Virginie Efira

[tenia]

Alors non, juste pauvre et petit. C'est à dire le même film, mais Dujardin y joue un poissonnier dans un Leclerc de campagne.

[hansolo]

C'est surtout que c'est pas évident de plaindre un personnage plein aux as et globalement montré comme hédoniste et jouisseur de la vie précisément pour ça.
Je me souviens que certains avaient reproché à l'époque au film "ok c'est un nain, mais s'il avait pas eu la tronche de beau gosse de Dujardin, ça aurait été un autre film", et Tirard explique bien le pourquoi de ce choix, précisément la dualité que ça donne, et je m'étais dit "pourquoi pas". Mais la remarque est la même avec sa situation financière, et je comprends tout autant qu'on puisse se dire "non mais c'est bon, l'autre richard qui essaie de nous attendrir, ça va hein".

Un homme à la hauteur est une excellente comédie avec un duo titre qui joue très bien.
Mais si on commence a vouloir y voir un hymne a l'acceptation de la différence ou d'un handicap, c'est singulierement loupé à mes yeux.

Le film me fait penser - toutes proportions gardées - à Devine qui vient dîner... de Stanley Kramer; en ce que le film est un agréable jeu d'acteurs; mais n'a malheureusement aucun impact pour renverser les préjugés

[Supfiction]

C'est surtout que c'est pas évident de plaindre un personnage plein aux as et globalement montré comme hédoniste et jouisseur de la vie précisément pour ça.
Je me souviens que certains avaient reproché à l'époque au film "ok c'est un nain, mais s'il avait pas eu la tronche de beau gosse de Dujardin, ça aurait été un autre film", et Tirard explique bien le pourquoi de ce choix, précisément la dualité que ça donne, et je m'étais dit "pourquoi pas". Mais la remarque est la même avec sa situation financière, et je comprends tout autant qu'on puisse se dire "non mais c'est bon, l'autre richard qui essaie de nous attendrir, ça va hein".

Un homme à la hauteur est une excellente comédie avec un duo titre qui joue très bien.
Mais si on commence a vouloir y voir un hymne a l'acceptation de la différence ou d'un handicap, c'est singulierement loupé à mes yeux.

Le film me fait penser - toutes proportions gardées - à Devine qui vient dîner... de Stanley Kramer; en ce que le film est un agréable jeu d'acteurs; mais n'a malheureusement aucun impact pour renverser les préjugés

Es-tu sûr que Devine qui vient dîner n'a pas eu d'impact ? Je suppose que si, au moins un peu.
Pour Un homme à la hauteur, si cela a pu inciter quelques blondes pulpeuses à reconsidérer le fait d'être en couple avec des hommes physiquement en dehors des clous, c'est toujours ça.

[hansolo]

Es-tu sûr que Devine qui vient dîner n'a pas eu d'impact ? Je suppose que si, au moins un peu.
Pour Un homme à la hauteur, si cela a pu inciter quelques blondes pulpeuses à reconsidérer le fait d'être en couple avec des hommes physiquement en dehors des clous, c'est toujours ça.

Je n'en sais rien.

Ce que je voulais exprimer (sans doute maladroitement) c'est ça me semblait pour le moins maladroit de prétendre faire tomber les préjugés en présentant un personnage ayant une réussite professionnelle hors norme et un physique très agréable.

Le personnage joué par Dujardin - même en version 1m30 - a un charisme, un bagou hors norme et n'est pas désagréable a regarder; et il connait une réussite professionnelle rare.
Le medecin joué par Poitier nous est présenté comme un des meilleurs de sa generation, travaille pour l'OMS et a été recompensé par les prix académiques les plus prestigieux ...

[ex-beldvd man]

Le medecin joué par Poitier nous est présenté comme un des meilleurs de sa generation, travaille pour l'OMS et a été recompensé par les prix académiques les plus prestigieux ...

Et il attend le mariage avant de coucher avec sa fiancée (c'est sa réponse à son futur beau-père lorsque ce dernier cherche maladroitement à savoir s'ils ont déjà "consommé" leur future union: "Non. Elle aurait voulu mais je préfère attendre après le mariage")

[Shin Cyberlapinou]

Devine qui vient diner a marqué les esprits de par son positionnement sociétal explicite à une époque où le sujet était ô combien sensible*, en sortant la grosse artillerie côté casting et sans courir le risque de -trop- braquer le public**. Un homme à la hauteur a été un semi échec public moyennement réhabilité aujourd'hui, rien pour ça les films ne sont pas comparables.

Mais dans les deux cas il y a un gros vernis de glamour cinématographique à l'évidence bien intentionné mais qui ne peut prétendre nous confronter à une réalité implacable, même Mar Adrento nous montre un Javier Bardem éclatant de charisme, sans doute plus que son modèle réel. Ensuite pas sûr qu'un biopic de Marcel Nuss joué par lui-même*** ferait 2 millions d'entrées...


