Les films ou les réalisateurs pour lesquels vous avez complètement changé d'avis

[Truffaut Chocolat]

C'est pour cette raison que j'ai toujours préféré le III. Quelque part, c'est le film fait pour enterrer le film de gangsters.

[Major Tom]

Et j'ai changé globalement d'avis sur Fincher (en positif) durant les dix dernières années.

Malgré une série (House of Card) chiantissime et que j'ai abandonnée au milieu du troisième épisode, et son irregardable Benjamin Button, Fincher est devenu un des metteurs en scène dont j'attends impatiemment, ou presque, chaque nouveau projet. C'est en grande partie grâce à Zodiac, un de mes films favoris et certainement son meilleur film (un des meilleurs tout court des années 2010). Mais je considérais déjà Se7en, son classique instantané et un de mes "traumas de cinéphile", comme un très grand film.
Fight Club est l'archétype du film sur-interprété, alors qu'il s'agit juste du film d'un type en colère qui en voulait à la terre entière que son premier film (Alien³) ait été charcuté par la prod. Il faut le voir comme une catharsis, et non un film facho, ou comme une récréation du cinéaste, comme The Game ou Panic Room (le seul avec Button à être vraiment en-dessous du reste pour moi, avec ses flammes bleues et ses décors en 3D où la caméra passe sans raison à travers les anses ou les serrures).
The Social Network me plaît de plus en plus au fil des re-visions.
Sa version de Millenium est un (gros) cran en-dessous de la version suédoise, mais c'est rattrapé par sa mise en scène, forcément plus ingénieuse, plus intéressante.
Gone Girl a été un des mes coups de cœur de 2014, très bon film.

[Roy Neary]

Panic Room est le seul (avec Button) vraiment en-dessous, avec ses flammes bleues et ses décors en 3D où la caméra passe sans raison à travers les anses ou les serrures...

La belle antienne qui revient à chaque fois que l'on parle du film.
Je veux bien accepter l'opinion selon laquelle Panic Room ne serait qu'un exercice de stylé puant l'esbroufe. Pourquoi pas, ça peut se défendre.
Comme peut se défendre aussi l'idée que Fincher est très conscient de la valeur des scènes et des plans et qu'il crée ces mouvements serpentants "anti-naturels" pour évoquer la menace sournoise, non circonscrite, omnipotente, "totalitaire" qui pousse le personnage principal à péter les plombs tout en rendant ironiquement inefficace la "panic room" supposée être le nec plus ultra des systèmes de protection.

[Major Tom]

Panic Room est le seul (avec Button) vraiment en-dessous, avec ses flammes bleues et ses décors en 3D où la caméra passe sans raison à travers les anses ou les serrures...

La belle antienne qui revient à chaque fois que l'on parle du film.
Je veux bien accepter l'opinion selon laquelle Panic Room ne serait qu'un exercice de stylé puant l'esbroufe. Pourquoi pas, ça peut se défendre.
Comme peut se défendre aussi l'idée que Fincher est très conscient de la valeur des scènes et des plans et qu'il crée ces mouvements serpentants "anti-naturels" pour évoquer la menace sournoise, non circonscrite, omnipotente, "totalitaire" qui pousse le personnage principal à péter les plombs tout en rendant ironiquement inefficace la "panic room" supposée être le nec plus ultra des systèmes de protection.

Ou on peut être plus nuancé (pas "ça pue" ni "c'est génial") et dire que, malgré l'explication des mouvements serpentants "anti-naturels" pour évoquer la menace sournoise, non circonscrite, omnipotente, "totalitaire" qui pousse le personnage principal à péter les plombs tout en rendant ironiquement inefficace la "panic room" supposée être le nec plus ultra des systèmes de protection, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas joli et pas forcément très subtil non plus. Même Uwe Boll ne l'oserait pas, quoi.

[Roy Neary]

Pff...
Pas subtil, OK.
Mais alors, le cinéma formaliste en général n'est pas subtil non plus. Ça en ferait des grandes œuvres à évacuer d'un trait.
Je ne dis pas que Panic Room est un grand film, simplement je mêle ma voix discordante pour estimer que ce n'est pas un spectacle pompier ni gratuit comme on le caricature souvent.

[Rockatansky]

Venant d'un fan de De Palma je m'incline

[O'Malley]

j'ai du mal à éprouver des émotions dénuées de toute arrière-pensée, et donc une passion véritable, en pensant à ce film qui rend romanesque une famille de tueurs et de mafieux (du moins est-ce ainsi que je m'explique ma tiédeur). Mais cela n'engage que moi - les Parrains font partie de ces films que je considère comme des chefs-d'oeuvres du cinéma sans pouvoir dire que je les aime vraiment.

Idem.

Les Parrain ne m’ont jamais vraiment enthousiasmé pour les mêmes raisons, quand bien même le véritable thème est celui de la famille.
Bizarrement, cela ne me produit pas le même effet avec Il était une fois en Amérique de Leone ou pourtant l’aspect romanesque du monde des truands est tout aussi présent (et même si les véritables thèmes, là aussi, sont la fuite du temps, la mélancolie, la désillusion).

