Il était temps !
Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Bon retour sur Twitter.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Immonde, notamment ce passage :Jean-Pierre Festina a écrit : ↑23 oct. 20, 10:56 Le point de vue de Maiwenn : https://www.huffingtonpost.fr/entry/mai ... eaaa0eedec
Hihihi !
Propos d'une femme très certainement bien déconnectée de la réalité, comme Deneuve.L’actrice est farouchement opposée au féminisme et n’hésite pas à exposer ses idées qui sont à l’encontre du mouvement. Elle n’a aucun problème avec le harcèlement de rue, tout comme sa consœur Catherine Deneuve et demande à être importunée. “J’espère que les hommes me siffleront dans la rue toute ma vie. Je ne me suis jamais sentie offensée parce qu’un homme portait un regard bestial sur moi. Au contraire, je prends ça comme un compliment”, affirme-t-elle.
Ca a le mérite cependant de rappeler aux "féministes" post-modernes que la question du féminisme n'est pas à envisager sous l'angle homme vs femme et que c'est un peu plus complexe que cela. Le patriarcat est porté par un paquet de femmes.
Malheureusement aujourd'hui on est pris entre d'un côté les post modernes/SJW qui ne comprennent rien et les réactions opposées qui tombent souvent dans la beauferie et le réac'. Triste...
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Le plus honnêtement du monde, je ne vois strictement rien d'immonde dans ce qu'elle dit. Elle a parfaitement le droit de le penser, non ? Elle parle de son cas à elle, que ça ne la dérange pas qu'on la siffle dans la rue ou qu'on la complimente. À aucun moment elle ne cautionne la "culture du viol", la "domination patriarcale" ou que sais-je encore...Arn a écrit : ↑23 oct. 20, 12:33 Immonde, notamment ce passage :
L’actrice est farouchement opposée au féminisme et n’hésite pas à exposer ses idées qui sont à l’encontre du mouvement. Elle n’a aucun problème avec le harcèlement de rue, tout comme sa consœur Catherine Deneuve et demande à être importunée. “J’espère que les hommes me siffleront dans la rue toute ma vie. Je ne me suis jamais sentie offensée parce qu’un homme portait un regard bestial sur moi. Au contraire, je prends ça comme un compliment”, affirme-t-elle.
(dans quoi je me suis embringué moi, encore...)
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Maïwenn mariée à Luc Besson et enceinte à 15 ans ça avait fait parlé à l'époque. 100% d'accord avec elle.La société renvoie une image désastreuse de l'homme présenté comme un prédateur sexuel,un violeur, un psychopathe. ..Pour avoir travaillé avec des femmes j'ai subi beaucoup de sexisme et même du harcèlement sexuel mais on s'est moqué de moi:"T'es un mec,ça devrait te faire plaisir!" "Un mec qui dit non à une femme c'est un PD!",des mails plus hard qu' un porno (ma responsable n'était pas choquée et ça l'a même fait sourire)j'en passe et des meilleurs...
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Elle a le droit de le penser oui. Maintenant elle fait un peu plus que le penser, elle le dit. Elle le dit en en faisant une charge contre le féminisme, avec une voix qui porte, et elle justifie toute une culture. Note que je n'ai jamais parler de culture du viol. Ni de domination patriarcale, mais de patriarcat tout simplement. Je ne vois pas un complet des méchants hommes visant à dominer les femmes. Je vois en revanche des rapports sociaux et culturels qui découle de l'histoire de toute une société, et qu'il faudra bien dépasser un jour, mais ça ira avec le reste.Flol a écrit : ↑23 oct. 20, 14:37Le plus honnêtement du monde, je ne vois strictement rien d'immonde dans ce qu'elle dit. Elle a parfaitement le droit de le penser, non ? Elle parle de son cas à elle, que ça ne la dérange pas qu'on la siffle dans la rue ou qu'on la complimente. À aucun moment elle ne cautionne la "culture du viol", la "domination patriarcale" ou que sais-je encore...
