harry a écrit : ↑29 sept. 20, 23:12
Un fantôme a casquette rouge ça aurait été marrant ou au moins un plus intéressant visuellement. Mais ça entrerait en contradiction après avec le flashback (forward?) avec la famille de colons massacrés. Là, on est en pleine "white guilt"tout aussi détestable .
C'est-à-dire ?
J'ai vraiment vu le truc comme un "C'est bien fait pour eux, ils n'avaient qu'a pas s'implanter la. Etc..."
Pourtant le pitch me semblait intéressant. Un mec ne voulant pas vraiment quitter sa maison finit par la hanter pour l'éternité. Ce qui est sûr, c'est qu'on n'a pas un film d'horreur ultra-prévisible.
L'ennui, c'est que... on n'a pas davantage un super film. C'est bien simple : à un moment, j'ai fini par couper le film avant de le reprendre. C'est la scène où la veuve jette un billet de son amie puis bouffe une tarte à s'en péter le bide. Je me suis rarement autant emmerdé tant cette scène est LOOOOOOOOOOOOOOOONGUE. Cela m'a rappelé presque la scène du vieillard qui engueule son gendre ou son fils dans 71 Fragments d'une Chronologie du Hasard de Haneke ou certains films de Chantal Akerman. J'avais l'impression qu'ils s'étaient écoulés 10 minutes, voit 15. Et... 5 minutes, cette scène dure. Pas un bruit, pas de musique.
Bon, le film finit par décoller avec l'installation de la famille latine (c'est un choix de ne pas traduire leurs conversations en espagnol ?) et les quelques discussions avec l'autre fantôme. Et puis... je n'ai pas saisi l'intérêt de la fin. Pas tout à la fin, bien sûr. Mais pourquoi il remonte le temps ? J'ai l'impression que c'est rajouté pour que ça dure plus longtemps parce qu'avec le building, ils se sont retrouvés dans une impasse.
Après-coup, j'avais eu l'impression de regarder une caricature de film d'auteur avec certains moments de silence en plan fixe. Peut-être pas comme le sketch des Inconnus mais... pas loin.