret et sans âme. Une nouvelle fois.

Fear Street Part 3 : 1666
Au moins, il faut reconnaitre à cette trilogie sa cohérence : chacun des 3 épisodes (puisqu'on est plus face à une mini-série qu'une véritable trilogie de films) qui la constitue est parfaitement inconsistant et artificiel.
Ici encore, l'année 1666 ne sert que de prétexte à voir des jeunes de 2020 faire du cosplay en forçant un accent irlandais particulièrement rigolo à entendre sur les acteurs afro-américains.
Alors on a droit à tous les clichés de la folk horror pendant 1h, avant de retrouver l'année 1994, ses néons et sa caméra qui bouge en permanence. Comme si personne n'avait eu les couilles de tenir toute la durée de l'épisode dans ce contexte particulier de la fin du 17ème siècle (ça doit moins attirer les jeunes consommateurs de Netflix, probablement).
Au final, je n'ai absolument rien à retirer de cette trilogie : ni intérêt pour une mythologie traitée par-dessous la jambe, ni frissons puisque de peur il n'est quasiment jamais question, ni fun puisque ces films ne m'étaient visiblement pas adressés. De toute façon, je ne sais même pas à qui ils sont supposés s'adresser.
Répondre