Flol a écrit : ↑31 déc. 20, 10:22Selfie : 5/10
Forcément inégal vu le concept, même si quelques saillies bien méchantes font mouche. Mais c'est quand même très oubliable (et déjà oublié).
Ça commence plutôt bien avec Blanche Gardin, Elsa Zylberstein (formidable en professeur vieille fille) et Max Boublil et puis on s’ennuie rapidement faute d’écriture.
Après Problemos dans lequel Blanche Gardin s’était créé un rôle d’ecolo-progressiste radicale, elle enfonce le clou dans Selfie avec ce personnage de mère de famille youtubeuse adoptant tous les tiques de langage (l’insupportable « on lache rien », ..) et diverses comportements contemporains bien comme il faut.
Sur Mycanal ou en BR. Nouvelle série qui reprend le procédé utilisé par Judor dans Platane, à savoir l’autofiction et l’auto-dérision. Ça commence par son analyse des selles (« Léa Seydoux elle fait caca mais elle en parle pas ») et son souhait d’arrêter le comique..
On y voit Louis CK (qui a pris un coup de vieux) par appel vidéo interposée, son boyfriend fictif ou réel.
odelay a écrit : ↑6 déc. 21, 18:13
La série s’est faite démonter, genre une étoile sur 5 dans Première. Je me demande si elle n’arrive pas après la bataille du coup…
odelay a écrit : ↑6 déc. 21, 18:13
La série s’est faite démonter, genre une étoile sur 5 dans Première. Je me demande si elle n’arrive pas après la bataille du coup…
Une critique pas super bien écrite en plus de manquer cruellement de développement (simplement une dizaine de lignes).
Donc l'avis de "Frédéric Foubert", j'avoue que je m'en fiche un peu.
odelay a écrit : ↑6 déc. 21, 18:13
La série s’est faite démonter, genre une étoile sur 5 dans Première. Je me demande si elle n’arrive pas après la bataille du coup…
Une critique pas super bien écrite en plus de manquer cruellement de développement (simplement une dizaine de lignes).
Donc l'avis de "Frédéric Foubert", j'avoue que je m'en fiche un peu.
Ben franchement c'est vraiment bien. Elle veut devenir "une belle personne" saine, plein d'empathie pour l'autre, respectueuse des différences et de la nature, des animaux et se transforme en une nana complètement effrayante encore plus conne que tous ceux qui l'entourent. La fin est franchement terrifiante et m'a fait un peu penser à Safe avec Julianne Moore. Il y a des scènes d'anthologie comme celle des colleuses d'affiches, de sa chienne dans les bois, de sa rencontre avec le SDF, du renvoi de sa femme de ménage, d'une conversation culpabilisante hallucinante avec Louis CK ... bref, même si au début on peut se dire qu'on est en terrain connu, il y a vraiment de quoi rire et surtout réfléchir. Et puis mis à part Louis CK, ce n'est pas un défilé de gens connus,on n'est pas dans le name dropping. Ca change.
Bon maintenant je vais essayer de m'atteler à la série de son BF.
Dernière modification par odelay le 13 déc. 21, 18:03, modifié 2 fois.
Je tiens Louie pour une *immense* série une fois qu'elle a trouvé son rythme à la saison 2, et j'en veux vraiment à CK de l'avoir foutue en l'air. A noter quelques moments gênants quand mis en parallèle avec la "vraie" nature de son auteur mais sans avoir l'air d'y toucher c'est d'une ambition folle sur le fond et souvent la forme.
Il me reste encore le dernier épisode, et hormis un manque de rythme assez flagrant sur certains épisodes (notamment le 7, qui ne dure même pas 20mn), ça me plait bien aussi.
C'est ultra méchant dans sa description de ce néo-féminisme formant des néo-sororités aux discours aussi bienveillants que complètement bullshit, à base de recentrage sur soi-même, de se nourrir uniquement de lumière, d'exclure toute présence mâle de son propre cercle (chien y compris) et autres joyeusetés néo-hippies.
Alors oui c'est forcément caricatural, mais les caricatures, quand c'est bien fait, eh bien oui : c'est drôle.
Et certaines séquences ont effectivement dû faire frémir certaines communautés (la rencontre avec les colleuses d'affiches, c'est quelque chose).
Mais ce qui est fort avec Gardin c'est que ça flingue à de multiples niveaux et que personne n'est épargné : certes dans la rencontre avec les colleuse d'affiches on peut dire que les neo-éco-féministes militantes s'en prennent plein la tête mais en même temps Blanche ne s'exclut pas de la critique : oui son personnage de petite bourgeoise à chien-chien se prenant pour une progressiste en se demandant si donner 50 ou 100 euros à ces féministes sera suffisant est tout aussi ridicule et critiquable.
Ce qui, comme pour ses spectacles, rend le visionnage à la fois jouissif et douloureux - il n'y a pas de confort - c'est drôle mais aussi douloureux à regarder.
C'est ça (aujourd'hui on appelle ça du "cringe"). Encore une fois, la séquence avec les colleuses d'affiches, elle m'a fait marrer et en même temps, j'étais super gêné (elle se fait carrément racketter, on se fout de sa gueule, mais elle sourit parce qu'elle a l'impression de faire le bien).
Un autre truc que j'aime bien : les seconds rôles. Que ce soit le vendeur d'eau dynamique, l'hydrothérapeute, la prof de yoga (que l'on reverra dans les épisodes avec le cercle de femmes), le ramoneur...ils sont tous excellents.