(dans quoi je me suis embringué moi, encore...)
Je n'ai jamais voulu intervenir dans ce topic, pour les mêmes raisons que ta dernière phrase, ce matin j'ai craqué Mais j'avoue que je n'ai pas non plus le courage, si ça ne saute pas aux yeux, d'expliquer en quoi défendre le fait de siffler des femmes ou les regarder avec un regard "bestial" relève du patriarcat, des relations superficielles, de l'agressivité, de la marchandisation des individus, bref tout un paquet de chose qui, à mon sens, pourri notre société.
Qui plus est, elle ne se gêne pas pour dire que certains/certaines disent des conneries, je vois pas pourquoi je me gênerai non plus
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Ce qui est immonde, c'est de vouloir l'entendre parler et penser différemment, en l'occurrence comme "il faudrait", parce qu'on sait qu'elle va s'en prendre plein la gueule. À une autre époque on aurait pu rigoler de ses propos auxquels je n'adhère pas forcément (sauf sur Polanski ) puisque je ne "siffle" pas "les filles dans la rue" et je n'aime pas les beaufs qui le font. Mais j'adhère encore moins à cette volonté d'empêcher de penser librement. Elle ne doit pas dire qu'elle aime se faire siffler, et surtout, elle ne doit pas dire du mal des luttes outrancières actuelles qui ne sont pourtant que des caricatures de luttes féministes plus antipathiques que jamais par leur manque total de recul et d'humour.
Mais chut, 'faut pas dire ce qu'on en pense. C'est incritiquable, normal, c'est le bon côté. Ok, boomer?
C'est ça qui pour moi est véritablement triste.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Non mais ça désolé c'est fake. Il y a 50 ans sur ce sujet, ça aurait surement fait moins de bruit en effet, mais en tout temps il y a eu des débats et des querelles de pensées, politiques, voir idéologiques. Et encore heureux car si l'humanité s'était contenté de tout prendre avec recul et humour on serait encore bloqué des siècles en arrière.Major Tom a écrit : ↑23 oct. 20, 15:29Ce qui est immonde, c'est de dire qu'elle devrait penser différemment, en l'occurrence comme "il faudrait". À une autre époque on aurait pu rigoler de ses propos auxquels je n'adhère pas (sauf sur Polanski ) puisque je ne siffle pas les filles dans la rue et je n'aime pas les beaufs qui le font. Mais j'adhère encore moins à cette volonté d'empêcher de penser librement. Elle ne doit pas dire qu'elle aime se faire siffler, et surtout, elle ne doit pas dire du mal des luttes outrancières actuelles qui ne sont pourtant que des caricatures de luttes féministes plus antipathiques que jamais par leur manque total de recul et d'humour.
Mais chut, 'faut pas dire ce qu'on en pense. C'est incritiquable, normal, c'est le bon côté. Ok, boomer?
C'est ça qui est véritablement triste.
Et puis, une nouvelle fois, elle fait exactement pareil en qualifiant le discours de certains de "conneries" hein
Je rajouterais que ce discours de victimisation "on peut plus rien dire" qui s'en prends à une soit disant "bien pensance" c'est aussi totalement à côté de la plaque. Certes il y a une certaines volontés au niveau des politiques, des médias, parfois de la culture, de lisser les choses, de ne rien laisser dépasser. Mais on sait très bien que c'est de la pure poudre au yeux et du calcul, et que derrière c'est loin d'être des modèles de moralité. Le problème pour moi c'est pas donc la morale. C'est la totale hypocrisie pour masquer l'immoralité de notre système et de notre société.
