Crimson Peak (Guillermo Del Toro - 2015)

[Jack Griffin]

une pauvre confrontation à coup de pelle dans la tronche, tout juste digne d'un Steven Seagal.

J''ai pensé à la fin de "Psychose 2", comme quoi chacun ses références ...ce qui est sûr c'est que le côté grand guignol et frénétique de la dernière partie jure avec le reste et notamment le rythme languissant avant ça.

J'ai beaucoup pensé à Shining dans la structure même du film (enfin la deuxième partie) mais ça ne prend pas trop.

[Colqhoun]

J'ai beaucoup pensé à Shining dans la structure même du film (enfin la deuxième partie) mais ça ne prend pas trop.

Oui ça m'est venu à l'esprit à plusieurs reprises aussi.

[cinephage]

Hitchcock est aussi cité de façon très visible... Notorious avec le thé et les clés, Rebecca pour la maison et d'une certaine façon le personnage de Chastain...

[Flol]

le personnage de Chastaing...

Oh putaing cong !

[cinephage]

le personnage de Chastaing...

Oh putaing cong !

Mon accent s'entend donc même à l'écrit...

[Duke Red]

Comme Profondo Rosso, j'ai plus accroché à la partie américaine qu'au reste du film… Tant que les personnages et la situation se mettent en place, ça se suit bien, les décors sont beaux sans être chargés, Jessica Chastain n'en fait pas trop, ça va. Le scénario commence à se péter la gueule avec l'événement qui précipite le destin de l'héroïne :

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le meurtre du père, assez WTF dans son genre (n'importe quel individu doté d'une moitié de cerveau exclurait la thèse de l'accident ). La séquence est à l'image du style Del Toro - il cherche l'efficacité au détriment de la subtilité, comme cet assassin qui cogne, cogne et recogne la tête du pauvre paternel contre le lavabo jusqu'à le faire exploser.

Direction l'Angleterre et la fameuse bâtisse. Sauf qu'au lieu de décoller, l'intrigue s'enlise assez rapidement dans la facilité tel un papillon prisonnier d'une coulée d'argile rouge sang (moi aussi je peux faire dans le lyrisme en mousse ). Je ne peux même pas dire que j'ai trouvé ça beau. On imagine sans mal le taf monumental de l'équipe artistique, mais comme sur Silent Hill où il officiait déjà, la photo très lisse et numérique de Dan Laustsen ne fait que souligner l'artificialité du décor, un défaut d'autant plus fâcheux pour un film d'époque et gothique. Du coup, Crimson Peak n'offre qu'une joliesse en toc, là où l'histoire exigeait un lieu qui fasse authentique, organique. Tout a été dit au-dessus donc pas besoin de s'étendre sur la prévisibilité de l'intrigue, les jump-scares bas de gamme, les fantômes bien moches et à peu près inutiles et les invraisemblances grossières

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(on relèvera la connerie abyssale du frère et de la soeur, qui n'ont jamais ouvert le placard contenant les enregistrements et qui ont soigneusement conservé au sous-sol les preuves de leurs méfaits).

Si le spectacle reste regardable, c'est grâce à Mia Wasikowska et Tom Hiddleston. Elle n'est pas vraiment belle, comme dirait la chanson, mais elle dégage assurément quelque chose, avec ce mélange de fragilité physique et de force morale ; entre les mains d'une autre actrice, son personnage aurait pu facilement virer à la petite niaieuse sans défense. Quant à Loki, il était taillé pour le rôle, avec sa dégaine d'aristocrate romantique et tourmenté, capable de faire chavirer les coeurs (très jolie scène de valse), tout en se faisant tenir les couilles par sa soeur…
Sinon, j'espère que Jessica Chastain s'est éclatée lors du tournage, parce qu'à regarder, c'était assez pénible. Elle aurait pu se balader avec le mot CONNASSE écrit sur le front que ça ne m'aurait pas choqué plus que ça. À l'exception d'un bref instant où sa malveillance glacée devient amusante (lorsque Wasikowska lui dit qu'elle ne se sent pas très bien, elle répond d'un ton neutre, après une demi-seconde de flottement : "Je vais faire du thé" ^^), c'est probablement la pire interprétation que j'ai vu d'elle. Déjà que le personnage est mal écrit à la base… Même lorsqu'elle se confie à sa belle-soeur à la fin, on ne ressent rien

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(la révélation sur l'enfant né de l'inceste aurait pu donner quelque chose de touchant, mais ça retombe direct comme un soufflé).