* A comparer au Procès de Julie Richard, bien plus pessimiste -et sans doute réaliste- à partir d'un postulat semblable et qui serait sans doute totalement oublié chez nous sans sa sortie par JB Thoret.

** Philadelphia prendra une approche similaire en évitant toute scène trop explicite (il y a pourtant eu des séquences intimes tournées), il s'agit vraiment d'un film-tract présentant les choses en douceur pour faire passer son message.

*** Il était le seul à apparaître sous sa vraie identité dans le documentaire Désirs et sexualités de Nils Tavernier, là où tous les autres témoignages étaient rejoués par des comédiens.

[Supfiction]

Virginie Efira est à l’affiche de deux films en cette rentrée, “Revoir Paris” d’Alice Winocour et “Les Enfants des autres” de Rebecca Zlotowski. L’occasion d’une rencontre avec l’une des actrices les plus en vue du cinéma français. https://www.telerama.fr/cinema/virginie ... tor=AL-276

Et en podcast : Virginie Efira et Rebecca Zlotowski pour "Les enfants des autres"
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 22-9340255

[batfunk]

Vous reprendrez bien un peu de Virginie Efira cette semaine ?
Attention à ce qu'elle ne nous fasse pas une Clovis Cornillac quand même...

[Supfiction]

Elle en est consciente et dit que pour réussir à faire de « très bons films » il faut probablement en faire beaucoup. Et puis ce serait bête de ne pas profiter d’être actuellement l’actrice la plus sollicitée. Elle ne le dit pas ouvertement mais je pense qu’elle se dit surtout que c’est le moment où jamais d’en profiter avant le passage de la cinquantaine.

Je rajoute ça:

LE FIGARO. - Entre Léa Seydoux (Belle Épine, Grand Central) et Virginie Efira, vous aimez les blondes. C’est un fantasme hitchcockien?

Rebecca ZLOTOWSKI. - C’est vrai. Dans les films les plus autobiographiques que j’ai tournés, les actrices sur lesquelles je me projette ne me ressemblent pas du tout. J’ai besoin de cette altérité pour filmer à la bonne distance. Je ne recherche pas un sosie. J’ai peut-être une libido de cinéaste hitchcockienne. J’ai un plaisir immense à filmer des peaux très claires et une blondeur qui tranchent dans la nuit. Ce sont des raisons esthétiques et érotiques.

Votre libido de cinéaste est aussi sensible dans votre façon de filmer Roschdy Zem, qui est beaucoup moins blond…

Oui. La nudité de Roschdy Zem n’est pas fortuite. Le regard porté par Virginie…

[odelay]

Elle est très loquace et elle dit des choses intéressantes.

[Heliurl]

Autant je la trouve fort sympathique, jolie (ce qui ne gâche rien) et intéressante à écouter parler, autant je ne supporte plus de la voir aussi souvent à l'affiche au détriment d'actrices moins mises en avant mais qui ne demeritent pas pourtant (Si on pouvait voir plus par exemple Dominique Blanc qui est il est vrai reconnue par ses pairs mais n'ayant pas eu (mis à part La Reine Margot) de vrai succès populaire et critique ou pour citer une actrice dans sa tranche d'âge, au capital sympathie et au talent semblables, Louise Bourgoin).

Je m'interroge sur la prise en compte par les directeurs de castings et les producteurs de l'effet lassant et fatiguant chez le spectateur moyen tout comme le cinéphile aguerri de voir jouer encore et encore une actrice en vogue ( qui ne démérite pas) croulant sous les demandes et ne faisant pas toujours des choix judicieux (sérieusement comment a-t-elle pu accepter le rôle dans le dernier navet de Canet ?)

Alors c'est vrai que dans les années 1980, il y avait déjà des actrices trustant souvent le haut de l'affiche (je pense à Isabelle Huppert et Adjani ainsi que Catherine Deneuve) ce n'est donc pas un phénomène nouveau ...

[odelay]

Avec 6 films français en tout durant les 80s, on ne peut pas qu’Adjani trustait la production cinématographique.

[Nestor Almendros]

Dominique Blanc fait apparemment un come-back spectaculaire dans L'origine du mal de l'excellent Sébastien Marnier la semaine prochaine.

[Jack Carter]

On est quand meme encore loin de l'omnipresente Isabelle Huppert...

[tenia]

On voit Efira dans 2 à 4 films par an sur 150 prods ou coprods majoritaires françaises, ça laisse de quoi l'éviter, non ?
Effectivement, même Huppert tourne plus qu'elle (on est plutôt sur 3 à 6 films par an, ce depuis plus longtemps qu'Efira).