En revanche je te rejoins sur le fait que beaucoup de "féministes" d'aujourd'hui fond bien plus de mal au féminisme qu'autre chose.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Immonde ?Arn a écrit : ↑23 oct. 20, 12:33 Immonde, notamment ce passage :
Propos d'une femme très certainement bien déconnectée de la réalité, comme Deneuve.L’actrice est farouchement opposée au féminisme et n’hésite pas à exposer ses idées qui sont à l’encontre du mouvement. Elle n’a aucun problème avec le harcèlement de rue, tout comme sa consœur Catherine Deneuve et demande à être importunée. “J’espère que les hommes me siffleront dans la rue toute ma vie. Je ne me suis jamais sentie offensée parce qu’un homme portait un regard bestial sur moi. Au contraire, je prends ça comme un compliment”, affirme-t-elle.
Ca a le mérite cependant de rappeler aux "féministes" post-modernes que la question du féminisme n'est pas à envisager sous l'angle homme vs femme et que c'est un peu plus complexe que cela. Le patriarcat est porté par un paquet de femmes.
Malheureusement aujourd'hui on est pris entre d'un côté les post modernes/SJW qui ne comprennent rien et les réactions opposées qui tombent souvent dans la beauferie et le réac'. Triste...
Je te fais grace de la première interprétation.adjectif
1.
littéraire
Impur selon la loi religieuse.
2.
D'une saleté ou d'une hideur qui soulève le dégoût.
Mais ce qu'elle dit ici te soulève vraiment le dégoût ?
J'ai toujours trouvé personnellement le fait de siffler dans la rue malpoli, vulgaire, beauf, tout ce que tu veux... mais qu'une femme puisse le prendre pour ce que c'est la plupart du temps et n'en prenne pas ombrage, c'est immonde ?!? Ben merde alors ! Et au nom de quoi d'ailleurs ?
Ce que défendent les signataires de la tribune "Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle", appelé depuis l'appel de Catherine Deneuve alors qu'elle n'en était que signataire, c'est un féminisme de femmes sachant se défendre et non un féminisme victimaire.
Ah mais j'arrête là, je vois ton dernier message... et effectivement tu te places donc sur le plan de la morale...
Je vous laisse ce merveilleux "monde d'après" où la morale aura retrouvée toute sa place perdue au XX siècle.
Je m'étais pourtant, moi aussi, bien promis de rester à l'écart de ce(s) débat(s)...
Si on passe AC/DC, je quitte la pièce (J. Jarmusch)
Et Amazon, c'est toujours le mal (et l'internet haut débit, et Google...)
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Malheureusement on en est loin. On est plutôt dans l'individualisme, l'hypocrisie et le libéralisme (économique et pire encore, culturel) qui nous mène droit dans le mur à tous les niveaux. Mais l'important reste évidemment de "ne pas juger".
Bref, je m'arrête là également.
- Thesix
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Tu n'as pas dû me comprendre : Je hais à l'avance un monde qui serait régit par la morale !
Et il FAUT juger !!! Seuls les fous ne jugent pas !
Condamner est autre chose. Dans nos sociétés, c'est la justice qui s'en charge, se basant sur la loi, votée par le pouvoir législatif, représentant le peuple.
Mais juger, bon sang, bien sûr qu'il faut juger ! Je juge 24h/24, et je viens d'ailleurs de faire une grosse erreur de jugement en m'engageant dans cette discussion
Et il FAUT juger !!! Seuls les fous ne jugent pas !
Condamner est autre chose. Dans nos sociétés, c'est la justice qui s'en charge, se basant sur la loi, votée par le pouvoir législatif, représentant le peuple.
Mais juger, bon sang, bien sûr qu'il faut juger ! Je juge 24h/24, et je viens d'ailleurs de faire une grosse erreur de jugement en m'engageant dans cette discussion
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Des gens très tolérants ...a condition de penser la même chose qu'eux. C'est un concept.
Du moment qu'on te demande pas de défendre ses films.
- Arn
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Si si j'avais bien compris. Mais je ne pense pas pareil
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Ça, jamais !
Et ce sera ma dernière participation à ce topic.