Ça part carrément en sucette dans la dernière partie

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(Charlie Hunnam qui se pointe sans arme au manoir alors qu'il soupçonne ouvertement le frère et la soeur de trucs pas nets ; Hiddleston qui poignarde "pour de faux" Hunnam alors qu'il pourrait confronter sa soeur direct ; Wasikowska qui dit à un Hunnam se vidant de son sang de ne pas s'inquiéter, "je vais chercher des secours", alors qu'il y a une cinglée avec un couteau dans les parages )

Et puis que dire de ce fight final, avec coups de pelle dans la tronche et punch-line à la clé, pas du tout raccord avec l'atmosphère du film…

[G.T.O]

Un film désolant qui prouve la petite santé du cinéma de Del Toro visiblement pas remis de l'expérience Pacific Rim et symptôme inquiétant d'une démarche sans perpective consistant à retraduire par la surenchère un genre tout en faisant mine de jouer avec ( faux film de fantômes) et ce dans le but de dévoiler l'architecture d'un mélo, où presque tout est oublié ; à savoir, l'émotion, la poésie. Pour un film voulu déchirant, flamboyant, doté d'un supplément d'âme, on repassera. Presque aussi mauvais que Blade 2.

[AtCloseRange]

Presque aussi mauvais que Blade 2.

ça tombe mal, c'est son meilleur film

[G.T.O]

Presque aussi mauvais que Blade 2.

ça tombe mal, c'est son meilleur film

Wrong, c'est le Labyrinthe de Pan.

[Carlito Brigante]

ça tombe mal, c'est son meilleur film

Wrong, c'est le Labyrinthe de Pan.

Non, non, c'est bien Blade 2.
Comme quoi il devrait plus souvent diriger des 'commandes'.

[shubby]

Wrong, c'est le Labyrinthe de Pan.

Non, non, c'est bien Blade 2.
Comme quoi il devrait plus souvent diriger des 'commandes'.

+1 pour Blade 2.

[Demi-Lune]

Comme pratiquement tout le monde. Un film sinistre de fétichiste, habile pour ce qui est de recréer un décorum, mais incapable de lui donner vie et de le faire exister au-delà de la révérence pour le genre d'un réalisateur tétanisé (non, ceci n'est pas ma critique du dernier Star Wars). Prévisible à se pendre, invraisemblable et absolument grossier dans ses effets d'épouvante. Seule Jessica Chastain a l'air de s'amuser, avec son port aristocratique et son timbre vénéneux. Un ratage.

[G.T.O]

Seule Jessica Chastain a l'air de s'amuser, avec son port aristocratique et son timbre vénéneux.

Je te trouve indulgent. Les acteurs sont tous exécrables mais le palme revient à Jessica dont la prestation embarrassante et terriblement mauvaise fait souvent basculer le film déjà miteux dans les gouffres de la série Z. Cela étant dit, à défaut de m'intéresser, le film a réussi à me faire marrer à de nombreuses reprises. J'ai notamment apprécié la subtilité de son jeu au cours de deux scènes. La scène où elle donne la becquée à Edith, faisant grincer la cuillère à soupe sur le bol à chaque passage, avec regards lourdement appuyés, et celle de la fin, course-poursuite, grand moment de n'importe-quoi, où elle hurle de rage à la mort avec coups de pelle intermittente dans la tronche. Peut-être qu'elle s'est marrée à faire le film mais qu'est ce qu'elle est nulle ici !!!

[Demi-Lune]

Seule Jessica Chastain a l'air de s'amuser, avec son port aristocratique et son timbre vénéneux.

Je te trouve indulgent. Les acteurs sont tous exécrables mais le palme revient à Jessica dont la prestation embarrassante et terriblement mauvaise fait souvent basculer le film déjà miteux dans les gouffres de la série Z. Cela étant dit, à défaut de m'intéresser, le film a réussi à me faire marrer à de nombreuses reprises. J'ai notamment apprécié la subtilité de son jeu au cours de deux scènes. La scène où elle donne la becquée à Edith, faisant grincer la cuillère à soupe sur le bol à chaque passage, avec regards lourdement appuyés, et celle de la fin, course-poursuite, grand moment de n'importe-quoi, où elle hurle de rage à la mort avec coups de pelle intermittente dans la tronche. Peut-être qu'elle s'est marrée à faire le film mais qu'est ce qu'elle est nulle ici !!!

Mais justement, dans ce film qui se prend terriblement au sérieux alors qu'il n'invente pas l'eau chaude, elle au moins, elle n'a pas l'air complètement dupe. Elle hérite du rôle rabâché de la marâtre glacée et mystérieuse et le joue sciemment dans la tradition du conte horrifique, blanche, doucereuse et vénéneuse et puis appuyant avec délectation sa méchanceté. On peut trouver cette approche peu subtile mais je trouve que c'est paradoxalement la seule à donner un semblant de piment à cet ensemble très terne, où les autres acteurs font, eux, le choix d'un jeu très affecté (bien plus ridicule, à mon sens).
Après, tout le monde sait que je suis de parti-pris la concernant.

[Flol]

Clairement, on sent que Chastain est celle qui s'est le plus amusée sur le plateau. On a l'impression qu'elle est le seul être humain du film, en fait. Quitte à tomber dans le grotesque.