Peut-être parce que le regard de Leone est encore plus noir que celui de Coppola ?
Pas sûr.

[Mosin-Nagant]

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Malgré une série (House of Card) chiantissime et que j'ai abandonnée au milieu du troisième épisode, et son irregardable Benjamin Button, Fincher est devenu un des metteurs en scène dont j'attends impatiemment, ou presque, chaque nouveau projet. C'est en grande partie grâce à Zodiac, un de mes films favoris et certainement son meilleur film (un des meilleurs tout court des années 2010). Mais je considérais déjà Se7en, son classique instantané et un de mes "traumas de cinéphile", comme un très grand film.
Fight Club est l'archétype du film sur-interprété, alors qu'il s'agit juste du film d'un type en colère qui en voulait à la terre entière que son premier film (Alien³) ait été charcuté par la prod. Il faut le voir comme une catharsis, et non un film facho, ou comme une récréation du cinéaste, comme The Game ou Panic Room (le seul avec Button à être vraiment en-dessous du reste pour moi, avec ses flammes bleues et ses décors en 3D où la caméra passe sans raison à travers les anses ou les serrures).
The Social Network me plaît de plus en plus au fil des re-visions.
Sa version de Millenium est un (gros) cran en-dessous de la version suédoise, mais c'est rattrapé par sa mise en scène, forcément plus ingénieuse, plus intéressante.
Gone Girl a été un des mes coups de cœur de 2014, très bon film.

Je déteste être ce genre de type qui met du +1 à tout va mais.... +1 à tout ( sauf pour House of Cards, ça passe quand même pour moi ) ! Zodiac, c'est vraiment sa grande réussite. Même si Memories of Murder est passé avant et je sens que Fincher a bien pioché dedans. Se7en, c'est le scénario ultime. On en écrit plus souvent des comme ça.

J'ai une admiration sans borne pour ses deux films de tueurs en série. J'aurais bien voulu qu'il réalise Le Dahlia Noir ( avec un bon script, bien entendu ) à la place de De Palma ou qu'il puisse mener à bien son projet d'adaptation du " graphic novel" ( je déteste cette expression ) Torso. A la place, on a "Millenium" mais bon... c'est pas grave.

[Roy Neary]

Venant d'un fan de De Palma je m'incline

Un grand formaliste devant l'Eternel.
Qu'importe ses derniers films.

[Major Tom]

De Fincher, je préfère largement ses films où ils s'est "calmé" au niveau de la mise en scène et des effets de style voyants. On ne peut pas comparer les plans-séquences en image de synthèse de Panic Room avec les plans "réels" de ses autres films, même s'ils sont truqués car il y a une volonté de "faire vrai". Par exemple : Millenium, Zodiac, Gone Girl ou même The Social Network (pour un film qui se passe sur Internet, on est même surpris qu'il ne s'est pas amusé à relier deux ordinateurs en suivant un fil de connexion, le piège naze dans lequel même Michael Mann est tombé d'entrée de jeu dans Blackhat, Fincher préférant le montage alterné).
Cette volonté de "faire vrai" se retrouve chez De Palma, malgré son "formalisme" (on pourrait aussi l'associer à tous les réalisateurs formalistes de la planète). Dans ce cas-là, on suit le film pour le film. Même lorsque De Palma fait un plan séquence, à première vue "gratuit" diront peut-être certains, pour Snake Eyes, il y plante totalement l'action, les personnages et le décor, bref, on suit le film disais-je. En revanche, quand la caméra de Panic Room passe à travers une théière, on ne pense plus au film mais au fait que la caméra passe à travers une théière.
N'oubliez pas que, si on n'y prête pas directement attention, un plan-séquence ne se remarque pas tout de suite. On ne compte pas les secondes en regardant sa montre en découvrant un film, sauf s'il est de Terrence Malick. Quand j'ai vu Panic Room, j'avais l'impression que Fincher était prêt à afficher un décompte sur le bas de l'écran (comme Spielberg aurait pu aussi le faire pour Tintin) histoire d'enfoncer le clou sur le fait que sa caméra ne s'arrête pas de filmer. C'est un "plan pour la caméra"...
C'est toute la différence qu'il y a entre ce Fincher-là (ou Fight Club) et De Palma.

[Alexandre Angel]

M'enfin!! Qu'est ce qu'ils foutent à droite vos avatars?
..et le mien aussi en plus

[AtCloseRange]

J'espère que c'est pas politique...

[Alexandre Angel]

J'espère que c'est pas politique...

Tu m'as ôté les mots des doigts.

[bronski]

Le forum a viré de bord. Remarque c'était prévisible, avec toute cette naphtaline ça commençait à (em)peser.

On topic, avec le temps j'ai appris à apprécier Ron Howard, et Fincher, pour en revenir à lui, est à mes yeux un esthète de première catégorie. Son The Game est d'ailleurs très sous estimé je trouve. Voilà c'est dit (court et clair)

[AtCloseRange]

J'espère que c'est pas politique...

Tu m'as ôté les mots des doigts.

C'est déstabilisant. ça me donnerait presque envie d'être gentil