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Re: Déni du fantasme, moralisation douteuse et féminisme dévoyé
Au fil de l'histoire de l'humanité les féministes pionnières n'ont pas nourri le conflit, n'ont pas voulu prendre de revanche ni être ou rester des victimes, n'ont pas voulu être l'égale de l'homme ni s'y opposer. Elles ont su prendre leur place, indépendamment du fait d'être nées femmes. Artistes, scientifiques, aventurières, religieuses...
L'égalité ne serait-ce pas d'en finir avec les injonctions du "genrisme"? Sur les réseaux asociaux je constate beaucoup de jeunes femmes, pour ne pas dire ados, souvent lesbiennes, qui sont les plus virulentes dans une haine profonde de l'homme et tout ce qu'il peut représenter (patriarcat, machisme, etc...). L'envie d'en découdre, de sortir son hachetaggle #maletears dés qu'un homme souhaite dialoguer. Une rage qui n'a plus rien à voir avec l'égalité des droits. Un énième communautarisme qui nourrit la haine dont on parle tant ces derniers jours. S'ajoute à cela des garçons qui cherchent l'exemplarité et les likes de filles qu'ils ne toucheront jamais. Sorte d'eunuque chevalier blanc des réseaux capable de s'exciter en douce devant un rape and revenge. Je plains ces mômes qui alimentent des relations toujours plus compliquées, déformées, radicales. Le macho a vécu, mais il peut ressurgir au féminin, y compris dans ce "génie lesbien" ou celle qui porte la culotte peut se comporter dans le couple comme le pire couillu macho possessif brutal. L'égalité simpliste pour les êtres complexes et imparfaits que nous sommes tous. Une vie en société manichéenne qui prétend défendre la liberté d'expression tout en voulant uniformiser, normaliser, sanctionner.
Maïwenn dit bien ce qu'elle veut, comme Deneuve. Et l'ancienne victime de Polanski ça fait effectivement des décennies qu'elle demande publiquement qu'on lui foute la paix. Quand on est pas capable de tenir compte de cette parole, on entre dans un combat personnel qui se fout de la parole des victimes de viol. La victime doit rester victime toute sa vie. Double peine.
L'égalité ne serait-ce pas d'en finir avec les injonctions du "genrisme"? Sur les réseaux asociaux je constate beaucoup de jeunes femmes, pour ne pas dire ados, souvent lesbiennes, qui sont les plus virulentes dans une haine profonde de l'homme et tout ce qu'il peut représenter (patriarcat, machisme, etc...). L'envie d'en découdre, de sortir son hachetaggle #maletears dés qu'un homme souhaite dialoguer. Une rage qui n'a plus rien à voir avec l'égalité des droits. Un énième communautarisme qui nourrit la haine dont on parle tant ces derniers jours. S'ajoute à cela des garçons qui cherchent l'exemplarité et les likes de filles qu'ils ne toucheront jamais. Sorte d'eunuque chevalier blanc des réseaux capable de s'exciter en douce devant un rape and revenge. Je plains ces mômes qui alimentent des relations toujours plus compliquées, déformées, radicales. Le macho a vécu, mais il peut ressurgir au féminin, y compris dans ce "génie lesbien" ou celle qui porte la culotte peut se comporter dans le couple comme le pire couillu macho possessif brutal. L'égalité simpliste pour les êtres complexes et imparfaits que nous sommes tous. Une vie en société manichéenne qui prétend défendre la liberté d'expression tout en voulant uniformiser, normaliser, sanctionner.
Maïwenn dit bien ce qu'elle veut, comme Deneuve. Et l'ancienne victime de Polanski ça fait effectivement des décennies qu'elle demande publiquement qu'on lui foute la paix. Quand on est pas capable de tenir compte de cette parole, on entre dans un combat personnel qui se fout de la parole des victimes de viol. La victime doit rester victime toute sa vie. Double peine.